L'iPhone 15 Pro Max désigné le modèle de smartphone le plus populaire au début 2024

Florian Innocente |

Les ventes d'iPhone ont affiché un coup de mou lors des derniers résultats financiers d'Apple. Cela n'a pas empêché les plus récents représentants de cette gamme de caracoler en tête des modèles les plus vendus début 2024.

Apple a annoncé il y a quelques jours une baisse annuelle des ventes d'iPhone. La faute, a-t-elle expliqué, à une comparaison défavorable des situations. L'an dernier, les iPhone 14 Pro avaient souffert de délai de production lors des fêtes, décalant par conséquent le gros des ventes de plusieurs semaines. Sans cela, les résultats de ce trimestre auraient été équivalents à ceux du début 2023.

Ce qui n'a pas empêché la nouvelle gamme de trouver son public. Il y a quelques éléments inédits dans le classement établi par Counterpoint des 10 smartphones les plus vendus dans le monde sur les trois premiers mois de 2024. Pour la première fois, ils sont tous compatibles avec la 5G. Ça ne veut pas dire que tout le monde s'en sert, mais cette norme s'est banalisée dans les configurations (lire aussi Arcep : la 5G et la consommation de données progressent toujours en France).

Ensuite, un iPhone Pro Max — le 15 en l'occurrence — domine un classement en dehors de la saison de fin d'année. Celle où Apple surfe sur les plus hautes vagues produites par le lancement de sa nouvelle gamme. La Pomme place 5 modèles à elle dans ce top 10 — tout comme il y a un an — et elle truste à nouveau les 4 premières places avec le 15 Pro Max suivi des 15, 15 Pro et 14. Le 15 Plus arrive 8e, devant le Galaxy S24.

Les 10 smartphones les plus populaires dans le monde aux 1ers trimestres 2024 (gauche) et 2023 (droite).

Cette gamme d'iPhone Pro, à forte valeur, est une bénédiction pour les ventes d'Apple. Counterpoint note que ce segment représentait 24 % des ventes d'Apple au premier trimestre 2020. Quatre ans plus tard, le cabinet estime qu'il est pèse désormais pour la moitié.

Plus généralement, ce classement témoigne de l'appétit pour des smartphones bien plus onéreux que la moyenne. Samsung a ses Galaxy S24 Ultra et S24 en 5e et 9e position, l'an dernier il n'avait logé que le S23 Ultra (6e). Les autres places sont aussi occupées par le Sud-Coréen avec des modèles plus abordables.

En résumé, Apple et Samsung se partagent toujours les 10 places. Apple garde les meilleurs emplacements et parvient à faire figurer tous ses modèles les plus récents, sans exception.

Promo : l

Promo : l'iPhone 15 Pro Max à 1 249 € (-230 €)

Lire les commentaires →

Apple Japon glisse des "Pencil Pro" dans son code HTML

Florian Innocente |

Le terme d'"Apple Pencil Pro" apparaît dans le code HTML du site japonais de la Pomme. Mais il peut s'agir d'une erreur. Comme cela a été indiqué sur X par un utilisateur japonais, la page d'accueil d'Apple Japon mentionne le nom "Apple Pencil Pro" dans son code HTML. Il s'agit du texte descriptif (pour les non-voyants) du visuel conçu pour l'événement de demain. Il y a plusieurs occurrences de ce terme.



On s'attend à ce qu'Apple annonce une nouvelle version plus sophistiquée de son stylet. Au vu des caractéristiques lues dans les rumeurs, un qualificatif de Pencil "Pro" ne serait pas saugrenu. Cela irait dans le sens de ce qu'Apple fait avec plusieurs de ses gammes. Et ce genre de fuite s'est déjà produit par le passé, avec des éléments visuels de l'iPhone Xs mis en place de manière anticipée.

Cependant, lorsqu'on va sur la page japonaise dévolue à ce rendez-vous, où figure aussi ce visuel, le "Pencil Pro" est qualifié de "Pencil". Sur le site américain comme sur d'autres sites étrangers d'Apple testés, pas de "Pencil Pro" non plus.

Bug ou bourde, réponse demain.

Lire les commentaires →

Les développeurs de Dolphin expliquent pourquoi ils n'émuleront pas sur iPhone

Pierre Dandumont |

Nous en avons déjà parlé, l'émulateur Dolphin ne verra a priori pas le jour officiellement sur les appareils d'Apple. La raison principale, c'est qu'Apple interdit aux développeurs d'employer la compilation à la volée pour les applications iOS, pour des raisons de sécurité. Et les développeurs de Dolphin donnent quelques détails.

Pour bien comprendre le problème, un peu de théorie : le principe de base d'un émulateur est de simuler un ordinateur (au sens large) avec un autre ordinateur. Quand les deux appareils n'utilisent pas le même jeu d'instructions, il faut donc convertir les instructions à exécuter du jeu d'instructions de l'appareil à émuler vers celui de l'appareil qui émule. Et si vous ne savez pas ce qu'est un jeu d'instructions, il s'agit simplement de la liste des différentes « commandes » qu'un processeur peut exécuter et elles diffèrent selon le type de CPU.

Dans le cas de Dolphin, c'est assez simple : les consoles émulées — GameCube et Wii — emploient des processeurs PowerPC 32 bits (les mêmes G3 que les anciens Mac) et les appareils iOS des processeurs ARM 64 bits. Un émulateur basique va simplement prendre les instructions une à une, les convertir d'un jeu d'instructions à un autre et les exécuter. Il s'agit d'une technique simple mais lente : pour chaque instruction à exécuter, l'émulateur doit effectuer plusieurs tâches. Dans les faits, c'est une solution efficace si vous avez un ordre de grandeur important entre l'appareil à émuler et celui qui émule. Dans le cas d'une NES, pour rester chez Nintendo, le CPU est une variante de 6502 (un CPU 8 bits) qui tourne à un peu moins de 2 MHz. Pour le GameCube ou la Wii, c'est différent : le PowerPC 750 (G3) est performant et atteint des fréquences de l'ordre de 500 MHz (486 MHz dans le GameCube, 729 MHz dans la Wii), ce qui est finalement assez proche de la puce d'un iPhone (2 à 3 GHz).

La solution de la compilation à la volée (Just-In-Time compilation, employée par Rosetta 2, d'ailleurs) règle en partie le problème : le code est converti à la volée mais mis en cache, pour éviter de recommencer les mêmes tâches encore et encore. Le problème de cette solution, c'est que l'émulateur génère donc du code exécutable qui n'a pas pu être vérifié par Apple, ce qui pose de nombreux soucis de sécurité. Dans la pratique, une seule catégorie d'application peut effectuer de la compilation à la volée : les navigateurs qui exécutent du JavaScript (sans cette solution, le code est très lent).

Ci-JIT l’espoir de voir l’émulateur Dolphin porté sur iPhone

Ci-JIT l’espoir de voir l’émulateur Dolphin porté sur iPhone

Le cas Dolphin

Les développeurs de Dolphin détaillent un peu les différentes voies possibles… et pourquoi elles sont probablement irréalistes. Premièrement, ils peuvent évidemment tenter de passer entre les mailles du filet en se présentant comme une navigateur ou tentant d'avoir le blanc-seing d'Apple, ce qui est peu probable. Mais ils expliquent que de toute façon, les contraintes imposées dans les navigateurs pour le code en question ne sont pas envisageables pour un émulateur comme Dolphin sans de grosses modifications.

Deuxièmement, ils expliquent que l'idée de certains, qui est de proposer une version qui fonctionne dans un navigateur, est irréaliste même si pas impossible. Le principal problème, c'est que Dolphin n'est pas écrit en JavaScript et vise essentiellement des API graphiques modernes, comme OpenGL, Vulkan ou en partie Metal. Réécrire le code de Dolphin pour qu'il s'exécute en JavaScript et vise une API comme WebGL n'est pas impossible, mais ce n'est pas dans les plans des développeurs. Et c'est surtout un travail de grande ampleur.

Enfin, ils expliquent aussi pourquoi ils ne peuvent pas « précompiler » les applications pour les exécuter nativement. La première raison, qu'ils n'évoquent pas directement, est évidente : effectuer la compilation du code en amont mais sur l'appareil pose exactement le même problème de sécurité. Ils ne peuvent pas effectuer la compilation sur l'iPhone lui-même et l'effectuer en dehors de l'appareil (par exemple sur des serveurs) n'est pas envisageable pour les jeux. En effet, les développeurs ne peuvent évidemment pas distribuer cette version précompilée, étant donné qu'ils ne possèdent pas les droits sur le code.

Émulation légale : ce qu’il faut savoir sur les émulateurs et les ROM

Émulation légale : ce qu’il faut savoir sur les émulateurs et les ROM

Mais ils expliquent que le problème est plus compliqué : il n'est tout simplement pas toujours possible de convertir le code en amont, parce que les jeux des différentes consoles peuvent s'automodifier. L'exemple donné est simple : certains titres stockent des données compressées sur le disque, qui sont décompressées au lancement. Un programme qui tenterait de convertir le code ne pourrait donc pas effectuer cette tâche. Enfin, certains programmes effectuent de la compilation à la volée sur les consoles, ce qui est évidemment un problème. Typiquement, et ça devient un peu compliqué, Nintendo a distribué des émulateurs de vieilles consoles sur la Wii, qui effectuent de la compilation à la volée pour s'exécuter. Et donc Dolphin peut émuler un émulateur qui émule une Nintendo 64.

C'est un problème qui a par ailleurs posé des problèmes à Apple avec Rosetta 2 : si la compilation à la volée en amont fonctionne assez bien avec de nombreuses applications, elle posait de nombreux soucis avec les navigateurs qui exécutent du JavaScript. En effet, dans ce cas de figure, Apple n'avait pas d'autres choix que d'interpréter le code, bien plus lentement.

Dans tous les cas, vous l'avez compris, si l'arrivée de Dolphin sur l'App Store ou dans un Store alternatif n'est pas totalement impossible, c'est très mal parti. Et les développeurs, rappelons-le, se refusent à distribuer une version sans compilation à la volée, tant les performances sont faibles.

Lire les commentaires →

Un clin d'œil au prochain Pencil sur apple.com

Florian Innocente |

À 24h de son événement iPad, Apple a ajouté une petite animation interactive sur sa page d'accueil. Le logo de la Pomme s'efface au passage du doigt sur l'écran d'un iPhone ou de la souris sur l'ordinateur (le premier cas marche plus sûrement que le second).

On peut y voir un clin d'œil appuyé à l'arrivée possible d'un nouveau Pencil. Celui-ci serait doté d'une zone sensible à la pression sur son cylindre, un geste auquel on pourra attacher une action. Pourquoi pas la fonction gomme…

Apple se contenterait d

Apple se contenterait d'un keynote petit format pour présenter ses nouveaux iPad

Lire les commentaires →

Le marché des tablettes frémit en attendant les nouveautés d'Apple

Florian Innocente |

Alors qu'Apple s'apprête à remettre à neuf plusieurs de ses iPad, Canalys observe un frémissement sur ce marché dont les ventes avaient énormément profité de la pandémie.

Une croissance annuelle de 1 % sur les livraisons mondiales d'iPad au premier trimestre 2024. La progression constatée par Canalys tient du blip, mais elle met un terme à quatre trimestres de baisse. 33,7 millions de tablettes auraient été écoulées sur ces trois derniers mois. On est loin des niveaux de 2020 où, confinements obligent, les chiffres touchaient des sommets dépassant les 40 voire les 50 millions d'unités.

Apple n'a pas été un moteur de ce petit regain puisque Canalys a mesuré une baisse annuelle des ventes de 13,9 %. Non sans raison puisqu'Apple a annoncé la semaine dernière que le CA trimestriel de son activité iPad avait à nouveau chuté, de presque 17 %.

Comparaison T1 2023 et 2024.

Pour autant, même en méforme, les iPad dominent aisément leurs concurrents. Canalys attribue 12 millions d'unités à Apple (35,6 % de part de marché) alors que le second, Samsung, n'en aurait distribué que 6,8 millions (+1,2%). Le fabricant qui tire son épingle du jeu est Huawei avec une progression de 70 %. Mais cela ne fait que 2 millions de tablettes sur la ligne d'arrivée.

Autant dire que les annonces d'Apple de demain seront scrutées. Le directeur financier du groupe disait s'attendre à une croissance à deux chiffres du CA des iPad d'ici la fin juin. L'arrivée probable de dalles OLED sur les iPad Pro marque une étape importante selon Canalys. Quant à l'avenir, le cabinet d'études pressent une année 2024 plus solide pour les ventes et deux tendances seraient visibles. L'une avec des tablettes pliables, l'autre avec des capacités d'affichage de contenus 3D sans lunettes…

Lire les commentaires →

Google ne prend pas de RISC et supprime en partie le support RISC-V d'Android

Pierre Dandumont |

Il y a quelques mois, Google avait annoncé une nouveauté intéressante pour la version libre d'Android : la prise en charge des puces RISC-V. Mais la société a supprimé récemment une partie du code, un mouvement un peu étonnant.

La partie RISC-V se réduit.

RISC-V est un jeu d'instructions open source, qui permet à plus ou moins n'importe qui de proposer un processeur, sans devoir payer une licence ou se reposer sur des implémentations existantes. Nous avons déjà parlé de RISC-V dans une série d'articles pour les membres du Club iGen, et le jeu d'instructions est vu par certains comme le futur fossoyeur du x86 ou des puces ARM.

La révolution RISC-V (1/4) : l

La révolution RISC-V (1/4) : l'Agence tous RISC

Après l'annonce d'un portage RISC-V d'Android AOSP (la version libre) en novembre 2023, beaucoup attendaient donc des appareils sous Android avec des systèmes sur puce RISC-V, et pas uniquement des montres. Mais Android Authority a remarqué que Google avait supprimé une partie du code récemment dans le noyau ACK (Android Common Kernel).

Ce noyau est un peu spécifique : si Android peut être vu comme une distribution GNU/Linux, le noyau ACK est un noyau Linux mais avec quelques modifications qui ne sont pas présentes dans les noyaux Linux officiels. Le noyau ACK sert de base aux noyaux GKI (Generic Kernel Image) qui sont ensuite déployés dans les appareils Android. Il y en a plusieurs pour une bonne raison : il existe de nombreuses versions d'Android. Comme Google ne certifie que les appareils qui emploient un noyau GKI et que la suppression du code RISC-V empêche la création du noyau GKI, il y a donc peu de chances de voir un appareil Android à base de RISC-V à court terme.

La raison du retrait du jeu d'instructions RISC-V n'est pas connue, mais plusieurs raisons peuvent expliquer ce changement. La première viendrait d'une pression des États-Unis dans leur bataille technologique contre la Chine : RISC-V ne dépend pas des USA et la fondation qui gère le jeu d'instructions a même été déplacée en Suisse il y a quelques années justement pour éviter les pressions gouvernementales. La seconde raison est purement technique : RISC-V évolue régulièrement et Google a peut-être décidé d'attendre que l'ensemble soit stabilisé, avec un socle commun. Actuellement, les puces RISC-V n'implémentent pas nécessairement toutes les instructions, avec parfois de grosses différences. Enfin, Google considère peut-être tout simplement que l'écosystème n'est pas mûr pour être déployé en masse.

Lire les commentaires →

Paris 2024 : une chaîne TV « 100% Cloud et 5G » pour suivre le parcours de la flamme olympique

Félix Cattafesta |

Les Jeux olympiques approchent, et France Télévisions ne compte pas en louper une miette. Le diffuseur officiel a annoncé le lancement de la chaîne « Paris 2024 » à partir du 8 mai, qui permettra de suivre le parcours de 1625 km de la flamme olympique sur les différentes plateformes où france.tv est disponible (apps, navigateur, TV connectées…).

L’appli France.tv sur iOS.

Dans son communiqué, France Télévisions met l’accent sur les technologies utilisées : la flamme sera suivie grâce à des drones et un « système novateur 100% basé sur le cloud et la 5G / Starlink ». La partie technique va se baser sur les outils et l'écosystème proposés par TVU Networks. On nous promet une approche écologique permettant d’économiser « plusieurs dizaines de tonnes d'émissions de CO2 » par rapport aux méthodes traditionnelles. Le communiqué précise :

Cette approche révolutionnaire s'applique à tous les aspects de la production de l'événement : la gestion des flux en direct, la réalisation multicaméras, la gestion des habillages graphiques, les commentaires, le mixage audio, l'intercommunication entre les équipes, et la diffusion. Pour assurer la couverture du parcours de la flamme, le projet utilise l'infrastructure AWS pour une expérience optimale.

10 heures de direct seront proposées chaque jour, présentant les relais de la flamme et des rediffusions des Jeux d’été des 40 dernières années. La chaîne continuera d’émettre après la cérémonie d’ouverture, donnant la priorité aux sports urbains et aux nouvelles disciplines olympiques : breaking, skateboard, surf, escalade, rugby à 7, basket 3x3 et BMX. La plateforme France.TV devrait avoir droit à un lifting et s’enrichir de contenus multiformats (podcasts, articles…) pour l'occasion.

Lire les commentaires →

Pages