Apple a supprimé de son App Store chinois l'application de VTC Didi Chuxing sur ordre de l'administration du cyberespace chinois. Le régulateur estime que le « Uber chinois » enfreint les règles concernant la collecte et l'usage des données personnelles, sans plus de précision. Cette suppression de l'application mobile, qui concerne toutes les boutiques d'applications (pas uniquement celle d'Apple) tombe deux jours après que l'administration chinoise a annoncé un examen complet des pratiques commerciales et de la sécurité des données de l'entreprise.
Les quelque 500 millions d'utilisateurs de Didi peuvent continuer à utiliser l'application, en revanche elle n'est plus disponible au téléchargement où que ce soit, du moins pas tant que la société ne réglera pas ses problèmes d'exploitation des données. Didi a fait savoir que des modifications étaient d'ores et déjà en cours pour respecter les exigences du régulateur.
Didi Chuxing n'est pas étranger à Apple. Le constructeur américain possède un siège au conseil d'administration de l'entreprise de VTC, suite à un investissement d'un milliard de dollars en 2016 (qui s'est décidé quasiment sur le coin d'une table). Peu de temps après, Didi s'offrait la branche chinoise d'Uber.
Ces accusations d'usage a priori indu de données par Didi sont donc singulières, au vu du poids d'Apple dans l'entreprise et sa défense acharnée de la confidentialité — bien qu'en Chine, les actes aient plus de mal à suivre les beaux discours (lire : Censure, sécurité des données : les compromissions d'Apple en Chine).
Tout cela ne pouvait pas tomber plus mal pour Didi, qui s'est lancé à la Bourse de New York cette semaine.
Source : Bloomberg