WhatsApp va expliquer à ses utilisateurs le partage de données avec Facebook

Mickaël Bazoge |

WhatsApp continue d'éteindre l'incendie provoqué par le changement de sa politique de confidentialité, annoncé début janvier. Il y a de quoi, puisqu'il s'agit d'accepter le partage des données avec Facebook, dans le cadre des conversations avec les entreprises1. Le réseau social ayant la réputation désastreuse que l'on sait, on a assisté à la transhumance de milliers/millions d'utilisateurs de WhatsApp vers Signal et Telegram.

Les conversations avec les entreprises, le nœud de l'affaire.

Devant le barouf provoqué par cette annonce mal ficelée, WhatsApp a repoussé de trois mois la mise en œuvre du partage des données. Nouvelle étape dans la tentative de réhabilitation ce soir, avec l'affichage dans les prochaines semaines d'une bannière explicative que les utilisateurs pourront consulter à leur rythme. L'app va aussi rappeler « la nécessité de passer en revue et d'accepter ces mises à jour pour pouvoir continuer à utiliser WhatsApp ». Car on n'aura pas le choix.

Le service a également détaillé les changements apportés à ses conditions d'utilisation… et aussi ce qui ne changeait pas : ni WhatsApp ni Facebook ne peuvent voir le contenu (messages, appels personnels, pièces jointes, localisations) partagé avec ses correspondants. WhatsApp ne partage pas non plus les contacts avec Facebook.

« L’acceptation des nouvelles Conditions d’utilisation n’étend pas la capacité de WhatsApp à partager les données des utilisateurs avec sa société mère, Facebook », explique encore la messagerie. Le principal changement concerne les discussions avec les entreprises sur WhatsApp, « un moyen de contact plus efficace qu'un appel téléphonique ou l'échange d'e-mails », selon la messagerie. Il revient à l'utilisateur de discuter avec une entreprise depuis l'app, c'est « entièrement facultatif ».

WhatsApp facture les entreprises pour ce service de connexion avec leurs clients, « pas [les] personnes ». Certaines fonctions d'achat impliquent Facebook pour que les entreprises puissent gérer leur inventaire. Toutes ces informations seront affichées plus clairement dans WhatsApp pour aiguiller l'utilisateur dans ses choix de discuter ou non avec une de ces entreprises.

La future bannière et les explications qui vont apparaitre dans les prochaines semaines.

La messagerie instantanée recommande aussi aux utilisateurs de bien se renseigner s'ils souhaitent changer de crémerie, notamment sur la prise en charge du chiffrement de bout en bout qui assure la confidentialité des échanges (dans Telegram elle doit être activée manuellement pour chaque conversation). Si ce n'est pas le cas, « cela signifie que vos messages sont visibles ». D'autres concurrents assurent exploiter moins de données que WhatsApp, mais « nous estimons que les personnes sont à la recherche d'applications à la fois fiables et sûres, même si cela nécessite que WhatsApp dispose de certaines données en quantité limitée ».

Le problème finalement, c’est moins WhatsApp et ses erreurs de communication que la confiance accordée par les utilisateurs à Facebook. Le réseau social a dilapidé depuis longtemps son capital en la matière. La nouvelle politique de confidentialité doit s'appliquer à partir du 15 mai.


  1. En Europe. Dans le reste du monde, ce partage des données servira non seulement pour les conversations avec les entreprises, mais aussi à améliorer le service ou à des fins publicitaires.  ↩︎

avatar Sindanarie | 

@madiavision

Tu le colles aussi sur la voiture le macaron de la mutuelle ?

avatar Sindanarie | 
avatar Bigdidou | 

@madiavision

« J’ai embouti ma voiture de location dans le derrière d’un automobiliste »

Le pauvre. Tu as des nouvelles depuis ?

avatar DG33 | 

@madiavision

Beaucoup de mutuelles passent par le système Almerys ou Visiodroits auxquels le système informatique de la pharmacie est connecté en direct, donc si tu n’as pas payé ça se voit.

avatar Bigdidou | 

Je dois dire que Facebook sache que j’aie une vie extra conjugale ou que j’aime bouffer du chimpanzé, je m’en fiche un peu.
De toute façon, mon banquier est au courant et certainement des tas d’autres gens.

Là où je suis épaté et quand même inquiet, c’est quand je vois à quel point Facebook peut maintenant s’opposer à un état et mettre en défaut des secteurs entiers de la vie quotidienne.
Ce qui se passe en Australie est impressionnant et fait tout de même réfléchir.

Diminuer l’ingérence de Facebook dans nos vies quotidiennes n’est probablement pas une mauvaise idée.
Je n’ai aucun compte et ne vais jamais sur ce truc, mais j’adore WhatsApp.
Peut être qu’au fond changer ça a un sens.

avatar Paquito06 | 

@Bigdidou

"Là où je suis épaté et quand même inquiet, c’est quand je vois à quel point Facebook peut maintenant s’opposer à un état et mettre en défaut des secteurs entiers de la vie quotidienne.
Ce qui se passe en Australie est impressionnant et fait tout de même réfléchir."

Ce qui se passe en Australie est completement fucked up. Google a depense $100 M sur 3 ans, l’a joué diplomate. J’espere que Mark reviendra sur ses decisions et lachera qq millions pour laisser les news sur FB, a qui on a laissé (trop?) de pouvoir pour arreter l’info du jour au lendemain.

avatar Phoenixxu | 

@Bigdidou

Je viens de voir pour facebook Australie.
C’est fou

avatar Totophe | 

Ça marche très bien Signal et ça paraît plus léger que WhatsApp

avatar Grotex | 

Il faut lancer un boycott des sites web utilisant les pouces et autres pixels Facebook !

Incitons les à retirer Facebook de leurs sites.

Obligeons nos législateurs à forcer les éditeurs dnapps etc a indiquer quel Sdk est utilisé etc.

Chassons toute la techno Mark !!!!

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