20% des logiciels pour BlackBerry 10 sont des portages d'Android. Cette précision donnée par Martyn Mallick (vice president for global alliances and business development) à AllThingsD n'est pas inutile. Le fabricant s'était vanté il y une semaine d'avoir atteint un cap symbolique en logiciels disponibles pour sa nouvelle plateforme (lire BlackBerry 10 : 100 000 apps... et combien de portages ?).

On sait donc maintenant qu'environ un cinquième de ces logiciels n’est pas développé de manière native pour le nouvel OS. Ils se distinguent par une lenteur plus manifeste et par une moindre intégration avec le système. L'autre statistique intéressante serait de connaître la part d'applications venues d'éditeurs importants ou reconnus comme tel sur les autres plateformes mobiles.

Car ces éditeurs ont une approche assez différente, un Skype dit clairement avoir utilisé son application Android pour aller sur BlackBerry 10 rapidement, alors qu'un WhatsApp a choisi la route du natif. D'autres comme Instagram ou le loueur de films Netflix ont mis BlackBerry complètement de côté.

Cette stratégie de BlackBerry a toutefois un avantage, elle permet à des éditeurs de mettre plus vite et à moindres frais le pied à l'étrier du nouveau système. Et une fois l'app Android adaptée, de prendre la température de la plateforme, pour jauger de son intérêt auprès des clients.

Sur le long terme, reconnaît Martyn Mallick, l'objectif est bien évidemment de pousser au natif. Avant cela, d'autres éditeurs comme Amazon ou eBay dotent progressivement leur portage Android de fonctions piochées dans la boîte à outils des API de BlackBerry 10 comme son hub (centre de notifications et de messages).

Pour convaincre encore les développeurs, BlackBerry leur promet que les six modèles prévus ces 12 prochains mois n'auront pas d'autres tailles d'écrans que les deux déjà proposées (le tout tactile et celui avec un écran carré et clavier physique).

Enfin, sur l'accueil que l'on dit réservé fait au Z10 qui vient juste d'arriver aux États-Unis chez AT&T, le responsable de BlackBerry demande un peu de patience et d'attendre qu'il soit aussi en vente chez Verizon (premier opérateur mobile du pays juste devant AT&T, lire aussi Un million de BlackBerry pour Brightstar) et chez T-Mobile (le quatrième).

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