Dans une interview accordée à Challenges, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, attaque sans détour l'ARCEP, l'autorité de régulation des télécoms.
Pour le ministre, l'arrivée de Free Mobile entraîne d'ores et déjà des suppressions de postes dans le secteur de la téléphonie mobile : « L’hémorragie a déjà commencé. Notamment dans les réseaux de boutiques de téléphonie [Bouygues a mis un terme à son contrat avec The Phone House, ndr]. Mon objectif est que cette hémorragie s’arrête. »
Et d'accuser l'ARCEP, qui a permis à Free d'entrer sur ce marché, de « [s’intéresser] exclusivement à la concurrence sans limites. » « Comment donc avons-nous trouvé le génie de mener la concurrence du marché à un tel point qu’il s’autodétruit ? » s'interroge M. Montebourg.
Le ministre veut « remettre de l’ordre dans les télécoms. Et en particulier, s'interroger sur le rôle de l’Arcep » qu'il accuse de « [faire] des choix politiques en lieu et place du politique ».
C'est la ministre déléguée à l’économie numérique, Fleur Pellerin, qui aura la charge du dossier. Un dossier qui pourrait figurer, comme beaucoup d'autres, dans le cadre de la « grande concertation » numérique qui débutera cet été.
[MàJ 15/06 15h05] : Au lendemain du lancement de Free Mobile, Arnaud Montebourg avait posté ce tweet toujours en ligne : « Xavier Niel vient de faire avec son nouveau forfait illimité plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en 5 ans. »
