Les utilisateurs d'iPhone 12 français et tous ceux qui ont un smartphone compatible 5G en France pourraient bien profiter des premiers réseaux compatibles d'ici fin novembre, s'ils reçoivent toutes les autorisations. Les opérateurs sont chauds bouillant, après avoir déboursé 2,8 milliards d'euros pour décrocher de précieux blocs de fréquences.
Mais l'investissement ne s'arrête pas là : il va maintenant falloir déployer ou reconvertir des antennes cellulaires. Le 18 novembre marque la fin des expérimentations et l'autorisation d'exploiter les nouvelles fréquences. L'Arcep prévoit un lancement effectif plutôt vers la fin du mois de novembre, en raison des autorisations diverses à décrocher auprès de l'ANFR.
L'Arcep a d'ailleurs annoncé la mise en place d'un observatoire des déploiements 5G : le gendarme des télécoms va notamment y répertorier le nombre de sites 5G mis en service (et les fréquences utilisées) et tenir à jour une cartographie du déploiement par région. Cet observatoire proposera également la part des sites 4G/4G+ équipés d'une capacité théorique de 240 Mbit/s ce qui est déjà bien confortable.
75% des sites devront afficher un débit au moins égal à 240 Mbit/s dès 2022. Et les opérateurs seront tenus d'offrir ce débit en 5G ou en 4G+. À partir de 2030, tous les sites devront fournir un service 5G. Toujours au chapitre des obligations faites aux opérateurs, le déploiement fait l'objet du calendrier suivant : 3 000 sites en 2022, 8 000 sites en 2024, 10 500 sites en 2025. Le tout dans les fréquences de la bande des 3,4 à 3,8 GHz, celle qui a fait l'objet des enchères en septembre.
Les opérateurs devront également couvrir les zones peu denses : 25% des sites des deux derniers jalons, soit 2024 et 2025, devront y être déployés. La première version de l'observatoire de la 5G sera mise en ligne quelques jours après le lancement des premières offres commerciales. Orange et Bouygues Telecom ont d'ores et déjà dégainé leurs forfaits 5G.
Edit — Précision sur l'activation de la 5G.