Avec l’arrivée de Netflix dans le paysage français de la vidéo, les principaux acteurs ont en partie modifié leurs stratégies afin de répondre à cette nouvelle menace.
Du côté de CanalPlay Infinity, on a notamment mis en avant le catalogue exclusif (dont la série phare du géant américain, House of Cards), mais on attendait encore la réponse de OCS, le bouquet d’Orange qui propose cinq chaînes accessibles depuis CanalSat et la plupart des réseaux ADSL, ainsi qu’un service de Vidéo à la demande en illimité, baptisé OCS GO.
Ce dernier propose tous les films diffusés par ses différentes chaînes pendant 30 à 60 jours, il en va de même pour les séries. Certaines, appartenant à HBO, sont même proposées dans leur intégralité.
Pour combattre Netflix, le directeur des programmes et le directeur général de OCS expliquent à DegroupNews que le bouquet d’Orange est un modèle hybride dans lequel « les abonnés ont le choix de faire ce qu’ils veulent ». Ils peuvent ainsi aussi bien regarder un programme en direct, ou bien le rattraper plus tard via la VOD. La question du contenu est particulièrement importante pour répondre à Netflix, et de ce côté-là, il semble qu’OCS n’apprécie pas franchement les méthodes de l’américain.
Dans le cas de la série The Walking Dead, Orange explique ne pas avoir accès aux droits concernant les précédentes séries de cette adaptation du comicbook à succès, OCS doit donc se contenter de diffuser la saison en cours : « On ne peut plus les acheter (…) Netflix est pénible, ils achètent les trucs anciens et ils les bloquent. Ils payent une fortune pour empêcher qu’un Walking Dead ne soit distribué sur d’autres plateformes. Du coup, on est bloqué ».
Que faire donc pour tenter de conquérir de nouveaux abonnés (ils sont 2,2 millions, contre 500 000 il y a deux ans) ? Revoir les prix : « le positionnement de prix se pose », pour le bouquet qui est actuellement proposé à 12€ par mois, contre 7,99€ pour Netflix. L’opérateur français entend également continuer sa politique éditoriale actuelle concernant les films et séries qu’ils proposent, tout en continuant à alimenter son catalogue qui diffuse des films 12 mois après leurs sorties en salle.