J'ai réussi à travailler avec mon iPad

Mickaël Bazoge |

L'actualité ne prend pas de congés. En particulier quand on travaille pour un site web centré autour d'Apple ! L'information liée d'une manière ou d'une autre aux nombreuses activités d'Apple ne manque pas. Elle peut survenir jour et nuit, week-end y compris ! Et parfois — souvent d'ailleurs — en dehors des heures de bureau.

À la rédac', nous nous arrangeons toujours pour qu'il y ait au moins l'un d'entre nous qui soit disponible pour traiter promptement ces actus, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Encore faut-il avoir sous la main le matériel qui va bien...

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Apple ne manque pas de solutions mobiles, et évidemment le premier matériel qui vient en tête c'est le MacBook, qu'il soit Air, Pro ou Retina. Mais pour ce qui me concerne, je ne me balade jamais avec un ordinateur portable ; j'ai toujours mon iPad en bandoulière.

La tablette ne me quitte jamais, car c'est sans doute le meilleur compromis entre poids, encombrement et facilité d'utilisation. Idéal pour lire tranquillement dans un café ou pour s'occuper les doigts en attendant la séance au cinéma, l'iPad est un épatant outil de consultation de contenus, y compris en l'absence de Wi-Fi (vive la connexion partagée avec l'iPhone !).

Mais la tablette pourrait être tellement plus. Un samedi après-midi, une grosse rumeur concernant l'iPhone 8 tombe loin de nos Mac. Pas le temps de rentrer à la maison… mais j'ai l'iPad avec moi. Pourquoi ne pas tenter de rédiger cette actu sur la tablette ? Après tout, il ne s'agit que de texte…

Si l'article a finalement été mis en ligne à peu près dans les temps, le manque d'adaptation au mode de fonctionnement de la rédaction, les habitudes séculaires prises sur le Mac ainsi que l'urgence (toute relative, certes) de la situation se sont révélés de sérieux handicaps. Suite à cette expérience, un constat s'est imposé : si je voulais vraiment utiliser mon iPad dans le cadre du travail, un gros travail d'adaptation était indispensable. Aussi bien du côté technique, que de ma manière de travailler !

Cet article raconte cette petite aventure sans prétention. Elle concerne un cas personnel, le mien, et mon bilan ne concernera pas forcément votre spécialité. Malgré tout, j'en ai tiré un enseignement : si l'iPad n'est sans doute pas encore le « super ordinateur » touche-à-tout vanté par Apple, il s'en rapproche à grands pas.

Établir un diagnostic

Vouloir travailler sur iPad, c'est bien gentil. Mais est-ce seulement possible ? Se poser cette question, c'est déjà, en partie, y répondre. Si vous avez absolument besoin d'un grand écran, voire de plusieurs écrans pour travailler, l'iPad — même dans sa déclinaison de 12,9 pouces — ne sera pas d'un très grand secours.

Si vous passez vos journées à calculer des objets en 3D, si vous développez des applications, si votre truc, c'est la PAO traditionnelle, la gestion de fichiers à haute dose ou encore les effets spéciaux pour blockbusters, le Mac restera probablement encore longtemps votre appareil de prédilection.

Pour des besoins moins exigeants, comme c'est le cas pour mon travail à MacG, l'iPad peut se plier à mes besoins : rechercher des informations, écrire bien sûr, mais aussi éditer des photos et mettre tout cela en ligne. Sur le papier, cela paraît simple, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

Est-ce que je peux vraiment être productif avec un iPad ?

Rédiger un article sur le pouce en dépannage, l'iPad sait faire. Mais je veux pouvoir aller plus loin, c'est-à-dire faire de la tablette un outil de production efficace. C'est aujourd'hui possible, même s'il faut accepter les compromis inhérents à la plateforme et abandonner la flexibilité à toute épreuve du Mac.

Néanmoins, la rigidité apparente de l'iPad a un avantage : on y est moins distrait que sur un Mac, où l'on est constamment dérangé par une notification, l'apparition d'un nouveau tweet, un mail à répondre dans l'urgence… Évidemment, on peut plier le Mac à ses besoins de concentration, désactiver les alertes, espacer la relève des courriels pour faire en sorte de ne pas être dérangé sans cesse.

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Mais avec son système de gestion de fenêtre inexistant et ses applications plein écran (hormis Split View, mais on verra plus tard que c'est loin d'être la panacée), l'iPad oblige à se fixer sur ce que l'on fait et à hiérarchiser son travail. Un mal pour un bien : l'écriture, comme l'édition photo, le montage vidéo ou toute autre activité nécessitant un peu de jus de crâne s'accommode bien mieux d'un environnement calme, sans distraction.

Le revers de la médaille dans mon cas particulier, c'est que l'iPad est moins bien calibré pour réagir rapidement à une actualité qu'il faut traiter le plus vite possible. Si la bonne application (Twitter, Reeder pour les flux RSS…) n'est pas présente sur l'écran alors qu'une info importante vient de tomber, je passe à côté, ou du moins, il risque de s'écouler quelques minutes avant que je ne la voie.

Ces minutes perdues sont préjudiciables, non seulement pour moi, mais aussi pour les lecteurs : pressé par le temps, je risque de passer à côté d'une précision importante et vous serez mal informé, même si rien n'empêche de mettre à jour l'actu par la suite. Mais ma préférence (et sûrement la vôtre aussi) va à un article aussi complet que possible dès le départ. Le maximum de deux applications autorisées par Split View peut, dans ce cas précis, poser des problèmes.

Mettre au point un cahier des charges

Travailler sur iPad, c'est comme se lancer sur une toute nouvelle plateforme : il y a un temps d'adaptation indispensable pour retrouver ses petites habitudes ou pour s'en forger d'autres. C'est le cas en particulier sur iOS, car malgré ses dix ans d'âge, le système d'exploitation est encore loin de la maturité de macOS.

Sur le petit écran de l'iPhone, iOS fait chaque jour la preuve de son efficacité. Mais dans le cadre d'une activité productive sur un écran de 10 pouces, on est encore loin du compte. La sensation de revenir en arrière est d'autant plus forte qu'on a depuis longtemps « plié » macOS à ses besoins. Les habitudes ont la vie dure !

Pour éviter les mauvaises expériences, il convient d'identifier ses besoins, aussi bien logiciel que matériel. Dans mon cas particulier, j'ai besoin d'un iPad évidemment, mais aussi d'un clavier physique et de plusieurs applications.

Quel iPad ?

Pas besoin d'un foudre de guerre pour surfer sur internet, rédiger des articles ou modifier la taille d'une image. Néanmoins, pour ne pas subir de ralentissements en naviguant d'un site à un autre, mieux vaut choisir un modèle un peu récent. Il faut que la tablette soit équipée d'au moins 1 Go de RAM histoire de ne pas attendre sans cesse le rafraîchissement des pages dans Safari.

L'iPad 3 correspond à ce critère, mais la pauvre tablette de 2012 n'est plus vraiment à la page aujourd'hui. On peut trouver sur le refurb des iPad Air 2 tout à fait compétents à des prix très abordables. Le choix d'un iPad ne se limite pas à la puissance de ses entrailles. Il faut aussi déterminer si l'on a besoin d'une connexion en continu.

L'objectif fixé étant de pouvoir travailler n'importe où et n'importe quand, il importe d'être connecté à internet en tout temps. iOS a ceci de formidable qu'il est très simple de connecter un iPad à un iPhone pour profiter du réseau cellulaire de son forfait mobile. On peut également opter pour une tablette Wi-Fi + Cellular, mais il faut prendre en compte le surcoût induit (ces modèles sont généralement 150 € plus chers que les versions Wi-Fi) ainsi que le prix du forfait supplémentaire.

Quel clavier ?

Je veux éviter autant que possible les claviers Bluetooth. Le Bluetooth, c'est très bien dans plein de situations, mais je ne veux pas avoir à jouer sans cesse des réglages pour connecter le périphérique chaque fois que j'en ai besoin. De plus, le Bluetooth peut provoquer des latences particulièrement pénibles ; il n'est pas question d'attendre plusieurs secondes pour voir un bout de phrase apparaître sur l'écran. Ce qui arrive fréquemment après une (énième) reconnexion…

La vérité — Cliquer pour agrandir

Pour pallier les soucis classiques du Bluetooth, on peut se tourner vers les bonnes vieilles connexions physiques. L'adaptateur Lightning/USB (45 €) est particulièrement pratique puisqu'on peut y brancher, entre autres, un clavier.

La reconnaissance du périphérique par la tablette est immédiate et on peut sans délai se mettre au travail. Mais cette solution augmente l'encombrement, car il faut transporter non seulement l'adaptateur mais également… le clavier. Tout cela n'est pas bien gros, j'en conviens, mais ces accessoires réduisent la mobilité, ce qui va à l'encontre du but recherché.

À cette problématique, Apple apporte une réponse adaptée : le Smart Connector. Il suffit de connecter les trois contacts présents sur la tranche de l'iPad Pro avec les produits compatibles pour que ces derniers soient immédiatement pris en charge par la tablette. En bonus, les accessoires n'ont pas besoin de batterie puisqu'ils sont alimentés par l'iPad. Sans oublier qu'ils sont évolutifs puisque leur firmware peut être mis à jour, toujours depuis la tablette.

L'intégration du Smart Connector permet d'utiliser des périphériques qui s'adaptent parfaitement à l'iPad, à l'instar des accessoires Bluetooth, mais sans les problèmes qui vont avec. Sur le papier, ce connecteur propriétaire semble donc cocher toutes les cases, même si tout n'est pas parfait.

Le Magic Keyboard et le clavier CREATE de Logitech.

Premier écueil : seule la gamme d'iPad Pro intègre ce port connecteur, et les tablettes qui composent cette famille sont les plus chères (y compris sur le refurb). Et puis à l'heure actuelle, il n'existe que deux claviers Smart Connector : le CREATE de Logitech et le Smart Keyboard d'Apple.

Le premier a l'avantage d'offrir un clavier rétro-éclairé, mais il est lourd et épais. Le second est plus léger et moins encombrant, mais on fait une croix sur le rétro-éclairage. Et il faut aussi s'habituer à son design "utilitaire" (pour être gentil), ses touches bizarrement fichues, sa finition en tissu — le tout s'accompagnant parfois de petits problèmes techniques.

Malgré ses défauts, c'est ce modèle que j'ai choisi. J'apprécie en général les produits de Logitech, mais une fois l'iPad dans le CREATE, je n'ai plus l'impression d'avoir avec moi une tablette. Si j'avais voulu un ordinateur portable, j'aurai pris un MacBook…

Mon choix s'est donc porté sur l'iPad Pro, comme vous l'avez sans doute compris. Au-delà des performances de l'appareil, ce qui m'intéresse plus particulièrement c'est la possibilité de taper au clavier sans délai, et un encombrement aussi réduit que possible. Ce qui élimine d'emblée le format de 12,9 pouces. J'aurais pu aussi me décider sur un iPad Air 2 avec le combo adaptateur Lightning/USB + clavier, même si l'encombrement en prend un coup.

Je vous l'emballe ?

Reprenons. Dans ma situation particulière, la facture finale est la suivante :

  • iPad Pro Wi-Fi + Cellular (128 Go) : les prix vont de 679 € (modèle Wi-Fi sur le refurb) à 949 € (modèle Wi-Fi + Cellular sur l'Apple Store) ;
  • Smart Keyboard : 169 €.

Si vous ne voulez pas partager votre forfait iPhone, n'oubliez pas les forfaits "tablettes" : Orange propose un abonnement sans engagement Let's Go à partir de 9,99 € (2 Go) ; chez SFR, les prix débutent à 8,99 € (1 Go) ; c'est plus cher chez Bouygues Telecom, mais l'enveloppe est plus généreuse : 10 Go pour 16,99 €.

L'Apple Pencil ne s'impose pas spécialement dans ma situation, même si l'expérience m'a permis d'apprécier sa précision au moment de sélectionner du texte ou d'éditer des photos. Mais il est loin d'être indispensable.

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La facture finale, hors forfait 4G, s'établit de 848 € à 1 118 € suivant la connectivité sans fil désirée et la boutique (la couleur, c'est vous qui voyez). C'est cher ? Sans aucun doute. Mais on est dans les mêmes eaux tarifaires qu'un MacBook Air 13'' (à partir de 1 099 €) ou qu'un MacBook 12'' Retina (à partir de 1 059 € sur le refurb), avec toutes les préventions d'usage : ces Mac présentent des écrans plus grands et plus de stockage dans le cas du petit MacBook. On peut aussi estimer que le Mac est plus polyvalent que l'iPad.

Tout cela est vrai, mais une comparaison point par point n'est pas vraiment l'objet de cet article : il s'agit surtout de déterminer si l'iPad peut m'aider à travailler aussi bien qu'avec un Mac.

Trouver des alternatives

Maintenant que le matériel est prêt à servir, il faut trouver les outils logiciels qui me permettront de travailler normalement. La logithèque destinée à l'iPad est riche et il est facile de trouver les équivalents iOS des applications macOS que j'utilise au quotidien. Et quand ce n'est pas le cas, ou quand les apps mobiles sont moins complètes que les versions de bureau, il faut faire un petit effort d'adaptation.

Mon bureau de travail. Je vous épargne les autres bureaux avec les jeux — Cliquer pour agrandir

C'est le cas par exemple pour Ulysses. L'éditeur de texte Markdown que j'ai l'habitude d'utiliser sur macOS s'intègre mal dans mon flux de travail qui repose en grande partie sur Workflow, c'est pourquoi j'ai jeté mon dévolu sur iA Writer. Pour l'édition d'images, aucun souci avec Pixelmator : quelle que soit la version (macOS ou iOS), le logiciel couvre tous mes besoins, et même plus.

Autre outil indispensable : Copied. Cette application très puissante de presse-papier ne me sert qu'à une seule occasion, au moment d'intégrer les différents éléments d'un article dans le système de gestion de publication de MacG (lire l'encadré plus bas).

La seule déception réside dans la correction orthographique. Il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Antidote Ardoise, mais l'application présente des limites qui sont celles imposées par Apple. Sur macOS, le logiciel s'intègre profondément au système ce qui lui permet d'apporter des corrections en temps réel ; rien de tout ça sur iOS où il s'agit d'un dictionnaire certes très complet, mais qui n'est d'aucune aide pour corriger un texte rapidement.

MacG Up !, des images taillées pour MacG

La vie, ce n'est pas qu'une tartine aigre triste qui tombe toujours du mauvais côté. Il y a parfois des surprises agréables qui arrivent et, en ce qui concerne mon intérêt pour l'iPad au travail, cette bonne nouvelle prend la forme de Laurent. Laurent est le développeur à demeure de MacG ; c'est lui qui a été le maître d'œuvre de la nouvelle version de l'application iGeneration que le monde entier nous envie (ou presque !).

MacG Upload sur macOS — Cliquer pour agrandir

À la rédaction, nous utilisons un petit logiciel maison, MacG Upload, qui optimise et met en ligne les images qui illustrent nos articles. Laurent a développé sur le pouce une version iOS tout à fait efficace, MacG Up !, qui est parfaitement adaptée à l'iPad (l'app n'est jamais plus réussie qu'en mode Split View).

Inception.

En l'absence de MacG Up !, j'aurais pu m'en sortir avec des scripts Workflow et une application FTP, mais le fait d'avoir cette application à disposition a largement contribué à cette envie de me mettre au travail sur iPad.

Au moment de me lancer dans cette aventure, j'avais une appréhension. Saisir du texte ou bidouiller une image sur un iPad ne posent pas de défi à proprement parler. Ce qui représentait réellement un problème, c'était la productivité. Notre façon de travailler, à MacG, implique l'utilisation de scripts adaptés à nos besoins, par exemple pour créer des liens affiliés vers l'App Store ou Amazon. Pas question de multiplier les copier/coller entre les applications pour obtenir sur iPad ce qui ne demande qu'un clic sur macOS.

La solution à mon problème fut aussi une révélation : l'application Workflow. Cette application d'automatisation a véritablement sauvé ma productivité : c'est un atelier de création de scripts au fonctionnement simple (il suffit de glisser des « briques » d'action les unes sous les autres), que l'on peut ensuite lancer depuis le panneau Aujourd'hui du centre de notifications, depuis le springboard d'iOS, ou encore depuis le panneau de partage d'iOS.

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Certaines applications tierces possèdent leurs briques Workflow dédiées (c'est le cas d'Ulysses, par exemple). L'utilitaire comprend également des actions de type if… then qui peuvent aller assez loin dans l'automatisation. Si jamais on sèche, de nombreux exemples fournis par la communauté permettent de se lancer facilement : on peut récupérer les scripts pour les réutiliser ou les adapter à ses besoins.

Même si elle n'a pas accès à tous les composants et apps intégrées de l'iPad, l'app Workflow n'en demeure pas moins suffisamment puissant pour accélérer drastiquement des actions rébarbatives : créer des liens trackés, lancer une recherche sur un site web spécifique, récupérer les images d'une fiche de l'App Store… Et si l'idée de programmer vous fait peur, rassurez-vous : si j'ai pu y arriver alors que ma seule expérience dans ce domaine a été le Basic de mon Amstrad CPC il y a 25 ans, alors n'importe qui peut réussir à exploiter Workflow. À l'aise.

Workflow + Copied : le combo gagnant

Si Apple a attendu iOS 3 pour mettre au point une fonction de copier/coller, ce n'était pas pour le plaisir d'enrager les utilisateurs. Cette opération est très banale quand on travaille avec une souris et un clavier, mais elle n'a rien d'évident avec un écran tactile.

L'implémentation d'Apple a le mérite d'exister et de remplir correctement sa mission, mais quand il s'agit d'être productif — c'est à dire éviter de perdre du temps à sélectionner parfaitement tel morceau de phrase puis d'attendre quelques instants pour voir apparaitre la bulle des options —, on a vu plus efficace.

Après avoir fignolé l'article au petit poil, vient le moment de l'intégrer dans notre système de publication. Il s'agit d'un Drupal agrémenté de modules maison, le tout n'ayant pas été spécialement optimisé pour iOS. Workflow sait travailler étroitement avec WordPress, mais pour Drupal il fallait trouver une autre solution.

Pour répondre à ces deux problématiques, j'ai mis au point un Workflow qui va coller dans le presse-papiers d'iOS tous les éléments de l'article (avec au passage une conversion du Markdown au HTML) dans Copied : titre, tags, lien source et lien interne (s'il y en a), et le corps de l'article évidemment. L'app conserve le contenu du presse-papier au fur et à mesure de ses opérations de remplissage. En un balayage du doigt, on récupère celui qui nous intéresse.

Après le passage de cette moulinette, je n'ai plus dans Copied qu'à sélectionner l'élément qui m'intéresse afin de le coller dans l'emplacement Drupal qui va bien. Si ce système a le mérite de me faire gagner beaucoup de temps en m'évitant les pénibles copier/coller « à la main », ce fonctionnement demande aussi une certaine discipline.

Dans iA Writer, le titre doit être sur la première ligne, puis le reste comme ceci : les tags sur la ligne 2 ; le lien source sur la ligne 3 ; le lien interne sur la ligne 4 ; le corps de l'article à partir de la ligne 5. En cas d'absence de lien source ou interne, il faut laisser les lignes vides. Il existe certainement une manière plus efficace pour traiter le texte, mais c'est la solution qui me semblait la plus simple dans mon cas.

Il a tout de même fallu gérer un petit souci inhérent à la gestion du presse-papier dans iOS. Le script prend un élément de l'article, il le stocke dans le presse-papier, Copied le récupère, puis le presse-papier se remplit d'un autre élément, Copied le récupère, etc. Cette opération était trop rapide pour Copied, qui ne parvenait pas à suivre la cadence.

Il a donc fallu que j'insère un délai d'une seconde entre chaque remplissage du presse-papier, le temps nécessaire pour que Copied le conserve en mémoire. Ce n'est pas spécialement dérangeant, mais ce souci inattendu m'a fait gamberger un petit moment avant de trouver cette solution — un peu bancale certes, mais la fin justifie les moyens.

Pour les amateurs d'automatisation qui voudraient aller plus loin avec Workflow, j'ai ouvert ce fil sur le forum de MacG.

Rentrer dans le vif du sujet

Après avoir tout calé, aussi bien en matière de matériel que de logiciel, j'ai pu me mettre au travail. Le plus difficile a sans doute été de changer mes habitudes. Les réflexes sont tenaces, et à plusieurs reprises je suis revenu sur le Mac pour traiter rapidement des actus très urgentes : malgré toute ma bonne volonté, les réflexes (et la mémoire musculaire) tirés de ces nombreuses années sur Mac m'ont poussé à lâcher momentanément l'iPad.

Mais la tablette est à deux doigts de s'imposer. Il ne manque pas grand-chose, mais ce petit rien est tout ce qui fait la supériorité du Mac sur l'iPad. Le plus gros écueil finalement, ce n'est pas le matériel (même si le Smart Keyboard est un choix par défaut), c'est iOS. Le système d'exploitation est bien adapté à l'iPhone, mais pour l'iPad on est encore loin du compte.

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Malheureusement, iOS 10.3, actuellement en bêta, n'a apporté aucune nouveauté pour les tablettes. Apple garde peut-être une pomme pour la soif avec la présentation présumée de la nouvelle gamme au printemps. Le constructeur a du pain sur la planche pour créer un équivalent d'iOS pour iPad aussi productif que macOS.

Sur une note plus positive, je suis désormais ravi de pouvoir utiliser mon iPad pour travailler chaque fois que je ne suis pas devant un Mac — ce qui m'arrive finalement assez fréquemment. Je sais que j'ai sous la main un ordinateur complet, qui est en mesure de me servir d'outil de travail chaque fois que le besoin s'en fait sentir.

C'est, littéralement, un poids en moins sur les épaules : je n'ai plus besoin de transporter, en plus de l'iPad, mon vaillant MacBook Air qui reste sagement à la maison. Mais pour le travail au quotidien, celui qui se déroule au bureau de 8h à 17h, le Mac reste indétrônable. Ci-dessous, je liste quelques-unes des raisons pour lesquelles l'iPad ne peut encore remplacer le Mac — encore une fois, pour mon usage.

Le paradoxe du clavier

Un iPad, ça se contrôle avec les doigts, certes. On n'a rien fait de mieux pour lancer une vidéo, jouer, consulter des documents… On peut même trouver quelques qualités au clavier virtuel. Mais quand il s'agit d'être productif, rien n'est plus efficace qu'un « vrai » clavier.

En 2010, Apple vendait déjà un clavier pour l'iPad de première génération.

Avec le temps, Apple a sensiblement amélioré la prise en charge des claviers. En plus du support des touches de fonction (qui hélas, pointent aux abonnés absents sur le Smart Keyboard), l'iPad s'accommode très bien des raccourcis clavier. Certains sont tirés de macOS (CMD + Tab pour passer d'une app à une autre, CMD + Espace pour Spotlight…), d'autres se destinent spécifiquement à iOS (CMD + H pour revenir sur le bureau).

Apple offre de plus aux développeurs la possibilité de mettre au point leur propre jeu de raccourcis clavier pour chacune de leurs apps. Il suffit de maintenir la touche CMD pour afficher les raccourcis en surimpression.

Les raccourcis clavier de iA Writer — Cliquer pour agrandir

Tout cela est bel et bon, mais Apple ne devrait pas s'épargner une réflexion sur le rôle que pourrait jouer un trackpad dans l'iPad. C'est entendu, l'intégration d'un trackpad n'aurait rien d'anodin dans iOS : un tel système de pointage serait un changement de taille. Il aurait pourtant sa logique.

Android avec clavier et souris. Image Ars TechnicaCliquer pour agrandir

Avec Windows 10, Microsoft tente de rapprocher les deux mondes de la souris et du tactile, sans parvenir encore à un résultat complètement réussi. De son côté, Google a pris le chemin le plus simple : il suffit de brancher une souris sur un appareil Android pour faire apparaître un bon vieux curseur de mulot, mais sans aucune réflexion sur l'interface du système d'exploitation.

Windows 10 se touche avec les doigts — Cliquer pour agrandir

Chez Apple, le rapprochement entre les écrans tactiles et le duo clavier/souris (ou trackpad) mène à des chemins de traverse. Sur Mac, cela passe par un trackpad aussi grand que performant (les trackpad Force Touch des derniers MacBook Pro sont des champions toutes catégories) et par la Touch Bar. Cette barre tactile a ses qualités et ses défauts ; son intégration dans la routine ne va pas de soi pour tout le monde.

Sur iOS, la réflexion d'Apple en est encore à ses balbutiements. Le constructeur a pour le moment choisi de mettre le paquet sur la prise en charge des claviers. Le gain en productivité — et en flexibilité — est sans égale par rapport au clavier virtuel.

Il est possible de naviguer dans une page web avec les touches fléchées. On peut également sélectionner un résultat spécifique dans une recherche Spotlight, là aussi grâce aux flèches du clavier. Apple cherche visiblement à nous éviter de lever le bras vers l'écran.

Ces éléments d'interface à choisir avec le clavier pourraient aller encore plus loin avec un trackpad — pas pour utiliser un curseur, iOS n'ayant pas été pensé pour ce type d'interaction, mais pour s'éviter une gymnastique fatigante au moment de sélectionner une option ou un bouton.

Des acrobaties digitales qui sont d'ailleurs volontiers moquées par les dirigeants d'Apple quand on leur demande si les Mac intégreront un jour un écran tactile : ça n'est pas prêt d'arriver, a martelé Phil Schiller suite au lancement des derniers MacBook Pro. Mais si l'iPad est l'ordinateur qui peut remplacer tous les autres, pourquoi les utilisateurs doivent-ils toujours se plier à une gymnastique qualifiée de « désastreuse » quand il s'agit des Mac ?

Voir plus grand

Il faut résoudre ici une équation impossible : conserver l'encombrement réduit de la tablette (et du clavier qui l'accompagne), tout en affichant un maximum de choses sur l'écran.

Apple apporte une réponse qui vaut ce qu'elle vaut : vous vous sentez trop à l'étroit sur 9,7 pouces ? Voici un iPad Pro de 12,9 pouces ! Certes, on peut toujours jouer sur la taille matérielle de l'écran, mais ce qu'on gagne en nombre de pixels, on le perd en encombrement. Et de toutes manières, Split View se limite à deux panneaux pour autant d'applications, peu importe le modèle de tablette.

Une solution, si l'on a la chance d'être un travailleur certes mobile, mais bénéficiant d'un point de chute sédentaire, c'est de brancher à l'iPad un second écran. Apple propose deux solutions : AirPlay ou l'adaptateur Lightning AV. Dans le premier cas, il faut s'équiper d'une Apple TV (à partir de 179 €) et accepter les latences inhérentes au Wi-Fi.

La deuxième solution est certes moins souple (la tablette est reliée à un câble), mais elle a le mérite d'être moins chère puisque l'adaptateur coûte 59 €, et surtout, elle supprime ces latences pénibles. Mais dans les deux cas, il faudra se contenter d'une simple recopie vidéo de l'écran de la tablette. De plus, la définition de l'image est limitée à du 1080p. Quand on est habitué aux écrans Retina et aux moniteurs 5K, la chute est rude…

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Voilà des limitations qui éliminent une bonne partie de l'intérêt de brancher un moniteur à l'iPad… Même s'il faut reconnaître qu'avoir sous les yeux une plus grande surface est tout de même bien agréable, surtout quand les yeux fatiguent (ou vieillissent).

Un éventuel mode bureau étendu pourrait être séduisant, mais cette idée se heurte au mur de la réalité d'iOS. Comment gérer un deuxième écran présentant des apps différentes de celles affichées sur la tablette ? Surtout en l'absence de support d'une souris ou d'un trackpad. Un casse-tête ergonomique donc, qui obère les chances d'un bureau étendu, du moins à court terme. Peut-être qu'Apple aura trouvé la martingale avec iOS 11.

Pour un Mission Control sur iOS

S'il faut en rester au seul écran de l'iPad, une des solutions envisageables serait de proposer un équivalent iOS de Mission Control. Sur macOS, cette fonction permet d'avoir sous les yeux toutes les fenêtres ouvertes, tous les bureaux (Spaces) et les miniatures des documents ouverts pour chaque app.

Sur macOS, Mission Control permet de connaître en un coup d'œil l'étendue du bazar ouvert sur le Mac — Cliquer pour agrandir

On comprendrait que toutes les fonctions du Mission Control de macOS ne puissent s'adapter à iOS. En revanche, la possibilité de créer et de naviguer entre des bureaux affichant deux applications en Split View serait bien utile.

Dans mon cas, j'aurais un bureau contenant Safari et iA Writer et un second bureau avec Reeder (lecteur de flux RSS) et Twitter. Je passerais de l'un à l'autre via un raccourci clavier ou, au pire, par un geste de la main.

Split view : un petit pas trop limité

Ne nous méprenons pas : Split View est une bénédiction. Cette fonction affiche et fait fonctionner deux applications simultanément. Sans Split View, jamais je n'aurai envisagé travailler avec mon iPad. Dans mon cas précis, j'ai habituellement sous les yeux une fenêtre Safari (ouverte aux deux tiers à gauche de l'écran), et iA Writer dans le tiers de droite. De quoi rédiger un article en s'appuyant sur la source.

Sur un écran de 9,7 pouces, avoir deux apps présentées ainsi est bien suffisant, mais je comprends que sur les 12,9 pouces de la grande tablette, on puisse trouver l'espace mal géré. On n'en est pas à demander un système de gestion comme l'avait développé Steve Troughton-Smith, avec des fenêtres déplaçables et redimensionnables… à la manière du Finder de macOS depuis la nuit des temps, en somme.

En revanche, il faut vraiment, vraiment, vraiment, qu'Apple améliore très sérieusement la sélection de la seconde application. Le carousel à balayer jusqu'à trouver l'app qui convient, ce n'est plus possible. À tout le moins, il faut que Spotlight soit disponible en haut de la fenêtre comme sur ce concept de Federico Viticci :

Apple serait aussi bien inspirée de prendre en charge le glisser/déposer entre deux fenêtres de Split View. On devine que cette fonction, qui fait partie du bagage historique de macOS, n'est pas aussi simple à implémenter que sur un ordinateur équipé d'un clavier et d'une souris ; le casse-tête doit être assez proche du copier/coller pour lequel les utilisateurs d'iPhone ont attendu un long moment.

Mais en passer par la sauvegarde d'un document dans une app puis son importation dans une autre n'est pas le processus le plus intuitif quand les deux applications sont côte à côte.

Un Finder qui se cherche

On se demande si un jour Apple fera à iOS le merveilleux cadeau d'un Finder en bonne et due forme. En attendant ce jour (qui n'arrivera peut-être jamais), il faut faire avec les outils disponibles. Sur iPad, la gestion de documents est toujours un peu bancale. iCloud Drive a le mérite d'exister, mais déplacer des documents d'un dossier à un autre est une expérience d'un temps qu'on aurait aimé oublier.

Sérieusement, Apple ? — Cliquer pour agrandir

Il existe bien des applications pour gérer les fichiers contenus dans ses différents nuages et dans la mémoire de l'iPad, à l'instar de Documents 5. Cet outil n'est sans doute pas le plus joli du marché, mais il a le mérite de la polyvalence et mine de rien, on peut abattre pas mal de travail avec.

Documents prend évidemment en charge iCloud Drive — Cliquer pour agrandir

Mais on est toujours dans l'attente d'une solution simple et élégante signée Apple. En particulier pour la gestion des fichiers présents dans l'iPad — ceux dans le nuage sont pris en charge par iCloud Drive —, en particulier sur des tablettes qui embarquent autant de stockage que les Mac.

Un panneau de partage plus partageur

Le panneau de partage, présent dans toutes les applications ou presque, est un outil formidable qui ouvre des potentialités insoupçonnées en créant des passerelles avec d'autres apps. C'est encore plus puissant si on y glisse l'icône de Workflow, qui ouvre alors une fenêtre flottante dans laquelle on sélectionne le script désiré.

On réduirait la friction s'il était possible d'insérer dans le panneau de partage des raccourcis vers des scripts spécifiques. Dans iA Writer par exemple, je n'ai besoin que du script d'exportation vers notre système de publication, par exemple (un script qui n'a aucun intérêt dans Safari).

L'iPad a de l'avenir

Pour résumer mon propos (un peu long, je veux bien l'admettre) : oui, il est possible de travailler sur un iPad, pour mon cas particulier de rédacteur MacG. Je peux tout à fait me servir de ma tablette pour faire des recherches sur internet, écrire un article, éditer des images, et poster le tout sur le site.

Est-ce que je pourrais troquer mon Mac pour un iPad ? Ça ne serait pas impossible, mais difficile. En dehors des cas particuliers (impossible de parler d'une application Mac que je ne peux pas installer sur iPad), la tablette reste une solution de compromis qui s'adapte mal à un usage sédentaire de bureau.

Je m'imagine assez mal rédiger des articles 8 heures par jour sur ce petit écran. Si on encombre toujours nos bureaux de grands écrans — y compris en complément d'un ordinateur portable —, ce n'est pas pour se cacher derrière, mais bien parce que c'est pratique. Par contre, l'iPad est parfaitement calibré pour mon usage en mobilité. Il fait mieux que du dépannage ponctuel grâce à Workflow et un peu d'organisation.

On peut toutefois ne pas se contenter de cette situation. Apple doit continuer à améliorer un produit dont elle seule détient toutes les clés. Workflow est épatant, mais les possibilités de l'application sont délimitées par Apple. Où sont les outils de scripts officiels qui permettront de tirer tout le jus de l'iPad ? Où est l'Automator d'iOS ?

Je continue d'utiliser l'iPad pour écrire sur MacG, en toutes circonstances. Tout n'est pas parfait évidemment, mais je regarde aujourd'hui le Mac d'un autre œil… en attendant les nouveautés qu'Apple présentera peut-être au printemps. Si iOS 11 apporte la souplesse et les fonctionnalités qui manquent tant aux tablettes, pourquoi ne pas franchir complètement — et définitivement — le pas ?

avatar Nico S | 

En référence au titre de l'article, je répondrais "tout dépend du métier". En tant que développeur, travailler avec un iPad (à part comme 2e moniteur avec Duet Display en déplacement), c'est pas pour tout de suite :-)

avatar Mickaël Bazoge | 
Ah tout à fait ;) C'est pas (encore) pour tout le monde, c'est sûr.
avatar Nico S | 

@MickaëlBazoge

Comme le disait Gruber y a pas longtemps, pour faire des apps pour l'iPad qui est censé remplacer le Mac, il faut... un Mac !

avatar C1rc3@0rc | 

Je remarque 2 choses:
- toutes les critiques de l'usage de l'iPad pour bosser reviennent a mettre en avant les qualités de MacOS
- Apple a fait le choix de priver l'iPad de possibilités de développement, comme c'etait le cas du Mac a l'epoque du Lisa.

La taille de l'ecran de l'iPad est de 9"... mais on est plus en 1983 mais en 2010 lorsque Jobs présente l'iPad!

Je vais poser une question toute bete: dans le cadre de l'usage fait dans l'article pourquoi ne pas avoir testé et comparé:
- un Macbook
- un Surface Pro
- un hybrib comme le Yoga
- un Chromebook

On est sur de la production de contenu typique, a partir d'un contenu a extirper du Web. Donc on est au-dela de la zone de definition de l'iPad.

Pour moi la philosophie de l'iPad c'est 99% de consultation et ce qui reste se partage entre la machine a ecrire et le carnet de dessin (avec le pencil, qui est genial). Des qu'on a besoin de plus de 2 fenetres, et d'autant l'application ou de gerer des fichiers, on est sur un besoin de PC.

Un truc qui me chifonne: pourquoi l'integration d'un correcteur orthographique comme Antidote ne se fait pas? On est typiquement sur un service, de meme nature que le clavier virtuel, ou l'ouverture du document dans une autre app...

Pour finir y a un truc qui est incompatible avec le developpement sur iPad: tout developpeur a besoin d'un clavier (etendu de preference) avant meme d'avoir besoin d'un ecran: un iPad c'est un ecran...

avatar Terragon | 

@MickaëlBazoge

Très intéressant. Merci!

avatar Stardustxxx | 

@Mickaël Bazoge
"Ah tout à fait ;) C'est pas (encore) pour tout le monde, c'est sûr."

Ce n'est pas pour tout le monde point barre. Pas de "encore".

D'ailleurs, on peut le voir avec l'évolution des ventes de iPad (et de tablette), l'engouement de plus en plus fort pour les tablettes... Ah non, on me dit que les ventes de iPad on chuté de 20% au dernier trimestre. Cela prouve que le iPad n'est pas du tout adapté comme outil de travail pour la majorité des gens, par contre ca reste une super visionneuse de film dans le train ;)

Je ne dis pas que cela ne changera pas, mais dans son état actuel l'iPad n'est pas un bon outil de travail, a part dans certains domaines niches.

avatar Arcetnathon | 

@Stardustxxx

Faut voir aussi le taux d équipement hallucinant des tablettes.
Les tablettes, c est un marché qui en 5 ans a atteint ce que le PC a mis presque 20 ans a atteindre.

Et surtout il a atteint un plateau extrêmement vite. Aujourdhui t as un iPad Air2 (2014) t as aucun interet de changer de tablette.

avatar Stardustxxx | 

@Arcetnathon
"Faut voir aussi le taux d'équipement hallucinant des tablettes"
Et le taux d'équipement des tablettes est moindre que celui des smartphones, rien de vraiment hallucinant.

"Les tablettes, c est un marché qui en 5 ans a atteint ce que le PC a mis presque 20 ans a atteindre."
C'est une fausse équivalence. Tu ne peux pas comparer les 2, le marché était différent, la technologie était différente.
On peut aussi comparer la vitesse d'adoption du port série, et du port USB, pour comparer des choses inutiles ;) Je ne vois pas ce que ca dit sur le côté pro du iPad.

"Aujourdhui t as un iPad Air2 (2014) t as aucun intérêt de changer de tablette."
Tout dépend de ce que tu fais avec ta tablette, je peux aussi dire a la majorité des gens qui ont un Macbook Pro Retina 2012 qu'ils n'ont aucun intérêt a changer de laptop.
Cela prouve que la technologie stagne (ou est devenu mature) dans le domaine des tablettes, donc inutile de se précipiter.

avatar C1rc3@0rc | 

@Stardustxxx

Ben en fait, la comparaison PC/tablettes est quand meme pertinente en terme de taux d'equipement.
Ce qu'il faut evoquer c'est pas la techno, mais l'usage et la fonctionnalité.

Une chose est claire: la tablette a pris une place qui n'etait pas occupée ou qui etait occupée par le PC de maniere inappropriée. Ça a ete la meme chose avec la mini-informatique et la micro-informatique...

Il y a aussi le facteur financier.
Apple a frappé tres fort avec le positionnement tarifaire de l'iPad, jusqu'au delire de l'iPad Pro. Le tarif de l'iPad 1 etait si bien ajusté que la concurrence n'a que pu se lancer sur les tablettes de moins de 8" est moins pour arriver a décoller car il n'arrivaient pas a être suffisamment moins cher qu'Apple.

Au contraire, on voit qu'avec l'iPad pro, non seulement les ventes sont pas reparties a la hausse, mais le client va comparer avec des tablettes Android, des Chromebook et des hybrid... Grosse erreur donc de Cook a ce niveau.

Il y a un facteur par contre a bien mettre en evidence: la puissance et sa croissance.
On est dans une situation anormale pour l'informatique. On a toujours eu du materiel qui etait en-dessous des besoins en terme de puissance... depuis le debut de la micro, et avec le x86 dans le mur depuis 6 ans, cette situation empire (et le fait au niveau d'Apple de pourrir la partie graphique du Mac)

Avec l'iPad et l'iPhone on est juste dans l'inverse: la puissance des machines est largement superieure aux besoins, et cette puissance double au moins a chaque generation de processeur.
Meme la capacité de stockage est suffisante pour l'usage, alors que sur Mac c'est la penurie.

C'est remarquable. Et c'est pas bon pour les ventes, puisque aujourd'hui, a condition de rester a iOS 8, un iPad 2 (oui un 2 pas un air 2) est toujours aussi fonctionnel que lors de son achat....

avatar Stardustxxx | 

@C1rc3@0rc
"Ben en fait, la comparaison PC/tablettes est quand meme pertinente en terme de taux d'equipement."
Ah oui et pourquoi comparer le taux d'équipement de PC est tablettes est pertinent ?

"Ce qu'il faut evoquer c'est pas la techno, mais l'usage et la fonctionnalité."
Justement, c'est parce que la technologie est assez évolué que l'on se concentre sur l'usage et la fonctionalité. Mais surtout mon point était, tu ne peux pas comparer les vitesses d'adoption de 2 produits différents pour 2 périodes différentes car la technologie a évoluée.

"Meme la capacité de stockage est suffisante pour l'usage, alors que sur Mac c'est la penurie."
Ah bon il y a des pénurie de stockage sur Mac...

avatar Henri_MTL | 

@Arcetnathon: "Les tablettes, c est un marché qui en 5 ans a atteint ce que le PC a mis presque 20 ans a atteindre."

Oui enfin disons que le PC a aidé car la tablette est plus un complément qu'un remplacement :)

avatar Malum | 

Donc les ordinateurs ne peuvent remplacer les ordinateurs car deux années consécutives le marché des ordinateurs a baissé ?
Si le les nouvelles ventes des tablettes baissent, et ce en comparaison des ventes antérieures c'est que le marché arrive à saturation, que pour son utilisation, y compris professionnelle comme dans l'article la course à la puissance et à la pseudo innovation est inutile, et enfin car l'iPad est très résistant dans le temps et donc n'a pas besoin d'être changé chaque année et cela ne contredit en rien qu'il puisse avoir une utilisation professionnelle mais contredit votre argumentation. Enfin ce qui baisse c'est la vente des nouvelles tablettes, en revanche le parc lui ne cesse de grossir et c'est bien le parc équipé qui compte. N'est comme la population qui peut croître même si le taux de natalité baisse quand l'espérance de vie augmente. Selon votre raisonnement cela voudrait dire que la vie elle-même deviendrait moins viable ce qui est évidemment faux.

avatar dtb06 | 

Oui ben dans les années 1950 ils ont sortis pleins de films en 3D, et au final c'est tombé à l'eau. Dans les années 90 tout le monde était équipé en CD et 20 ans plus tard personne ne les écoute...

avatar expertpack | 

@dtb06

il faut toutefois rappeller le flop de la tv en 3d.

avatar oliverberard | 

@MickaëlBazoge @MacG

Super article, un plaisirs à lire comme d'hab
Pour ma pars, j'utilise mon iPad Pro tous les jour pour travailler
Comme le précise l'article, faut juste trouver les bonnes applis pour travailler et s'adapter rien de plus facile.

avatar Stardustxxx | 

@oliverberard
"Comme le précise l'article, faut juste trouver les bonnes applis pour travailler et s'adapter rien de plus facile."
A condition que les applis dont tu es besoin existent.

avatar Biking Dutch Man | 

@Nico S

Absolument, ces généralisations sont assez pénibles à lire!

avatar globeman | 

Oui tout dépend du métier, mais beaucoup de taches sont possibles sur ipad
ce n'est pas simplement une liseuse
Ceux qui disent le contraire n'ont pas essayé ou n'ont pas trouvé ou cherché les bonnes applis.
La gestion des fichiers ou un finder est un faux problème, pleins d'applis le font très bien avec même la possibilité de synchro en wifi avec le mac
Si IOS 11 évolue dans le bon sens, l'ipad peut devenir encore un peu plus un parfait remplaçant du mac

avatar Stardustxxx | 

@globeman
"Ceux qui disent le contraire n'ont pas essayé ou n'ont pas trouvé ou cherché les bonnes applis."
J'ai pas encore trouvé la version iPad de XCode, j'ai du mal cherché ;)

Blague a part, beaucoup de tâche sont possible oui, toutes non, a pour certaines oui c'est possible mais tu te fais chier comme un rat mort. Et pour certains taches, il est même idéal.

avatar globeman | 

@Stardustxxx

Sauf qu'il faut lire mon commentaire en entier, j'ai bien dit que c'était pas adapté à toutes les professions
Il faut tout lire au lieu de vouloir aller un peu trop vite ....

avatar Stardustxxx | 

@globeman
"Il faut tout lire au lieu de vouloir aller un peu trop vite ...."
mais j'ai tout lu

"j'ai bien dit que c'était pas adapté à toutes les professions"
ce n'était pas mon propos...

avatar pierre-artur | 

Moi pour travailler mon iPad Pro me convient très bien

avatar Zap31 | 

@pierre-artur

Céret

avatar occam | 

Splendide compte-rendu. Merci !

Malgré la bonne volonté manifeste, la ténacité, le savoir-faire et l'optimisme affiché par l'auteur, une illustration accablante de ce qui bride artificiellement l'iPad comme outil de travail. D'autant plus accablante que l'envers de la médaille est démontré avec éclat : le potentiel évident de l'iPad, potentiel limpide dès son lancement, mais qui s'étire comme une éternelle promesse qui tarde à se réaliser.

J'en suis d'autant plus conscient que je rédige ce commentaire en iA Writer sur mon iPad, outil qui se trouve à portée de main 24/7. Mais outil qui n'est jamais tout à fait capable de remplacer un Mac ou PC.

avatar béber1 | 

"...le potentiel évident de l'iPad, potentiel limpide dès son lancement, mais qui s'étire comme une éternelle promesse qui tarde à se réaliser."

Je plussois

avatar alfatech | 

Article très intéressant, mon iPad a remplacé depuis longtemps mon iMac au quotidien mais il y a encore quelques petites choses ou l'ordi est plus confortable voir indispensable.…Le plus difficile pour certains est de changer ses habitudes.

avatar gattuz | 

Super article !

avatar Jazzride | 

une plaisanterie.

avatar inumerix | 

Je veux pas être méchant avec l'auteur ce cet article mais bon on le savait déjà que bosser avec un iPad c'était de loin pas pour tout le monde. Apple veut nous faire croire le contraire mais c'est de l'entourloupe marketing.

avatar xDave | 

Je ne crois pas qu'Apple ait jamais dit cela.
Comme le dit l'article (et le bon sens), ce n'est pas pour tout le monde et pour tous les métiers.
Je le sais déjà pour mon domaine. ça ne peut être qu'un outil de plus dans ma palette, un adjoint, une extension.

Un iPad Pro avec Pencil me ferait bien plaisir mais ne remplacerait pas mon brave Mac.
Mais ça serait quand même un outil professionnel.

avatar ultrabill | 

"Je ne crois pas qu'Apple ait jamais dit cela."

Si on reprends la communication autour de l'iPad Pro on a : "ordinateur réinventé", "votre prochain ordinateur", "plus puissant que la plupart des PC portables", "travaillez en équipe".

Pour Apple c'est limpide, un iPad Pro n'est pas un complément au MacBook : c'est un remplaçant.

avatar ultrabill | 

@rolmeyer
si on reprends l'ordre @inumerix pense qu'on peux pas bosser avec un iPad contrairement à ce que dit Apple. @xDave pense qu'Apple n'a jamais dit ça. @je montre qu'Apple le dit bien dans sa communication :)

avatar concretebubbles | 

J'avais l'intention de m'acheter un iPad pro pour travailler et cet article m'a quasi convaincu du contraire! C'est encore de la bidouille et malgré l'attrait que j'ai pour la machine, je n'ai pas de temps à perdre à faire ça...
Je pense que je vais me tourner vers le MacBook même si je vais quand même regretter le non tactile...
Cela paraît quand même étonnant qu'Apple ait tant de mal à trouver des solutions logicielles aux problèmes de l'iPad. Est-ce si difficile? La volonté de le faire est-elle vraiment là?
Bizarre tout de même car on peut imaginer que c'est vraiment la plateforme d'avenir.
Dans 10 ans utilisera t-on encore des macs (pour les tâches de travail légères)?

avatar doctor_mad | 

J'adorerais bosser sur iPad, malheureusement, pour de la compta et de la paie, ça n'a pas l'air d'être pour demain... Dommage.

avatar marenostrum | 

Il faut apprendre FileMaker Pro, sinon tu peux attendre éternellement. Jamais on aura ce qu'on attend sans notre part d'effort.

avatar Eltigrou | 

Petite question : est ce que le nouveau système de fichiers Apple va permettre un certain rapprochement entre IOS et macOS pour palier à ces "limitations" décrites dans ce bel article:

Applications
Fenêtrage
Finder
Etc

???

Merci de vos éclaircissements

avatar iPop | 

@Eltigrou

Le rapprochement entre MAC et iOS y est sur la forme. Les fonctionnalités en moins. La compression ou décompression par exemple.

avatar Bruno de Malaisie | 

@Eltigrou

Application. Ta curiosité à trouver des applications sur l'AppStore.
Fenêtrage. Je ne sais pas ce que tu veux dire...
Finder. Documents, GoodReader, FileBrowser et j'en passe.
Comme dit dans l'article, c'est une autre façon de penser le travail, ce qui signifie aussi se dégager de la zone de confort.
Je comprends que certains y soient réticents, pour de vraies raisons parfois (il est des métiers où rien ne remplacera un ordinateur.)
Pour ma part, l'iPad Pro a remplacé mon MBP depuis des lustres (car il y avait eu l'iteration 4, puis l'iPad Air 2 avant celui sur lequel je travaille tous les jours)
Le Smart Keyboard d'Apple ne m'intéresse pas. Je préfère le vieux clavier  Bluetooth (sans latence aucune dans mon cas). Cela à l'immense intérêt d'avoir le choix de prendre ou pas le clavier en partant de l'université.
Ce qui est un avantage énorme par rapport à un ordinateur qui est toujours connecté à son clavier...
D'ailleurs, cela n'est pas sans rappeler la présentation de l'iPhone en 2007 et les smartphones de l'époque qui avaient toujours leurs claviers physiques.
J'ai un vieux MBP qui ne sert qu'à la synchro de mon iPad Pro et de mon iPhone SE.

avatar Eltigrou | 

@Bruno de Malaisie

Tu as raison, ma formulation est peu précise.

Disons que ce qui me gêne le plus ce ne sont pas les applications elles mêmes qui sont nombreuses et variées, mais la démultiplication de chaque fichier pour chacune d'elle.
1 coup de Scanner pro : 1 PDF. Ce même pdf ouvert avec Documents : 1 copie.
Ouvert avec iBook : 1 autre copie.
Etc.

Ou alors je n'ai pas trouvé la méthode.

avatar Bruno de Malaisie | 

@Eltigrou

Merci pour ta réponse.
Mais c'est justement l'intérêt de Workflow (sur lequel je dois me pencher:))
L'automatisation des actions.

avatar Rattlehead | 

Excellent article ??

avatar Chris K | 

J'ai mis un temps considérable avant de me lancer dans l'aventure iPad. J'ai en effet attendu l'arrivée de l'iPad Pro (j'utilise le 12,9").

Mon expérience personnelle rejoint globalement ce qui est décrit dans cet article : il m'a fallu un temps d'adaptation pour apprécier de bosser avec l'iPad. Depuis, j'aurai du mal à m'en passer. Une fois qu'on a fouillé un peu (je confirme : Workflow est une véritable pépite.) c'est un outil de travail fantastique : hyper transportable, disponible immédiatement... Un outil de rupture, qui nécessite de se remettre un peu en question mais en même temps c'est aussi pour ça que j'ai choisi Apple il y a bien des années.

avatar XiliX | 

Excellent retour... merci...

avatar mctos | 

Merci pour cet article de qualité. :)

avatar debione | 

Sympa article...
Personnellement suivant les périodes je peux être amené à écrire beaucoup de texte (texte avec petite mise en page), et j'ai à ma disposition clavier étendu pout l'imac, clavier du portable ou clavier pour l'ipad...
Si il y a un truc que je n'arrive pas sur l'ipad, c'est bien le traitement de texte... Alors oui rédiger un petit mail, un commentaire sur macg, ça passe (et encore j'y passe bien plus de temps), mais sinon c'est impossible... La faute en faite au système de pointage. quand j'écris un texte, il n'est jamais directement fini, sans fautes et sans erreur syntaxique ou tournure préférentielle... Et c'est la que les choses se gâtent pour moi, le système de pointage...
Pour illustrer, je prends ce petit mot que je suis en train d'écrire. Je suis déjà retourné 6 fois dans le texte, une fois pour l'épurer, une fois pour rajouter la première (), et corriger cinq fautes... Avec mon ipad je sais comment cela aurait tourné... Ca m'aurait énervé de ne pas précisément pouvoir pointer le l de personnellement (faudra vraiment que je me la foute dans la tête celle-la, ça prend 2 L), j'ai fait un petit C/C la ou j'aurais du tout effacer... Au final, avec un Ipad, je n'ai jamais le texte que je voulais écrire, mais un texte contraint par le fonctionnement du pointage... Si je pouvais brancher une petite souris pour les éditeurs de texte, à coup sur que cela enlèverait ce gros problème... C'est même pour moi carrément rhédibitoire, au point ou jamais sauf pour de tout petit truc, je n'utilise mon ipad pour écrire.

avatar Chris K | 

@debione : aas tu tenté d'utiliser le clavier virtuel de l'iPad comme un trackpad ? Ça fonctionne assez bien.

avatar geekdefense | 

Je ne ramènerai pas mon grain de sel en disant qu'il ne présente que les forfaits " pour tablette " avec peu de Data alors qu'un forfait 4G traditionnel pour smartphone FONCTIONNE AUSSI SUR TABLETTE.

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