Validation de l’App Store : Apple renvoie Spotify dans les cordes

Anthony Nelzin-Santos |

Accusée par Spotify d’utiliser les règles de l’App Store comme d’une « arme » pour étouffer sa concurrence, Apple n’aura pas tardé à répondre. « Nos règles favorisent la concurrence », assure Bruce Sewell, le directeur juridique de la firme de Cupertino. « Vous le savez, puisque Spotify a grandement bénéficié de l’App Store », continue-t-il dans une lettre obtenue par Buzzfeed.

Daniel Ek, fondateur et CEO de Spotify. Image CC BY Magnus Höij.
Daniel Ek, fondateur et CEO de Spotify. Image CC BY Magnus Höij.

Et de dévoiler des chiffres que Spotify aurait sans doute préféré conserver secrets : depuis son entrée dans l’App Store en 2009, l’application du service de streaming musical a été téléchargée plus de 160 millions de fois, et a dégagé un chiffre d’affaires de « plusieurs centaines de millions de dollars. » « Voilà pourquoi nous sommes troublés que vous demandiez à être exempté des règles qui s’appliquent à tous les développeurs », dit un Bruce Sewell passablement agacé par les « rumeurs » et les « demi-verités » proférées à l’encontre d’Apple.

Il ne nie pas qu’une mise à jour de l’application de Spotify ait été rejetée après sa soumission le 26 mai dernier, bien au contraire. Mais si elle a été rejetée, c’est que « la fonction d’achat in-app a été supprimée et remplacée par une fonction d’inscription clairement conçue pour contourner les règles de l’App Store en matière d’achats. » Apple se dit prête à valider toute mise à jour de Spotify… à condition qu’elle intègre le système d’achats in-app de l’App Store.

Cette fin de non-recevoir est aussi l’occasion d’un rappel : « nos règles », dit Bruce Sewell, « s’appliquent uniformément à tous les développeurs. » Les développeurs indépendants doivent les respecter, Amazon et Google doivent les respecter, Spotify doit les respecter :

Nous n’avons pas changé notre façon de faire ou nos règles lorsque nous avons présenté notre propre service de streaming musical, ou lorsque Spotify est devenu un concurrent. Ironiquement, c’est maintenant Spotify qui veut changer les choses en exigeant d’Apple un traitement préférentiel — arguant ainsi qu’elle devrait être traitée différemment […] parce que nous sommes en concurrence. […] Insinuer que Spotify pourrait récolter les fruits du labeur d’Apple sans rétribution, comme aucun autre développeur, vous donnerait un énorme avantage sur les autres. C’est tout simplement injuste et absurde.

Spotify n’est évidemment pas la première entreprise à se plaindre du contrôle qu’Apple exerce sur sa plateforme, mais la firme de Cupertino répond qu’il s’agit simplement du contrôle qu’exerce tout distributeur sur son infrastructure. L’App Store fournit un service en l’échange d’une rétribution, une commission de 30 % qui tombe désormais à 15 % après la première année. Bref, rien dans la conduite d’Apple « ne relève du droit de la concurrence », tout relèverait de la relation contractuelle entre un client ambitieux et son fournisseur inflexible. À bon entendeur…

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avatar chronos790 | 

@macinoe

Sauf que sur le marché de la téléphonie, Apple n'est pas en position dominante.
Matériellement, il y a pleins de concurrents.
Logiciellement, il y a Android (transformable/adaptable, par tous), Windows mobile, et quelques autres.
Apple ne peut pas être en position dominante sur le marché de la téléphonie.
Les constructeurs téléphoniques vendent, tous réunis, plus que Apple seule.
Android (Google le fait suffisamment savoir), est l'OS les plus répandu au monde sur téléphone.

Ou se trouve donc la position dominante ?
Vous voulez peut être parler, comme j'ai vu certains le faire, de ios, spécifiquement, et dire que Apple est en position dominante sur ios ?
Sauf que ios n'est pas un marché.
C'est un système installé sur les appareils mobile Apple, faisant parti d'un marché global, la téléphonie (il y a plus de tél Apple en circulation que d'iPad), ou Apple n'est pas en position dominante.
Il y a plus de tél Android en circulation que de tél ios.
Il y a plus de téléphone non Apple en circulation que de tél Apple (infiniment plus).
En aucune façon, Apple ne peut être en position dominante sur le marché de la téléphonie.

Cette volonté de "segmentation" d'un marché à laquelle se livre certains intervenants pour essayer de faire valoir leur avis, souvent accusateur (continuellement pour certains), à l'encontre d'Apple, n'a donc pas de fondement à la vue du marché de la téléphonie mondiale, et de la place de Apple dans celui ci.

Apple a de l'influence, oui, par ce que c'est un catalyseur de ce marché (influence qu'elle doit à la rupture qu'a provoqué l'iPhone premier du nom), mais en aucune façon son influence, n'est représentative de sa place dans le marché de la téléphonie, sur le plan mondial.

avatar byte_order | 

> Apple ne peut pas être en position dominante sur le marché de la téléphonie.

Quelle rapport avec le marché des applications iOS !?
Sur ce marché, Apple est en position de monopole absolu sur la distribution d'application pour iOS.
C'est un fait, et c'est de ça dont on parle ici.
Et évidement que c'est un marché, avec beaucoup d'argent en jeu, sinon vous pensez bien que Apple aurait lâché son contrôle absolu sur leur distribution dessus si n'y'avait pas des enjeux financiers à le garder, juste de couts. En l'occurence, y'a 30% de toutes transactions liés à l'usage de ces applications (achat, abonnement, options complémentaires, peu importe)
Chaque année l'app store génére des centaines de millions voir plus encore, dont 30% pour Apple.

Regardez les keynotes d'Apple, les campagnes d'Apple "il y a une application pour ça".
Evidement que si que le marché des applications pour iOS est un marché.
Et Apple a le monopole sur l'accès à ce marché en étant l'unique distributeur d'applications ios accepté par ios.

Faut être aveugle pour ne pas le voir. Et de mauvaise fois pour le nier.

Que la plateforme iOS ne soit pas la seule qui existe, encore heureux.
De la même manière, Windows n'a jamais été le seul système d'exploitation pour ordinateur.
Ce n'est qu'en réduisant aux seuls ordinateurs personnels de type PC que Microsoft a une position dominante très nette avec Windows.

avatar chronos790 | 

"Quelle rapport avec le marché des applications iOS !?"

Relisez ce que j'ai écris.

J'ai eu l'occasion de lire votre avis sur le sujet, et je ne suis pas étonné que vous réagissiez négativement à ce que je dis.

Vous le confirmez après: "Sur ce marché, Apple est en position de monopole absolu sur la distribution d'application pour iOS."

Votre volonté de segmentation illusoire du marché du mobile, n'en fait pas une réalité.
Ce qui compte, c'est le marché de la téléphonie dans son ensemble, et la position de Apple dans celui ci.
Le prisme de votre angle de vu de ce que vous estimez être la "position dominante" de Apple sur ios, n'existe pas.

Si un développeur ne veut pas passer par l'Appstore, il y a les webapp, dont les API, misent à dispo par Apple, permettent d’interagir avec ios.
Pas de validation !
Pas d'Appstore !
Pas de pourcentage dans la poche d'Apple !

Ce qui a mis Windows et Microsoft en position dominante, est le fait que Windows était mis par défaut comme système d'exploitation d'une multitude de fabriquant d'ordinateur, réduisant d'autant plus la possibilité de ne pas se retrouver face à Windows, d'ou l'arrivée de la position dominante.

Vous achetiez Dell: Microsoft.
Vous achetiez Asus: Microsoft.
Vous achetiez HP: Microsoft.
Vous achetiez Samsung: Microsoft.
Vous achetiez Fuji: Microsoft.
Vous achetiez Acer: Microsoft.
Etc ...

La situation était TRES différente.

Si vous ne voulez pas d'ios, c'est facile, vous n'achetez pas Apple.
Une multitude d'autres solutions existent alors pour vous.
Que ce soit au niveau fabriquant/matériel ou de l'OS.

avatar byte_order | 

> Ce qui compte, c'est le marché de la téléphonie dans son ensemble,
> et la position de Apple dans celui ci.

Ah. Et c'est vous qui déterminez cela ? Et sur la base juridique de quoi ?

Par ailleurs, ce n'est pas la position de monopole en soit qui pose problème, mais le faussement de la concurrence qu'elle permet a Apple de faire en imposant aux autres des surcouts que ses propres applications payants en concurrence n'ont pas.

Le marché de la téléphonie, c'est celui de tirer profit en proposant des téléphones.
Le marché des applications iOS, c'est celui de tirer profit en proposant des applications pour iOS.

Le simple fait que Apple ne se contente pas que de vendre des téléphones mais aussi de tirer profit de chaque application pour iOS et de chaque service payant qu'une application pour iOS peut permettre est la preuve que Apple considère bien l'activité de distribution d'application pour iOS comme un marché, même à taux constant de téléphone cible. Et ce marché, elle le vend aux développeurs 99 dollars par an, puis aux utilisateurs (30% du prix de l'application) puis à nouveau aux utilisateurs (30% de tout service payé depuis l'application).

Cela fait beaucoup d'effort pour profiter d'un marché qui selon vous n'existe pas.
Pourquoi Apple s'embete avec tout ça si y'a pas un marché avec des profits à clé, quand bien même sa part de marché en téléphonie restait constant durant les 5 prochaines années !?

App Store, un magasin. Donc un commerce d'applications. Donc un marché.
Et sur ce marché là, qui concerne autant les téléphones que les tablettes d'ailleurs, Apple a un monopole sur la distribution.

Vous voulez absolument parler de part de marché de téléphone. Mais un seul téléphone est suffisant théoriquement pour vendre à son propriétaire unique donc l'intégralité du catalogue d'application iOS disponible, c.a.d plusieurs milliards d'applications distinctes.
Et à part ca y'a pas de marché des applications distinct des devices... Pfff.

avatar chronos790 | 

@byte_order

La façon dont vous adaptez votre discourt, est assez amusante.

D'un coté vous dites: "Apple Music doit être édité par une entité juridiquement indépendante "
Et de l'autre vous me demandez quand à ce qu'est le marché des téléphones: "Et c'est vous qui déterminez cela ? Et sur la base juridique de quoi ?"
C'est vous qui déterminez cela ?
Sur quelle base juridique vous appuyez vous ?
Bizarrement, ce que vous trouvez illogique chez les autres, vous le logique chez vous ... problème de raisonnement ?
Vous avez parlé de malhonnêteté intellectuelle en accusant quelqu'un d'autre.
Lisez vos propos, vous serez surpris sur votre propre "honnêteté" !

Vous dites, sur ma remarque sur Windows: "Il a toujours été possible d'installer autre chose que Windows sur tous les PC permettant de faire tourner Windows."
Que voulez vous au juste ?
Que les iPhones puissent recevoir un autre OS ?

Lorsque Microsoft a été en position d'abus de position dominante, c'est en partie le fait qu'un autre OS, grand publique, existait (celui d'Apple), qui l'a sauvé de l'antitrust.
Pourtant ce n'était pas le même OS, sur les mêmes machines.

La position de Microsoft a été pris en compte sur le marché général de l'informatique, et la position de Windows dans celui ci, et pas uniquement sur Windows en tant que Système.

C'est comme si vous segmentiez le marché des PC avec les ultra book, les netbook, les PC portable, les "grandes" UC, les petites UC (style Mac mini), les stations type IGEL etc ... en considèrent que, sous prétexte que, tous ces appareils appartenant à des catégories différentes, il doivent être juridiquement traités différemment.
Ce serait un raisonnement ridicule, car ils font tous partie du même marché.

Vous ne voyez pas le rapport avec les iPhones, et votre volonté de segmentation du marché de la téléphonie ?
Question d’honnêteté surement.

avatar byte_order | 

> D'un coté vous dites: "Apple Music doit être édité par
> une entité juridiquement indépendante "

C'est l'une des possibilités, je n'affirme pas qu'elle est la seule. J'ai proposé ailleurs d'autoriser des app store alternatifs, selon moi une solution bien meilleure d'ailleurs.

> C'est vous qui déterminez cela ?
> Sur quelle base juridique vous appuyez vous ?

Sur l'histoire des procès ou régulations contre les abus de monopole de distribution aux USA comme en Union Européenne. Ce n'est clairement pas moi qui le décide, mais c'est ce que les régulateurs de la libre concurrence font en pratique, eux.

> Que voulez vous au juste ?
> Que les iPhones puissent recevoir un autre OS ?

Du tout.

Juste que le marché des applications iOS soit un marché de libre concurrence. Le contrôle du seul réseau de distribution d'application pour iOS par Apple ne me pose pas de problème tant que Apple se garde d'en profiter pour fausser la concurrence entre *ses* applications iOS et celles concurrentes.
Jusqu'à peu c'était le cas. On peut noter la censure temporaire de l'application iOS de Pebble parce que parler d'un produit concurrent de l'Apple Watch est interdit par les règles de l'app store. Vous noterez d'ailleurs que sur ce point, Apple a reculé. Faut croire qu'ils ont du voir un risque juridique à persister dans cette voie, comme je le pense également.

Mais depuis Apple Music, qui représente une source de revenu *complémentaire* autrement plus important pour Apple que Plans ou la calculette préinstallée dans iOS, Apple Music est en concurrence sur le marché des applications permettant de s'abonner à un flux de musique. Hors Apple Music bénéficie de conditions d'accès à ce marché qui fausse la concurrence, les applications concurrentes, et pas que Spotify, se voyant imposer des règles auxquels Apple Music échappent.

Si vous ne voyez pas une distorsion de concurrence évidente, vous ne viendrez pas vous plaindre quand Apple imposera 5% sur Apple Pay...

avatar chronos790 | 

Il est aussi assez étrange que vous édulcoriez la solution web app, qui correspond à ce que vous demandez.
Pas de validation d'Apple.
Pas de rémunération Apple.

Spotify n'a pas les compétences d'une faire une, et de s'affranchir ainsi de ce que Ek appel la "taxe Apple", et d'être malgré tout présent sur ios ?

Comme indiqué ailleurs, ne pas confondre ios, et Appstore.
Chacun a ses avantages et ses inconvénients.
Chaque développeur à la liberté de choisir en connaissance de cause.

Dans la boutique Apple, il y a une marge de 30% pour Apple (qui passe maintenant à 15% pour les abonnements, après la première année).
C'est clairement indiqué.
Spotify a fait, en connaissance de cause, le choix de la boutique Apple, afin d'avoir une appli en locale.
La solution webapp, est toujours là.
Rien ne les empêchent de l'utiliser et d'avoir ainsi accès à la "liberté" qu'ils souhaitent.

Un coup vos propos sont contre Apple, un autre contre l'Appstore, un autre contre le pourcentage Apple, un autre contre l'OS des iPhones, un autre ...
Votre raisonnement est à géométrie très variable, dans ses arguments.

Ne vous en déplaise, concernent les iPhones, Apple fait partie du marché de la TELEPHONIE, et c'est sur celui ci, que sa "politique" est pris en compte.
Le fait que vous considériez ios comme étant un marché à part de la téléphonie, n'est que VOTRE raisonnement illusoire.

avatar byte_order | 

> Il est aussi assez étrange que vous édulcoriez la solution web app,
> qui correspond à ce que vous demandez.

J'en ai parlé dans l'autre thread.
Une application webapp qui ne fait que l'abonnement puis renvoit sur l'app store pour installer le client natif iOS me semble un contournement possible en effet.

Mais cela ne supprime pas l'existence d'une concurrence faussée sur le marché du streaming audio sur iOS. Ce n'est pas parce qu'on peut contourner parfois un abus que l'abus n'est pas un problème en soit.
Et je pense qu'il y a un abus dans le cas présent.
Et je pense avoir le droit de dire que je pense qu'il y a un abus dans le cas présent.

> Le fait que vous considériez ios comme étant un marché à part de la téléphonie,
> n'est que VOTRE raisonnement illusoire.

Ouais, bien sûr. Y'a tellement pas d'argent à se faire avec la distribution d'applications iOS que une fois l'iphone (ou l'ipad) vendu, Apple ne fait rien pour contrôler le profit possible *après* la vente dudit matériel. D'ailleurs, dans leur keynote, jamais ça parle de l'app store, c'est juste une plateforme technique, y'a aucun enjeu financier, et c'est nullement une source de revenus pour Apple. D'ailleurs, on se demande vraiment pourquoi ils acceptent de perdre de l'argent dedans alors que quand un service ou produit n'est pas assez rentable ils hésitent rarement à le fermer...

Ce qu'il faut pas lire.

Si vous n'êtes pas capable de voir qu'il y a à la fois
- un marché de vente de smartphones (iOS minoritaire ici)
- un marché de vente de tablettes (iOS majoritaire ici)
- un marché de vente d'applications ios (Apple controle seul l'accès à ce marché)

je ne peux rien pour vous. Restez dans votre position que c'est le marché du terminal qui compte. Même avec 80% de part de marché des "PC", Microsoft n'a jamais eu le niveau de contrôle sur l'accès aui marché des applications pour Windows que Apple à avec iOS, jamais.
Fermez donc les yeux dessus.

avatar Un Type Vrai | 

Le PRODUIT iPhone comprend :
Un iPhone, un système d'exploitation, des droits d'utilisation du store.

Ils sont INDISSOCIABLES.
C'est le créateur du produit qui décide ce qu'est le produit et c'est absoluement pas lié à des possibilités.
Par contre, il n'y a qu'une seule société qui vend toutes les briques du produits.

Ensuite, M$ n'a JAMAIS été condamné pour position dominante.
Ils ont été condamné pour ABUS de position dominante sur 2 points :

- Pression sur les vendeurs proposant Linux OU Windows.
- Profiter de la position dominante de Windows Media player pour imposer Windows Media Server (les super vidéo sur Internet de l'époque).

Bref, on peut mélanger choux, carottes et patates, ça fera au mieux un bon bouillon.

avatar byte_order | 

En l'occurence, ce n'est pas moi qui ai parlé de position dominante, c'est au contraire l'argument qu'on m'oppose comme s'il venait de moi. J'ai toujours parlé d'abus du monopole d'Apple sur le réseau de distribution d'application pour iOS et je conteste justement l'argument comme quoi cet abus ne pourrait exister en absence de position dominante d'Apple sur le marché des appareils connectés.

Par ailleurs, relisez bien la licence de iOS 9.1,
article 5a, Services et Éléments de tierce partie

"L’utilisation de ces Services requiert un accès à Internet et
certains Services nécessitent un identifiant Apple, l’acceptation de conditions de service
complémentaires et peuvent être soumis à des frais supplémentaires. Par l’utilisation de ce logiciel en lien avec un identifiant Apple ou avec d’autres services Apple, vous acceptez les conditions de service applicables pour ce service"

Il n'est nullement dit que tout les services tiers payant s'ils se font via une application iOS natives obligeront à des frais supplémentaires *par* Apple ni que le lien avec l'identifiant Apple ou d'autres services Apple sera obligatoire pour y accéder. (ils disent "certains", sans préciser pourquoi).
L'utilisateur n'est pas informé par la licence que tout service de contenu payant passera forcément par un paiement via l'App Store, donc son Apple ID. Ce n'est tout simplement pas indiqué dans la SLA acceptée par l'acheteur d'appareil iOS.

Certains semblent ici affirmé l'inverse, pourtant.

Il n'y a d'ailleurs dans cette licence pas vraiment de droits d'utilisations du store mais seulement des droits d'utilisations de iOS (le "logiciel") et des services possibles depuis iOS. Etrangement, l'article évoque des conditions particulières en lien avec iTunes Store, iBook Store, Game Center, iCloud, Plans mais rien n'est dit de spécial concernant l'App Store, traité comme tous les autres services accessibles depuis iOS.

avatar chronos790 | 

@bugman
@bibi81

Ne pas confondre ios, et Appstore.

Si Spotify voulait véritablement sa passer de l'Appstore, mais être présent sur ios, Il y a une solution simple: une web app.
Pas de "validation" Apple.
Pas de commission Apple.

Je ne suis pas développeur, mais vu qu'une web app faite pour ios, prendrait appuis sur les API d'ios, elle serait dispo sur ios.
Apple elle même donne les infos sur son site web, pour en faire.

Après, je me doute que les API offrent moins de possibilités que le natif, mais il est parfaitement possible de proposer l'accès à un service (surtout si ce service est à la base un service web), en se passant de l'Appstore.

Il y a juste des choix à faire, chacun avec ses avantages et ses inconvénients.

avatar bibi81 | 

Faire un lecteur de musique facilement contrôlable dans une webapp (et donc dépendant du client web), je ne suis pas trop sûr de la faisabilité...

avatar vincepalmer | 

@bibi81 :
Steve Jobs l'avait très simplement dit au cours d'une interview:
iOS supporte deux plateformes: la première est l'App Store, qui appartient à Apple, a ses règles et ses prix. La deuxième est HTML5 via un navigateur internet, c'est gratuit et incontrolé.
L'App Store a des règles, comme pas de pornographie, et ses prix, à raison de 30% de commission, 15% après la première année. Ces règles s'appliquent à tout le monde, même Microsoft donne 30% de ses abonnements Office achetés via l'App Store. Est-ce trop élevé? Peut-être, mais dans ce cas les prix devraient baisser pour tout le monde, pas juste pour Spotify.

Il y a tout un tas d'apps qui sont incluses dans iOS et qui sont en directe conucurrence avec d'autres apps sur l'App Store. iCloud Drive est en concurrence avec Dropbox. La suite iWork est en concurrence avec Office. L'application calculatrice est en concurrence avec toutes les apps calculatrice sur l'App Store. Pourtant tout le monde suit les memes règles parce que tout le monde veut être sur l'App Store.

Si Spotify ne veut plus partager ses recettes avec Apple, ils ont l'option de monter une web app. Certes, ca sera toujours moins bien qu'une app native. Mais être sur l'App Store est un choix, pas une obligation.

Le jour où, pour être sur un iPhone, il faudra absolument passer par l'App Store, alors on pourra crier au scandale et crier à la concurrence déloyale. Ce n'est pas le cas ici.

PS: Apple Music ne paye pas les 15% de commission, mais Apple paye toujours ses propres serveurs. Et de toute façon, Apple Music n'est pas sur l'App Store, tout comme iCloud ou iTunes Match.

avatar byte_order | 

Spotify aussi paye aussi ses propres serveurs. Quel argument est-ce là de dire que pour Apple Music Apple doit payer ses propres serveurs ?! N'est-ce pas logique et normal et surtout parfaitement équitable ?

Ce qui l'est moins c'est de préinstaller une application de streaming musicale maison sur sa plateforme maison ios sur laquelle en plus on controle le seul reseau de distribution d'applications ios autorisé ?

C'est comme préinstaller Microsoft Office sur Windows. Cela ne fausse pas la concurrence sur le marché des suites bureautiques pour Windows ? C'est pas un abus de position dominante caractérisé ?

En quoi c'est différent avec Apple Music pour les services de streaming musicaux ?!

Etrange comment quand c'est les autres, c'est de l'abus, quand c'est Apple, c'est "leurs règles, point final".
Enfin, par etrange je veux dire plutot malhonnete intellectuellement.

> Pourtant tout le monde suit les memes règles parce que tout le monde veut être sur l'App Store.

Ouais, et surtout que tout le monde préfère perdre 30% que 100% et qu'aucun n'est en position financière ou n'a d'intérêt à tester en justice la non distorsion de concurrence entre leurs applications app store et celles d'Apple.

Microsoft clairement préfère que leur format soit présent sur la plateforme d'Apple meme en perdant 30% plutot que de laisser cette plateforme très populaire faciliter l'apparition d'un autre format de document bureautique qui menacerait leur contrôle sur ce secteur.

avatar vincepalmer | 

@byte_order :
La différence c'est qu'Apple fournit le matériel (l'iPhone) et le logiciel (iOS).
Microsoft fournit uniquement le logiciel et est installé par défaut sur tous les PC. Le consommateur n'a pas d'autre choix que d'utiliser Windows, qu'il achète Dell, Sony ou Samsung. Un peu comme Android finalement.
Donc si Microsoft fait un sorte que le consommateur ne peut utiliser QUE Office ou Internet Explorer, il y a un problème.

iOS n'est QUE sur iPhone. Il faut acheter un iPhone pour avoir iOS. Apple est donc libre de faire ce que bon lui semble sur son système et son matériel.
Elle propose en outre DEUX solutions pour les développeurs pour avoir leurs apps sur iOS, libres à eux de choisir laquelle est la plus adaptée à leurs besoins.

Spotify a décidé d'être sur l'App Store, et a accepté les règles. Maintenant, ils se plaignent de ces mêmes règles.

Si l'on suit ton raisonnement, Apple devrait ne proposer aucune app sur iOS parce qu'elles sont toutes en conccurence avec une autre app sur l'App Store. Pas d'Apple Music, pas d'iCloud, pas d'iTunes Match... pas d'app Météo? Pas d'app Téléphone? Laissons choisir le consommateur au démarrage? Ca n'a pas de sens.

avatar byte_order | 

> La différence c'est qu'Apple fournit le matériel (l'iPhone) et le logiciel (iOS).

Merci d'expliquer les 900 euros payé par l'utilisateur pour disposer de ce matériel si finalement il appartient encore a Apple !

La realité c'est que le matériel est fourni par l'utilisateur, pas Apple. Apple a vendu l'appareil a l'utilisateur.

> Le consommateur n'a pas d'autre choix que d'utiliser Windows, qu'il achète Dell,
> Sony ou Samsung.

C'est faux. Il peut sans problème installer Linux, FreeBSD voir meme MacOS X sur le PC et Microsoft ne pourra rien faire pour l'empêcher.

> Donc si Microsoft fait un sorte que le consommateur ne peut utiliser QUE Office
> ou Internet Explorer, il y a un problème.

Y'a un problème AUSSI s'il ne l'empêche pas MAIS qu'il utilise sa position dans Windows pour mettre en avant plus particulierement ses autres logiciels et services pour Windows, ce qui constitue une distortion de concurrence. Y'a pas que le blocage de la concurrence, bien trop grossière de toute façon.

Apple Music préinstallé sur tous les iphones, c'est la même chose.

> Apple est donc libre de faire ce que bon lui semble sur son système et son matériel.

Non. Pas sans l'accord de l'utilisateur après la vente. Son matériel, plus celui d'Apple.

> Si l'on suit ton raisonnement, Apple devrait ne proposer aucune app sur iOS parce
> qu'elles sont toutes en conccurence avec une autre app sur l'App Store.

Non.
Mais celles qui sont payantes devraient effectivement sortir de l'entité Apple pour etre externalisées dans une entreprise distincte, ayant des recettes distinctes et des frais d'accès à iOS comme ceux imposés aux autres solutions.

> Laissons choisir le consommateur au démarrage? Ca n'a pas de sens.

Ben tiens. Laisser choisir le *propriétaire* (et non le consommateur) au démarrage, cela ne peut pas avoir de sens. Pour 900 euros, on ne peut pas lui laisser faire ces choix, voyons...

avatar xx-os | 

Ça ne sert à rien de discuter avec toi... tu ne comprend pas ce qu'est la position dominante...
Apple ne peut pas être en position dominante... car ils fabriquent leurs propres ordinateurs, OS, smartphone etc... Ils sont chez eux... et désolé de te le dire, ils peuvent y faire ce qu'ils veulent... que ça te plaise ou non !!!
Google et MS sont en position dominante... car dans un écosystème tiers... Les smartphone pour l'un fabriqués par des tiers, les PC de l'autre fabriqués par des tiers... Ils ne sont pas chez eux, et donc ils peuvent abuser de cette position dominante...
Quand tu auras compris ça... tu comprendras les choses... Et le pourquoi Apple peut imposer son navigateur, ses applis même en interdisant les autres... et pas Google ni MS...

avatar chronos790 | 

@byte_order
"C'est comme préinstaller Microsoft Office sur Windows. Cela ne fausse pas la concurrence sur le marché des suites bureautiques pour Windows ? C'est pas un abus de position dominante caractérisé ?"

Mauvais exemple, mais caractéristique de votre point de vu segmentaire d'un marché, assez malhonnête intellectuellement parlant.

Ce qui peut poser problème avec Windows, c'est le fait que le système soit d'origine sur les ordinateurs d'une multitude de fabriquant, réduisant ainsi la possibilité de ne pas passer par Microsoft.
Si Microsoft, de part cette position dominante sur l'ENSEMBLE du marché des ordinateurs, utilise certains de ses services au détriment de sociétés tiers, cela la met dans une position d'ABUS de position dominante.
C'est une situation qui découle directement du fait d'être dispo par défaut sur les appareils d'énormément de constructeurs différents (ce qui s'avère de moins en moins vrais, avec Chrome OS, qui est maintenant une alternative avec laquelle font de plus en plus de constructeur).
Si Windows n'était dispo que sur des appareils Microsoft, jamais Microsoft n'aurait eu les problèmes qui ont été les siens, car si vous n'aviez pas apprécié ses méthodes, il vous aurait suffit de passer par une marque proposant un autre OS.

Rappelez moi.
Quel sont les différentes marques avec lesquelles vous pouvez acheter un appareil, sur lequel se trouvera ios ?
Apple et ???

Difficile d'être en position dominante quand on est seul face à des centaines de constructeurs différents, proposant un OS commun.
Si vous n’appréciez pas Apple, c'est facile, vous n'achetez pas Apple.
Pour Microsoft, c'est (c'était) plus compliqué.

Encore une fois, votre notion de position dominante, et encore plus d'abus de position dominante, et complètement biaisé par le prisme de votre point de vu, consistant à une réduction/segmentation du marché téléphonique, avec pour seul objectif que de trouver un angle d'attaque à vos réprimandes envers Apple.

avatar byte_order | 

> Ce qui peut poser problème avec Windows, c'est le fait que le système
> soit d'origine sur les ordinateurs d'une multitude de fabriquant,
> réduisant ainsi la possibilité de ne pas passer par Microsoft.

C'est faux.
Il a toujours été possible d'installer autre chose que Windows sur tous les PC permettant de faire tourner Windows.

La distorsion de concurrence entre OS n'a jamais réellement été abordé dans le procès anti-trust conrre Microsoft. La distorsion de concurrence faite aux quelques OS alternatifs n'ont jamais fait réagir les juges, justement parce que ces OS pouvaient toujours etre installé à la place de Windows et que, en gros, les juges américains s'en foutaient de protéger des OS alternatifs.

Ce qui les a beaucoup plus gêné c'est la distorsion de concurrence sur les services et applications que Microsoft mettait en avant ou par défaut en utilisant son pieds dans Windows pour cela. Internet Explorer. Office. Works. MSN.

Et c'est sur ce plan là que Microsoft s'est fait tapé sur les doigts.

Et je ne suis vraiment pas certains que maintenant que Microsoft controle a la fois les Surfaces et le Windows Store des problèmes ne resurgissent pas à nouveau d'ailleurs.

> consistant à une réduction/segmentation du marché téléphonique

Mon argumentaire marche tout autant avec les ipad. Qui ne sont clairement pas dans le marché téléphonique.

avatar byte_order | 

Le mieux reste que les sites de streaming audio utilise le streaming justement comme vecteur pour informer l'utilisateur de la meilleure manière de souscrire au service payant.

Hop, une application gratuite et du streaming musical avec régulièrement, spécifiquement pour les utilisateurs pour iOS un message d'auto promotion "Si vous voulez souscrire un abonnement au service premium vous pouvez le faire directement depuis cette application iOS, mais sachez que la commission d'Apple de 0.3 x N est alors en sus."

Transparent, respecte les règles de l'app store,ne donne pas d'indication sur comment souscrire *sans* passer par IAP. nickel.
Tout le monde devrait être content.

Ou alors on pari combien que Apple se précipitera pour ajouter "ou faire état d'une alternative possible" dans la liste des moyens interdit pour envoyer les utilisateurs sur des moyens de souscrire un abonnement sans passer par le paiement In-app ?

avatar ssyllec | 

Bah plus ça va moins j'adhère à Apple. C'est triste…

avatar baptiste8b | 

Au final il en ressort que c'est une histoire de droit qui est complexe et que nous ne sommes pas en meusure de resoudre (a moins que vous ne fassiez du droit)

avatar rikki finefleur | 

Dollars, Dollars, Dollars..
Paradis fiscal, Paradis fiscal, Paradis fiscal..
C'est désormais la principale préoccupation d'Apple.
Ponctionner, encaisser et planquer ses sous aux caimans

Et surtout interdire un lien web, le client doit aller droit, que droit..
Heureusement que cette firme n'a pas inventé le web... sclérosée comme elle est..

avatar codeX | 

Je vous avez bien dit de ne pas acheter de suppos à effet retardé. Il est minuit passé et vous êtes encore à debiter des imbécillités.

avatar Dranouss | 

Apple a créé son système d'exploitation mobile, sa boutique d'applications et les devices sur lesquels tout ceci est installé !
Il est normal que des personnes souhaitant être présents sur cette plateforme pour faire du business payent Apple ! Point barre ?
On peut ne pas être d'accord avec les règles de l'Apple store mais elles sont les mêmes pour TOUS !
Apple n'a jamais forcé qui que ce soit à utiliser sa plateforme, en revanche cela se fait à ses conditions et cela est tout à fait normal et logique.
Autrement il existe des moyens de se passer d'eux hein !

avatar byte_order | 

Dès lors que Apple Music est utilisable même si on a pas la plateforme d'Apple, et c'est le cas depuis que AM est dispo pour Android, Apple Music est un service de streaming de musique payant multiplaforme.
Qui doit donc etre traité avec les memes règles que tous les autres.

Hors ce n'est pas le cas sur la plateforme d'Apple, ou il bénifici d'un préinstalation et d'une exemption de commission.

Enfin, non, Apple n'est pas au dessus des lois qui régule le commerce de bien et de services ni des lois qui régulent la distribution de ces biens et services (ici le marché des applications iOS).
Si les conditions d'accès a sa plateforme sont estimée créer une distorsion de concurrence, Apple aura beau jeu de répéter ma plateforme mon app store mes règles point barre, cela ne suffira pas à éviter une enquète.

Et je pense sincèrement qu'avec Apple Music, Apple est désormais dans cette situation.
C'était probablement le cas également quand elle a refusé d'accepter l'application de Pebble le temps que l'Apple Watch sorte, par exemple.

avatar Un Type Vrai | 

"Et je pense sincèrement "

CQFD

avatar byte_order | 

Hum?
Vous voulez dire quoi par ce CQFD ?

Vous estimez qu'il y a matière à douter que je puisse penser sincèrement ?

avatar grigby | 

Ce que je ne comprends pas, c'est le prix de l'abonnement Netflix qui est au même prix sur internet que sur l'app store. Ils ont modifié leur prix sur iOS pour arriver à 7,99 quoi qu'il arrive ?

avatar byte_order | 

Apple ayant besoin absolument d'avoir Netflix sur leur Apple TV, possible qu'ils aient négocié ça en backstage. Apple n'étant pas cette fois ci en position de force par rapport a Netflix, c'est pas exclu.

avatar byte_order | 

Le plus ironique dans cette histoire, c'est que désormais probablement plus de monde qu'avant cette histoire save qu'il est possible de passer par le web pour souscrire a Spotify à 30% moins cher que via l'application sur iOS.

Effet Streinsand...

avatar vincepalmer | 

@byte_order :
Ca va peut-être te choquer, mais hélas non, le propriétaire d'un iPhone n'est absolument pas en droit de faire ce que bon lui semble du téléphone. Acheter un appareil électronique c'est acheter le droit de l'utiliser exclusivement, en suivant les règles du fabriquant. C'est pour ca, par exemple, que le jailbreak fait sauter la garantie et le service après-vente.

Selon toi, tout service payant d'Apple devrait être sur l'App Store et non sur iOS pour éviter toute concurrence déloyale. Ok, donc iCloud se vend sur l'App Store? Et l'iTunes Store, faut-il mettre l'app de la boutique sur l'App Store aussi, pour ne pas défavoriser Amazon ou Google Play? Et que se passe-t-il pour Photos? Puisqu'elle fonctionne de pair avec iCloud et son abonnement, faut-il mettre Photos sur l'App Store pour ne pas défavoriser Google Photos?

Si l'on suit ton raisonnement, si Mercedes ouvre demain une boutique de tunning, les acteurs de cette boutique devraient forcer Mercedes à relocaliser les options de la voiture à l'achat dans la boutique de tunning, pour ne pas les défavoriser parce qu'ils peuvent proposer le meme service, mais arrivent forcément après Mercedes et coutent plus cher parce qu'ils payent Mercedes pour être dans la boutique.
Désolé ca n'a toujours pas de sens. Rien ne force Mercedes a baisser ses prix ou à arrêter de vendre couleurs métallisées ou air conditionné en dehors de la boutique qu'elle a créé pour les AUTRES. Ca reste sa voiture, sa boutique, son service.

avatar Un Type Vrai | 

+1

avatar byte_order | 

> Ca va peut-être te choquer, mais hélas non, le propriétaire d'un iPhone
> n'est absolument pas en droit de faire ce que bon lui semble du téléphone.
Bien sur que si. Il peut le brûler, le revendre, le détruire et même modifier l'intérieur, matériel comme le logiciel. C'est son bien. La Cour Suprème a reconnu que la modification du logiciel pour son propre compte (aka le jailbreak) était autorisé et que Apple ne pouvait pas l'interdire. Bien que cela soit écrit que la licence ne l'autorise pas même pour son propre compte, c'est légal de le faire. Comme quoi, les règles d'Apple ne font pas loi partout.

Évidement, en faisant cela, les garanties protégeant Apple de devoir assumer du SAV dans ce type de cas sautent. Cela ne signifie pas pour autant que le propriétaire à interdiction de faire ce qu'il veut avec *son* bien.

> Selon toi, tout service payant d'Apple devrait être sur l'App Store et non sur iOS
> pour éviter toute concurrence déloyale. Ok, donc iCloud se vend sur l'App Store?

Les services payants d'Apple pour la plateforme iOS étant en concurrence avec d'autres disponibles pour cette même plateforme, il y a un risque d'abus du contrôle que Apple exerce sur l'accès à la plateforme iOS qui peut fausser la concurrence, oui.
Le fait de mettre iCloud sur l'app store ne change rien, tout comme pour Apple Music car les 30% de commission reviennent dans la poche qui les prend. Faudrait soit que les services Apple pour iOS soit distinct juridiquement de l'App Store soit que l'App Store ne soit pas obligatoire.

Mais, oui, Apple abuse de son contrôle à la porte de iOS pour taxer et éventuellement bloquer des solutions concurrentes tout en poussant ses propres produits et services payants (Pebble, remember ?). Je trouve étrange que vous trouviez cela scandaleurx quand c'était Microsoft qui le faisait pour mettre en avant Office ou MSN ou IE, mais pas quand c'est Apple. D'ailleurs je m'explique pas cette amnésie de la communauté Apple sur ce sujet.

avatar byte_order | 

@vincepalmer
> Si l'on suit ton raisonnement, si Mercedes ouvre demain une boutique de tuning,

Cela ne sera pas la seule boutique de tuning vendant des accessoires de tuning pour véhicule Mercedes, vu qu'il y en a déjà d'autres boutiques de ce type.
Donc pas de monopole sur le distribution des accessoires.

Mais pour la suite de votre hypothèse, acceptons théoriquement que la boutique d'accessoire Mercedes soit la seule autorisée par Mercedes pour distribuer des accessoires compatible Mercedes. Et que l'UE n'ait pas trouvé encore à redire sur ce monopole de distribution.

> et coutent plus cher parce
> qu'ils payent Mercedes pour être dans la boutique.

Coûter plus cher lorsqu'on est vendu dans une boutique Mercedes n'est pas un problème en soit. Ce qui l'est c'est de ne pas pouvoir être concurrentiel sur les prix de Mercedes parce que Mercedes abuserait de son monopole sur la distribution d'accessoires pour véhicules Mercedes pour prélever une commission importante lui permettant 1) de gagner de l'argent sur la vente de produits concurrent aux siens et 2) de vendre les siens moins chers que ceux des concurrents.

> Rien ne force Mercedes a baisser ses prix ou à arrêter de vendre couleurs métallisées
> ou air conditionné en dehors de la boutique qu'elle a créé pour les AUTRES.

Qu'elle *imposerait* aux autres. Nuance. Ce qui n'est pas le cas en réalité, juste dans votre hypothèse.

> Ca reste sa voiture, sa boutique, son service.

Ce n'est plus *sa* voiture, l'acheteur du produit est le propriétaire du véhicule, plus Mercedes.
Le propriétaire de Mercedes achète l'accessoire parce c'est celui là qu'il veut, pas parce que Mercedes s'occupe de lui facturer à la place du fabricant.

Votre hypothèse tient la route si Mercedes vendait dans sa boutique un service de location de voitures avec options, où la vente des options d'acteurs tiers a lieu *grâce* la vente du service, Mercedes amenant réellement un client.

avatar Makes | 

C'est Dingue tous ce gens qui prennent bêtement position contre Apple , juste pour dire qu'ils sont contre Apple.

Étant donnée qu'iOS n'est pas en position dominante sur le marché (20%), Apple peut gérer son eco système avec un seul AppStore. Je vois pas où est le pb. Le jour éventuellement où ils auront 80% de pdm ca sera une toute autre histoire ! Mais cela n'arrivera sûrement pas.

Apple Music paye déjà surement 30% du prix de son abonnement mensuel... à Apple , ce sont des lignes comptables c'est obligé ! Mais en quoi cela change quelque chose ?!
En rien. Je vois pas où est le fondement des arguments des gens dans ces commentaires ..
Il n'y a aucun rapport de concurrence déloyal envers Spotify. Qu'est ce que ça va changer dans la vie de Spotify si Apple Music paye ou non 30% à Apple ? Surtout que c'est surement déjà le cas.
C'est bien Spotify qui fixe son prix à 12,99€ depuis l'appstore. Ils ont qu'à le laisser à 9,99€.
S'ils passent par l'appstore ils payent point barre. C'est le commerce. 100% normale
( et je re précise : tant qu'apple n'est pas en position dominante ! Ce qui est le cas)

avatar tete2noeud | 

@Makes :
Commentaire de pure mauvaise foi. Si iOS n'a que 20% de part de marché, elle est 1ère sur la puissance de frappe de son App Store en terme de revenus dégagés. On est bien face a de la concurrence déloyale.

PS : ici tu es sur MacG, donc on est à 99% équipés de produits de la pomme, globalement on aime cette marque et ses produits. Ca nous empêche pas de rester critiques contre ces pratiques nauséabondes.

avatar Makes | 

@tete2noeud :
Comment ca mauvaise fois ?
Apple a réussi par elle même à en arriver là, c'est grâce à eux si leur clients sont plus rentable. Ca résulte de leur travail jusqu'à présent. C'est tout à fait cohérent qu'ils récupèrent un avantage qq part pour vendre d'autres produit et service. La concurrence n'est pas refusée pour autant, Spotify peut même s'ils le souhaitent être moins cher qu'Apple music. Ce n'est qu'un choix, un positionnement tarifaire libre.

Rien n'est abusif ici car personne n'est forcé d'être sur un iPhone. 80% du marché est sur Android.

La mauvaise fois est de votre côté. Pourquoi Spotify serait avantagé par rapport à tous les autres développeurs ?! Aucune raison
C'est cohérent de payer pour les ventes qui se réalisent via un magasin quand meme.
D autant que Spotify reste disponible en abonnement depuis leur site.

Stop aux gens qui croient que tous leur est dû. "Je veux bien être disponible sur l'Apple Store mais ne rien payer ".
"Bénéficier de la mise en avant de mon app sur le store mais rien payer"
"Bénéficier de client potentiels qui sont pour beaucoup prêt à payer pour des services , mais ne pas payer cette avantage"

Chacun touche sa commission

avatar Domsware | 

@tete2noeud :

Bon sang, elle est où la concurrence déloyale ? Les règles en vigueur l'AppStore sont les mêmes pour tout le monde : prise de commission dès qu'il y a acte de vente. Sauf pour Apple.

Sauf pour Apple. Ben oui, Apple construit l'OS et n'a de facto pas la même position par rapport aux autres. Donc Apple devrait se lester de plomb pour cela ? Voir ne pas sortir de solution de streaming musical ?
En aparté cela me rappelle l'histoire avec Opera il y a quelques années qui a fait tout un foin sur le fait qu'Apple ne publierai jamais son navigateur en utilisant les règles de l'AppStore à son encontre. Au final Opera est sorti et puis quoi... Essayé puis jeté. Fin de l'aparté.

Apple a construit sa boutique avec ses outils et propose tout cela en échange de commissions dès qu'il y a vente. Où est le côté déloyal ?
Quand un utilisateur de Spotify, abonné via le site web utilise l'application Spotify sur iOS, qu'est ce que cela rapporte à Apple ? Qui paye la gestion de l'application Spotify sur l'AppStore ? De la création des outils jusqu'à sa mise à disposition au client final. Les 100 $ de Spotify ?

Je serai curieux de savoir combien "coûte" la venue d'un nouvel abonné à Spotify via son site web ? Quel coût en publicité sur internet, dans les radios, télés, magazine, événementiel,etc ? Alors que dans l'AppStore c'est 1/ le coût de développement de l'application et 2/ les 100$ par an. Et encore le point 1/ est à enlevé car c'est un service offert aux abonnés de Spotify. Donc Spotify voudrait payer 100$ par an pour bénéficier de l'accès aux Services de l'AppStore et à ses membres et engranger les abonnements sans aucune commission ?

Si cela ne convient pas à Spotify il y a la solution de la web app. À eux de se débrouiller alors pour faire une superbe application. Et de se rendre compte que la partie technique est coton à gérer et nécessite beaucoup de moyens.

Enfin, c'est Spotify qui fixe le tarif de l'abonnement AppStore, pas Apple.

avatar tete2noeud | 

Vivement que l'UE se penche sur ce problème de concurrence. (Malheureusement on va pouvoir attendre loooooongtemps). Car il y a bien un problème. Apple Music n'a pas besoin de reverser les 30% de commission, est installé par défaut sur tous les appareils Apple, et gagne des clients uniquement grâce à ça. Qui se souvient du procès contre Microsoft et la prédominance d'Internet Explorer ? Pour moi, ici, c'est pire.

avatar xx-os | 

Tu portes vraiment bien ton pseudo...
Il n'y a aucun rapport entre Apple et MS avec Explorer...Apple n'est pas et ne pourra jamais être en position dominante, car ils sont chez eux... MS installe un système chez les autres (c'est ça l'important pour la position dominante) qui est dominant et profite de cet état de fait pour imposer une autre catégorie de produits en bénéficiant de leur monopole avec leur système...
Tant que vous n'aurez pas compris ça, il ne sert à tien de discuter...

avatar byte_order | 

> MS installe un système chez les autres (c'est ça l'important pour la position dominante)

Mais d'où vous sortez ça !?
Cela n'est nullement une condition indispensable.

Je cite : la position dominante visée à l’article 82 du traité sur la Communauté européenne concerne la situation de puissance économique détenue par une entreprise qui lui donne le pouvoir de faire obstacle au maintien d'une concurrence effective sur le marché en cause, en lui fournissant la possibilité de comportements indépendants vis-à-vis de ses concurrents.

Le marché en cause ici c'est celui des applications pour iOS. Trouvez nous une autre entreprise que Apple qui fait plus de fric en vendant des applications pour iOS. Même le 1% des meilleurs vendeurs d'applications iOS ne gagnent pas autant que Apple avec sa commission de 30% sur *toutes* les ventes.

En 2015, Apple annonçait des ventes d'App Store pour 20 milliard de dollars.
30% représente donc 6 milliards de revenu pour Apple issus uniquement de la vente d'application d'iOS. Vous connaissez une autre entreprise gagnant plus que 6 milliards par an simplement grâce à la vente d'application pour iOS !?
Si c'est pas suffisant pour considérer que Apple est une puissance économique dominante évidente, qu'est-ce qu'il vous faut !?

Je cite a nouveau : L'abus de position dominante est une infraction prévue par le droit de la concurrence pour sanctionner une entreprise, en situation de domination à cause de son pouvoir de marché, qui profite de sa position pour s'émanciper des conditions que devrait lui imposer le marché.

En l'occurence, ici, elle s'émancipe des commissions pour distribuer des flux audio payants là ou les autres doivent les accepter pour pourvoir le faire.

Tout comme à son époque Microsoft avec IE, voir même la suite Works, ou MSN ou le lecteur Media.
Pour rappel, MS a été condamné a 495 + 280 + 890 millions par l'UE pour ça. Comme quoi, clamer "nos règles point barre", cela peut coûter cher.

avatar iRobot 5S | 

2 poids 2 mesure, Deezer propose la même promo que Spotify et pourtant ils sont mis à jour.

avatar xx-os | 

T'es bouché... ce n'est pas le système de promo qui est en cause, mais le fait que Spotify a essayé de contourner le système de paiement d'Apple... et qu'ils se sont faits rétoqués !! Mais ils le savaient d'emblée et l'ont fait volontairement pour se faire une bonne pub à peu de frais... et essayer de remettre en cause le principe de fonctionnement de l'AppStore...

avatar baptiste8b | 

Pour tout les bornés qui ont encore du mal a comprendre qu'il n'y a pas de concurrence déloyale.
Quand vous achetez en grande surface un fromage venant d'une laiterie, vous payez plus cher qu'en laiterie. C'est normal, il faut payer la chaine de distribution, et la marge de la grande surface. Le prix dans la laiterie sera de fait plus bas.
Ici c'est pareil, la chaine de distribution etant l'appstore. Quand vous achetez du spotify, vous payez le prix de la distribution. Quand vous achetez apple music, vous achetez en laiterie.

Ps: c'est imagé bien sur. Commencez pas a me sortir que c'est tres different, je le sais.

avatar byte_order | 

> Ps: c'est imagé bien sur. Commencez pas a me sortir que c'est tres different, je le sais.

Ouf.

Donc vous savez que le lait (le flux audio de Spotify, objet du paiement et des 30% de commission) n'est pas du tout distribué par les camions d'Apple mais par ceux de Spotify.

Seul la bouteille en verre du consommateur de lait est distribuée par le camion d'Apple, une seule fois, et elle est de toute façon gratuite.
Et pour que chaque consommateur de lait ait bien sa bouteille, Spotify paye comme tous les autres le prix demandé par Apple pour distribuer sa bouteille : 99$ par an.

C'est le problème avec les analogies, dès fois on démontre le contraire que ce l'on croit affirmer.

avatar phantoom | 

Apple refoule spotify parce qu'ils ont trouvé un moyen de ne pas payer la taxe apple.

Marrant de voir comment apple traité cela alors qu'eux même on trouvé un moyen détourné de ne pas payer leurs impôts.

En fait l'Europe devrait simplement prendre les conditions d'Apple et les appliquer... à Apple. Si tu essayé de contourner les règles tu sors.

Bref ici la question se pose et clairement, si apple music devient le premier en part de marché un jour il le paiera c'est évident. Simplement parce que les règles de concurrence sont faussées.

avatar Domsware | 

Apple refoule une mise à jour qui ne respecte pas le contrat engageant les 2 parties. Spotify est disponible sur l'AppStore.

avatar byte_order | 

Le "contrat" n'est pas au dessus du droit de la concurrence.
Se contenter de dire "c'est conforme au contrat" n'est pas un argument suffisant pour pouvoir affirmer que c'est parfaitement légal.

Sinon l'expression "clauses contractuelles abusives" n'existerait tout simplement pas.

avatar Joe 92 | 

Je trouve ça plutôt bien répondu. Quoiqu'on en dise.

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