Ouvrir le menu principal

iGeneration

Recherche

Joe Hewitt étrille la définition de l'ouverture selon Android

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 20 octobre 2010 à 08:40 • 6

Android

Joe Hewitt est tout sauf un amateur : il a participé au développement de Firefox, il a créé Firebug, et a développé les premières versions de la très populaire application iOS de Facebook. On sait aussi qu'il n'a pas la langue dans sa poche : frustré par le processus de validation d'Apple, il a violemment claqué la porte de l'App Store. Toujours employé par Facebook, il s'est depuis frotté à Android, et a rapidement déchanté (lire : Android violemment critiqué par Joe Hewitt). Sur fond de guerre des chiffres et de petites piques entre patrons, le développeur en a remis une couche par l'entremise d'une session d'une heure sur Twitter. « Comparez le modèle "open-source" d'Android à celui de Firefox ou de Linux pour voir à quel point le discours d'Android est hypocrite », commence-t-il, reprenant à son compte l'argument de Steve Jobs selon lequel le discours de Google n'est « qu'un écran de fumée » (lire : Steve Jobs égratigne RIM et Google). « Tant qu'Android ne sera pas ouvert en lecture et en écriture, il ne sera pas plus ouvert qu'iOS selon moi. "Open-source" implique de partager le contrôle avec la communauté, pas de se contenter de montrer et parler ». Il précise sa pensée quant à ce point du partage avec la communauté : « je pense que c'est le manque de visibilité sur les progrès d'Android au quotidien qui me dérange [le plus] » : « refuser de partager votre vision et vos progrès avant le grand événement… bon sang ce que c'est ouvert ». Contrairement à la plupart des projets open-source (dont par exemple Webkit, autre grand projet auquel participe Google, mais aussi Apple) qui fournissent chaque jour des builds contenant les avancées et les problèmes de la journée, seules les versions majeures d'Android sont disponibles. Hewitt n'est pourtant pas moins amer à l'encontre d'Apple : « la querelle entre Rubin et Jobs n'est qu'une farce : l'un refuse, tout comme l'autre de partager la seule chose qui compte — le contrôle ». Les impératifs commerciaux de Google, des fabricants et des opérateurs étant ce qu'ils sont, Android n'est pas ouvert aux quatre vents. C'est bien qui dérange Hewitt : que la firme de Moutain View « détourne » le mot « libre » en surfant sur une certaine sympathie à l'objet de l'open-source, sans pour autant en partager les pratiques et l'esprit. Mais contrairement à iOS, il peut être compilé et installé sur tout téléphone compatible. Via TechCrunch

Rejoignez le Club iGen

Soutenez le travail d'une rédaction indépendante.

Rejoignez la plus grande communauté Apple francophone !

S'abonner