L'iPhone a progressé sur les marchés chinois et russe au dernier trimestre 2013. En Chine, la part de marché trimestrielle d'Apple y est passée de 6% à 7%, calcule IDC, aidée par le lancement de l'iPhone 5s. Pour la première fois, la Chine avait été associée aux pays recevant en premier les nouveaux 5c et 5s.
L'iPhone a progressé sans China Mobile
Avec 7%, Apple s'est placée à la cinquième place des fabricants, mais c'était sans pouvoir compter sur l'appui de China Mobile. Le plus gros opérateur de téléphonie mobile au monde n'a commencé à vendre les iPhone dans ses 3000 points de vente que le 17 janvier. Les effets de ce contrat de distribution ne se feront sentir que dans les prochains résultats trimestriels d'Apple, vers avril. Autre facteur pouvant améliorer l'ordinaire, la migration des abonnés en 3G vers la 4G dans laquelle Apple peut tirer d'importants bénéfices en essayant de récupérer des clients qui ont démarré sur Android.
Apple, durant ce dernier trimestre, s'est placée derrière des marques locales, pour la plupart - toutes sous Android - comme Huwai (10%), Coolpad (11%), Lenovo (13%) et Samsung loin devant (19%). Elle est talonnée par Xiaomi (6%) qui pourrait figurer à terme dans ce top 5. La comparaison des performances entre tous ces acteurs est néanmoins biaisée par le fait que chacun ne déploie pas les mêmes arguments. Samsung par exemple est présent à tous les étages de prix, alors qu'à l'autre extrémité, Apple est concentrée sur le moyen et le haut de gamme. À surveiller aussi, ce que prévoit de faire Nokia vis-à-vis de la Chine, avec son tout premier modèle sous Android dévoilé la semaine prochaine.
Le Wall Street Journal rappelle les propos tenus par Tim Cook dans ses colonnes au début janvier : « Je vois trois types de téléphones sur le marché du mobile : les modèles classiques, les smartphones qui fonctionnent ou sont utilisés comme des téléphones classiques et les vrais smartphones. Je m'intéresse aux parts de marché de la dernière catégorie et c'est là que nous devons être pertinents. »
A la mi-février, IDC avait relevé une contraction des ventes sur le marché chinois, la première après une croissance continue. Lors de ce dernier trimestre, il s'était vendu 90,8 millions de smartphones contre 94,8 millions au troisième. Plusieurs facteurs avaient été avancés : déstockage de téléphones d'entrée de gamme, stocks insuffisants en modèles 4G, popularité croissante des phablettes et une partie de la population qui ne peut se permettre l'effort financier nécessaire à l'obtention d'un smartphone. Il s'agit alors pour les opérateurs de pousser au renouvellement de téléphone leurs clients existants.
Les opérateurs russes rentrent dans le rang
En Russie la situation est plus baroque. 1,57 million d'iPhone ont été vendus en 2013, d'après IDC, soit le double de 2012. Pourtant, jusqu'au milieu de l'année, aucun des trois grands opérateurs n'avait de l'Apple au catalogue. Tous avaient boudé la marque au vu des conditions imposées. Apple souhaitait qu'ils s'engagent sur des volumes, qu'ils assument les coûts de promotion et surtout de subvention des terminaux. Mais la loi russe, explique Bloomberg, interdit d'associer une subvention à une durée d'engagement plus longue.
Ces opérateurs pesant pour moins de la moitié des ventes de téléphones, Apple a contourné ces refus en s'adressant à des enseignes de distribution de produits électroniques. L'une d'entre elles en aurait écoulé 700 000 en 2013, essentiellement des iPhone 4 et 4s. Les opérateurs ont finalement reconsidéré leur stratégie et remis de l'iPhone dans leurs rayons entre l'automne et l'hiver.
La Russie offre un potentiel intéressant pour Apple et ses concurrents. IDC explique qu'en Chine, 85% des téléphones vendus en 2013 étaient des smartphones contre seulement 47% en Russie. Et les clients russes ne sont pas moins friands de ces appareils.
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