Le New York Times lâche Apple News

Mickaël Bazoge |

Coup dur pour Apple News. Le New York Times s'est retiré sans crier gare du kiosque de presse d'Apple à compter de ce lundi. L'entreprise déplore que la Pomme ne puisse lui donner les moyens d'avoir une relation directe avec les lecteurs, et peu de contrôle sur l'activité économique générée par le service. Ces reproches reviennent régulièrement chez les éditeurs de presse, il est vrai qu'en tant qu'intermédiaire, Apple laisse peu de place à l'éditeur de presse, y compris pour ceux qui participent à l'abonnement Apple News+ (lire : Apple News+ : des éditeurs de presse exaspérés par l'attitude d'Apple).

La vénérable institution new-yorkaise espère attirer les lecteurs — et potentiels abonnés — sur son propre site web et son application mobile. Un porte-parole d'Apple explique que le Times ne proposait qu'une poignée d'articles par jour à Apple News. « Notre engagement est de soutenir le journalisme de qualité à travers un modèle économique mêlant publicité, abonnements et commerce ».

Toujours est-il qu'Apple perd ici un grand nom de la presse US. Le poids des produits du constructeur (en particulier aux États-Unis) permet à Apple News de cumuler une audience de 125 millions de lecteurs par mois. Mais les revenus publicitaires ne suivent pas, et il y a toujours cette histoire de commission : sur chaque abonnement souscrit via l'application, Apple s'en garde 30% (15% la deuxième année).

Apple News+ n'a pas non plus permis de s'y retrouver pour plusieurs éditeurs. Apple s'accapare la moitié de l'abonnement au kiosque (9,99 $ par mois). Au contraire du Wall Street Journal ou du groupe Condé Nast, le New York Times n'a pas voulu participer au service, malgré la drague lourdaude d'Eddy Cue. Le titre s'y est même opposé vertement.

Il faut dire que le NYT n'a pas besoin d'Apple pour prospérer. Le journal a atteint 6 millions d'abonnés le mois dernier, le chiffre d'affaires progresse malgré les difficultés liées à la baisse des budgets publicitaires. Quitter purement et simplement Apple News n'aura pas d'impact matériel sur l'activité du Times, a assuré la direction, qui va continuer à travailler avec Apple sur des podcasts, des apps et « du matériel » (?).

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avatar Lu Canneberges | 

Mince :/ J’attends toujours avec impatience qu’Apple News (et +) arrive en France... Ce serait cool si on avait accès à la presse francophone ET anglophone ensemble.

Et j’espère que Apple garde sous le coude la possibilité de baisser sa commission de 50 à 30% pour convaincre davantage de médias... voire 15% si abonnement de plus d’un an.

avatar JOHN³ | 

Dommage, quand on connaît l’attache que Steevy et Apple avait avec certains papiers, dont le New York Times

avatar Tchobilout23 | 

Apple news?? C’est quoi??

avatar fousfous | 

Et ils ont pensé que les gens n'ont justement pas envie de donner leurs infos mais qu'ils veulent profiter de l'article?
Tout ça pour revendre les précieuses données des utilisateurs, ça vaut le prix d'une tablette au moins...

avatar Ensearque | 

@fousfous

Ah oui c'est connu, si on ne veut pas travailler avec Apple c'est parce que l'on vend les données de nos utilisateurs

avatar fousfous | 

@Ensearque

C'est une pratique courante dans les journaux, tu t'es jamais dit que c'était étrange qu'on te donne une tablette si tu t'abonnes pour quelques euros?
Et de toute façon c'est bien le NYT qui dit qu'ils veulent les données des utilisateurs et qu'Apple les empêchent de faire ça.

avatar Ensearque | 

@fousfous

Sauf qu'en aucun cas ces données ne sont vendues. Elles sont simplement exploité par la régie publicitaire.

avatar fousfous | 

@Ensearque

Ce qui revient au même...

avatar Ensearque | 

@fousfous

Si on part de ce principe, Apple vend aussi nos données

avatar fousfous | 

@Ensearque

Les données ne sont pas exploitées par Apple justement, c'est le principe. Eux respectent la vie privée contrairement à bon nombre de régies qui n'en ont rien à faire.

avatar Ensearque | 

@fousfous

"Afin que nous puissions proposer les annonces les plus pertinentes par rapport aux recherches effectuées, les informations suivantes servent à déterminer quelles annonces apparaissent en haut des résultats de recherche."

Il s'agit de la régie publicitaire d'Apple.

avatar Krysten2001 | 

@Ensearque

Mettez le reste

avatar nespresso92 | 

@fousfous

La vie privée... sérieux ? Les régies n’ont qu’un nom et une adresse pour l’envoi du journal.

Il faut arrêter avec cette absurdité sur la vie privée. Et si quelqu’un souhaite savoir tout sur vous il le pourra de toute façon.

avatar en chanson | 

@fousfous

"Eux respectent la vie privée "

Wow....tu connais tes leçons par cœur ! Bravo

avatar nespresso92 | 

@fousfous

Non pas du tout. Elle exploite les typologies à son avantage. Elle ne transmet pas les données.
Pour mieux comprendre c’est expliquer à un annonceur qu’il y a X abonnés hommes dans la ville A. Ce qui lui donne une indications de ciblage et donc d’une valeur de ROI

avatar DrStax | 

@fousfous

Ou est-ce que NYT demande les données utilisateurs ?

« L'entreprise déplore que la Pomme ne puisse lui donner les moyens d'avoir une relation directe avec les lecteurs, et peu de contrôle sur l'activité économique générée par le service. »

avatar fousfous | 

@DrStax

La relation directe ça veut dire avec accès directement au données, c'est à dire âge, sexe, nom, prénom, carte bancaire et encore d'autres choses.
Bref on est loin du sign in with Apple qui évite de balancer ses infos partout.

avatar nespresso92 | 

@fousfous

Vous dites n’importe quoi. Je suis abonné et ils n’ont ni mon âge, sexe ou autres données. Lorsque des enquêtes sont envoyées vous n’êtes pas non plus obliger d’y répondre. Ce qu’ils ont c’est ce que vous voulez bien donner.

avatar nespresso92 | 

@DrStax

Seulement votre coordonnés postale pour le papier et l’email pour le digital. Il n’ont que faire d’Apple car presque tous les articles sont payant et engrange directement les revenus.

avatar byte_order | 

@fousfous
> Et ils ont pensé que les gens n'ont justement pas envie de donner leurs infos
> mais qu'ils veulent profiter de l'article?
> [...] ça vaut le prix d'une tablette au moins...

Les gens ?
Si c'était *les* gens, de manière générale, alors *les* gens aux USA auraient depuis le temps effectivement préféré payer plus cher leur accès aux articles via Apple News+, et donc le NYT aurait observé une augmentation assez notable du nombre d'abonnés à leurs articles, suffisamment pour accepter de continuer a être sur Apple News+.
Cela ne semble pas le cas. Je ne pense pas que le NYT, si le nombre d'abonnées via Apple News+ avait notablement grimpé, prendrait le risque d'arrêter les frais dans pareil cas.

Je dirais, moi, que ce n'est pas *les* gens, mais *des* gens. Et pas assez nombreux pour que le NYT estime cela suffisant pour rester sur Apple News+.

avatar geooooooooffrey | 

Apple quoi ?

avatar sachouba | 

Tiens, normalement on devrait prochainement avoir un communiqué d'Apple qui explique que c'est grâce à Apple News que le New York Times est si connu aujourd'hui, et que la disparition de la publication de News est un acte d'ingratitude crasse.
Un peu comme avec Spotify. 🙃

avatar shaba | 

@sachouba

Sauf que pour Spotify c’est vrai. Le service a très nettement bénéficié de l’AppStore pour croître.

avatar r e m y | 

@shaba

N'importe quoi! C'est certainement pas l'AppStore qui fait connaître Spotify... 🤦‍♂️

avatar shaba | 

@r e m y

Je n’ai pas dit qu’il l’a fait connaître, je dis qu’il a permis de décupler sa croissance en lui offrant une exposition, un cadre agréable et sécurisé.

avatar r e m y | 

@shaba

??? Ça veut dire quoi ???

Celui qui veut s'abonner à Spotify, télécharge l'app iOS ou l'app Android selon son modèle de smartphone, c'est tout!

S'il préfère Deezer, c'est l'app Deezer qu'il téléchargera, ou l'app Qobuz s'il préfère Qobuz! Ce n'est certainement pas l'AppStore (pas plus que le PlayStore) qui influera sur le choix de Spotify plutôt qu'un autre service de streaming.

avatar shaba | 

@r e m y

Ça veut dire que l’AppStore est un relais de croissance fantastique pour un service du genre de Spotify. L’exposition est sans commune mesure avec un site traditionnel.

avatar r e m y | 

@shaba

L'exposition??? Quelle exposition?
Si vous voulez vous abonner à Spotify vous téléchargez l'app iOS ou l'app Android selon votre modèle de smartphone! C'est tout!

avatar shaba | 

@r e m y

Bah merci de confirmer ce que je te dis. Télécharger l’application ça veut bien dire bénéficier de l’exposition de l’AppStore 😂

avatar r e m y | 

@shaba

😳

avatar shaba | 

@r e m y

Tu en penses ce que tu veux :)
Le fait est que sans l’AppStore Spotify ne serait pas ce qu’il est et c’est tout ce que je voulais dire.
Par ailleurs, éditer et compléter ses messages après coup dans un débat n’est pas très fair-play tu sais ;)

avatar r e m y | 

@shaba

C'est stupide! L'AppStore n'est pour rien dans le succès de Spotify!
On ne choisit pas de s'abonner à Spotify parce qu'on a trouvé par hasard leur app sur l'AppStore, quand même...

avatar shaba | 

@r e m y

Mais évidemment que si, l’AppStore a démocratisé les applis et a permis à ces services de suivre leurs utilisateurs et de s’installer dans leurs vies. Tout ça a permis à Spotify de se développer, de générer plus de revenus et de diversifier son offre.

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Bien sûr que si que l’app store a beaucoup aider Spotify dans sa croissance. Grâce à l’exposition,...

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Alors le PlayStore les a encore plus aidé car ils ont beaucoup plus d'abonnés Android... 🤦‍♂️

avatar Krysten2001 | 

@r e m y

Sauf que les personnes sous iOS ont plus tendance à payer que chez Android. L’app store à démocratiser les apps

avatar r e m y | 

@Krysten2001

Non non! Tout ça c'est grâce à Graham Bell ! S'il n'avait pas inventé de téléphone, Spotify n'existerait pas !

avatar nespresso92 | 

@shaba

Pas vraiment car d’autres services comme Pandora n’ont jamais éclaté le plafond de verre. J’ai moi mee arrête mon abonnement.
Si le service et l’innovation ne sont pas présent, Apple Store ou pas cela ne changera rien.

avatar shaba | 

@nespresso92

Je n’ai jamais dit le contraire. Il est évident que l’AppStore facilite la tâche aux services de qualité, un mauvais produit reste un mauvais produit même dans un joli coffret.

avatar nespresso92 | 

@shaba

Si c’était le cas leur croissance se saurait arrêtée ou ralentie, ce qui est loin d’être le cas.

avatar shaba | 

@nespresso92

Je ne vois pas où tu veux en venir. La croissance de ces services n’est pas uniquement liée au taux d’équipement en smartphones, elle l’est également aux habitudes de consommation.

avatar nespresso92 | 

@shaba

en effet, les habitudes de consommation aussi. Les consommateurs étant m aujourd’hui paresseux et pressés, ils souhaitent un service en 2 clics.

Souscrire à Spotify demande de télécharger l’application sur l´AppStore. Puis se rendre sur le site de Spotify afin d’y renseigner ses coordonnées personnelles et bancaires. Valider le tout puis retourner sur l’application afin de s’identifier.
Un vrai « parcours du combattant » pour ces nouveaux consommateurs.

Pour de nombreux autres services un tel parcours client engendrait une perte immédiate de prospects et donc de clients potentiels.

avatar shaba | 

Ça n’a pas toujours été comme ça tu essaies de biaiser les faits ;) pendant longtemps on pouvait s’abonner directement depuis l’appli.

avatar byte_order | 

@shaba
> Sauf que pour Spotify c’est vrai. Le service a très nettement bénéficié de
> l’AppStore pour croître.

Je pense moi que les ventes de l'iPhone dans les premières années ont très nettement bénéficiées de l'existence d'un service de streaming musical parfaitement opérationnel avec un large catalogue, pouvant fonctionné en mobilité et dispo pour iOS.

Je ne suis pas sur que les gens ait d'abord acheté un iPhone *puis* découvert via l'AppStore qu'ils pouvaient écouter en mobilité de la musique par abonnement plutôt que de devoir acheter leur musique sur iTunes, "à la iPod".

Je pense que beaucoup ont découvert qu'ils pourraient désormais écouter de la musique en mobilité par abonnement, et se sont équipé en smartphone pour pouvoir en profiter, remplaçant ainsi iPod & co + téléphone mobile par un smartphone.

avatar shaba | 

@byte_order

Sauf que ce constat est faux, la musique était très majoritairement téléchargée (notamment sur iTunes) pendant les premières années de l’iPhone.

avatar byte_order | 

@shaba

Oui, les gens ont migré vers du streaming plutôt que de l'achat de musique. Pourquoi ?
Parce qu'ils sont tombé dessus par hazard en fouillant l'AppStore ?
Ou parce que le concept du streaming les a séduit, ce qui tient plus à la mobillité et la disponibilité d'une offre qui en tire partie que de son exposition dans une boutique d'app.

Apple Music bénéficie d'une exposition encore supérieure, puisque l'app est carrémment préinstallée ! Pourtant, les gens n'ont pas massivement migré vers Apple Music.

Vous sur-estimez la promotion réellement apportée par l'AppStore par rapport à la promotion du service lui même. Y'a beaucoup de services qui ont eu une audience largement déconnectée du média de distribution des apps clientes. Souvent, d'ailleurs, leur premier "client" c'est un site web, tout simplement. Youtube, Netflix, par exemple.

Après, oui, Spotify a démarré sous la forme directe d'une app. Mais croire que le distributeur est ce qui a fait principalement connaitre le service, c'est comme croire que l'essente ne serait pas connu sans les stations Shell. C'est l'usage qui drive l'adhésion, pas le distributeur.

Et il ne fait aucun doute que cela a permis tout autant à Apple de vendre ses iPhones qu'à Spotify de gagner des nouveaux abonnés d'avoir une app cliente pour iOS.

Cette présentation "tout est dû à Apple" est foireuse.

avatar shaba | 

@byte_order

Et hop, tu recommences à compléter ton commentaire après coup. La prochaine fois je fais une capture d’écran 😂

avatar shaba | 

@byte_order

Merci d’arrêter d’éditer les commentaires lorsqu’une réponse a été apportée. C’est trop simple de modifier/compléter après coup.

avatar byte_order | 

@shaba
Cela n'a pas été le cas. Du moins, je ne me rappelle pas. Quand je modifie le contenu, j'ajoute un EDIT en général, sinon c'est que c'était juste des corrections d'orthographe ou de grammaire.

avatar shaba | 

@byte_order

Et si les deux derniers paragraphes n’étaient pas là lorsque j’ai répondu ;)
Allez pas grave je te pardonne pour cette fois 😂

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