Avec la technologie Direct to Cell de Starlink, les zones blanches pourraient bientôt être de l’histoire ancienne, y compris pour les smartphones qui ne gèrent pas les communications satellitaires à la base. Déjà mise en œuvre par une poignée d’opérateurs aux États-Unis et au Japon, cette innovation se rapproche petit à petit de l’Europe.

Le principe : en cas d’absence de couverture terrestre, les smartphones 4G se connectent aux satellites de SpaceX — propriété d’Elon Musk — pour rester joignables. Cette capacité nécessite un partenariat avec un opérateur local, qui est chargé d’intégrer la technologie à son réseau. À ne pas confondre avec la connexion satellitaire proposée par Apple depuis l’iPhone 14, qui passe par les satellites de Globalstar et se limite essentiellement aux situations d’urgence.
En juillet dernier, l’opérateur suisse Salt a mené avec succès une expérimentation du système Direct to Cell. Le test s’est limité aux messages textuels, mais la voix et la data sont déjà dans le radar. Salt — qui appartient à Xavier Niel — présente ce service comme un complément à son réseau terrestre, utile pour supprimer les zones blanches, mais aussi en cas d’urgence ou de panne d’infrastructure. L’opérateur a précisé qu’il s’agissait d’un essai non commercial et que tout déploiement dépendrait de l’aval des autorités compétentes. C’est en tout cas le premier acteur européen à avoir testé cette technologie, ou tout du moins à communiquer publiquement dessus.

Alors que Starlink indiquait dès 2022 que des négociations avaient lieu avec des opérateurs européens, y compris dans l’Hexagone, Apple vient d’adapter pour la France sa page qui détaille les fonctionnalités satellitaires liées à ce type de partenariat.
Pour en bénéficier, il faut au minimum un iPhone 13. Lorsqu’une connexion par satellite est active, la mention « SAT » apparaît dans la barre d’état. Les fonctionnalités disponibles ainsi que les tarifs dépendent des opérateurs. Aux États-Unis, chez T-Mobile, l’usage est pour l’instant limité aux messages (SMS, RCS et iMessage) et quand l’option n’est pas incluse dans le forfait, elle coûte 10 $/mois.
Au Japon, KDDI a franchi une étape supplémentaire en ouvrant l’accès à la data pour certaines applications : Apple Plans, Météo, Boussole, Fitness+ (!?), Messages, mais aussi des apps de navigation maritime et… X, autre propriété d’Elon Musk.

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