Les enchères pour la 5G auront lieu en septembre, les opérateurs télécom se verront attribuer leurs fréquences le mois suivant. Et les premières offres commerciales sont prévues dès décembre ! Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, a mis fin au suspense dans une interview au Figaro.
Ces enchères auraient dû avoir lieu en avril, mais la crise sanitaire est passée par là, repoussant un processus pour lequel les quatre opérateurs français s’étaient qualifiés. « Septembre est un objectif raisonnable (…) pour un lancement de la 5G avant la fin de l’année », assure la secrétaire d’État. L’Arcep, qui gère les enchères, s’est rangé du côté du gouvernement.
Mais pas du côté des opérateurs, deux en particulier ont fait part de leurs réticences au vu du contexte sanitaire et économique : Bouygues Telecom et SFR. Mais le gouvernement n’était pas très chaud à cette idée, ce d’autant que les caisses publiques sont vides et que les enchères devraient rapporter un minimum de 2,17 milliards d’euros.
« Nous sommes en train de prendre quelques mois de retard par rapport aux pays qui nous entourent », souligne Agnès Pannier-Runacher. Quand des pays comme les États-Unis ou la Chine « appuient sur l’accélérateur », la France doit « éviter d’appuyer sur le frein ». Pas question non plus de ralentir le déploiement de la 4G et de la fibre, tout en regardant de façon pragmatique comme ces technologies peuvent s’articuler : « Si la 5G apporte des réponses plus rapides que la fibre en milieu rural, allons-y ».
Il faut également s’attendre, de la part de Bercy et du ministère de la Transition écologique, à des actions de pédagogie pour expliquer ce qu’est la 5G et surtout, pour rassurer les plus inquiets (lire : 5G : les théories du complot entraînent une hausse des dégradations d’antennes en Europe).