Apple, Google, Amazon et Gameloft vont échapper aux sanctions qu'aurait pu leur infliger l'autorité italienne de la concurrence. Le dossier concerne les micro-paiements dans les applications et les jeux : le régulateur transalpin estimait en effet que les pratiques de ces éditeurs et distributeurs étaient de nature à induire les utilisateurs en erreur sur le coût réel des applications (lire : Freemium : l'Italie enquête sur les App Stores et Gameloft).
Après huit mois d'enquête, les accusés ont accepté de revoir l'affichage des prix dans leurs boutiques en ligne. Le mot « gratuit » était particulièrement visé : certes, les apps peuvent être téléchargées gratuitement, mais le contenu proposé est payant — et parfois, très cher. L'autorité italienne était soutenue dans son combat par l'Union européenne, et chaque entreprise était susceptible de devoir régler 5 millions d'euros d'amende si elles ne transigeaient pas.
« Les consommateurs peuvent maintenant compter sur des garanties plus fortes, [qu'ils n'auraient sans doute pas obtenues] avec des sanctions contre les sociétés impliquées », explique, magnanime, le régulateur italien. Depuis la mi-novembre 2014, Apple a réglé le problème, en troquant le mot honni par « Obtenir », ce qui est effectivement plus juste (lire : App Store : la mention "Gratuit" remplacée par "Obtenir").
En début d'année dernière, Apple était parvenu à un accord avec la Federal Trade Commission américaine pour régler un contentieux du même ordre (cela avait tout de même coûté 32,5 millions de dollars à la Pomme).