Starlink lève le voile sur sa nouvelle offre nommée « Direct to Cell » et le fournisseur d’accès à internet par satellites propose cette fois de connecter les smartphones. Ce n’est pas une surprise totale, puisque la filiale de SpaceX avait annoncé en fin d’année dernière un partenariat avec T-Mobile, mais c’est la concrétisation de cette offre qui sera lancée avec davantage de partenaires. Aucun opérateur mobile français n’est présent dans la liste à ce stade, même si on sait que des négociations ont eu lieu courant 2022, mais le service sera proposé aux abonnés canadiens de Rogers et aux Suisses chez Salt.
Par rapport à ce qu’Apple propose depuis ses iPhone 14 pour les appels d’urgence, la technologie que Starlink compte mettre en place est prévue pour fonctionner avec tous les smartphones équipés d’une puce et d’antennes pour la 4G LTE. Les satellites déployés pour ce service seront équipés d’un modem ENodeB équivalent à ceux que l’on trouve au pied des antennes cellulaires placés par les opérateurs mobiles. Ces nouveaux modèles deviendront en quelque sorte des antennes relais 4G, mais placés à quelques centaines de kilomètres au-dessus de nos têtes.
C’est bien plus loin que les antennes des opérateurs mobiles traditionnels, ce qui explique qu’il ne faut pas s’attendre à des débits records. Lors de la présentation de la nouveauté avec T-Mobile, on parlait alors de débits théoriques dignes de la 3G et d’ailleurs, Starlink ne va pas commencer par les données mobiles. L’offre est prévue pour un lancement courant 2024, uniquement pour les SMS et uniquement du texte d’ailleurs. La voix comme les données cellulaires sont prévues pour 2025 et cette même année, l’entreprise d’Elon Musk prévoit de répondre à la demande pour les appareils connectés et l’univers de l’IoT.
Si le lancement se fera avec des opérateurs mobiles partenaires, c’est parce qu’ils restent essentiels et au cœur des opérations. Starlink ne deviendra pas un opérateur mobile, il se contentera de relayer vos données depuis ses satellites vers l’infrastructure réseau de ses partenaires, qui transmettront alors les messages, la voix ou les données à leur destination finale par le biais de leurs propres antennes. La nouvelle offre viendra ainsi s’ajouter à un abonnement traditionnel et servira uniquement à éliminer les zones blanches, puisqu’elle devrait fonctionner à terme sur toute la surface de la planète.
Tout ceci reste au futur, car Starlink doit encore déployer les satellites adaptés au service et en nombre suffisant pour couvrir toutes les zones mortes. En Australie, où la majorité de la surface du pays est vide et sans couverture cellulaire, l’opérateur Optus promet un lancement pour fin 2024 pour les SMS et fin 2025 pour la voix et les données, ce qui donne une idée du calendrier estimé pour le moment. Un gros détail manque encore dans l’histoire, c’est le prix du service, sachant que SpaceX cherche de nouvelles sources de revenus avec cette connexion destinée aux smartphones.