Siri comme argument de politique à la Maison-Blanche
Siri fait un détour inattendu par… la Maison-Blanche sous la forme d'un argument politique. La nouvelle technologie rachetée par Apple et offerte au grand public au travers de l'iPhone 4S sert de prétexte à montrer l'importance des investissements du gouvernement fédéral dans les nouvelles technologies.
Les conseillers de Barack Obama sur ces questions rappellent que Siri est le fruit de travaux réalisés par Darpa, l'agence des recherches et projets avancés. Y sont nés d'autres bébés devenus fameux depuis, comme le GPS, l'Internet ou, dans le domaine militaire, les avions furtifs (lire aussi Siri : le téléphone emprunte une nouvelle voix).
Siri a comme origine des recherches initiées par l'armée pour fabriquer des ordinateurs "cognitifs", dotés d'un certain degré de réflexion, capables de construire un raisonnement à partir d'expériences passées et de mener un échange avec leurs opérateurs.
L'argument développé par ces chargés de mission auprès de la Maison-Blanche est que des investissements fédéraux peuvent être indispensables pour mener à la naissance de telles technologies, même si plus tard des sociétés - comme Apple dans le cas de Siri - et des investisseurs plus traditionnels apportent un soutien décisif pour développer ce potentiel et le concrétiser.
D'autres technologies ayant profité de cet apport d'argent fédéral sont listées : batteries lithium-ion, disques durs, barrettes mémoires ou écrans LCD. D'où l'intérêt, expliquent les auteurs du texte, de mener à bien la mise en place d'une autre Darpa adaptée cette fois aux enjeux de l'éducation et des énergies du futur.