Waze va licencier 5% de ses effectifs du fait de la pandémie et rediriger ses investissements dans ses produits et infrastructures en attendant des jours meilleurs. Dans un courriel adressé à ses 555 employés, obtenu par The Verge, Noam Bardin, le directeur exécutif de Waze, annonce que 30 salariés vont quitter l'entreprise. Il s'agit essentiellement de postes liés à la publicité, au marketing et aux partenariats avec des entités extérieures (lire aussi En route #2 : quand Waze et les villes roulent ensemble).

Des bureaux vont être fermés dans quelques pays d'Asie et d'Amérique du Sud. Les équipes pubs vont concentrer leur efforts sur des marchés qui ont le vent en poupe comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France (troisième pays par l'importance pour Waze), le Brésil et le Mexique.

Le travail à domicile, la baisse d'activité sur les routes (dans certains pays Waze offre, « Carpool » un service de partage de véhicules pour les déplacements maison/bureau) a réduit mécaniquement les revenus tirés de la publicité, constate Noam Bardin, qui a décidé de donner la priorité à d'autres dépenses :

Nous avons décidé de concentrer nos ressources sur l’amélioration des produits pour nos utilisateurs, d’accélérer nos investissements dans l’infrastructure technique et de recentrer nos efforts de vente et de marketing sur un petit nombre de pays à forte valeur ajoutée. Ces investissements assurent le succès à long terme de Waze et nous permettront de sortir de cette pandémie plus forts que lorsque nous y sommes entrés.

Durant le printemps, au plus fort des épisodes de confinement, Waze avait constaté un effondrement de 60 % des kilomètres parcourus par ses utilisateurs dans les 58 pays où le service est présent, et même de 83 % en France.

Depuis juin, avec l'assouplissement voire la disparition des contraintes de circulation, les niveaux d'utilisation de Waze sont revenus à la normale, mais les effets sur l'activité publicitaire continuent de se faire sentir.