Bien que repoussées, les mesures de lutte contre la pédopornographie d'Apple continuent de faire parler d'elles. Récemment, la Secrétaire d'État à l'Intérieur britannique a publié un article dans le Telegraph appelant les géants du net à « faire passer la sécurité du public avant le profit ».
Priti Patel critique le chiffrement de bout en bout, qui ne devrait pas « ouvrir la porte à de plus grands abus » et salue les efforts d'Apple : pour elle, les mesures présentées par la Pomme vont dans le bon sens.
Récemment, Apple a fait le premier pas en annonçant qu'elle cherchait de nouveaux moyens de prévenir les horribles abus sur son service. Apple affirme que sa technologie de filtrage des abus pédopornographiques a un taux de faux positifs de 1 sur 1 milliard, ce qui signifie que la vie privée des utilisateurs normaux est protégée tandis que ceux qui amassent d'énormes collections de contenus pédopornographiques sont repérés.
Elle qualifie « d'hyperboliques » et de « fausses » les déclarations estimant que des gouvernements pourraient fouiller ou espionner la vie de citoyens innocents. Enfin, elle appelle les grandes entreprises du web à prendre leurs responsabilités et à s'investir davantage dans le domaine.
Autre son de cloche aux États-Unis, où plusieurs personnes se sont réunies devant différents Apple Store afin de critiquer ces mesures. Ces manifestations ont été organisées par le collectif Fight for the Future dans différentes grandes villes américaines (New York, Washington, San Francisco…).
Sur les photos partagées, ont peut lire divers slogans : « Pas de logiciel espion sur mon téléphone » ou encore « Hey Tim, #pasdetéléphoneespion ». Les activistes craignent une surveillance généralisée et réclament l'annulation totale de ces mesures. La date n'a pas été choisie au hasard, la directrice de campagne dénonçant « l'hypocrisie d'Apple », qui aurait enterré son système en vue du keynote de ce soir.