Meta va retirer le fil d'actualité de son application à la fin de l'année. En France l'expérience aura duré un peu plus d'un an. L'annonce vaut aussi pour l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Dans un billet, Meta annonce le retrait de l'onglet Actualités de son service et de son app. Cette disparition sera effective au début décembre, en France, en Allemagne ainsi qu'au Royaume-Uni. Cet espace regroupe des articles de grands médias de chacun de ces pays qui ont accepté de voir leurs articles intégrés dans cette sélection quotidienne.
En France, ces contenus étaient apparus en février 2022 avec le concours de plusieurs quotidiens nationaux, régionaux ainsi que des hebdomadaires, mensuels ou chaines de télévision. Les articles étaient sélectionnés par des journalistes de Media Services, une filiale de l'AFP.
Meta déclare aujourd'hui vouloir réorienter les contenus que voient les utilisateurs vers des sujets qui les concernent davantage, plus en phase avec leurs attentes, moins liées à l'actualité, notamment politique, et proposer plus de courtes vidéos :
Nous savons que les gens ne viennent pas sur Facebook pour obtenir des informations et du contenu politique, mais pour se connecter avec les gens et découvrir de nouvelles opportunités, passions et intérêts. Les actualités représentent moins de 3 % de ce que les internautes du monde entier voient dans leur fil Facebook. La découverte d’actualités ne représente donc qu’une petite partie de l’expérience Facebook pour la grande majorité des gens.
Le fil d'actualité disparait, mais les médias présents sur Facebook pourront continuer à promouvoir et monétiser leurs articles et sujets depuis leurs comptes.
À la fin novembre de l'année dernière, Meta avait opéré un premier virage dans la manière dont ces revues de presse étaient effectuées. Le travail était désormais automatisé au moyen d'algorithmes.
Plus récemment, ce fil d'actualités s'est retrouvé au cœur d'un bras de fer au Canada. Le gouvernement a voté une loi visant à ce que les plateformes telles que Facebook ou Google payent les médias dont ils publient des articles. En réaction, et arguant que ce service n'était pas assez rentable, Meta a coupé son fil d'actualités dans Facebook et Instagram, provoquant l'ire du gouvernement canadien.
Des initiatives similaires de négociation de droits voisins avec les médias ont été annoncées aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande. En France, des dissensions sont apparues au sein même de titres de presse, entre les journalistes et leur direction quant aux montants négociés avec Google et Facebook.