Provocateur, c'est un métier

vincent absous |

Vingt-quatre heures après le lancement, Libération consacre un article à l'arrivée de FnacMusic, le service de téléchargement payant. Au-delà de l'événement lui-même (largement, très largement relayé dans la presse française), ce qui intéresse Florent Latrive c'est l'attitude provocatrice de l'enseigne. Provocatrice ? Oui, rien de moins. La société quinquagénaire qui aime à se définir comme "agitatrice", dans la pose rebelle qu'elle affectionne, a violé un tabou, rien de moins là encore. Elle a osé expliquer comment contourner les barrières que les fabricants de lecteurs MP3, dont Apple, imposent et qui empêchent qu'on transfère vers un baladeur donné la musique achetée sur certains services.

Évidemment, pour la Fnac, il y va de la viabilité du nouveau FnacMusic. L'iPod d'Apple domine très largement le terrain. Si le possesseur du baladeur ne peut pas y transférer la musique achetée sur un service, il y a de fortes probabilités qu'il passe rapidement son chemin, et aille voir ailleurs, sur l'iTunes Music Store évidemment. Donc, voilà notre agitateur qui met les pieds dans le plat et livre la clef du secret : il suffit de graver sur un CD la musique achetée sur FnacMusic pour ensuite l'importer dans iTunes, avant de la transférer vers l'iPod. Et comme elle pense à tout, la Fnac offrira même des CD vierges aux clients de son service. Bref, elle revêt les habits de Robin des bois. Elle entretient ainsi sa légende et, surtout, le buzz autour de son lancement.

La voilà en lutte contre Apple, mais contre les maisons de disques aussi. En "dévoilant" ce truc, elle leur retourne la monnaie de leur pièce. Lors des négociations, la Fnac espérait obtenir des majors la possibilité de ne pas trop protéger les morceaux, de façon à permettre le transfert vers le plus grand nombre possible de baladeurs. Peine perdue. Fin de non-recevoir. On connaît les maisons de disques : elles sont chatouilleuses sur le chapitre des DRM. Tant pis, la Fnac les bouscule.

Reste que les consommateurs jugeront sur pièce. Avec 300 000 morceaux au catalogue, FnacMusic semble bien moins alléchant que ses concurrents. Obliger le client à en passer par une manipulation finalement fastidieuse pour écouter les chansons achetées sur son iPod, c'est une perspective guère excitante. On est alors condamné à rejeter la faute sur les autres.

L'agitateur se donne le beau rôle, une fois encore. Mais doit-on être dupe ? Provocatrice, la Fnac ? C'est pourtant une société commerciale comme les autres, comme Apple. Et question image, celle d'Apple est loin d'être mauvaise dans le domaine concerné. La Fnac pourrait bien se le voir rappeler.

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London Calling

Christophe Laporte |

25 ans (déjà) que London Calling est sorti dans les bacs et marqua durablement les esprits. Pour fêter l’événement, la maison de disque sort la semaine prochaine une édition limitée qui comprend l’album d’origine remasterisé, des titres rares sur un deuxième CD ainsi qu’un documentaire d’une quarantaine de minutes sur DVD. Un site web a été spécialement mis en place pour l’occasion et permet de voir quelques extraits du DVD. Notons enfin que la discographie des Clash figure au catalogue de l’iTunes Music Store.

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Le SoundDock est là

vincent absous |

Présenté à l'Apple expo et plus particulièrement lors du discours inaugural de Phil Schiller, le SoundDock de Bose est désormais officiellement disponible. Vendu 379 €, notamment sur l'Apple Store, ce système sonore pour iPod et iPod mini s'inscrit dans la lignée des inMotion et autres accessoires permettant à l'utilisateur de profiter de son baladeur sans avoir besoin de conserver les écouteurs aux oreilles. Le SoundDock amplifie donc le son diffusé par l'iPod. Sa télécommande infrarouge permet de piloter ce dernier. Il autorise aussi, évidemment la recharge du lecteur MP3.

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Dossier iPod sur Libé

vincent absous |

Dans son édition du jour, Libération consacre tout un dossier à la "bit génération". Le quotidien enquête sur l'iPod, le baladeur d'Apple qui "fait imploser la planète son", celui qui "symbolise le mieux la révolution en cours". Un autre article visite le musée d'Art contemporain de Paris, où les visiteurs "naviguent entre une dizaine d'iPod, enfermés dans des socles, proposant chacun une ou plusieurs playlists thématiques". Un "mode d'emploi" explique aux néophytes, ce qu'est ce drôle de parallélipipède blanc ou coloré, ce qu'est l'iTunes Music Store, bref, donne les clefs au grand public pour comprendre de quoi il s'agit. Florent Latrive se demande si "le numérique va […] rendre l'album obsolète". ce n'est pas vraiment ce que souhaitent les maisons de disques, manifestement. Françoise-Marie Santucci donne aussi la parole à Jean-Louis Murat. "C'est mortel de dématérialiser la musique, car c'est un univers très lié au fétichisme de l'objet", affirme l'artiste qui explique plus loin qu'"avec le numérique, on n'a pas assez de recul pour se rendre compte de ce qu'on gagne". Et de prophétiser la disparition prochaine des artistes "comme [lui]". "Demain, il y aura un nouveau type d'homme, un nouvel Homo sapiens sapiens, "digitaliste". Chacun fera de la musique. Enfin, Marie Lechner recense quelques sites à visiter et devinez qui l'on trouve ? Gagné, iGeneration. On n'est pas peu fiers.

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BeatPort se dédie à la dance

vincent absous |

BeatPort est un service de téléchargement payant, anglophone, mais ouvert à tous, et surtout dédié à la dance et à la techno. Les aficionados du genre nous diront s'ils y trouvent leur bonheur. Le site met ainsi en avant le catalogue du label Red Ant Records, annonce des exclusivités (notamment la maison Playground Productions). Le service propose de choisir par défaut son format de téléchargement (MP3, AAC ou WAV). Ça, c'est un vrai plus, à l'heure où les services fondent leur stratégie sur des choix propriétaires. Quant aux prix, ils ne sont pas unifiés comme c'est le cas sur certains services (iTunes, par exemple), mais oscillent entre 1,29 et 1,99 $. Il est aussi possible d'acheter des playlists complètes.

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En bref : nouveautés MP3

nfort |

NeoSoltek vient de donner plus de précisions sur sa gamme de baladeurs Cliod, remarquable à son écran couleur de 2.2 pouces, et capable de lire indifféremment les fichiers musicaux MP3 et WMA, ou les films MPEG4, AVI, WMV grâce à des disques durs de 2.5 à 5 Go interfacés en USB 2.0. Pour ne rien gâcher, ce baladeur est également équipé d'un tuner FM. Pour l'heure, ce modèle prometteur est réservé au marché coréen mais pourrait arriver en Europe dans une fourchette de prix allant de 340 à 400 euros.

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Toujours du coté du moyen orient, Digital Square révélait il y a peu le PuMP MP3 DAP 80, qui cache sous son nom barbare de jolies caractéristiques techniques : 128 ou 256 Mo de mémoire flash, 15 heures d'autonomie, une interface USB 2.0, un tuner FM et la possibilité d'encoder directement de l'audio sur un Line-In, le tout pour seulement 50 grammes. Ce baladeur est compatible avec Mac OS X et Windows 98 SE, Millenium, 2000 et XP.

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Marubeni Infotec a pour sa part commencé à commercialiser - au Japon depuis le mois de juillet - son très chic D Cube Collo (NMP-40E), un baladeur MP3 en forme d'œuf métallique surmonté d'un écran couleur de 1.1 pouces. Une mémoire interne de 256 Mo permet le stockage des morceaux de musique. Le logiciel interne de ce baladeur supporte les tags ID3 version 2 et est localisé dans de nombreuses langues. Un égaliseur 5 modes permettant de porter la dernière main aux réglages de sortie audio. La synchronisation avec le PC se fait en USB 1.1. Une batterie Lithium-Ion assure 16 heures d'autonomie au D Cube Collo qui sera proposé au public en 4 couleurs : blanc, bleu, gris et rouge. Un petit œuf donc car il pèse seulement 25 grammes.

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iPodDownload retiré

nfort |

Nous vous parlions il y a quelques jours d'iPodDownload 1.0, un petit plug-in intégré à iTunes permettant de rapatrier ses fichiers musicaux depuis l'iPod, une opération impossible à réaliser par défaut, Apple ayant ainsi souhaité enrayer l'échange sauvage de musique à partir de son baladeur. Les avocats de la société ont d'ailleurs fait montre de célérité pour demander à l'auteur du logiciel de s'abstenir de le diffuser plus longtemps.

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