Ouverture de l’iPhone en Europe : Apple se préparerait à « scinder l’App Store en deux »

Stéphane Moussie |

En parallèle au lancement du Vision Pro, Apple met les dernières touches à un autre projet d’ampleur : l’ouverture de la distribution d’apps iOS à la concurrence dans l’Union européenne. Contre sa volonté, l’entreprise prépare des changements majeurs pour l’App Store qui seront déployés au cours des prochaines semaines, indique Mark Gurman dans sa dernière infolettre.

Jusque-là, pas de révélation, on sait qu’Apple devra se plier au plus tard le 7 mars au Digital Markets Act (DMA) et elle a d’ores et déjà fait savoir que la nouvelle législation allait mettre un terme à sa mainmise sur l'iPhone. Mais le journaliste de Bloomberg ajoute un élément notable : selon lui, Apple va « scinder en deux l’App Store » à cette occasion. Il y aurait dans les prochaines semaines un App Store européen et un App Store pour le reste du monde. On ne sait pas exactement ce que cela signifie pour l’heure.

WWDC 2019. Image Apple/iGeneration.

Jusqu’à présent, les accommodements supposés portaient sur des restrictions géographiques activables dans iOS. Apple a apparemment implanté dans les dernières versions de son système des moyens de déterminer de façon fiable la position géographique des utilisateurs, de sorte de n’autoriser le sideloading que pour ceux se trouvant en Europe. Un App Store distinct pour l'Europe pourrait être une solution complémentaire pour répondre aux obligations du DMA.

Car le sideloading n’est pas la seule mesure qu’Apple devra mettre en œuvre, elle devra aussi faciliter l’implémentation de systèmes de paiement alternatifs, permettre de désinstaller les applications préinstallées ou encore mettre tous les développeurs sur un véritable pied d'égalité.

Ce que le DMA va changer pour l

Ce que le DMA va changer pour l'App Store, l'iPhone et Apple

À quelques semaines de l’ouverture contrainte et forcée de l’iPhone, Tim Cook rencontre Margrethe Vestager

À quelques semaines de l’ouverture contrainte et forcée de l’iPhone, Tim Cook rencontre Margrethe Vestager

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER

D'une part, le sandboxing est géré par iOS, donc peu importe le canal de distribution.

D'autre part, c'est très facile : il suffirait à Apple de séparer la certification des apps pour iOS, que iOS pourrait vérifier avec moult avertissement à l'utilisateur en cas d'absence de certification, de l'usage de l'AppStore pour distribuer l'app.

Mais évidement, entre capter 30% de chaque vente d'apps et capter une somme pour la certification de chaque *version* d'une app, c'est pas la même rentabilité pour Apple, c'est bien pour cela qu'elle a volontairement lié les 2 ensembles.

Mais techniquement rien ne l'y oblige, et si sa vraie motivation était la sécurité, c'est ce qu'elle devrait faire : les utilisateurs exigeraient massivement que les apps soit certifiées "Made for iOS" par Apple, et donc la pression sur les développeurs d'apps pour qu'ils fassent certifier leurs apps tout autant.

Mais, étrangement, cela ne semble pas être l'approche d'Apple.
Peut-être que finalement c'est surtout la sécurité de ses revenus qu'elle verrouille d'abord et avant tout...

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Mais oui bien sûr. Ça marche tellement bien qu’on le voit sur macOS 😉

avatar byte_order | 

@Krysten2001

Toutes les apps macOS ARM sont notarisées.
Si le MAS ne marche pas, c'est plutôt parce que les conditions d'Apple ne sont pas assez compétitives et/ou trop contraignantes, peut-être ?

Marrant, quand y'a pas le choix, hop, l'AppStore est la meilleure solution (en absence de concurrence, c'est facile de se déclarer le meilleure), mais quand y'a concurrence, le Mac AppStore, lui, ne semble plus être autant la meilleure solution.

Comment expliquez-vous cela, en terme de méritocratie cela ne fait pas sens ?
Pourquoi faut-il une entrave à la concurrence pour que l'un des stores d'Apple soit le "meilleur", mais que sans cette entrave, l'autre store d'Apple rencontre moins de succès !?

avatar yd29021976 | 

@byte_order

Precision :
Le sandbox est effectivement géré par les os apple (dont ios), mais à condition que l’option soit bien « cochee » dans xcode (bref, ca se desactive)
Rien n’empeche de faire une app « non sandboxee »
Donc hors appstore apple, il pourra y avoir des apps qui ne sont pas sandboxee, qui utilisent des api privées apple (pb de stabilité, sécurité etc…)

Je ne vais pas défendre un modèle en particulier, les avis étants très tranchés de ce que j’ai pu lire dans les commentaires. 😉

avatar byte_order | 

@yd29021976
Et rien n'empêche Apple de modifier iOS pour activer rcette option systématiquement a chaque app installé, quelque soit le réglage du manifeste présenté par l'App.

Ou d'afficher un enorme message d'alerte indiquant que telle app ne souhaite pas s'exécuter dans le bac a sable sécuritaire de iOS, que c'est très dangereux, mais l'utilisateur peut prendre ses responsabilités en cliquant ici.

Par définition, l'installation d'une app sur iOS est géré par du code de iOS qui tourne sur votre iPhone,pas par du code qui tourne sur le mac du développeur ou sur les serveurs de l'AppStore.

Si du code dans iOS peut bloquer depuis 16 ans toute installation d'app sans passer par l'AppStore, du code dans iOS peut bloquer l'installation d'une app ne respectant certaines conditions, hein

La seule nuance c'est que ces conditions soient sous le contrôle final de l'utulisateur, ce qui n'empêche nullement d'avoir par défaut un réglage très sécuritaire Come aujoued6, y compris de ne pas autoriser par défaut des apps non validées par Apple, donc non distribuées par l'AppStore puisque / tant que Apple liera la validation (et donc le contrôle de la sécurité d'une app) a l'usage de son store (et donc la captation d'une commission sur chaque app installée).

avatar Philippe ASTIER | 

Alors on va être un peu plus précis.

Techniquement, on n'a pas besoin d'Apple pour avoir un AppStore tiers. Je peux écrire une application iOS, la déployer sur la plateforme et utiliser celle-ci pour installer d'autres applications. Apple ne voit JAMAIS les applications d'entreprise, donc on peut avoir un store interne d'applications tierces. Sauf qu'il y a deux limites : le contrat développeur Apple, qui limite l'usage l'interne (+ tests éventuels via TestFlight), et le fait que le nombre de devices autorisés sur un profil d'approvisionnement entreprise ne permet pas une distribution large.

En revanche, l'application AppStore en elle-même a des droits privilégiés pour installer des applications du store, et insérer un watermark qui contient l'AppleID utilisé pour l'achat. Donc, ce n'est pas une anal de distribution comme un autre.

Tu écris qu'Apple exige une somme pour chaque version d'application, c'est un mensonge absolu. Apple ne prélève la commission que sur les ventes réalisées. Une mise à jour d'application n'est aucunement facturée, tant qu'aucune vente n'est générée.

Et au passage, si l'application est gratuite, avec un abonnement souscrit ailleurs, Apple ne touche rien du tout, alors que la plateforme est utilisée pour la distribution.

Enfin, toute l'infrastructure d'Apple, ça coûte très cher. Stockage, distribution, serveurs APNS gratuits pour 2 milliards de device.

Qu'on revoit le pourcentage qu'Apple touche ou la manière dont on accède à la plateforme, pourquoi pas, je peux comprendre. Modifier profondément la logique de validation des applications ou le système de profil d'approvisionnement, je n'espère pas.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Tu écris qu'Apple exige une somme pour chaque version d'application, c'est un mensonge absolu.

Ce n'est pas ce que j'ai écris, non.
Ce que j'ai écris c'est que si Apple séparait validation des apps du canal de distribution, ce qu'elle pourrait faire, en particulier si la sécurité de l'utilisateur était vraiment son souci premier, alors tout ce qu'elle pourrait faire payer aux développeurs tiers utilisant autre chose que l'AppStore serait cette validation d'app, donc par *version*.

Alors que la, elle capte une commission sur chaque *distribution*, bien plus profitable.

Concernant le choix de distribuer gratuitement des apps gratuites, c'est le choix d'Apple, aucune raison que les développeurs tiers d'apps payantes ou par abonnement soient contraints d'accepter la non concurrence dans une forme de mutualisation forcee des coûts de la gratuité pour les autres !

Si Apple a besoin d'avoir un catalogue d'apps bien rempli et donc pour cela que les développeurs d'apps gratuites soient intéressées par iOS, c'est a Apple d'en assumer le coût, pas aux autres développeurs d'être forcé à payer ce coût pour les autres et au profit d'Apple par l'attractivité supérieure de la plateforme, et donc de ventes d'iPhones.

C'est comme si pour soutenir les petits producteurs ont imposaient que les gros producteurs payent non seulement leurs frais de distribution mais aussi ceux des petits producteurs, tandis que le magasin, ravi, tirerait grand avantage d'avoir tous les produits possibles dans ses rayons, attirant plus de clients.

avatar Philippe ASTIER | 

OK, mais il y a aussi de frais de distribution. Sont-ils de 30% Je ne sais pas.
On pourrait en fait imagine un coût de validation puis de distribution. A voir.

En fait, le souci est la notion de non-concurrence.

La concurrence entre les développeurs est réelle, ils ont le choix de la plateforme et du prix.
La concurrence entre les plateformes est réelle.

Ce que les tiers cherchent (pas les développeurs), c'est profiter d'un gâteau qu'ils n'opèrent pas (oui, ils auraient du coup un bout à gérer, et ça ne sera pas gratuit). D'ailleurs, pas certain qu'Apple doivent le fournir gratuitement. Après tout, Epic veut un Store ? Très bien ... 5-10% pour accéder à la plateforme et faire ce que tu veux ? Let's go.

Les développeurs, eux, veulent réduire la commission, peu importe la plateforme.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> La concurrence entre les développeurs est réelle,

Oui

> ils ont le choix de la plateforme

Ben encore heureux !

> et du prix.

Non. Y'a une grille tarifaire imposée par Apple.

Et ils n'ont pas le choix du distributeur. Ni du service de paiement en ligne des achats / abonnements depuis *leur* app. Ni de pouvoir renvoyer via un lien vers leur site web (sauf une seule catégorie d'apps, concession d'Apple faite pour relâcher la pression du régulateur américain...). Et ils n'ont pas le choix de faire valider leur app par un autre que Apple. Alors qu'Apple a elle même des apps qui peuvent rentrer en concurrence avec la leur (exemple : Apple Arcade vs Microsoft Games Pass, où les règles de l'AppStore sont clairement utilisées pour entraver la validation de l'app de Microsoft).
Et ils n'ont pas le choix de qui va juger leurs appels pour contester les refus de validation par Apple. Et ils n'ont pas le droit de citer dans leurs apps le moindre produit en concurrence avec un produit similaire d'Apple (!?). Et j'en passe et des meilleures...

> Ce que les tiers cherchent (pas les développeurs), c'est profiter d'un gâteau
> qu'ils n'opèrent pas

Le parc d'iPhones.
Mais ce parc n'appartient pas plus à Apple, pour rappel : elle l'a vendu !
Pourquoi Apple est légitime à faire payer l'accès à un parc qui ne lui appartient pas !?

> La concurrence entre les plateformes est réelle.

Oui. Mais vous ne pouvez pas demander à un client potentiel de devoir changer d'abord de plateforme pour pouvoir lui distribuer votre app dans des conditions commerciales plus compétitives. C'est un frein tellement évident. Demanderiez vous à des gens de changer de véhicule pour pouvoir aller dans un autre supermarché que celui installé près de chez eux ?
Ben là le frein est le même : les gens ne changent pas de plateforme aussi facilement que de magasin.

avatar Philippe ASTIER | 

Ceux qui ne sont pas content de développer pour Apple peuvent se contenter d’android, oh wait… ça rapporte moins en fait ? … bref

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Ceux qui ne sont pas content de développer pour Apple peuvent se contenter d’android

Ceux qui ne seront pas content des développeurs d'apps pour iOS qui n'utiliseront plus l'AppStore peuvent se contenter de n'utiliser que des apps distribuées sur l'AppStore.

Et, lapsus révélateur, aucun développeur d'apps iOS ne développe *pour* Apple. Ils ne sont pas des salaries, ni ceux des utilisateurs.

> oh wait… ça rapporte moins en fait ? … bref

Et proposer un service de certification d'apps pour iOS afin de garantir à l'utilisateur final que l'app est sûre à utiliser, que iOS vérifierait à l'installation quelque soit le canal de distribution, ça aussi cela rapporte moins que de capter 30% à chaque distribution via l'AppStore.

Vous voulez parler de ce qui rapporterait moins ? Parlons en !
Pourquoi Apple s'oppose de toutes ses forces à cette ouverture sans jamais envisager de répondre au besoin de sécurité autrement qu'en imposant l'usage de son store, et donc de sa captation de 30% !?

Beaucoup d'hypocrisie.

avatar yd29021976 | 

@byte_order

« Ceux qui ne seront pas content des développeurs d'apps pour iOS qui n'utiliseront plus l'AppStore peuvent se contenter de n'utiliser que des apps distribuées sur l'AppStore. »

Je ne comprends pas cet argument récurrent. Et si l’app et aucune alternative sur le store apple, ca se passe comment ?

Et franchement gerer les maj avec des sources multiples (comme sur mac en majeure partie, car le store est plutôt bof en proposition), c’est quand meme très chiant…

avatar v1nce29 | 

> Et franchement gerer les maj avec des sources multiples (comme sur mac en majeure partie, car le store est plutôt bof en proposition), c’est quand meme très chiant…

Linux le fait depuis des années.

avatar Philippe ASTIER | 

Oui... et c'est une catastrophe à gérer, sauf à écrire plein de trucs soi-même. Sur tout l'écosystème Apple, on a des MDM modernes pour gérer les applications.

Pour moi, si source tierce il y a, nous devrons les banir totalement tant que le contrôle via MDM ne sera pas possible. Et pout le moment, il n'y a rien.

avatar yd29021976 | 

@v1nce29

Oui, et d’ailleurs linux est hyper utilisé, surement grace a son systeme de gestion des depots d’une clarté et facilité d’utilisation déconcertante 😜
Donc « ben non », c’est tout aussi chiant.

avatar byte_order | 

@yd29021976

L'argument c'est qu'à un moment il faudra choisir entre ce qui est plus important pour vous : que l'app soit via l'AppStore ou les usages que vous permet l'app.

Vouloir les 2 a la fois viole le droit des développeurs d'apps a disposer d'une concurrence sur les conditions de distribution et des autres utilisateurs a préférer l'app plutôt qu'un store unique imposé.

Votre liberté s'arrête là où elle empiète sur celles des autres.

Donc si pour vous ce qui importe le plus c'est le canal de distribution plutôt que ce que telle app pas disponible dessus permet comme usages, le choix est simple pourtant.

Vous êtes comme des enfants pourris gâtés qui ont toujours cru qu'ils n'auraient jamais de choix à faire parce que maman Apple utilisait son rapport de force pour empêcher tout ceux qui aimerait bien avoir leurs libertés de choix d'en faire un différent que celui voulu par maman Apple pour ses "enfants" consommateurs

Il est temps de grandir.

Vous ne voulez pas utiliser autre chose que l'AppStore et tel développeur de tel app, dont vous appréciez les fonctions, n'est plus sur l'AppStore : assumez vos convictions, abandonnez l'utilisation de cette app.

Après tout, comment pourriez vous continuer a faire confiance à ce développeur de toute façon ?!

Mais ce n'est pas parce que vous vous voulez vivre dans une prison dorée que cela vous donne le droit, ni a Apple, de forcer des développeurs de devoir vivre dans une prison de distribution, d'autres utilisateurs de devoir agir comme vous plutôt que selon leurs propres convictions.

Votre liberté n'est pas absolue. Aucune ne l'est.
La liberté, c'est de pouvoir faire des choix, mais en pratique c'est de *devoir* en faire aussi.

Vous êtes adulte. Agissez en tant que tel.

C'est ça l'argumentaire.
Le "nan mais moi je veux que tous les autres soient forcé (a continuer) d'agir selon mes envies et pour mon confort mental de ne pas a devoir choisir" n'a jamais ete un argumentaire valide

avatar yd29021976 | 

@byte_order

Ok, pas la peine de s’enerver comme ça 🤷‍♂️ Ca semble compliqué pour vous d’intégrer que d’autres pensent différemment de vous.
J’ai arreté de lire a la 2eme phrase : vous faites en commentaire tout l’inverse des idéos que vous soutenez.
Arretez de croire que vos choix sont les meilleurs et de les imposer aux autres.
Et commencez par respecter les autres quels que soient leur choix. Ensuite on verra pour etudier vos leçons.

avatar byte_order | 

@yd29021976
> Ca semble compliqué pour vous d’intégrer que d’autres pensent différemment de vous.
> J’ai arreté de lire a la 2eme phrase

Mais c'est moi qui fait aucun effort vis à vis des gens qui pensent différemment...

> Arretez de croire que vos choix sont les meilleurs et de les imposer aux autres.

Je dis justement que les gens pourront faire le choix de continuer comme aujourd'hui à n'utiliser que les apps sur l'AppStore. Que les gens qui voudront utiliser des apps ailleurs que sur l'AppStore pourront le faire désormais. En quoi je suis ici en train de lur imposer un choix !?

Ce sont justement ceux qui refusent que d'autres que eux puissent vouloir faire d'autres choix que le leur qui tente d'imposer leur choix.

Genre "j'ai justement acheté un iPhone pour l'AppStore imposé", donc tous les utilisateurs d'iPhone l'ont forcément acheté aussi pour cela et ne veulent pas avoir le choix d'autres stores, argument que d'autres ici même démontrent comme faux, ils ont eux aussi un iphone mais ne s'opposent pas à l'ouverture, voire pour certains l'attendent avec impatience.

Genre "tous les développeurs d'apps (donc d'autres personnes que moi) doivent être obligés de proposer leur apps dans l'AppStore".

C'est vraiment moi qui pousse une idéologie qui veut imposer des choses à d'autres !?
Vraiment !?

Apple qui impose ses conditions dans l'AppStore y compris pour protéger Apple Arcade, Apple Pay etc de toute exposition à la concurrence, c'est *moi* qui impose mes choix comme étant les meilleurs !?

C'est moi qui prétend que l'AppStore est la meilleure de solution, que donc rien ne justifie des développeurs aient besoin d'autre chose !?

Bonjour l'hypocrisie.
Vous voulez parler de tolérance à ceux qui pensent différemment ?
Commencez par lire l'intégralité de ce qu'ils disent, comparez avec ce que disent d'autres. Là on pourra débattre sur le fond.

avatar debione | 

@yd29021976:
"Je ne comprends pas cet argument récurrent. Et si l’app et aucune alternative sur le store apple, ca se passe comment ?"

Comment fais-tu actuellement pour posséder une application pour changer ta page d'accueil, le nombre d'icône par page, dans le dock etcetc. Ca se passe comment?

Ben soit on s'en passe, soit on va voir la concurrence (un autre store ici). La même dans l'autre sens, comment ferait un utilisateur Androïd qui voudrait GarageBand et iMessage?

avatar yd29021976 | 

@debione

Qu’est-ce qui n’est pas clair dans « pas d’autre alternative » ?
Sinon rien compris a l’exemple donné.
Bon après, je m’en fout un peu du sujet, c’est plutôt l’idée de pseudo liberté, le choix tout ca tout ca que je trouve assez drôle. Surtout quand les mêmes font preuve de si peu d’ouverture d’esprit, jusqu’à ne meme pas comprendre les autres.
Bref, debat sans fin

avatar debione | 

@yd29021976:

Cela fait très longtemps que l'on entend ici l'argument qu'il suffit d'aller ailleurs si on est pas content. Car l'ailleurs existe. Ben c'est la même ici. Pour les gens qui ne pourrait pas (mais je n'y crois que très peu) utiliser uniquement l'Appstore, ben soit ils se passent de l'application soit ils vont l'acheter là ou elle est présente.
Si j'ai un Android et que je veux utiliser GarageBand, je n'ai pas le choix, je dois acheter un iPhone. Je suis obligé d'aller voir ailleurs. Et bien si une application manque (ce dont je doute, elles seront toutes présentes mais avec la taxe Apple en plus) ben soit je change de téléphone, soit de magasin.

avatar Philippe ASTIER | 

30%, est-ce trop ou pas assez, je ne saurais dire.

Quand il fallait presser des CDs, des manuels, trouver un grossiste, mettre sur étagère, ça coûtait beaucoup plus cher que 30%, et on avait pas accès à 2 milliards d'appareils.

Il n'y a pas d'écosystème sans infrastructure, sans serveur d'hébergement, sans réseau, plateforme de paiement, etc... Ca coûte TRES cher, et ça ne doit pas être gratuit, parce que ça ne l'est pas. Une nouvelle fois, bâtir une plateforme unique, fiable et sécurisée de cette échelle, en fait... personne ne l'a fait.

Est-ce qu'on doit discuter le pourcentage ? Clarifier les méthodes d'accès à la plateforme et vérifier que ce n'est pas un barrage à la concurrence ? Absolument.

Ce qui me dérange, c'est la manière administrative de faire, sans comprendre tout ce qui a été bâti autour de la plateforme, et les implications en terme de sécurité et de gestion. La robustesse de la plateforme est due à certains dogmes de la part d'Apple, et certains ont été bien utiles pour préserver les revenus. Pour autant, tout fouttre en l'air à l'arrache, c'est stupide.

avatar DP-Britto | 

@astiephi

La sécurité est au niveau d'iOS, pas du store donc aucun soucis à ce niveau là.

avatar Philippe ASTIER | 

Le store a des privilèges étendus sur iOS qui risquent d'être nécessaires à des stores tiers.

avatar byte_order | 

La distribution de biens matériels a des coûts bien supérieurs en raison des contraintes du monde physique : avoir X unités d'un produit coûte X fois le coût de transport mais également de stockage.

Les centres de stockage et distribution d'Amazon lui coûte plus cher que les coûts des datacenters qui gèrent sa vitrine dématérialisée pour vendre tous ces biens physiques.

Par ailleurs, le support physique final des biens dématérialisés est fourni, et donc deja payé, par le client final,
ainsi que les frais de transport jusqu'à chez lui (l'accès a Internet) la ou un bien physique a un coût de support physique des sa production, qu'il soit vendu ou pas, et les coûts de transport jusqu'à une boutique sont eux aussi au volume.

Mais, oui, la distribution d'apps gratuites ne devrait pas être gratuites. Et il n'est pas normal que ces coûts soient reportés sur d'autres que les bénéficiaires de cette gratuite de distribution (et de validation, qui coûte sûrement le plus cher entre les deux pour l'immense majorité des zoos gratuites, sauf pour quelques killerapps gratuites massivement téléchargées).

Libre à Apple de modifier ces conditions de validation et distribution d'apps gratuites, hein. Rien ne lui a imposé d'accepter de le faire gratuitement (ce qui n'est pas le cas puisqu'elle compense en pratique par ce qu'elle capte sur le dos d'autres développeurs).

La méthode est brutale parce que Apple n'a pas fait l'effort d'elle même de cesser de mettre des entraves a la libre concurrence en abusant de sa position de contrôleur d'accès aux iPhones d'autrui.

C'est comme si vous disiez que condamner un voleur c'est brutal alors que le pauvre malheureux a monté de toute pièce tout un système économique a la seule force de ses efforts !
C'est brutal *parce que* la remise dans le droit (au sens légal) chemin a ete trop longtemps repoussée. Et elle l'a ete car c'était plus profitable d'attendre d'y être contraint.

C'est brutal par qu'Apple a choisi de continuer

avatar Philippe ASTIER | 

Apple paie aussi son hébergement et sa bande passante.

On n'a jamais forcé un développeur à développer pour iOS.
On ne l'a jamais empêché de choisir son prix de vente (aligné sur une grille certes).
Il a accès au plus grand Store de vente de logiciel.

On règle totalement pour lui les soucis d'hébergement, de bande passante, de distribution, de collecte de la transaction, on lui prémache la déclaration fiscale pour tous les pays où il n'aurait même jamais rêvé de vendre. Quand il vend pour 100€, on lui verse 70€ sur son compte, et il n'a eu aucun autre frais. Ce n'est pas juste une prison dorée, c'est très bien fait.

Ceux qui ont développé pour les autres plateformes gagnent moins d'argent. Parce que la concurrence des Stores est une jungle, parce que les applications se font piller avec une bien plus grande facilité et qu'ils ne sont pas certains de retrouver leurs ventes. Alors la commission est parfois moins élevée, mais c'est plutôt justifié.

Pourquoi personne ne poursuit Sony ou Microsoft sur leurs consoles ? C'est quoi la différence ? Pourquoi je ne peux pas installer ce que je veux sur ma voiture ?

Les journaux ont une une exception face à Apple. On peut distribuer une application gratuite et vendre l'abonnement ailleurs. Ils croient gagner sur la commission, mais ils ont d'autres frais.

Et si on n'est pas content d'Apple, on peut acheter des téléphones chez les concurrents, on peut choisir ses applications.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Apple paie aussi son hébergement et sa bande passante.

Pour les apps.
Pas pour le contenu ou service payant par abonnement, distribué lui par les serveurs de tiers et à ses frais. Le contenu de Spotify, de Netflix, le service payant de Youtube, d'un VPN etc, n'est ni hébergé ni distribué par Apple. Et pourtant Apple exige 30% la première année sur le prix de l'accès à ces contenus et/ou services si le paiement se fait depuis l'app, qu'elle impose de devoir utiliser *sa* plateforme de paiement in-app tout en interdisant de renvoyer vers un site web externe (sauf pour une catégorie d'apps, sous la pression d'une enquète du régulateur américain dont je pense on ne tardera pas à entendre parler d'ailleurs) ni même d'indiquer le montant de la commission revenant à Apple.

> Il a accès au plus grand Store de vente de logiciel.

Tout qualificatif en absence de concurrence n'a aucun sens.
Est-ce qu'un sportif est le plus fort s'il est tout seul en course !?

> Quand il vend pour 100€, on lui verse 70€ sur son compte, et il n'a eu aucun autre frais.

Euh... attendez, et les 30€, c'est quoi alors !?

> On règle totalement pour lui les soucis d'hébergement, de bande passante,
> de distribution, de collecte de la transaction,

Pas pour le contenu ou le service payant, non.
Et pour ceux qui disposent déjà de leur propre solution pour cela, à des coûts plus avantageux !?

> Ceux qui ont développé pour les autres plateformes gagnent moins d'argent.

Hum, je doute fort que Spotify, Netflix, Disney+, Fortnite, Microsoft Game Pass, etc gagnent moins d'argent avec leurs apps pour Android que pour iOS. Le prix de l'abonnement est, jusqu'à preuve du contraire, le même quelque soit la plateforme, et d'ailleurs ils ne développent par pour les autres plateformes, mais *également* pour les autres plateformes, ils sont multiplateformes, comme d'ailleurs de plus en plus de développeurs d'apps de nos jours.

avatar Philippe ASTIER | 

Alors pour commencer, depuis cette nuit, les contrats développeur Apple ont changé. Aux Etats-Unis, on peut désormais inclure un lien vers un site pour des méthodes d'achats alternatives, qui ne passent pas par l'AppStore.

Sur les consoles, ça me fait vraiment marrer. Il est impossible de vendre un jeu sur PlayStattion sans payer une taxe à Sony, ça n'existe pas, arrêtez les rêveries.

Sur ma voiture, il y a des applications, comme sur beaucoup de voiture, et comme c'est trop petit, je n'en ai pas la maitrise ? Allons....

Quand on achète un iPhone, on sait que l'AppStore est une chasse gardée. C'est assez gonflé de réclamer a posteriori que les règles changent.

Je ne suis pas anti-DSA. Et les règles du Store doivent évoluer. Mais les motifs et la manière sont hautement discutables.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Alors pour commencer, depuis cette nuit,

Je me cite dans mon message précédent, posté hier :
"sous la pression d'une enquète du régulateur américain dont je pense on ne tardera pas à entendre parler d'ailleurs".

> on peut désormais inclure un lien vers un site pour des méthodes d'achats alternatives,
> qui ne passent pas par l'AppStore.

Non, on ne peut pas.
A la place on peut désormais utiliser l'API imposé par Apple pour afficher un lien vers un site externe web de paiement, qui intercepte le clic, affiche un message bien anxiogène tout en comptant le nombre de fois où c'est cliquer par des utilisateurs afin de pouvoir fliquer et réclamer 27% du CA générés par ces paiement, alors qu'Apple réalise rien à part cette interception, ni la transaction, ni le support, ni le remboursement, ni promotion, rien, zéro.

Alors que le parc sur lequel cela tourne ne lui appartient plus.
Alors que l'app est le fruit du travail d'un tiers, que l'objet du paiement est le travail d'un tiers, qui est distribué par ce tiers (ou en tout cas, pas par Apple), hébergé par un tiers.

27% de commission pour zéro service rendu.

Voilà voilà.

> Sur les consoles, ça me fait vraiment marrer. Il est impossible de vendre un jeu
> sur PlayStattion sans payer une taxe à Sony, ça n'existe pas, arrêtez les rêveries.

Et ?
En quoi cela invalide que sur consoles y'a bien plusieurs canaux de distribution d'un jeu vidéo, à la fois pour les consommateurs mais aussi pour les développeurs ?
Par exemple, les exclusivités sur une seule plateforme ou même uniqument sur le store dématérialisé, les développeurs obtiennent fatalement une compensation en échange, sinon à quoi bon. Justement parce qu'ils disposent d'alternative, donc il faut au distributeur faire un effort.

Elle est où la compensation d'Apple pour être forcément présent sur le store d'Apple ?
Simple : y'en a pas, car les développeurs n'ont pas de levier contre une position de monopole.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Quand on achète un iPhone,

Achat, donc pas une location.

> on sait que l'AppStore est une chasse gardée.

Et c'est un abus de position.

> C'est assez gonflé de réclamer a posteriori que les règles changent.

Les règles ne changent pas, l'abus de position pour entraver la libre concurrence c'est une règle connue depuis longtemps dans plein de bloc économique, que ce soit aux USA (hello le futur procès anti-trust contre Apple) qu'en UE.

La loi DSA ne fait que préciser ces règles générales dans le nouveau domaine des biens dématérialisés pour des plateformes majeures.

Ce qui est gonflé c'est d'avoir bénéficier de 16 ans d'impunité, dont les victimes ne seront jamais indemnisées tandis que les impunis, entre temps, sont devenus immensément riches.

avatar Philippe ASTIER | 

On peut aussi louer son iPhone, il y a même un programme Apple aux USA pour ça. Bref.

Juste pour remettre les pendules à l'heure, il n'y a pas eu d'abus de position, pas de procès anti-trust. C'est la justice qui en décide, pas vous. Et Apple s'adapte à la loi, comme ils l'ont toujours fait, un point c'est tout.

"Impunité" "Victimes".... vous vous rendez compte de la portée de vos termes ?

La fidélité des utilisateurs d'Apple montre sûrement qu'ils ne sont pas victimes, et votre opinion fait pas loi.

avatar Philippe ASTIER | 

>>Et pourtant Apple exige 30% la première année sur le prix de l'accès à ces contenus et/ou services si le paiement se fait depuis l'app, qu'elle impose de devoir utiliser *sa* plateforme de paiement in-app tout en interdisant de renvoyer vers un site web externe

Ben oui, utiliser une plateforme de paiement a un prix. Mais rien n'oblige à passer par l'achat in-app. OK, on devrait le mettre plus en avant, mais honnêtement, on va alors demander à Netflix de préciser sur son site qu'on peut aussi passer par l'achat in-app ? (c'est peut-être le cas). Faut être symétrique. En tout cas, Apple ne l'interdit pas depuis longtemps, c'est un faux procès. Et personnellement, vu le traitement des données à caractère personnelle, je laisse mes coordonnées bancaires à Apple, pas un autre tiers. Mais c'est mon choix.

>> Et pour ceux qui disposent déjà de leur propre solution pour cela, à des coûts plus avantageux !?

Eh bien si je relis le haut du post, faut pas se contredire, ils le font pour la partie CDN. Fort bien. Des coûts plus avantageux ? Je demande à voir...

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Ben oui, utiliser une plateforme de paiement a un prix.
> Mais rien n'oblige à passer par l'achat in-app

Et pourquoi cela devrait être celle d'Apple !?
Pourquoi seul le service de paiement d'Apple devrait être le seul disponible in-app !?
Que l'on sache, le service de paiement d'Apple ne réalise pas les paiements intégralement sur l'iPhone, hein, ce n'est qu'une interface cliente de leur service. Pourquoi d'autre interface cliente alternative dans l'app ne pourrait pas réaliser le paiement avec le prestataire de paiement utilisé par Netflix, par exemple ?

Qu'est-ce qui justifie ce pied dans la porte d'Apple dans le mécanisme de paiement depuis l'app développé par un tiers, s'exécutant sur le matériel d'un tiers avec l'infrastructure d'un tiers !?

> on va alors demander à Netflix de préciser sur son site qu'on peut aussi passer par
> l'achat in-app ? (c'est peut-être le cas)

Cela le fut au début, quand l'achat in-app était disponible depuis leur app cliente pour iOS, oui. Puis quand les négociations avec Apple pour une commission plus raisonnable ont échoué, ils ont préférés tout viré, se sachant en position de force de toute façon.
Spotify leur a emboité le pas quelques mois plus tard, pour les mêmes raisons, mais avec un peu plus d'humour noir, en indiquant dans l'app qu'ils n'étaient pas autorisé à aider l'utilisateur à trouver comment s'abonner, qu'ils savaient que c'était chiant mais hélàs c'était ainsi...
;-)

> Faut être symétrique.

Netflix ni Spotify ni les autres n'entrave nullement en utilisant leur position dominante Apple d'être présent sur la marché du streaming, un marché qu'ils ont pourtant crée de toute pièce avec Spotify, avec tous les efforts pour convaincre les ayants droits du bien fondé du modèle économique, bien avant qu'Apple ne s'y lance à son tour.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Eh bien si je relis le haut du post, faut pas se contredire, ils le font pour la partie CDN.
> Fort bien. Des coûts plus avantageux ? Je demande à voir...

Et seule la mise en concurrence réelle permet de le voir.
Justement.

Cela fait des années que des Netflix, Spotify etc ont fait le choix de préférer se passer du pied d'Apple en travers de leurs affaires le plus possible. Si c'était moins avantageux pour eux, ils auraient changé d'avis, depuis le temps.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Pourquoi personne ne poursuit Sony ou Microsoft sur leurs consoles ?
> C'est quoi la différence ?

Parce qu'ils n'utilisent pas leur contrôle sur les consoles pour interdire l'existence d'autres distributeurs de jeux vidéos que leurs stores dématérialisés : vous pouvez acheter des consoles qui acceptent des jeux vidéos sur support physique, des jeux vidéos dans de multiples magasins, et même des jeux vidéos d'occasion, c'est dire.

Mais le jour où ils tenteront, s'ils l'osent (Microsoft l'a tenté et s'est retracté vu la réaction des consommateurs), la DSA leur tombra sur le coin du nez à son tour.
C'est juste que pour l'instant, l'entrave à la libre concurrence sur la distribution de biens dématérialisés sur une plateforme numérique majeure, ben y'a surtout que sur iOS qu'on l'observe.

> Pourquoi je ne peux pas installer ce que je veux sur ma voiture ?

Parce que ce n'est pas une plateforme majeure , et encore moins une plateforme numérique, c.a.d. dont la fonction principale est l'exécution de fonctionnalités informatisées. Cela reste avant toute chose un véhicule, sa fonction première est d'être une plateforme de "déplacement", pas d'exécution d'apps.

> Les journaux ont une une exception face à Apple.
> On peut distribuer une application gratuite et vendre l'abonnement ailleurs.

Et pourquoi l'abonnement ne pourrait pas être vendu directement depuis leur app gratuite !?
C'est leur app, leur abonnement, leur contenu, leur journal.

Et quelle différence avec une app d'accès à des cours en ligne ? Un service de VPN ?

> Ils croient gagner sur la commission, mais ils ont d'autres frais.

30% pour justement le paiement depuis l'app, alors que les frais de production et de distribution du contenu restent dans tous les cas, c'est assez fort de café !

> Et si on n'est pas content d'Apple, on peut acheter des téléphones chez les concurrents

Aka devoir changer de véhicule pour pouvoir aller dans un autre supermarché.

avatar debione | 

@Philippe ASTIER |
"30%, est-ce trop ou pas assez, je ne saurais dire."

Ce que l'on sait, c'est qu'à 15% c'est encore rentable.

avatar Philippe ASTIER | 

"Rentable" ?
Je me demande bien comment on peut le savoir en fait. Mais admettons, vu qu'on accepte du gratuit, et du payant à 30%, la vérité est forcément entre les deux.

Bon dans notre société libérale, ce sont les actionnaires qui décident de ce qui est rentable. Sans vouloir déclencher d'autre polémique. :)

Les prix, dans notre monde, c'est un équilibre offre / demande. Je n'ai pas l'impression qu'on ait atteint un seuil inacceptable pour les consommateurs ou les développeurs en fait.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Les prix, dans notre monde, c'est un équilibre offre / demande

Dans le monde de libre concurrence, oui.

Dans un monde où y'a un abus de pouvoir, non. La mafia ne fonctionne pas sur un équilibre offre / demande, hein. Elle impose son "offre" de "sécurisation de vos activités commerciales dans cette rue", quand bien même y'avait pas de demande et la principale source d'insécurité des activités commerciales dans cette rue est du fait de cette même mafia.

Analogie brutale, mais c'est pour démystifier cet équilibre prétendument naturel.

Encore une fois, ce qui est contesté, et que la DSA combat, c'est l'abus de position, pas la position en elle même. La DSA ne dit rien sur le montant actuel de la commission, hein.
Ce qu'elle dit, par contre, c'est qu'on ne peut pas abuser d'une position pour imposer des conditions de force.

Y'a belle lurette que la commission de 30% (puis 15%, concession pro-active suite aux pressions ressenties par l'ouverture de différentes enquètes de régulateurs, on en reparlera d'ailleurs bientôt je pense coté USA) sur le prix des abonnements est contesté, car l'objet du paiement n'est ni hébergé ni validé ni distribué par Apple, seule l'app d'accès, en général gratuite, l'est.

Et il est certain que c'est jugé inacceptable par les développeurs de ce type d'apps, car ce sont eux qui sont à l'origine de pas mal de ces enquètes, et au final la loi DSA y répond.
Et j'imagine que le consommateur qui devrait payer 30% de plus son abonnement parce qu'il utilise l'app pour iOS plutôt que celle pour les autres plateformes supportés par le service trouverait ça pas forcément acceptables très longtemps non plus.

C'est bien beau de parler des petits développeurs, mais y'a pas qu'eux.
C'est bien beau de parler du gratuit, mais c'est Apple qui l'accepte, son choix, à elle d'en assumer les conséquences. Qu'elle fasse payer un forfait au volume aux grosses apps gratuites, par exemple.

avatar Philippe ASTIER | 

C'est n'importe quoi.

Le principe de l'AppStore est simple justement. Quelle que soit la taille du développeur ou le nombre d'applications qu'il vend, le principe est le même pour tout le monde. A savoir, gratuit si app gratuite, 30% si app payante, un point c'est tout, le contrat est simple et limpide.

Et c'est le développeur qui accepte ça en signant son contrat développeur, qu'il ne fait pas sous la contrainte.

Pour moi, le point de litige éventuel, c'est sur les achats in-app.

Mais la question fondamentale, c'est comment rémunère-t-on la plateforme qui a permis de faire des revenus ? Parce que qu'elle que soit l'application, sans Apple, qui a développé l'appareil, le système d'exploitation, le store et tout ce qui va derrière, il n'y aurait pas d'application sur cette plateforme (logique...).

Pour mémoire, il n'y a pas qu'Apple. Il parait même qu'Android, c'est mieux, moins cher, que les téléphones sont mieux ? Alors pourquoi diable réclamer qu'une plateforme "moins bien" se transforme ? Il y a une contradiction perpétuelle en fait.

Il y a de la compétition entre plateformes. Tout le monde est libre d'acheter un iPhone, un Samsung, un Oppo, ou que sais-je, et tout le monde est libre d'acheter l'application qu'il veut au prix où il veut. Personne n'est forcé à quoi que ce soit.

Si les 30% de commission sont inéquitables, c'est un litige "privé" entre les développeurs et Apple. Epic a joué, ils ne vendent plus pour Mac.

Si les 30% empêchent d'accéder à la plateforme (c'est ce que la DSA doit viser), alors, oui, il y a un problème.

Pour ma part, il y a tellement de moyens de contourner cette règle que je pense qu'on joue sur les termes. L'ouverture de cette nuit aux USA montre d'ailleurs que ça va changer.

Sincèrement, si on autorise un développeur à dire qu'on peut acheter sans passer par Apple, je ne vois plus où est le souci. Mais bon.....

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> A savoir, gratuit si app gratuite, 30% si app payante, un point c'est tout

Et 30% des contenus et/ou services payants dématérialisés accédés par l'app, contenu/service pourtant non validé ni produit ni distribué par Apple, quand bien même l'app d'accès soit gratuite ou payante.

> Et c'est le développeur qui accepte ça en signant son contrat développeur,
> qu'il ne fait pas sous la contrainte.

Dès lors que c'est le seul canal de distribution de ce qu'il a développé, bien sur que si.
C'est soit ça soit perdre tout le fruit de ses efforts.

> Mais la question fondamentale, c'est comment rémunère-t-on la plateforme
> qui a permis de faire des revenus ?

Plateforme vendue. Le parc des utilisateurs d'iOS ne lui appartient, ces utilisateurs ont déjà payé pour pouvoir utiliser iOS, dont l'une des fonctions majeures est de pouvoir exécuter des apps complémentaires ajoutant des fonctions nouvelles à l'appareil (le fameux "y'a une app pour ça. Et ça. Et ça aussi...").

C'est Apple qui a choisi de rendre gratuit l'accès à son SDK, hein. Pas les développeurs, pas les utilisateurs, Apple, seule.

> Parce que qu'elle que soit l'application, sans Apple, qui a développé l'appareil,
> le système d'exploitation, le store et tout ce qui va derrière,

Comme pour les autres plateformes, hein, eux aussi ont travaillé, hein.

> il n'y aurait pas d'application sur cette plateforme (logique...).

Et sans application, une plateforme logicielle ne se vend pas. Logique, aussi.
Cette position comme quoi les développeurs tiers doivent tout à Apple et Apple ne leur doit rien est ridicule.

J'ose même dire que sans l'app Google Maps, les iphones en 2008 ne se seraient pas autant vendu. Cela a tué le marche des GPS dédiés, et c'est pas un hasard. Pourtant, Google Maps était *déjà* un succès avant, avec d'énorme investissement de Google pour cela.

Les ventes d'iPhone n'ont décollé que lorsque des apps tierces ont été disponibles. Pas l'inverse

avatar Philippe ASTIER | 

> Dès lors que c'est le seul canal de distribution de ce qu'il a développé, bien sur que si.
C'est soit ça soit perdre tout le fruit de ses efforts.

Il a développé après avoir signé un contrat dont il connaissait le contenu. Il fallait y penser avant.

> J'ose même dire que sans l'app Google Maps, les iphones en 2008 ne se seraient pas autant vendu. Cela a tué le marche des GPS dédiés, et c'est pas un hasard. Pourtant, Google Maps était *déjà* un succès avant, avec d'énorme investissement de Google pour cela.

Et Apple a payé Google et continue à le faire, comme d'autres services et de nombreux brevets.

> Les ventes d'iPhone n'ont décollé que lorsque des apps tierces ont été disponibles. Pas l'inverse

Alors là..... interprétation libre de l'histoire. Mais bon, pas une première.

avatar byte_order | 

@Philippe ASTIER
> Sincèrement, si on autorise un développeur à dire qu'on peut acheter sans passer
> par Apple, je ne vois plus où est le souci. Mais bon.....

Mais le principe même de devoir obtenir une autorisation est ahurissante.

Est-ce qu'une station service à besoin d'une autorisation du constructeur de votre véhicule pour avoir le droit de vous dire que vous pouvez acheter de l'essence chez lui sans passer par votre concessionnaire !?

Pourtant, le développement d'une voiture, cela a couté beaucoup d'argent à la marque de votre voiture, hein, y'a pas de doute, et sans ce parc de voiture les stations services n'existeraient pas. Mais réciproquement la voiture non plus, hein, car une voiture qui est limitée dans ses déplacements au plein initial, ça va pas générer beaucoup de vente...

Cela vous choquerait pas ?

Y'a tout autant de propriété intellectuelle, d'effort à développer la plateforme, du marketing pour susciter l'envie d'avoir une voiture, mais pourtant les constructeurs de voiture n'ont pas légitimité à exiger une commission sur chaque transaction post achat du véhicule entre son propriétaire et un tiers commerçant.

Pourquoi pour un smartphone cela serait différent !?
Depuis quand les smartphones d'Apple ne sont pas vendus mais loués, que leurs propriétaires sont en fait des usagers dont on peut monétiser à l'envie l'accès par des tiers !?

Au passage, rien n'empêche Apple de basculer sur un modèle de location d'iPhones, où là elle opérera bel et bien un parc, qui sera bien le sien cette fois-ci, et sera légitime donc de monétiser son accès. Mais dont la maintenance et le renouvellement sera aussi à ses frais, par contre.

Elle, et vous aussi, faites comme si elle était propriétaire d'un parc d'usagers.
Mais ce n'est pas le cas, bon sang.

avatar Philippe ASTIER | 

Parce que pour ma part j'ai choisi cette plateforme justement parce qu'elle allait exiger du sérieux et du contrôle de la part des développeurs, c'est ce que j'en attends.

Je paie Apple pour qu'il vérifie que les développeurs ne font pas n'importe quoi avec mes données personnelles et me mettent à risque, c'est ça que je paie. Donc oui, j'attends qu'il contrôlent ce qui est fait, et je paie pour qu'ils autorisent.

avatar debione | 

@Philippe ASTIER :

""Rentable" ?
Je me demande bien comment on peut le savoir en fait. "
Ben juste en regardant ce qui se passent avec les gros comptes que ce soit chez Apple ou chez Google. C'est 15% voir moins suivant les contrats. Et je t'assure qu'ils ne le font pas à perte.
Si tu génères assez de revenus, on ne t'impose plus à 30 mais à 15. Sachant que le système de paiement est unique, il engendre exactement les mêmes frais.
En allant plus loin, un petit éditeur qui ne voit son application téléchargée que 5 fois par mois engendrera niveau bande passante pour Apple bien moins de frais qu'un gros avec 5 millions de téléchargement par mois.

C'est toujours les plus petits qui se font tondre plus que les gros, c'est pas nouveau et c'est très vrais chez Apple aussi.

avatar Aimable | 

Il y a eu, je m’en rappelle car je l’avais fais sur mon iPhone 3GS, un App Store alternatif qui s’appelait Cydia. C’était pas mal pour installer des outils qu’Apple n’avait pas encore osé développer. J’ai fini par m’en passer et faire avec et est-ce que ça m’a changé ma vie? Non.

avatar Baptiste_nv18 | 

@Aimable

Sur ses iPhone jailbreakés. Ici on parle juste d’installer des apps depuis autre part que l’AppStore, les protections et la fermetures d’iOS restera de mise.

avatar FrDakota | 

De toutes façons je n’y ai pas droit avec mon iPhone 8 et mon iPad Pro 9’7.
Je n’ai que la dernière Apple TV qui si j’ai bien compris ne l’aura pas.

avatar koko256 | 

J'espère que les dev enverront sur l'app store et un store alternatif... avec 30% plus cher (mathématiquement c'est plutôt 50% en plus) sur l'app store pour que l'utilisateur voit le prix payé pour passer par Apple.

avatar killabling | 

C'est quand même consternant de voir la quantité de gens "teubés" a te parler de virus,de moi ci de moi ça etc etc.
On dirait mes vieux parents,coincés dans les années 60/70 et t´as beau leur expliquer que rien ne les oblige, mais non ils te parlent comme ci ils avaient le couteau sous la gorge🤦🏽‍♂️.
Alala c´est d´une tristesse tout ces gens ....!!!!

avatar Glop0606 | 

J'en suis arrivé à la conclusion que tout ceci est une fausse bonne idée. On aurait du contraindre Apple à revoir ses CGU (pas le droit d'interdire des Apps qui rentrent en concurrence avec les apps d'Apple, des commissions plus adéquates, et des méthodes de paiement plus souple) plutôt que de casser un modèle qui marche.
Voilà ce qui va arriver (et en même temps pour répondre à l'argument:"Mais Euhhh t'as pas besoin d'utiliser le sideloading"): Les gros Players genre MS, Google voire Amazon vont ouvrir leur propre Store tout en gardant les exclusivités pour leur store. La suite office, les jeux sur le MS Store, les Google Maps sur Play Store, etc... Donc on va se retrouver comme sur les PC Gamer avec X Launcher. Après vous inquiétez pas que toutes les apps vont se retrouver en Warez et que le neveu de Madame Michu installera des apps vérolés comme sur Android (je lis assez la presse informatique pour voire des articles:"L'App X Millions de fois téléchargés étaient vérolés). Donc on aura une perte de chiffre d'affaire pour les éditeurs et donc ça sera négatif pour l'ensemble du secteur. Non vraiment une fausse bonne idée.

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