Test du Dolby Atmos sur l’Apple TV 4K
Avec tvOS 12, l’Apple TV 4K gagne la prise en charge de Dolby Atmos, la toute dernière évolution des systèmes de reproduction sonore développés par Dolby. Non seulement le catalogue de l’iTunes Store est à l’avenant, mais les anciens achats peuvent être mis à jour (sous conditions) vers les versions Atmos.
Bref, il fallait que nous testions cette nouveauté… sauf que nous n’avons pas le matériel. Nous nous sommes donc rendus à la boutique Son-Vidéo.com de Lyon, qui nous a prêté son espace Focal l’espace d’un après-midi, avec une installation Dolby Atmos complète. Testons donc le Dolby Atmos sur l’Apple TV 4K avec tvOS 12.
C’est quoi le Dolby Atmos ?
Pour comprendre le Dolby Atmos, il faut remonter aux années 1970. Après une décennie de développement, les systèmes de réduction de bruit de fond conçus par Dolby ont trouvé place dans les studios d’enregistrement (Dolby A/SR) et les lecteurs de cassettes (Dolby B/C/S). La société californienne s’intéresse au marché du cinéma — après tout, Ray Dolby a fait ses premières armes chez Ampex, où le magnétoscope a été inventé.
Non content d’avoir réduit le bruit de fond des bandes magnétiques, Dolby veut maintenant élargir le spectre sonore. Le système Dolby Stereo encode quatre canaux sur deux pistes analogiques : les voies gauche et droite traditionnelles et une voie centrale autour de l’écran, et une voie surround derrière le spectateur. Un petit décodeur est nécessaire à la restitution du signal — la « redevance Dolby » est née.

Au début des années 1980, Dolby Stereo est suivi par Dolby Surround et Dolby Pro Logic, adaptés à l’usage domestique. Au début des années 1990, Dolby Digital Stereo ajoute une deuxième voie surround et surtout un canal réservé aux basses, pour former le fameux 5.1. Au début des années 2010 enfin, Dolby Surround 7.1 ajoute deux voies supplémentaires sur les côtés, et permet de localiser plus précisément les sons d’ambiance.
Vous l’aurez compris : de proche en proche, il s’agit d’envelopper le spectateur dans une bulle sonore, de lui donner l’impression d’être « dans » le film. Dolby Atmos est la conclusion logique… pour le moment. Jusqu’à 128 pistes contenant des métadonnées de spatialisation peuvent être assignées aux haut-parleurs, sous la forme traditionnelle de voies coordonnées ou sous la forme d’objets indépendants et dynamiques.

Surtout, l’« image sonore » n’est plus seulement répartie sur le plan horizontal, mais projetée dans un espace tridimensionnel. Ce système demande donc de jouer avec la hauteur. Un cinéma pourra tapisser son plafond de haut-parleurs, mais à la maison, les installations Atmos utilisent généralement des enceintes pointant vers le haut, qui diffusent les effets par l’intermédiaire des réflexions sur le plafond.
Un système surround peut former la base d’un système Atmos, l’essentiel de l’information sonore restant concentrée sur cinq ou sept voies. Achetez un ampli compatible, ajoutez une paire d’enceintes pointées vers le haut, et votre bon vieux 5.1 devient ainsi un système Atmos 5.1.2. L’implémentation « classique » demande un système 7.1.2, mais les systèmes domestiques peuvent gérer jusqu’à 35 canaux en 24.1.101.

Tester le Dolby Atmos
Puisque nous n’avons pas de cinéma à domicile, nous avons testé Dolby Atmos dans l’espace Focal de la boutique Son-Vidéo.com de Lyon. Nous avons évidemment dû nous munir de fichiers dotés d’une piste Atmos, réaliser les bons réglages sur le téléviseur et sur l’amplificateur, mais aussi… changer de câble HDMI ! L’Apple TV a immédiatement disqualifié notre câble no name, arguant qu’il ne permettait pas « de maintenir une connexion stable »2.

Qu’à cela ne tienne : les choses sont rentrées dans l’ordre après avoir trouvé un câble « ultra-haute vitesse ». Un câble qu’il vaut mieux brancher directement sur l’amplificateur, qui se chargera de renvoyer le signal vidéo vers le téléviseur. La plupart des téléviseurs « compatibles Atmos » privilégient leurs propres haut-parleurs, voire leur barre de son intégrée, et refusent de traiter un signal externe.
Puisque nous parlons de téléviseur et d’amplificateur, voici le matériel que nous avons utilisé :
- Apple TV 4K (199 €)
- téléviseur LG OLED55E8 (2 490 €)
- 55" OLED 4K UHD
- HDMI CEC, ARC
- HEVC 4K à 120 i/s, VP9 4K à 60 i/s
- HDR-10, HDR HLG, Dolby Vision, Advanced HDR
- AC-3, AC-4, Dolby Atmos, DTS, DTS Express, DTS HD
- télécommande LG Magic Remote
- webOS avec LG ThinQ AI
- ampli Marantz NR-1609 (749 €)
- entrées : 8x HDMI, 3x composites, 2x composantes, 1x numérique optique, 1x numérique coaxiale, 3x RCA stéréo, 1x phono MM
- sorties : 1x HDMI (ARC et HDCP 2.2), 1x composite, 2x pre-out RCA, 2x LFE pour caisson
- Dolby Atmos, Dolby True HD, Dolby ProLogic IIz, DTS:X, DTS Neural :X, DTS HD Master Audio
- AirPlay 2, Amazon Alexa, Heos, DLNA
- Spotify Connect, Deezer, Tidal
- enceintes colonne Focal Aria 926 (1 990 € la paire)
- deux haut-parleurs de graves de 16,5 cm
- un haut-parleur de médiums de 16,5 cm
- un tweeter de 2,5 cm à cône inversé
- membranes « Flax » en fibre de verre et lin
- utilisées pour les voies avant gauche et droite
- enceintes Focal Sib Evo (249 € la paire)
- un haut-parleur de médiums en Polyflex de 13 cm
- un tweeter en tissu de 1,9 cm
- utilisées pour la centrale, les voies surround, et les voies Atmos ;
- caisson de basse Focal Cub Evo (399 €)
- un haut-parleur de graves en Polyflex de 21 cm
Soyons clairs : il s’agit d’une installation ad hoc, dans une salle qui n’est pas dédiée aux démonstrations audiovisuelles, mais assez représentative d’un système qui aurait grandi au fil des années. Un « pack » Focal Sib Evo Dolby Atmos 5.1.2 (1 070 €) ou 7.1.2 (1 290 €), comprenant les nouvelles enceintes Sib Evo Atmos avec un haut-parleur pointant vers le haut, aurait été plus représentatif d’une première installation home cinema.
Nous avions prévu d’utiliser un MacBook Pro 15 pouces comme serveur de fichiers pour l’Apple TV, et d’utiliser Infuse ou VLC pour contrôler finement la lecture. Las, « Apple ne permet pas aux applications comme Infuse d’utiliser Atmos pour des contenus locaux », explique Firecore. L’Apple TV assure pourtant envoyer une piste son Atmos, et les enceintes dédiées envoient bien du son vers le plafond.
Le mystère se cache dans l’amplificateur : lorsqu’il reçoit le flux multicanal décompressé envoyé par Infuse, il utilise la technologie DTS Virtual:X pour simuler une dimension verticale. On passe du Dolby au DTS, on simule des enceintes, on blanchit les cheveux du pauvre rédacteur de MacGeneration. Cela fait illusion… mais ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui.
Pour véritablement profiter du Dolby Atmos, il faut absolument utiliser des fichiers issus de l’iTunes Store, ou utiliser un service partenaire qui diffuse avec HLS. Cela tombe bien : Bright, sur Netflix, est moins un film qu’une démonstration des possibilités de Dolby Vision et Dolby Atmos. Pour comparaison, nous avons tout de même joué des fichiers de démonstration fournis par Dolby et des extraits de films récents en connexion directe sur l’amplificateur.
Un intérêt encore limité
Et force est de constater que les différences entre une piste surround et une piste Atmos sont plutôt subtiles. D’abord parce que les bandes-son des films récents reposent énormément sur les basses. Or les basses sont difficiles à localiser — même parfaitement réglé, le woofer remplit aisément la pièce, et il faut vraiment tendre l’oreille pour étudier le placement des autres fréquences.
Surtout parce que les voies Atmos sont utilisées avec une pudeur que l’on ne connaissait pas à Hollywood. Elles peuvent rester silencieuses pendant de longues minutes, y compris lors de scènes qui pourraient bénéficier d’un placement des « objets soniques » dans l’espace. Les compositeurs et les ingénieurs vont devoir apprendre à manipuler le logiciel de Dolby, redistribuer le son sur le plan vertical, et faire la part entre l’ambiance immersive et l’ambiance incommodante.

Les fichiers de démonstration procurent, c’est tout leur intérêt, les sensations les plus extrêmes. Dans l’environnement virtuel d’une sphère sonore, ainsi que les scènes en forêt ou sous la pluie, les ondes sonores renvoyées par le plafond permettent de placer les objets beaucoup plus précisément dans l’espace. (Et accessoirement… de vérifier la bonne géométrie de l’installation.)
Pour autant, il est difficile de parler de bulle enveloppant le spectateur, la scène étant clairement plus large que haute. La pluie ne tombe pas du plafond, mais d’une dizaine de centimètres au-dessus de la tête. Dans les films, où les effets sont beaucoup moins poussés, la bulle est encore plus compressée. On pourra suivre un avion des oreilles comme on le suit des yeux, mais on ne pourra pas croire qu’il vole à des centaines de mètres d’altitude.
Faut-il être déçu ? Probablement pas. Atmos complète bien la HDR, dans le sens qu’il ajoute un peu de profondeur et un peu de dynamique, sans pour autant transfigurer l’expérience cinématographique. Il n’est jamais plus intéressant que lorsqu’il est utilisé pour saupoudrer des sons d’ambiance, qui semblent venir de loin et rebondir sur tous les murs, comme les sons du quotidien.
S’il faut être déçu, c’est plutôt de l’Apple TV. On peut comprendre qu’Apple se concentre sur le streaming, on comprend moins qu’elle se concentre sur le streaming à l’exclusion de toute autre utilisation. Ce n’est pas comme si les téléviseurs n’intégraient pas leur propre application Netflix, que l’Apple TV s’adressait à un public somme toute restreint, et que ce public n’était pas susceptible de posséder sa propre vidéothèque.
Même si tvOS prenait pleinement en charge Dolby Atmos, nous ne vous aurions pas recommandé de dépenser plusieurs milliers d’euros pour construire un home cinema autour de votre Apple TV 4 K. Mais puisqu’il ne prend en charge Dolby Atmos que d’une manière très limitée, avec un codec destructif et un noyau 5.1 plutôt que 7.1, on ne vous recommandera même pas de mettre à jour votre installation existante.
Bien sûr, nous n’irons pas reprocher à Apple de prendre en charge le Dolby Atmos, même a minima ! Au moins suit-elle l’évolution des technologies audiovisuelles — après quelques années d’indifférence vaguement teintée de désintérêt, c’est déjà ça de pris. Voyez donc cette nouveauté comme un bonus, que vous gagnerez le jour où vous changerez d’ampli et achèterez une paire d’enceintes pointant vers le plafond.
- La marque Dolby Atmos est aussi utilisée pour désigner le successeur du système Dolby Headphone, qui n’est pas grand-chose de plus qu’un système de projection binaurale, qui n’est pas inintéressant mais n’a pas grand-chose à voir avec le sujet qui nous intéresse aujourd’hui. ↩︎
- Un problème lié à la bande passante demandée par le Dolby Vision, l’un des standards HDR pris en charge par le téléviseur que nous avons utilisé. Le même câble fonctionne sans aucun problème sur un téléviseur seulement compatible avec le standard HDR10, moins exigeant. ↩︎
Non mais si vous voulez vivre l’expérience atmos il faut plutôt aller dans une salle comme ça :
http://dsr.fr/realisations/symphonie-en-rouge-sony-uhd-rti-dolby-atmos/
@Anthony
Disons que l’argument commercial de Dolby pour l’Atmos est un peu fallacieux. Peu d’intérêt en effet pour le commun des utilisateurs. Au cinéma, en revanche...
Mais ce que je veux dire c’est que dans une salle traitée, et avec les enceintes aux bons endroits, on a vraiment des sensations différentes avec l’Atmos. Les enceintes qui tirent au plafond c’est juste pour vendre des enceintes. Et des amplis Atmos. Et des Apple TV, donc.
@ Mehuneau
Je ne suis pas d'accord. Les blu ray en Atmos sont très clairement qualitatives. Même le traitement sur un vieux Jumanji est bluffant. Sur le Hobbit, les scènes avec le dragons sont très immersives.
Evidemment, il faut une bonne installation. Et ce n'est pas avec un ensemble à 500€ qu'on en profite. Que dire des ridicules barres de son compatibles...
La spacialisation des pistes Atmos est un plus indéniable.
Sans aimer ses productions, les productions Michael Bay sont impressionnantes. Que ce soit Transformers ou Tortues Ninja (la descente dans la neige).
Au final, Atmos comme 3D ne sont pas pour le grand public. Ce sont des technologies qui prouvent leur valeur quand on a le matériel nécessaire pour en profiter. Que ce soient Avatar ou Transformers, quand on a une bonne installation, le trip est assuré.
@Anthony
Je suis d’accord avec l’argument et les conclusions de l’article.
La bonne nouvelle c’est que les rares possesseurs de salles très haut de gamme sentiront la différence ;-)
Pour les autres... bof cela ne fait pas de mal non plus.
@Anthony Nelzin-Santos
C'était quoi la hauteur du plafond? Les conditions de tests m'ont l'air vraiment très très mauvaises...
@Mehuneau
Effectivement... mais à quel’prix!
Pas du tout persuadé que Dolby ou tout autre… mega-casseur DU SON, soit … partie prenante à mile lieux, du milieu dans lequel nous nous plongeons en bon contemporain, comme toute crevette, homard et autres crustacés qui changeons régulièrement de «carapace», pour peut que, l'éco-localisation fasse réellement partie de notre ADN.
Amplificateur de classe D
Au début, on entend bien … que nos fichiers audio soient «échantillonné», mais à la fin qu'en reste-t-il ?
Risiblement, pas grand chose.
Avant d'envisager (chez les constructeurs) de se plonger dans l'ambiance contemporaine de l' intrant, c'est de notre perception dont on ne peut faire l'économie.
Pour faire court/simple :
Les sons sont aussi une succession de signaux carrés très, trop courts pour que nos sens auditifs n'y voit pas de différence.
Et c'est là tout je jeux de l'ambiance qui ”passe sous silence”
Un appareil en restitution entièrement «digital» ou numérique se rapproche le plus possible du haut parleur, au point d'aller même, en temps réel «écouter» la réponse à l'impulsion du signal carré, ou du pic de puissance, la réponse du matériel, du haut-parleur … et pour aller juste un tout petit peu plus loin, il s'en écarte suffisamment pour «palper» le «retournement temporel» de l'émission sonore dans le milieu d'écoute.
Encore faut-il avoir les bonne «cases» pour entendre
@ovea
+1 que de la poudre aux yeux
@ovea
La classe D n’est Numerique que dans le principe. Pas dans la restitution.
Justement si … c'est bien là l'idée de ce point de vue :
- en dehors du spectre (audible) on ne fait (l'oreille), pas la différence entre,
des pics (de Dirac) de puissance très rapides et, un signal «ana-logique»
@ovea
Et évidemment c’est non mesurable a l’oscilloscope ?
On utilise des amplificateurs classe D un peu partout depuis plus de 10 ans, les amplifications Ice Power sont renommées pour leur qualité audio, le débat pour ou contre la classe D est un combat d’arrière garde.
Dans la «Mesure», il y a
— le temps de la mesure !
— la repetition de cet interval de mesure !!
Et plus cette «perception» instantanée est courte, plus elle peut aller titiller des échelles de puissance :
— on ne peut délivrer un effort «en continu» très longtemps sans s'épuiser totalement … jusqu'à se mettre en danger.
— pour ça, notre constitution économe, nous permet ce qu'il y a de plus rapide pour du moléculaire,
de capter la lumière … ou plutôt sa fréquence de vibrations.
Mais pour ce qui est du continue, c'est râpé d'avance dans la zone de vision nette :
~douze changements par secondes à l'arrivée, pour le cerveau qui voit !
De même que pour des raisons évidentes et «Moléculaires», nous ne mesurons notre environnement seulement que par «touchés répétitifs», plutôt que de façon continue ou analogique.
Le problème de type d'amplification est dérisoire, comparé à la seule perspective qu'offre la quantité, le quantitatif dans … l'explosion de la puissance du son, qui peut être d'autant plus forte, que ce pic de puissance est court.
C'est de l'économie d'énergie, une première évidence.
La deuxième évidence de la perception du son, du point de vue de l'oreille est, qu'elle est bornée :
— aux deux extrêmes, impossible de capter quoi que ce soit, et l'oreille devient agnostique.
— peut importe qu'on reste en classe Ā, ou qu'on profite de l'amplitude de la classe D pour ce qu'il y a de plus important et qui va suivre …
Plus la puissance est distribuée sur des pics court … et plus ça laisse de la place :
— À du temps pour MESURER (écouter) en retour, la reaction de l'environnement.
Le plus intéressant, actuellement consiste à mesurer en retour, comment l'appareil restitue physiquement une suite de pics de puissance, afin de le corriger de toutes dérives.
— Mais par la suite, on pourra écouter les retards par fréquences de diffusion du son et permettre un placement/une localisation de plus en plus précises.
(((Enfin, on sait déjà le faire, mais dans un salon !?!?)))
@ovea
La vie est trop courte
@Mehuneau
L'idée est déjà faite pour «séduire», dès l'époque de ce bras cassé de Saint-Simon et de sa postérité pour qui il n'y a qu'une loi :
La Pesanteur,
alors que ce type, avait essentiellement acquis une renommé très lourdingue —certes, mais par la fréquence à laquelle il était lourd, dans la mesure où sa vitesse de répétition d'agressions fit sa légende.
@Mehuneau
C’est un truc de pro et à condition que le pro en question fasse dans la précision. À l’enregistrement, montage, mixage, diffusion
@frankm
De quel pro est-ce que l’on parle ?
Concevoir une salle qui fonctionne vraiment bien en home cinéma c’est effectivement un truc de pro. Et l’expertise a bien plus d’incidence que le budget. Arbitrer les coûts, déjà...
Quand au mixage Dolby Atmos il est fait pour les salles de cinéma. Donc c’est généralement bien fait.
@Mehuneau
Oui surtout s’il faut créer et reproduire une piste 24.1.10 c’est plus du 5.1
@frankm
Justement. Avec le Dolby Atmos, on a une distinction entre la création et la restitution.
L’ingénieur du son manipule des objets audio, qu’il dispose dans l’espace 3D de l’auditeur. Le système qui restitue (du 2.0 à une palanquée d’enceintes et de caissons) se charge de jouer ces sons au bon endroit.
@Mehuneau
Oui comme propose Dolby depuis toujours : une piste multi-canaux peut finir en stéréo 2.0 compatible Dolby surround 4.0
@frankm
Compatible pro-logic. Lui même décodé en 4.0, 5.0, 4.1 ou 5.1. 6.x si on a l’EX.
@Mehuneau
L’original c’est Dolby Stéréo qui part d’une piste 2.0 pour faire une 4.0 basé sur la phase.
Le grand public dispose de Dolby prologic qui fait une séparation plus ou moins bien
@frankm
Le Dolby Stereo est l’appellation cinéma du processus de matriçage/dematricage qui permettait de mettre sur les pistes optiques stéréo du film 35mm le surround et la centrale. Effectivement c’est un 4.0 vu que tous les haut-parleurs surround diffusaient le même message. La voie centrale était également dématricée.
Le bass-management permettait déjà d’isoler les fréquences graves et de les confier au bon soin du ou des caissons.
Le Dolby pro-logic est strictement le même dématricage mais une marque « grand public ».
@Mehuneau
"Le Dolby pro-logic est strictement le même dématricage mais une marque « grand public »."
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Pas strictement identique.
Le Prologic inclu une fonction d'auto-steering qui n'existe pas dans la version professionnelle.
@MarcMame
I stand corrected.
Je ne savais pas du tout. Et idem pour le retard ajouté systématiquement au surround.
Comme quoi on en apprend tous les jours, même sur des technologies bien datées.
Ai-je l’honneur à un pro ou à un amateur très éclairé ?
@Mehuneau
"Le bass-management permettait déjà d’isoler les fréquences graves et de les confier au bon soin du ou des caissons. "
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Le bass management n'a rien à voir avec Dolby.
De plus il n'y a jamais de bass management au cinéma.
@MarcMame
D’accord pour la partie bass management et Dolby.
Pas pour la seconde. Ca dépend des processeurs. Trinnov dans sa partie pro (aussi) fait du traitement temps fréquence et je suis prêt à parier qu’ils permettent de faire du bass management quand c’est utile.
@Mehuneau : "Ca dépend des processeurs. Trinnov dans sa partie pro (aussi) fait du traitement temps fréquence et je suis prêt à parier qu’ils permettent de faire du bass management quand c’est utile."
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On peut bien évidemment faire de BM avec un Trinnov (encore heureux !) mais tu ne trouveras pas de Trinnov dans une salle de cinéma.
@MarcMame
Ah mais si, sisi.
Ils ont une gamme spéciale pour ça.
Oui mais non. Tu en trouveras dans certains auditoriums de mixage et dans des HC HDG mais pas dans une vraie salle de cinéma. Pas besoin.
@MarcMame
https://www.trinnov.com/ovation/
@Mehuneau
Si tu sais lire l'anglais :
"Trinnov Audio is present in Film mixing stages and dubbing theaters, broadcast control rooms and mastering studios"
@MarcMame
Oui. Ben continue à lire. Le ovation c’est pour les salles de cinéma.
Je connais personnellement la moitié de l’équipe dirigeante de Trinnov hein. Ils sont présents en salle de mixage ET dans des salles.
@Mehuneau
Si tu le dis... c'est juste que dans une salle de cinéma commerciale, un Trinnov n'a absolument aucun intérêt.
Les processeurs Cinémas Dolby de la série CP sont incontournables et font déjà tout ce qui est nécessaire.
@MarcMame
Ben faut croire que non.
On pourrait arguer que les amplis home cinéma font déjà tout le nécessaire aussi.
Leur technologie de remapping 3D et d’égalisation Temps-fréquence est unique.
@Mehuneau
"Leur technologie de remapping 3D et d’égalisation Temps-fréquence est unique."
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Oui mais elle ne fonctionne que sur un sweet spot. Tout ce qu'on ne veut pas dans un cinéma.
@MarcMame
Faux. On peut faire un sweet spot hyper large, en pondérant un grand nombre de mesure.
Quand au sweet spot il existe de toute façon, surtout sans égalisation d’ailleurs.
@Mehuneau
"Faux. On peut faire un sweet spot hyper large, en pondérant un grand nombre de mesure.
Quand au sweet spot il existe de toute façon, surtout sans égalisation d’ailleurs."
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Bon, j'ai du mal me faire comprendre...
Un système de correction acoustique électronique tel que le Trinnov est un outil intéressant mais ne fait pas de miracle contrairement à ce qu'ils tentent de faire croire (et c'est bien normal qu'ils le fassent).
Une salle de cinéma c'est avant toute chose de l'isolation et du traitement acoustique mécanique.
Une salle correctement étudié et réalisé (selon le cahier des charges THX par exemple) n'a aucun besoin d'un Trinnov.
Une salle de cinéma c'est un compromis mais avec une rigueur d'homogénéité à tous les sièges de la salle.
Aucun correcteur acoustique électronique, Trinnov ou pas, ne peut corriger des défauts de conception en tout point d'une salle mal conçue. C'est un mensonge de le dire et idiot de le croire.
Ce que fait Trinnov est intéressant dans un sweet spot resserré.
Malheureusement ce qu'ils font à un endroit dégrade sévèrement le rendu PARTOUT ailleurs.
Je le répète, un tel système est intéressant dans un lieu de travail (auditorium de mix, studio musique, HC, mastering, etc...) où la position d'écoute est limitée mais n'est pas souhaitable dans une salle de cinéma de 400 places.
Je peux comprendre que UGC fasse un partenariat pour équiper leurs salles à l'acoustique inexistante mais le résultat en dehors du sweet spot (une vingtaine de sièges max) doit être désastreux.
@MarcMame
Débat stérile. Une salle même parfaite, sans égalisation, c’est moins bien qu’avec. J’arrête là. Ils savent ce qu’ils font et moi aussi.
@MarcMame
"Je peux comprendre que UGC fasse un partenariat pour équiper leurs salles à l'acoustique inexistante mais le résultat en dehors du sweet spot (une vingtaine de sièges max) doit être désastreux."
Il n’est certainement pas question d’une pleine correction, qui ferait en effet ce que tu décris. Il s’agit plus probablement d’une correction globale pondérée, pour corriger - minimiser - les défauts principaux de la salles, modes en particulier. Une égalisation évoluée en somme, fréquentielle, mais aussi spatiale et temporelle autant que raisonnable.
Un traitement acoustique mécanique est aussi un compromis et un parti pris sonore, je pense que c’est ce qui est recherché electroniquement et à moindre coût.
Pour autant que je saches, même traitées, les salles sont de toute manière égalisées également. Si le boulot de réglage acoustique est bien fait.
@fte
"Pour autant que je saches, même traitées, les salles sont de toute manière égalisées également. Si le boulot de réglage acoustique est bien fait."
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Bien évidemment mais ce n'est pas le champ d'action ni le fond de commerce de Trinnov.
@MarcMame
"Bien évidemment mais ce n'est pas le champ d'action ni le fond de commerce de Trinnov."
Je ne m’avancerai pas sur leurs solutions cinéma, je ne sais pas ce qu’ils font. Mais j’ai un énorme doute qu’ils prétendent s’affranchir des lois de la physique ni qu’ils proposent des solutions miraculeuses avec des grigris coulés dans le béton. Ils doivent avoir une vague idée de ce qu’ils font.
@fte
"Ils doivent avoir une vague idée de ce qu’ils font."
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Heureusement !
Tout comme Devialet.
@MarcMame
"Tout comme Devialet."
Euh. A part le son, le rapport entre Trinnov et Devialet je ne l’ai pas, là.
@MarcMame
"Tout comme Devialet."
Ou les CFF. ?♂️
@MarcMame
Le Trinnov de fait pas que d'une correction acoustique dans un cinéma, il sert aussi pour le filtrage actif, le routage des différents canaux (gestion des arrays et des retards), compense les défauts inhérents à certaines technologies utilisées dans les enceintes, permet d'appliques des courbes d'égalisation (notamment la fameuse courbe en "X"), et offre plusieurs mémoires de réglages pour justement s'adapter, soit à la configuration de la salle (s'il y a plusieurs jauges) soir à son utilisation (suivant son contenu, ou si la source n'est pas DCi par exemple)
Le sweetspot, dans les salles ciné, il y est toujours (le fameux "Golden Seat" ou la distribution spatiale des enceintes correspond "normalement" à celle utilisée pendant le mixage du film). A la limite, on pourrait dire que le Trinnon exarcèbe ce sweetpot si on calibre la machine comme il ne faut pas dans ce type d'environnement (i.e. faire une mesure au siège de référence). La on fait plusieurs mesures en différents points, qui sont prisent individuellement par l'algorithme de chez Trinnov, et que l'on peut pondérer.
L'argument anti-Trinnov habituel est de l'opposer au traitement acoustique classique, en fait les deux sont complémentaires.
Bref, voilà, après il est vrai je n'ai jamais croisé de Trinnov Ovation dans une salle de cinema Atmos, mais la contrainte est technique, Dolby "bloque" la possibilité de le faire, et aimerai faire croire que l'EQ intégrée au CP850 est efficace (un indice : c'est assez bof et plutôt rudimentaire)
Après pour en revenir plus au sujet de l'article, les remarques faites sur l'étroitesse de la scène sonore est logique, vu l'environnement acoustique peu maitrisé, l'Atmos n'est pas toujours convaincant dans une pièce de vie standard, mais ce n'est pas un problème du codec en lui-même donc la technologie est bien foutue : il n'y a plus de pistes discrètes, contrairement au 5.1/7.1, et le placement des objets s'adapte en fonction du nombre de haut-parleurs, donc plus il y a de haut-parleurs, plus stable est la localisation.
D'ou l'intérêt d'une salle d'écoute dédiée, après si MacG veut completer son test de l'Atmos sur une ATV 4K dans une telle pièce, on peut s'arranger...
@Alex_G
"Le Trinnov de fait pas que d'une correction acoustique dans un cinéma"
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Sauf que pour tout le reste les équipements sont déjà présents et seraient donc redondants.
Et vu que pour l'Atmos, le CP850 est indispensable, un Trinnov dont on n'utiliserait pas le système de correction devient inutile.
@Alex_G
"L'argument anti-Trinnov habituel est de l'opposer au traitement acoustique classique, en fait les deux sont complémentaires."
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Moi je veux bien discuter mais il faut lire mes réponses. Ce qui évite d'affirmer le contraire de ce que j'ai écris.
@Alex_G : "l'Atmos n'est pas toujours convaincant dans une pièce de vie standard, mais ce n'est pas un problème du codec en lui-même donc la technologie est bien foutue : il n'y a plus de pistes discrètes, contrairement au 5.1/7.1"
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Ca m'avait échappé :
Tu ne sais visiblement pas faire la différence entres "Bed" et "Objects"...
@MarcMeme :
Cela m’avait échappé aussi, c’est une bêtise.
(Trop de calibrations Trinnov, pas assez dans mon « bed ».)
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