Apple pourrait lancer au printemps prochain son service d’abonnement presse. Selon Bloomberg, il s’agirait d’intégrer dans Apple News la nouvelle formule de Texture, une app acquise en mars, et qui propose une offre d’abonnement pour la presse magazine de type Netflix (on a l’équivalent en France, avec SFR Presse, LeKiosk ou encore ePresse).
Apple chercherait à bonifier cette offre avec les articles de grands quotidiens américains comme le Wall Street Journal et le New York Times. Toutefois, ce reboot de Texture fait craindre à plusieurs éditeurs de perdre non seulement un lien direct avec leurs lecteurs et leurs abonnés, mais aussi de la valeur.
Si d’aventure Apple proposait cet abonnement à une multitude de journaux et de magazines pour 10 $ par mois, les formules d’abonnement numérique de ces publications perdraient alors beaucoup de leur intérêt aux yeux des lecteurs. Certains éditeurs voudraient que la Pomme intègre dans ce futur Apple News/Texture les accès payants vers leurs contenus (on trouve déjà dans Apple News des paywalls et des articles payants).
Eddy Cue, en charge des contenus chez Apple, ainsi que Liz Schimel, ancienne cadre du groupe Condé Nast qui travaille maintenant pour Cupertino, ont pris leur bâton de pèlerin pour tenter de rassurer la presse. La fine équipe explique que les abonnements à Texture permettront aux éditeurs de générer un chiffre d’affaires qui dépassera les revenus engrangés par leurs propres formules d’abonnement.
Apple compare également le potentiel de Texture à son service de streaming musical, qui compte 56 millions d’abonnés — et qui est numéro 1 aux États-Unis. Il y a cependant encore du pain sur la planche : lorsque Apple a acheté Texture, le service comptait environ 200 000 abonnés ; en 2015, il avait reversé 15 millions de dollars aux éditeurs (ils sont rémunérés en fonction du temps passé par les lecteurs sur leurs articles).
Le début d’année prochaine pourrait être chargé pour Apple sur le front des services et de l’abonnement. Il se murmure en effet que le constructeur pourrait aussi lancer son service de vidéos dont le catalogue se composerait d’exclusivités.