 Il ne s'appelle pas « iPad 3 », mais simplement « iPad » : avec cette troisième génération, Apple entend redéfinir la catégorie qu'elle a créée avec l'iPad original. « Nous avons apporté des améliorations aux aspects les plus fondamentaux de l'iPad tout en gardant tout ce que les gens ont aimé des premiers iPad », explique la firme de Cupertino. Puisque l'iPad est un grand écran flanqué d'une grosse batterie, ce sont les points qui ont été drastiquement améliorés, tout en conservant les forces (et les faiblesses) d'iOS. Est-ce suffisant pour redéfinir le concept de l'iPad ? La réponse dans notre test.
Design : le jeu des sept erreurs  
Force est de constater que les changements cosmétiques sont mineurs, pour ne pas dire inexistants. C'est peut-être parce qu'ils sont inutiles : le format 4:3 de l'écran est idéal pour la consultation de médias, sa bordure est suffisamment épaisse pour y poser les doigts, mais suffisamment fine pour se faire oublier, les boutons sont placés presque naturellement là où il faut. Ainsi, les défauts presque caractéristiques de l'iPad subsistent : la prise casque devrait être placée en bas de l'appareil dans son orientation canonique, à la place du haut-parleur qui n'a rien à faire dans le creux de la main où il se trouve parfois étouffé. Au moins, ce haut-parleur mono est-il désormais plus clair et mieux défini, même s'il reste de piètre qualité.
Aujourd'hui comme hier, la façade de l'iPad est donc un rectangle de 24,12 x 18,57 cm aux coins arrondis, composée d'un écran entouré d'une bordure noire ou blanche, surmontée par une webcam et soulignée par un bouton d'accueil. Comme c'est parfois le cas avec les produits Apple, l'iPad ne s'est pas affiné d'une génération à l'autre : au contraire, il a épaissi de 0,6 mm. Cette augmentation n'est pas régulière, les bords étant plus biseautés que sur l'iPad 2. Cette nouvelle forme est plus facile à tenir en main, l'augmentation de l'épaisseur étant à la fois négligeable (on ne la perçoit pas au premier abord) et indispensable (elle participe à un confort qui n'était pas toujours présent avec l'iPad 2). Mais ici, la forme suggère la fonction.
Apple a en effet doté le nouvel iPad d'une batterie 42 Wh / 11666 mAh d'une capacité et d'un volume 70 % supérieur à la batterie 25 Wh / 6944 mAh de l'iPad 2. Plus que jamais donc, l'iPad est un grand écran à grosse batterie, avec une conséquence importante : le poids augmente de 51 grammes à 652 grammes. La différence est sensible, et l'iPad reste une tablette lourde et difficile à tenir à une main, et même à deux, pour des périodes prolongées. Profil plus agréable, mais poids plus lourd, l'évolution est allée dans les deux sens et la prise en mains de l'iPad n'est toujours pas aussi naturelle qu'elle devrait l'être. Smart Cover repliée, genoux contorsionnés, table à portée, etc., les solutions pour pallier ce problème vont subsister.
Il ne s'appelle pas « iPad 3 », mais simplement « iPad » : avec cette troisième génération, Apple entend redéfinir la catégorie qu'elle a créée avec l'iPad original. « Nous avons apporté des améliorations aux aspects les plus fondamentaux de l'iPad tout en gardant tout ce que les gens ont aimé des premiers iPad », explique la firme de Cupertino. Puisque l'iPad est un grand écran flanqué d'une grosse batterie, ce sont les points qui ont été drastiquement améliorés, tout en conservant les forces (et les faiblesses) d'iOS. Est-ce suffisant pour redéfinir le concept de l'iPad ? La réponse dans notre test.
Design : le jeu des sept erreurs  
Force est de constater que les changements cosmétiques sont mineurs, pour ne pas dire inexistants. C'est peut-être parce qu'ils sont inutiles : le format 4:3 de l'écran est idéal pour la consultation de médias, sa bordure est suffisamment épaisse pour y poser les doigts, mais suffisamment fine pour se faire oublier, les boutons sont placés presque naturellement là où il faut. Ainsi, les défauts presque caractéristiques de l'iPad subsistent : la prise casque devrait être placée en bas de l'appareil dans son orientation canonique, à la place du haut-parleur qui n'a rien à faire dans le creux de la main où il se trouve parfois étouffé. Au moins, ce haut-parleur mono est-il désormais plus clair et mieux défini, même s'il reste de piètre qualité.
Aujourd'hui comme hier, la façade de l'iPad est donc un rectangle de 24,12 x 18,57 cm aux coins arrondis, composée d'un écran entouré d'une bordure noire ou blanche, surmontée par une webcam et soulignée par un bouton d'accueil. Comme c'est parfois le cas avec les produits Apple, l'iPad ne s'est pas affiné d'une génération à l'autre : au contraire, il a épaissi de 0,6 mm. Cette augmentation n'est pas régulière, les bords étant plus biseautés que sur l'iPad 2. Cette nouvelle forme est plus facile à tenir en main, l'augmentation de l'épaisseur étant à la fois négligeable (on ne la perçoit pas au premier abord) et indispensable (elle participe à un confort qui n'était pas toujours présent avec l'iPad 2). Mais ici, la forme suggère la fonction.
Apple a en effet doté le nouvel iPad d'une batterie 42 Wh / 11666 mAh d'une capacité et d'un volume 70 % supérieur à la batterie 25 Wh / 6944 mAh de l'iPad 2. Plus que jamais donc, l'iPad est un grand écran à grosse batterie, avec une conséquence importante : le poids augmente de 51 grammes à 652 grammes. La différence est sensible, et l'iPad reste une tablette lourde et difficile à tenir à une main, et même à deux, pour des périodes prolongées. Profil plus agréable, mais poids plus lourd, l'évolution est allée dans les deux sens et la prise en mains de l'iPad n'est toujours pas aussi naturelle qu'elle devrait l'être. Smart Cover repliée, genoux contorsionnés, table à portée, etc., les solutions pour pallier ce problème vont subsister.
 Écran d'un côté, dos en aluminium de l'autre, batterie entre les deux, et des couches de colle pour tenir tout ça : le démontage effectué par iFixit montre que l'iPad est un produit fermé et jetable. Apple vante sa construction « verre et aluminium » recyclable, mais ces deux matériaux sont assemblés de telle sorte que leur valorisation est fortement compliquée. On comprend les impératifs industriels qui dictent les choix d'Apple, mais le double langage que tient la firme de Cupertino sur ce sujet est toujours aussi intolérable. D'autant que l'iPad original était relativement facile à ouvrir, désassembler, et donc recycler. C'est le versant négatif de ce petit bijou qu'est l'iPad de troisième génération : la conception souffre du design.
Retina Display : une feuille de papier illuminée  
Il est néanmoins bien difficile de bouder son plaisir : au premier démarrage, le seul mot qui vient est « waou ! ». L'effet de l'écran Retina est aujourd'hui moins impressionnant qu'il ne l'était il y a deux ans lorsqu'on le découvrit sur l'iPhone, mais il n'en demeure pas moins toujours aussi étonnant, surtout sur un écran 9,7" : l'écran de l'iPad est comme une feuille de papier électronique rétroéclairée. Cette sensation est procurée par la définition de 264 pixels par pouce : à bout de bras, les 3,1 millions de pixels de cet écran sont invisibles. Mais ce n'est toujours pas une feuille aussi confortable que celle de "papier" eInk des liseuses : l'écran Retina est rétroéclairé par 72 diodes LED.
Écran d'un côté, dos en aluminium de l'autre, batterie entre les deux, et des couches de colle pour tenir tout ça : le démontage effectué par iFixit montre que l'iPad est un produit fermé et jetable. Apple vante sa construction « verre et aluminium » recyclable, mais ces deux matériaux sont assemblés de telle sorte que leur valorisation est fortement compliquée. On comprend les impératifs industriels qui dictent les choix d'Apple, mais le double langage que tient la firme de Cupertino sur ce sujet est toujours aussi intolérable. D'autant que l'iPad original était relativement facile à ouvrir, désassembler, et donc recycler. C'est le versant négatif de ce petit bijou qu'est l'iPad de troisième génération : la conception souffre du design.
Retina Display : une feuille de papier illuminée  
Il est néanmoins bien difficile de bouder son plaisir : au premier démarrage, le seul mot qui vient est « waou ! ». L'effet de l'écran Retina est aujourd'hui moins impressionnant qu'il ne l'était il y a deux ans lorsqu'on le découvrit sur l'iPhone, mais il n'en demeure pas moins toujours aussi étonnant, surtout sur un écran 9,7" : l'écran de l'iPad est comme une feuille de papier électronique rétroéclairée. Cette sensation est procurée par la définition de 264 pixels par pouce : à bout de bras, les 3,1 millions de pixels de cet écran sont invisibles. Mais ce n'est toujours pas une feuille aussi confortable que celle de "papier" eInk des liseuses : l'écran Retina est rétroéclairé par 72 diodes LED.
 L'écran du nouvel iPad offre de belles couleurs, 44 % plus saturées que celle de l'iPad 2 sans pour autant être aussi caricaturales que celles de la plupart des écrans OLED. Elles sont sans aucun doute flatteuses et adaptées au profil grand public de l'iPad, même si l'on regrettera que les noirs ne soient pas très profonds. Les angles de vision, 178° dans toutes les directions, sont tout simplement excellents. Dans des conditions optimales donc, cet écran est tout simplement le meilleur écran qu'il nous ait été donné de regarder. Le problème est d'obtenir ces conditions optimales.
Pour le moment en effet, l'écran Retina de l'iPad sert moins à admirer les rares applications optimisées qu'à se plaindre des défauts des apps actuelles, et la plupart des sites Web. Côté applications, le problème se résoudra assez facilement, comme du temps de l'iPhone 4, par une mise à jour effectuée par le développeur. Apple a aussi le bon goût de désormais afficher la version Retina des éventuelles applications iPhone que vous utiliserez sur votre iPad. On déplorera néanmoins que l'App Store ne soit toujours pas plus intelligent et soit incapable de fournir aux différents appareils iOS une version optimisée de l'application qu'ils demandent : un iPhone 3GS sous iOS 5.1 téléchargeant une application universelle va télécharger des ressources iPhone Retina qui ne lui sont pas très utiles, mais également les plus inutiles et plus lourdes encore ressources pour l'iPad Retina…
L'écran du nouvel iPad offre de belles couleurs, 44 % plus saturées que celle de l'iPad 2 sans pour autant être aussi caricaturales que celles de la plupart des écrans OLED. Elles sont sans aucun doute flatteuses et adaptées au profil grand public de l'iPad, même si l'on regrettera que les noirs ne soient pas très profonds. Les angles de vision, 178° dans toutes les directions, sont tout simplement excellents. Dans des conditions optimales donc, cet écran est tout simplement le meilleur écran qu'il nous ait été donné de regarder. Le problème est d'obtenir ces conditions optimales.
Pour le moment en effet, l'écran Retina de l'iPad sert moins à admirer les rares applications optimisées qu'à se plaindre des défauts des apps actuelles, et la plupart des sites Web. Côté applications, le problème se résoudra assez facilement, comme du temps de l'iPhone 4, par une mise à jour effectuée par le développeur. Apple a aussi le bon goût de désormais afficher la version Retina des éventuelles applications iPhone que vous utiliserez sur votre iPad. On déplorera néanmoins que l'App Store ne soit toujours pas plus intelligent et soit incapable de fournir aux différents appareils iOS une version optimisée de l'application qu'ils demandent : un iPhone 3GS sous iOS 5.1 téléchargeant une application universelle va télécharger des ressources iPhone Retina qui ne lui sont pas très utiles, mais également les plus inutiles et plus lourdes encore ressources pour l'iPad Retina…

 
  Apple livrant avec le nouvel iPad le même adaptateur secteur 10W qu'avec les précédents modèles, la durée de recharge augmente mécaniquement. Alors qu'il fallait environ 4h00 pour recharger un iPad sur le secteur, il faut désormais 7h30. Et encore, ce chiffre ne peut être atteint que si vous n'utilisez pas l'iPad pendant ce temps — on a vu, au cours d'un jeu, la batterie continuer à se vider alors que l'iPad était branché. Imaginez maintenant recharger l'iPad avec un ordinateur, voire, encore pire, avec un ordinateur incapable de fournir 10W constamment… vous n'y passerez pas seulement la nuit, mais aussi la journée qui suivra. C'est justement le cas que l'on a rencontré en rechargeant l'iPad - complètement vide - avec le bloc secteur d'un iPhone 4S : il lui a fallu pas moins de 13h. Tout le long, la tablette est restée inutilisée, mais en veille avec la relève automatique de courriers réglée sur 15 minutes.
Apple livrant avec le nouvel iPad le même adaptateur secteur 10W qu'avec les précédents modèles, la durée de recharge augmente mécaniquement. Alors qu'il fallait environ 4h00 pour recharger un iPad sur le secteur, il faut désormais 7h30. Et encore, ce chiffre ne peut être atteint que si vous n'utilisez pas l'iPad pendant ce temps — on a vu, au cours d'un jeu, la batterie continuer à se vider alors que l'iPad était branché. Imaginez maintenant recharger l'iPad avec un ordinateur, voire, encore pire, avec un ordinateur incapable de fournir 10W constamment… vous n'y passerez pas seulement la nuit, mais aussi la journée qui suivra. C'est justement le cas que l'on a rencontré en rechargeant l'iPad - complètement vide - avec le bloc secteur d'un iPhone 4S : il lui a fallu pas moins de 13h. Tout le long, la tablette est restée inutilisée, mais en veille avec la relève automatique de courriers réglée sur 15 minutes.
 La chose peut paraître anecdotique, mais se révèlera problématique au quotidien : votre iPad est presque déchargé et vous n'avez qu'une heure devant vous ? Du temps de l'iPad 2, l'adaptateur secteur permettait de partir avec environ 25 à 30 % de capacité, de quoi tenir quelques heures. Aujourd'hui, il permettra de partir avec 10 % tout au plus, un peu plus d'une heure. Les baroudeurs apprendront à paradoxalement détester la batterie du nouvel iPad, qui les forcera à s'encombrer de câbles, blocs secteur et allume-cigare, prises internationales et on en passe.
A5X : un A5 avec une grosse puce graphique  
Beaucoup attendaient un A6 dans l'iPad « 3 », Apple l'a finalement doté d'un A5X — une puce de transition certes, mais qui ne démérite pas pour autant. Produit par Samsung et gravé en 45 nm, l'Apple A5X est un SoC 30 % plus grand que l'A5, et pour cause : s'il embarque le même processeur double-cœur 1 GHz, il possède deux fois plus de cœurs graphiques et deux fois plus de mémoire RAM que son prédécesseur. Le nouvel iPad utilise ainsi la même puce graphique que la PS Vita, l'Imagination PowerVR SGX543MP4 à quatre cœurs, et 1 Go de RAM.
La chose peut paraître anecdotique, mais se révèlera problématique au quotidien : votre iPad est presque déchargé et vous n'avez qu'une heure devant vous ? Du temps de l'iPad 2, l'adaptateur secteur permettait de partir avec environ 25 à 30 % de capacité, de quoi tenir quelques heures. Aujourd'hui, il permettra de partir avec 10 % tout au plus, un peu plus d'une heure. Les baroudeurs apprendront à paradoxalement détester la batterie du nouvel iPad, qui les forcera à s'encombrer de câbles, blocs secteur et allume-cigare, prises internationales et on en passe.
A5X : un A5 avec une grosse puce graphique  
Beaucoup attendaient un A6 dans l'iPad « 3 », Apple l'a finalement doté d'un A5X — une puce de transition certes, mais qui ne démérite pas pour autant. Produit par Samsung et gravé en 45 nm, l'Apple A5X est un SoC 30 % plus grand que l'A5, et pour cause : s'il embarque le même processeur double-cœur 1 GHz, il possède deux fois plus de cœurs graphiques et deux fois plus de mémoire RAM que son prédécesseur. Le nouvel iPad utilise ainsi la même puce graphique que la PS Vita, l'Imagination PowerVR SGX543MP4 à quatre cœurs, et 1 Go de RAM.
 Qui dit même processeur dit même performances brutes. Le test JavaScript SunSpider, le test HTML5 PeeceKeeper et l'outil de bench Geekbench, trois tests capables d'évaluer convenablement le processeur, permettent de parvenir à la conclusion somme toute très logique d'un surplace dans ce domaine.
Qui dit même processeur dit même performances brutes. Le test JavaScript SunSpider, le test HTML5 PeeceKeeper et l'outil de bench Geekbench, trois tests capables d'évaluer convenablement le processeur, permettent de parvenir à la conclusion somme toute très logique d'un surplace dans ce domaine.

 Le test Egypt Off Screen, assez comparable, permet quant à lui de comparer iPad et appareil Tegra 3, comme le suggère d'ailleurs Apple. L'Asus Eee Pad Transformer Prime, doté de ce SoC Nvidia et de ses douze cœurs graphiques, y affiche 60 à 65 images par seconde. L'iPad « 3 », doté de quatre cœurs graphiques, affiche… 140 images par seconde. Les dires d'Apple sont confirmés : l'A5X est très au-dessus du Tegra 3 — il faut dire que l'A5 lui-même était 25 % plus performant.
Ces mesures ne veulent cependant rien dire si on ne comprend pas comment elles se traduisent dans la réalité. L'absence d'améliorations du processeur veut dire que des applications comme GarageBand ou iMovie ne sont pas beaucoup plus rapides, notamment lors de l'exportation des projets. L'amélioration drastique des performances graphiques a néanmoins un impact direct sur les tâches quotidiennes, et pas seulement dans les jeux : le zoom, les défilements, les rendus des pages, sont plus rapides, plus fluides, plus précis. Tout semble plus réactif : le choix d'Apple semble être le bon pour la plupart des usages. Le doublement de la dotation en mémoire vive participe de ce confort d'utilisation accru : le système est moins prompt à quitter les applications en arrière-plan, qui reprennent donc plus vite fonction, et semblent moins étranglées.
Sur le papier, l'A5X n'impressionnera donc pas certains geeks adeptes des benchs en tout genre, mais qu'importe : en pratique, il fluidifie grandement l'ensemble des opérations, et c'est ce qui compte le plus. On a connu des « puces de transition » moins impressionnantes.
Le test Egypt Off Screen, assez comparable, permet quant à lui de comparer iPad et appareil Tegra 3, comme le suggère d'ailleurs Apple. L'Asus Eee Pad Transformer Prime, doté de ce SoC Nvidia et de ses douze cœurs graphiques, y affiche 60 à 65 images par seconde. L'iPad « 3 », doté de quatre cœurs graphiques, affiche… 140 images par seconde. Les dires d'Apple sont confirmés : l'A5X est très au-dessus du Tegra 3 — il faut dire que l'A5 lui-même était 25 % plus performant.
Ces mesures ne veulent cependant rien dire si on ne comprend pas comment elles se traduisent dans la réalité. L'absence d'améliorations du processeur veut dire que des applications comme GarageBand ou iMovie ne sont pas beaucoup plus rapides, notamment lors de l'exportation des projets. L'amélioration drastique des performances graphiques a néanmoins un impact direct sur les tâches quotidiennes, et pas seulement dans les jeux : le zoom, les défilements, les rendus des pages, sont plus rapides, plus fluides, plus précis. Tout semble plus réactif : le choix d'Apple semble être le bon pour la plupart des usages. Le doublement de la dotation en mémoire vive participe de ce confort d'utilisation accru : le système est moins prompt à quitter les applications en arrière-plan, qui reprennent donc plus vite fonction, et semblent moins étranglées.
Sur le papier, l'A5X n'impressionnera donc pas certains geeks adeptes des benchs en tout genre, mais qu'importe : en pratique, il fluidifie grandement l'ensemble des opérations, et c'est ce qui compte le plus. On a connu des « puces de transition » moins impressionnantes.


 iPhone 4 : 2592x1936. Sur cette scène assez contrastée, l'iPhone a quelques problèmes d'exposition et crame complètement les hautes lumières (cliquez pour agrandir).
iPhone 4 : 2592x1936. Sur cette scène assez contrastée, l'iPhone a quelques problèmes d'exposition et crame complètement les hautes lumières (cliquez pour agrandir).
 iPhone 4S : 3254x2448. Tout n'est pas parfait dans cette photo prise avec un iPhone 4S, mais il s'en sort mieux qu'aucun autre appareil Apple, et peut rivaliser avec certains compacts (cliquez pour agrandir).
iPhone 4S : 3254x2448. Tout n'est pas parfait dans cette photo prise avec un iPhone 4S, mais il s'en sort mieux qu'aucun autre appareil Apple, et peut rivaliser avec certains compacts (cliquez pour agrandir).







 Le modèle de 16 Go est aujourd'hui peu adapté, et si l'on peut comprendre les impératifs qui poussent au choix de cette option « économique », on ne saurait le recommander. Notre modèle de test, équipé de 32 Go de stockage, s'est bien vite rempli au bout de quelques tests… On suppose qu'il faudra attendre la prochaine version pour passer à 128 Go.
Mode dictée : un demi-Siri à bord  
Dernière nouveauté, le mode dictée, qui a fait ses premiers pas sur iPhone 4S. Apple n'a pas cru bon de doter le nouvel iPad de Siri, et on peut comprendre pourquoi. L'iPad n'est d'abord pas un appareil ultra-mobile sur lequel l'espace est compté : il est souvent plus rapide de naviguer et taper sur iPad que de poser une question à Siri sur iPhone — son utilité est donc plus limitée. L'iPad est ensuite dépourvu des fonctions les plus emblématiques de Siri : on n'y trouve pas de réveil, de widget météo ou de fonction de suivi de la bourse.
Le modèle de 16 Go est aujourd'hui peu adapté, et si l'on peut comprendre les impératifs qui poussent au choix de cette option « économique », on ne saurait le recommander. Notre modèle de test, équipé de 32 Go de stockage, s'est bien vite rempli au bout de quelques tests… On suppose qu'il faudra attendre la prochaine version pour passer à 128 Go.
Mode dictée : un demi-Siri à bord  
Dernière nouveauté, le mode dictée, qui a fait ses premiers pas sur iPhone 4S. Apple n'a pas cru bon de doter le nouvel iPad de Siri, et on peut comprendre pourquoi. L'iPad n'est d'abord pas un appareil ultra-mobile sur lequel l'espace est compté : il est souvent plus rapide de naviguer et taper sur iPad que de poser une question à Siri sur iPhone — son utilité est donc plus limitée. L'iPad est ensuite dépourvu des fonctions les plus emblématiques de Siri : on n'y trouve pas de réveil, de widget météo ou de fonction de suivi de la bourse.
 Sur iPad, le mode dictée pose d'ailleurs quelques problèmes : le micro, plus loin de la bouche, peine parfois à capter précisément les phonèmes prononcés, surtout si vous n'articulez pas particulièrement correctement. Selon que vous teniez l'iPad en mode portrait ou en mode paysage, les résultats seront donc différents, et globalement légèrement moins bon que sur l'iPhone 4S. Reste que la transcription est extrêmement rapide, et que le clavier de l'iPad permet d'apporter des corrections plus facilement que sur l'iPhone.
Sur iPad, le mode dictée pose d'ailleurs quelques problèmes : le micro, plus loin de la bouche, peine parfois à capter précisément les phonèmes prononcés, surtout si vous n'articulez pas particulièrement correctement. Selon que vous teniez l'iPad en mode portrait ou en mode paysage, les résultats seront donc différents, et globalement légèrement moins bon que sur l'iPhone 4S. Reste que la transcription est extrêmement rapide, et que le clavier de l'iPad permet d'apporter des corrections plus facilement que sur l'iPhone.
 Cette fonction est donc loin d'être accessoire, mais on aurait pu souhaiter qu'elle marche un peu mieux, d'autant qu'elle est entièrement dépendante du réseau. Lorsque l'iPad n'est pas connecté à Internet, le bouton de dictée disparaît du clavier.
Conclusion  
Porsche a sa 911, Leica sa série M. Apple procède la même manière, par petites touches, pour faire évoluer ses produits itération après itération, redéfinissant subtilement leur concept en chemin. Hors des contraintes du temps et de la concurrence, qui ne semblent pas avoir de prise sur l'iPad, Apple a ajusté les lignes du concept comme on dégrossit une sculpture pour approcher de l'œuvre — du chef-d'œuvre. Non, l'iPad de troisième génération n'est pas une révolution. Mais on connaît bien des fabricants qui seraient parfaitement heureux de simplement pouvoir l'appeler une évolution.
Cette fonction est donc loin d'être accessoire, mais on aurait pu souhaiter qu'elle marche un peu mieux, d'autant qu'elle est entièrement dépendante du réseau. Lorsque l'iPad n'est pas connecté à Internet, le bouton de dictée disparaît du clavier.
Conclusion  
Porsche a sa 911, Leica sa série M. Apple procède la même manière, par petites touches, pour faire évoluer ses produits itération après itération, redéfinissant subtilement leur concept en chemin. Hors des contraintes du temps et de la concurrence, qui ne semblent pas avoir de prise sur l'iPad, Apple a ajusté les lignes du concept comme on dégrossit une sculpture pour approcher de l'œuvre — du chef-d'œuvre. Non, l'iPad de troisième génération n'est pas une révolution. Mais on connaît bien des fabricants qui seraient parfaitement heureux de simplement pouvoir l'appeler une évolution. 





