Huawei a officiellement fait l'annonce de son système d'exploitation propriétaire baptisé HarmonyOS (HongmengOS en Chine). Dévoilé en Chine à l'occasion d'une conférence développeurs, il sera open source, régi par une fondation, et fonctionnera sur toutes sortes de plateformes : smartphones, tablettes, ordinateurs, montres, enceintes ou encore petits objets connectés domestiques.
En cela Huawei s'inspire de l'approche de Google avec Android. HarmonyOS saura s'adapter à différents scénarios en termes de configurations matérielles, capacités RAM et de stockage, a indiqué Richard Yu, directeur de la division grand-public.
Il est également prévu pour faire fonctionner un large éventail d'apps : Android, Linux et bien sûr tout ce qui relève de développements web. Ces trois profils d'applications seront pris en charge à terme. Quant au compilateur Ark utilisé pour l'environnement de développement de Huawei, il gèrera Java, Javascript, le C, C++ et le langage Kotlin prisé sur Android. Pour ses débuts, HarmonyOS utilise un kernel Unix qui sera remplacé ensuite par la propre version développée par Huawei.
Richard Yu a assuré que Huawei était en mesure de basculer immédiatement sur HarmonyOS si la nécessité l'imposait. Mais pour l'heure c'est Android qui continue d'être utilisé sur les smartphones « pour des questions de partenariat et d'écosystème ». Logique, tout est à construire autour d'HarmonyOS face aux énormes écosystèmes que sont devenus Android et iOS.
C'est un téléviseur de marque Honor, lancé demain en Chine, qui s'appuiera le premier sur ce système, avant d'aller sur d'autres produits de type assistants avec écrans. Dans les trois années à venir, ce sont aussi des wearables, des casques de réalité virtuelle et des équipements pour automobiles qui l'utiliseront.
Huawei dans la foulée des sanctions décidées par le gouvernement américain n'avait pas fait mystère de sa volonté de prévoir une porte de secours dans l'hypothèse où l'utilisation d'Android deviendrait trop problématique.