SpaceX vient de passer un accord avec EchoStar, un opérateur américain, pour récupérer une partie de ses fréquences. Il s'agit ici de 50 MHz de spectre dans la bande AWS-4 et la bande AWS H-Block (toutes deux aux alentours de 2 GHz). Le coût de cette opération est élevé: 17 milliards de dollars, avec la moitié en cash et l'autre en actions SpaceX.

Cet accord va permettre à Starlink (filiale de SpaceX) d'améliorer son service Direct to Cell, qui permet à un smartphone (plus ou moins) standard d'accéder aux satellites de la constellation. La technologie actuelle, déployée dans quelques pays (dont les États-Unis), permet en théorie des débits de l'ordre de ceux de la 3G et nécessite des accords avec les opérateurs. En ayant à sa disposition ses propres fréquences, Starlink devrait pouvoir proposer dans le futur des débits plus élevés — la société espère s'approcher des débits de la 5G — et une couverture plus large. Ces changements nécessitent une nouvelle génération de satellites, alors même que ceux compatibles avec la technologie Direct to Cell restent peu nombreux dans la constellation (environ 600 sur à peu près 10 000.
Le communiqué d'EchoStar explique aussi que SpaceX va financer en partie sa dette, que les clients de son offre Boost Mobile pourront accéder au réseau Direct to Cell de Starlink. Si la FCC doit encore valider la transaction, les négociations ont commencé avant qu'il devienne public. Si tout se passe bien pour SpaceX, la société pourrait déployer ses propres offres pour connecter des smartphones à Internet partout dans le monde, sans obligatoirement passer par des accords avec des opérateurs.