Université de Wisconsin : Apple condamnée à 234 millions de dommages et intérêts

Mickaël Bazoge |

Apple s'en tire assez bien dans le procès qui l'opposait au WARF (Wisconsin Alumni Research Foundation), l'organisme en charge de la gestion et de la protection des brevets de l'université du Wisconsin. Le 13 octobre, on apprenait que le constructeur avait été jugé coupable d'infractions sur plusieurs des brevets de l'université concernant les puces A7 (lire : Apple perd un procès sur le processeur A7, grosse amende en vue).

On ignorait en revanche quels allaient être les dommages et intérêts dus par Apple. Le WARF avait évoqué plus de 800 millions de dollars, une somme ramenée à près de 400 millions de dollars quelques jours plus tard. Finalement, le jury a estimé qu'Apple doit verser 234 millions de dollars à l'organisme. Le constructeur a décidé de faire appel de cette décision, tandis que le plaignant s'est évidemment réjoui du verdict. Mais on n'a pas fini d'en entendre parler.

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avatar Lopokova Lydia | 

@Un Type Vrai

Où diable as-tu vu umrk écrire que cela devrait être le cas.

Il y a eu pas mal de progrès sur la valorisation de la recherche, mais le grand écueil reste dans l'incapacité de bien des chercheurs et ingénieur français à avoir une vision produit de l'innovation.

On fait de grandes choses mais on ne sait pas les transformer en produits désirables.

avatar Manao | 

Alors là je ne comprends pas. Les universités devraient produire de l'intelligence pour leur pays, soit de la matière grise, soit le résultat de leurs recherches. Quelque chose m'échappe. Ces universités fonctionnent comme des entreprises privées ? Je suis totalement béotien dans la matière. Mais c'est surprenant.

avatar Lopokova Lydia | 

@Manao

Qu'elle soit de statuts privée ou publique les université US sont effectivement géré comme des entreprise et cherchent à valoriser leur production.

Et ce n'est pas ainsi qu'au US loin s'en faut.

A titre personnel cela ne me choque nullement sur de la recherche appliquée ou les laboratoire ne font souvent que suppléer aux frilosités des entreprises qui cherchent souvent le retour sur investissement à court terme pour leur R&D.

Bref rien de choquant dans tout cela dans le cadre du système ou nous vivons.

Au passage contrairement à ce que beaucoup croient ici les universités et les laboratoires français participent eux aussi à ce mouvement et ne verse absolument pas dans le domaine publique le fruit de tous leurs travaux.

avatar Manao | 

@Lopokova Lydia :
Tu as changé de pseudo mais pas ta verve. Joli retour en force ;)
Et merci pour ta réponse.

avatar Lopokova Lydia | 

@Manao

you're welcome ;-)

nous sommes ici sur des questions vraiment complexe aux conséquences multiple, il faut à tout prix éviter le manichéisme :-)

avatar umrk | 

@Manao : la frontière entre le public et le privé n'est pas gravée dans le marbre d'un décret divin, et fluctue selon les pays (& les états, dans le cas des USA), les régimes politiques, l'air du temps ...

avatar Lopokova Lydia | 

@umrk

La séparation publique privée est avant tout salutaire, elle se définit par le contrôle et la gouvernante de l'organisation, ses objets et mission ... plus que par ses modes de financements

Les structures publiques reçoivent des fonds privés

Les structures privées reçoivent des fonds publiques.

Après un des mode de financement très spécifique des universités US ce sont les dons philanthropiques venant souvent d'alumni ayant réussi qui vont financer un nouveau département, un bâtiment, une chaire, un labo, des bourses, une bibliothèque, des voyages d'étude ... c'est dont d'individus peuvent parfois attendre plusieurs centaines de millions de dollars.

La mentalité US veut que ceux qui ont la chance de réussir est l'obligation de rendre à la collectivité non par l'impôt mais par la philanthropie.

avatar debione | 

Entièrement d'accord, sur ce que tu décris, entièrement pas d'accord avec le principe... Le principe philanthropique américain fonctionne comme suit: Je suce tout ce que je peux, je me fais une fortune... Que je redistribuerai comme bon me semble selon mes obédiences politiques, idéologiques et religieuses.
La philanthropie à cela de très néfaste, c'est que l'argent réinvesti ne profite qu'à une élite qui n'a pas franchement besoin de cela, de même, l'argent réinvesti ne va pas la ou l'éducation dans son sens général en a forcément besoin, mais la ou le philanthrope veut bien le mettre... Il suffit de regarder les oeuvres philanthropique de Bill Gates pour ce rendre compte que c'est de la merde sans nom comparativement à un impôt dont la SOCIETE décidera de la ou il sera le plus utile.

avatar Manao | 

@umrk :
Non bien sûr. C'est que si l'université reçoit des fonds publics, il paraîtrait normal que les résultats des recherches soient reversées dans le DP. Mais rien ne me choque sinon la petite phrase qui précise que ladite université s'appuie sur une société qui cherche à faire valoir leurs droits. Ce système me dépasse. Même si je le comprends techniquement.

avatar Lopokova Lydia | 

@Manao

La question de la mise dans le domaine publique des travaux est plus que discutable d'un point de vue économique et politique.

Est-il normale de faire bénéficier gracieusement des entreprises du fruit d'investissement réalisé par d'autre dans nos sociétés ? C'est un transfert de valeur qui est fort discutable pour l'intérêt collectif.

je me concentre évidement ici sur la recherche appliquée, pas la recherche fondamentale qui est une autre histoire.

"Mais rien ne me choque sinon la petite phrase qui précise que ladite université s'appuie sur une société qui cherche à faire valoir leurs droits. "

J'en parle plus haut, mais c'est plus que compréhensible : il s'agit d'avoir les moyens et la capacité de valoriser ses propriétés intellectuelles. Sans ce type de structure seul les majors de l'industrie ferait leur loi entre elle. C'est un facteur d'égalité et de régulation pour éviter la loi du plus fort.

avatar bugman | 

Ahhhhh ! Ne me dite pas qu'il est sortie de son asile !?! Oo

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