Les applications VPN sont-elles en sursis ? En tout cas, l’heure n’est pas à la fête pour les réseaux privés virtuels qui sont la cible des régimes autoritaires. En Chine, le gouvernement est en pleine préparation d’un congrès prévu à l’automne — avec à la clé la confirmation d’un nouveau mandat pour Xi Jinping, le président chinois. Il force les éditeurs de VPN à obtenir une licence. Contrainte et forcée, Apple prête main forte au régime en supprimant les applications VPN de l’App Store, provoquant au passage une grosse controverse.
Les VPN ont un défaut : ils permettent à leurs utilisateurs de contourner la censure et d’accéder à des sources d’informations qui ne sont pas inféodées aux pouvoirs locaux. L’exemple chinois est aujourd’hui suivi par la Russie, Vladimir Poutine ayant signé une loi qui, à partir du 1er novembre, interdira les technologies qui offrent un accès à des sites “interdits” — les proxies et les VPN peuvent se sentir visés.
Dans le détail, les fournisseurs d’accès devront bloquer les sites web hébergeant ce type d’outils. Selon les autorités russes, il s’agit seulement d’une manière de bloquer le contenu « illégal », pas d’un moyen d’imposer des restrictions sur le citoyen respectueux des lois. Mais dans les faits, il s’agit bien évidemment d’un acte visant à renforcer la censure alors que les élections présidentielles russes se tiendront en mars 2018. Il est probable qu’Apple soit là encore dans l’obligation de mettre la main à la pâte pour « nettoyer » l’App Store russe des applications VPN.