Test du stylet Scriba pour iPad

Florian Innocente |

D'origine irlandaise, lancé il y a un peu plus d'un an après un Kickstarter, le Scriba est un stylet Bluetooth pour appareils iOS (et Android). Pour se différencier, cet accessoire vendu 50 € joue sur son ergonomie qui autorise des fonctions parfois absentes sur des stylets plus classiques. À condition que les apps les prennent en charge.

Image : Scriba

La première singularité du Scriba tient dans sa forme : un corps en plastique, surplombé d'une surface en nylon au profil tout en circonvolutions. Une surface très confortable pour l'index qui se loge parfaitement dans un creux recouvert de gomme. Selon la manière dont on tient le stylet, le pouce trouvera lui aussi un très bon accueil. Le tout ne pèse que 18 grammes.

La pointe du Scriba est un embout en gomme souple (3 autres pointes de remplacement sont fournies) tandis qu'à l'autre extrémité, un capuchon à dévisser masque la prise microUSB pour la recharge (200 heures d'autonomie annoncées).

Lorsqu'on a déjà joué avec le Pencil (ou certains de ses concurrents) on peut regretter cette pointe molle et large du Scriba, car le trait que l'on exécute peut être masqué pendant le mouvement, et puis il n'y a pas ce contact ferme avec l'écran.

Quant au grand espace vide entre le corps principal (dans lequel est logé la batterie) et cette partie supérieure souple, il n'est pas là que pour faire original et donner un profil aérien au produit. On peut appuyer sur cette partie et en fonction du nombre et du degré de pression, des actions sont déclenchées. Cette partie du stylet agit en fait comme un bouton perfectionné.

Le principal attrait du Scriba, en plus de cette ergonomie, réside donc dans les actions permises par ce jeu de pressions sur le stylet. Ce sera l'activation de la gomme, un basculement vers l'outil précédent, une annulation, une épaisseur du trait proportionnelle au degré de pression que l'on exerce, etc. On retrouve cela aujourd'hui dans le Pencil 2 mais celui-ci s'en tient à seulement interpréter un double tap.

Dans Zen Brush 2, la liste des actions que l'on peut associer à une pression simple. Il en va de même pour les double et triple pressions.
En appuyant plus ou moins fort sur la partie souple du Scriba, le trait s'épaissit ou s'affine.

Par ce dispositif, le Scriba peut en outre servir de télécommande afin de piloter une présentation. L'appairage Bluetooth procède du même principe : une pression active le stylet avec la tablette ou dans une app. C'est simple et rapide. Cerise sur le gâteau, un vibreur interne sanctionne les actions (si le développeur l'a prévu).

Reste que cette valeur ajoutée et ces actions ne sont utilisables qu'avec les applications qui ont intégré le SDK du fabricant. Sans cela, le Scriba s'en tient à un rôle de stylet classique.

Brushes for Scriba, une app conçue par le fabricant où toutes les possibilités d'actions sont mises à profit

La liste des apps compatibles est modeste. On a Paintstorm (qui essaie de reproduire à tout prix une interface de logiciel de dessin PC sur un écran d'iPad), Drawing Desk, Zen Brush 2, Infinite Painter et quelques autres, sans oublier des apps conçues par les fabricants du stylet (Brushes for Scriba, Scriba Slides…). Parmi celles-ci, toutes n'ont pas repris l'ensemble des fonctions permises par le stylet. Là encore c'est au bon vouloir des éditeurs.

Des logiciels comme Procreate, Linea, Tayasui Sketches, les apps Adobe, Autodesk Sketchbook ou Paper sont absents. On pourra les employer avec le Scriba mais sans valeur ajoutée.

À l'usage, le Scriba est très agréable en main, on peut se lancer dans des croquis et esquisses, à ceci près qu'on est souvent gêné par l'absence d'une détection de la paume. Au lieu de rejeter ce contact, le tracé se voit interrompu, quand ce n'est pas la surface de travail qui se déplace brutalement sous votre main, sauf à tenir le stylet sans toucher l'écran de la paume, ce qui n'a rien de confortable.

Le Pencil n'est pas soumis à ces aléas puisque c'est au niveau d'iOS que se gère le rejet de la paume. En revanche le Scriba a pour lui de savoir fonctionner avec bien plus de tablettes.

Au final, lorsqu'on a un iPad compatible avec le Pencil d'Apple (voire le Crayon de Logitech) et que cet accessoire est important au quotidien, la question du choix ne se pose pas. Ces Pencil offriront la meilleure expérience utilisateur. Pour les autres iPad, le Scriba est intéressant sur la forme (au sens littéral), il n'est pas atrocement cher — 50 € sur Amazon — mais il m'a laissé sur ma faim sur le fond. Il dépend trop de la bonne volonté des éditeurs tiers pour révéler ses capacités.

Lire les commentaires →

Pourquoi Apple ne sortira pas d'iPhone pliable de sitôt

Stéphane Moussie |

Les terminaux à écran pliable ne sont plus des appareils de science-fiction. Samsung et Huawei s’apprêtent à lancer leurs premiers smartphones qui, dépliés, se transforment en tablettes, à moins que ce ne soit l’inverse. Le Galaxy Fold et le Mate X devraient être assez rapidement rejoints par des concurrents, plusieurs marques ayant d’ores et déjà fait part de leur intention de sortir des appareils de ce type.

Et Apple, vous demandez-vous ? Quand bien même les ingénieurs de Cupertino auraient un prototype fonctionnel d’iPhone/iPad pliable (autre que l’iPhone 6), ce n’est pas dans les habitudes de l’entreprise de dévoiler ses plans à l’avance — à quelques exceptions près, au risque de s’en mordre les doigts ensuite. Il y a en tout cas plusieurs raisons de penser qu’un iPhone pliable n’est pas pour tout de suite.

L'iPad 7 garderait son Touch ID et son port jack

Florian Innocente |

L'iPad 7 devrait conserver son bouton Touch ID et son port jack, écrit le blog japonais Macotakara généralement bien renseigné. Quant à l'écran, si un fournisseur a parlé au site d'une diagonale passant à 10", d'autres maintiennent qu'elle sera de 9,7".

On s'acheminerait vers une évolution saisonnière et classique de ce produit, qui fait office d'entrée de gamme dans les grands iPad. La sixième génération avait suivi ce schéma tout en gagnant la compatibilité avec le Pencil, un point fort. Quant à un Face ID, au vu du positionnement tarifaire de cette tablette on la voit mal en être dotée de sitôt. Cet iPad arriverait en même temps que le nouvel iPad mini 5, lui aussi précédé de pas mal de rumeurs et d'indices.

Les iPad autres que les modèles Pro sont toujours lancés en mars (le 27 l'an dernier, le 21 en 2017) et Apple organiserait un événement le 25, plutôt orienté services et contenus.

Lire les commentaires →

Appareils pliables : Samsung a rejeté le design du Mate X de Huawei

Mickaël Bazoge |

Au petit jeu des comparaisons, le Mate X semble plus intéressant que le Galaxy Fold. Aux yeux de nombreux observateurs, Huawei a fait le bon choix avec un appareil dont l’écran se plie à l’extérieur ; de cette manière, pas besoin d’un second écran comme sur le terminal de Samsung.

Le Mate X de Huawei. Image GSMArena.

Il y a quelques jours, le constructeur chinois avait expliqué qu’un design similaire à celui du Galaxy Fold avait été testé, mais qu’il avait finalement été jugé « mauvais ». Le second écran en particulier alourdit l’appareil. Samsung ne pouvait décemment pas laisser passer l’affront.

Dans une interview donnée à l’Australien Financial Review, Eui-suk Chung le vice-président en charge de la R&D chez Samsung réplique : avec un appareil comme le Mate X, « vous pouvez fermer complètement l’appareil, mais l’écran sera à l’extérieur ce qui signifie qu’il sera sujet à toutes sortes de problèmes. Vous pouvez le toucher par erreur ou appeler quelqu’un sans le faire exprès. L’écran est susceptible d’être endommagé ».

Samsung a beaucoup phosphoré sur le design du Galaxy Fold, et imaginé plusieurs formats. Il a notamment fallu équilibrer l’autonomie et le grand écran. En bout de course, le constructeur a rejeté le principe de l’écran pliant vers l’extérieur suite à des tests utilisateurs. Le dirigeant a aussi admis que si Samsung a tenté d’obtenir une « fermeture parfaite », le Galaxy Fold n’y est pas tout à fait parvenu :

Extrait de la vidéo de présentation du Galaxy Fold.

On verra si le discours battant en brèche le Mate X sera le même le jour où Samsung se décidera à lancer un produit avec le même design que son concurrent, ce qui va arriver : le constructeur a plusieurs modèles pliables dans son grand chapeau, dont un avec l’écran à l’extérieur (lire : Samsung aurait deux autres designs de Galaxy pliables en préparation).

Quoi qu’il en soit, pour les deux constructeurs comme pour ceux qui vont se lancer dans les prochaines semaines (on songe à Motorola, par exemple), un problème demeure : les écrans pliables sont recouverts de plastique. Ils sont donc plus sensibles aux rayures et aux effets de pliure…

Corning, qui fournit son verre résistant à toute l’industrie, travaille sur du Gorilla Glass souple, mais il faudra attendre encore un an ou deux avant d’obtenir un résultat durable.

Lire les commentaires →

Apple fait appel à des artistes pour illustrer les jaquettes des playlists d'Apple Music

Mickaël Bazoge |

Dans les prochains mois, les abonnés à Apple Music en prendront plein les yeux — car les oreilles, c’est déjà fait. Apple a en effet embauché plusieurs artistes et illustrateurs de talent pour redessiner les jaquettes virtuelles des listes de lecture servies par son service de streaming. Ces illustrations vont permettre à l’utilisateur de se connecter « plus directement » avec les communautés et la culture dont elles s’inspirent, explique à The Verge Rachel Newman, la directrice éditoriale d’Apple.

Plusieurs centaines de jaquettes de playlists Apple Music vont être remplacées. Parmi les grands noms attachés à ce projet, on trouve Gerard Huerta qui a entre autres imaginé le logo AC/DC. Pour Apple Music, il s’est occupé plus spécifiquement des illustrations des listes de lecture Classic Metal et The Riff (on sent d’où vient l’inspiration).

L’illustrateur italien Stole « Moab » Stojmenov, auteur de la jaquette Culture de Migos, a planché sur le visuel de la liste Hip Hop Hits (ci-dessus).

Carlos Perez, le réalisateur du clip Despacito vu des milliards de fois sur YouTube, a couché sur le papier l’illustration de la liste Dale Reggaetón.

Avec la dématérialisation des contenus, les illustrations des pochettes des albums ont perdu de leur impact. Qui a oublié le visuel de Dark Side of the Moon ? Cette petite touche graphique sur Apple Music ne redonnera sans doute pas ses lettres de noblesse à un art oublié, mais l’idée est séduisante. Et puis c’est quand même plus créatif que des émojis en guise d’illustration (lire : Apple Music à fond les émojis).

Lire les commentaires →

iPhone XS : ce lag dans une animation qui agace des utilisateurs

Florian Innocente |

C'est un petit hoquet dans une animation d'iOS qui rend dingos des propriétaires d'iPhone XS. Des contributions dans un forum d'Apple pointent un tressautement dans le déplacement d'une fenêtre lorsqu'on la pousse vers le haut pour quitter son app (la discussion a débuté en octobre).

Au tout début de l'animation, celle-ci saute une ou deux frames avant de se reprendre. En gros, ça lague. Certains sont même allés jusqu'à faire remplacer leur iPhone XS pour ne plus voir ce défaut visuel… qui n'a pas disparu sur leur nouveau téléphone.

La condition sine qua non pour essayer de l'observer est d'ouvrir une app, d'attendre 10 secondes sans rien toucher à l'écran, et d'exécuter ce swipe vertical pour fermer l'app.

Nous avons essayé à de nombreuses reprises sur des X (qui n'ont pas l'air concernés) et sur un XS mais impossible de remarquer quoi que ce soit. Même la lecture au ralenti de cette vidéo, qui est censée illustrer ce phénomène, nous a laissés dubitatifs.

Soit il faut être ultra-sensible pour remarquer ce lag, soit il a bien existé mais il a été corrigé depuis (mon XS utilise la bêta du 12.2). Difficile de dire.

9to5mac qui relaie cette vidéo dit avoir noté une différence en comparant un X avec un XS. Une piste serait qu'après un temps de pause, le système ait un peu de retard à se recaler sur le geste fait par l'utilisateur.

Depuis la sortie de ces XS c'est la première fois que l'on entend parler ce lag. À vous d'en juger.

Lire les commentaires →

Personne n’a accepté la hausse des royalties des compositeurs américains, sauf Apple

Mickaël Bazoge |

Au contraire de Spotify, de Google, de Pandora et d’Amazon, Apple n’a pas fait appel de la décision du Copyright Royalty Board (CRB) d’augmenter la rémunération des compositeurs. L’organisme américain a voté pour une hausse des royalties de 44%, ce qui ne fait pas les affaires des concurrents d’Apple Music.

Spotify, Google et Pandora déplorent une décision qui soulève de « graves problèmes sur la procédure et sur le fond [du dossier] ». Si cette décision était maintenue, elle nuirait « à la fois aux titulaires de licences et aux détenteurs de droits d’auteur », assurent encore ces diffuseurs. Ça n’est manifestement pas la vision d’Apple.

Les organisations américaines de chanteurs compositeurs saluent la volonté d’Apple d’accepter cette hausse de leur rémunération. Apple Music est « l’ami des musiciens », se réjouit la NMPA (National Music Publishers’ Association). « Tandis que Spotify et Amazon espèrent certainement que cela va se régler devant une cour d’appel, tous les compositeurs et tous les fans de musique devraient [relever cette attitude] ».

L’organisation professionnelle cherche à mettre la pression sur les diffuseurs en les opposant non seulement les uns aux autres, mais aussi en poussant les utilisateurs à choisir ce qui est bon pour les compositeurs (= Apple Music).

Lire les commentaires →

Pages