Si l'on en croit Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Telecom, le réseau de Free Mobile est un "réseau vide qui couvre". Il accuse ainsi le nouvel opérateur de ne pas avoir de vrai réseau propre, mais de dépendre de celui d'un tiers la plupart du temps, en l'occurrence de celui d'Orange.
L'accusation porte aussi sur l'ARCEP qui vient justement de confirmer que Free Mobile respecte bien ses engagements (lire : Free Mobile: compte-rendu de l'audition de l'ARCEP). Ce ne sont pas les résultats de l'enquête menée par l'autorité qui posent problème selon Didier Casas, mais les conditions exigées qui sont trop basses. Free Mobile devrait couvrir la majorité du territoire, comme les trois autres opérateurs.
Free Mobile n'est pas assez sérieux sur le déploiement d'antennes d'après lui. Il est vrai que les chiffres sont assez clairs : en 2011, l'opérateur de Xavier Niel n'aurait mis en place que 900 antennes, contre 2600 dans le même temps pour Bouygues Telecom. Free Mobile aurait en outre refusé de louer certains sites de Bouygues pour construire son réseau et Didier Casas ne mâche pas ses mots :
Tout se passe comme si Free mobile ne voulait pas investir et préférait dégager les cash flows permettant de faire des offres commerciales agressives. Cela semble être la recette de Free Mobile : investir le moins possibleRappelons que l'Agence des fréquences doit également rendre un rapport concernant Free Mobile. On devrait alors en savoir plus sur l'utilisation réelle des antennes du nouvel opérateur, notamment en ce qui concerne la 3G. [Via : Les Echos]
