SFR n’est pas au bout de ses peines. L’opérateur, qui fait face à une fuite importante de ses clients, est désormais au cœur d’une action de groupe — la première du genre en France — menée par Familles Rurales. À la fin de l’année 2013, l’association de consommateurs avait demandé aux opérateurs de revoir leur communication autour des offres 4G : celle-ci « laissait à penser au consommateur que l'offre 4G était accessible sur une large partie du territoire ».
L’information n’était pas jugée fiable par Familles Rurales, et elle pouvait induire le consommateur en erreur. Ces offres ont ainsi pu le pousser à acheter un mobile compatible, en croyant les belles promesses des opérateurs qui, à l’époque, vantaient une large couverture du territoire en 4G. En juillet dernier, l’Arcep a créé un observatoire de la couverture et de la qualité des services mobiles, sans doute aiguillé par les offres un peu trop enthousiastes des opérateurs.
Familles Rurales a obtenu une évolution de la communication et des pratiques des opérateurs… exception faite de SFR, mis en demeure devant la justice, où l’affaire est encore traitée. L’action de groupe « à la française », autorisée pour les consommateurs depuis octobre dernier, permet à une association ou un collectif de porter plainte contre une personne morale (en l’occurrence ici, une entreprise). Le plaignant « entend permettre aux abonnés SFR d’obtenir la réparation des préjudices économiques nés des pratiques commerciales que l’association estime illicites » : Familles Rurales demandera donc au tribunal de décider d’un dédommagement pour chaque abonné à qui SFR a vendu un forfait 4G alors que dans les faits, cette technologie n’était pas accessible.