La 5G est à peine déployée que déjà, des industriels se préoccupent de la suite, c'est à dire… la 6G, bien sûr. Apple est sur le coup depuis que l'entreprise a rejoint la Next G Alliance en novembre dernier, un groupement qui planche sur le développement de la 6G en Amérique du Nord (lire : Apple s'intéresse déjà à la 6G).
L'Europe ne veut pas être prise au dépourvu : le projet Hexa-X a été lancé le 1er janvier. C'est une initiative pour mettre au point la 6G à l'horizon 2030, avec en tête de pont Nokia et Ericsson (respectivement coordinateur et gestionnaire technique).
« La vision Hexa-X est celle d'un x-tissu [sic] facilitateur d'intelligence connectée, de réseaux de réseaux, de durabilité, avec une couverture de service mondiale, une très grande expérience et fiabilité », explique le sabir technico-marketing brindezingue du projet. Plus prosaïquement, Nokia précise les domaines de recherche :
- intelligence connectée : amélioration significative de l'efficacité et l'« expérience » du réseau ;
- réseau des réseaux : agrégation des ressources pour créer un écosystème numérique « intelligent et hétérogène » ;
- durabilité des ressources : réduction de l'empreinte environnementale globale du secteur des technologies avec une infrastructure optimisée ;
- couverture mondiale pour connecter des endroits éloignés ;
- expérience de pointe avec des débits « extrêmes », une latence imperceptible et une détection précise ;
- fiabilité et confidentialité des communications.
Pas sûr que ce soit plus clair, mais voilà les grandes lignes d'Hexa-X. Un des principaux objectifs est d'accélérer les débits jusqu'à… 1 000 Gb/s! Les travaux vont occuper Nokia et les autres participants, pendant deux ans et demi. Ce n'est pas le seul, d'autres initiatives européennes ont vu le jour comme 6Genesis créé par l'Académie de Finlande, ainsi que le programme Horizon Europe de la Commission européenne.
En plus des deux équipementiers, Hexa-X regroupe Orange, Telefonica, Siemens, TIM, le Commissariat à l'énergie atomique, mais aussi Intel. Le projet a reçu le soutien et le financement de l'Union européenne via le programme Horizon 2020 pour la recherche et l'innovation.