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Revue de critiques : grand bof pour les premières séries Apple TV+

Mickaël Bazoge

lundi 28 octobre 2019 à 16:29 • 75

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Oubliez le Mac Pro, les nouveaux AirPods, le MacBook Pro 16''. La grande affaire d'Apple en cette fin d'année, c'est le lancement de son service de streaming ! Le lever de rideau d'Apple TV+, c'est ce vendredi 1er novembre ― ça tombe bien, c'est férié, on aura le temps de découvrir de visu les programmes concoctés par la Pomme.

Plusieurs publications américaines ont eu l'occasion de visionner les premiers épisodes des quatre séries phare du service. Les avis sont pour le moins mitigés, quelque part entre l'intéressant et le médiocre.

Dans le lot, c'est The Morning Show (La Matinale1) qui prend le plus cher. Le premier épisode est qualifié de « terne » par le Hollywood Reporter, et le deuxième de « sinueux ». Le site pointe des incohérences et une certaine paresse dans le scénario, mais il faut relever que les critiques n'ont vu que les trois premiers épisodes. Les choses ont l'air de s'arranger par la suite, mais « est-ce que les dirigeants d'Apple veulent vraiment s'imposer sur le marché très encombré de la télévision en proposant un test de patience comme "la série va aller en s'améliorant" ? ».

La série est « une énorme opportunité manquée de dépeindre le monde des émissions du matin », selon Variety. Ces shows, très populaires aux États-Unis, ont essuyé ces dernières années pas mal de scandales, une affaire en particulier ayant participé à l'essor du mouvement « Me Too » en 2017 (The Morning Show s'appuie d'ailleurs sur cette histoire). Il parait difficile d'imaginer que les spectateurs soient emballés par cette série qui promet tant mais qui laisse en chemin une partie de son potentiel.

L'Observer est un peu plus enthousiaste. Les premiers épisodes ne font pas de The Morning Show la « nouvelle grande série dramatique de notre époque », mais le critique demande à en voir davantage. Ça tombe bien, une saison 2 a été commandée.

Si The Morning Show conserve le bénéfice du doute, See (Jour Noir) aura encore plus de mal à se faire une petite place. Certes, la série avec Jason Momoa fera mentir tous ceux qui craignaient qu'Apple forcerait les créateurs à réfréner leurs pulsions de violence et de sexe. La série présente en effet des séquences de violence « si extrême » qu'elle en perdra tout son intérêt, y compris aux yeux des fans hardcore selon Variety. La publication parle d'un « exercice de style » très loin de se hisser au niveau de son modèle, Game of Thrones.

Hollywood Reporter a sorti la sulfateuse : « performances ridicules », « non-sens scénaristique », du temps perdu… Malgré tout, le critique relève un ou deux concepts « intrigants » et même une scène d'action « ambitieuse ». Les décors de la Colombie-Britannique sont eux aussi mis en valeur, ce qui est un choix ingénieux pour un programme dont les protagonistes sont aveugles. Mais tout cela ne fait pas une série.

Pour le Guardian, il faut accepter la suspension d'incrédulité (mieux vaut éviter de se poser trop souvent la question « Comment tel personnage peut-il faire ça sans rien voir ? ») et s'accommoder d'un message écologique pas très subtil. Malgré tout, la série offre suffisamment de moments gore, « avec du sang qui éclabousse la caméra pour compenser la longueur qui pèse » entre ces séquences.

Dickinson est la série la plus légère (dans le ton) du lot, mais ce n'est pas la moins intéressante pour autant, même si elle ne suit pas un chemin tout tracé : le programme « semble suspendu entre plusieurs approches, sans s'engager dans une voie particulière », relève Variety. Ce n'est « ni une comédie, ni un drama, et ce n'est pas même un "dramedy" ». Les trois premiers épisodes ont le séant entre ces différents sièges, mais au moins la série intrigue.

Cette « révision délirante et souvent inconfortable » de la jeunesse de la poétesse n'a pas fait rire le Hollywood Reporter. En voulant être « à la fois un drame sérieux pour adolescents et une comédie noire », Dickinson est d'une « incongruité totale, noyée dans une platitude désordonnée de hipster ».

TV Guide est beaucoup plus positif sur la série, « bien plantée dans sa propre réalité (…), qui n'en fait pas trop avec sa modernité ironique ». Le critique compare Dickinson avec une série qui pourrait être digne de HBO, ce qui est un sacré compliment.

Le dernier gros morceau d'Apple TV+ pour son lancement, c'est For All Mankind (Pour toute l'humanité) qui a lui aussi quelques soucis à en croire les premiers retours. La série a coûté cher, mais cela se voit à l'écran, explique Variety pour qui ce programme est incontestablement « le plus fort » du lot. Le scénario est ambitieux, il raconte en effet la course à l'espace entre Américains et Russes si ces derniers avaient été les premiers à marcher sur la Lune. Malgré quelques scories dans l'histoire, la série garde les pieds sur terre (ce qui a une certaine ironie), sans oublier d'illustrer son uchronie.

Le Hollywood Reporter, qui n'a pas desserré sa dent dure sur les séries d'Apple TV+, déplore qu'il n'y ait « pas beaucoup de carburant dans la fusée » de For All Mankind. Le concept n'est pas particulièrement bien exploité, à l'inverse d'une série comme Le Maître du Haut Château chez Amazon (les critiques ont vu les sept premiers épisodes de la saison qui en compte dix).

IndieWire assomme For All Mankind : malgré les options qui s'offraient à elle, la série « passe son temps à présenter ce nouveau monde de la manière la moins imaginative et la plus inerte possible ». À chaque nouveau développement dans l'histoire, les personnages rappellent l'importance de leurs missions, ce qui a rapidement tapé sur les nerfs du critique.

On sera rapidement fixé sur l'intérêt de ces premiers programmes, dès vendredi. Les premières critiques ne donnent pas spécialement envie de se plonger corps et âme dans Apple TV+, mais le constructeur n'est pas là pour faire de la figuration : son investissement est considérable et il a bien l'intention de marquer des points. Même si pour y parvenir, il lui faudra sans doute rehausser son niveau de jeu.


  1. Si Apple n'a pas pris la peine de traduire les titres de ses programmes en France, ce n'est pas le cas au Québec où les noms des séries ont bénéficié de noms localisés dans la langue de Cœur de Pirate.  ↩

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