L’iPhone XR est tout aussi solide (ou fragile) que l’iPhone XS

Mickaël Bazoge |

L’iPhone XR est un sandwich d’aluminium et de verre, le verre « le plus résistant jamais conçu pour un smartphone » selon Apple. Mais résistant comment ? Sans surprise, le smartphone coloré est tout aussi solide (ou fragile selon le point de vue) que les iPhone XS et XS Max qui sont composés du même verre à l’avant et à l’arrière (premium oblige, ils bénéficient d’acier inoxydable au lieu de l’alu). C’est à dire qu’il ne survivra pas à une chute d’1,8 mètre de haut sur du bitume.

SquareTrade, qui vend des assurances pour produits électroniques, a torturé l’iPhone XR et a pu constater que le verre en façade ou à l’arrière brisait à la première chute. Une fois que l’écran cède sous le choc, il devient inutilisable (c’est le cas aussi de l’iPhone XS). Autre test, celui du pliage : l’iPhone XR ploie sous une pression de 118 kg à l’instar du XS Max (113 kg pour l’iPhone XS).

Apple a mis à jour les frais de remplacement de l’écran hors garantie pour l’iPhone XR : il en coûte 221,10 € (frais de port inclus). Pour tout autre dommage, il faudra débourser 431,10 €. À savoir : si c'est la face arrière qui est brisée, Apple ne la remplace pas (c'est le cas depuis les iPhone 8) et c'est un échange de téléphone qui est proposé.

Dans ces conditions, la prudence conseille de souscrire à une garantie AppleCare+ qui couvre pendant deux ans deux incidents matériels avec une franchise de 29 € pour un écran, ou 99 € pour un autre dommage. Cette garantie est facturée 169 € pour l’iPhone XR.

Dans ces conditions, on se demande bien ce qui a retenu Apple de ne pas lancer l’étui en plastique transparent apparu dans certains communiqués de presse… et qui a manifestement et mystérieusement été oublié.

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OnePlus 6T : l'un des meilleurs smartphones Android de l'année se peaufine

Stéphane Moussie |

OnePlus clôt un mois chargé en smartphones Android haut de gamme. Après les Pixel 3 de Google, les Mate 20 de Huawei et le Mi Mix 3 de Xiaomi, voici le OnePlus 6T.

OnePlus 6T

Les modèles « T » du fabricant chinois sont en quelque sorte l’équivalent des iPhone « S » d’Apple, c’est-à-dire des versions améliorées dans la continuité. À la différence que seulement six mois séparent le OnePlus 6T du OnePlus 6, quand Apple attend un an pour rafraîchir l’iPhone.

Le OnePlus 6T reprend donc l’essentiel du OnePlus 6 qui proposait l’un des meilleurs rapport qualité-prix dans l’univers Android (lire notre test) : fabrication et design sans grande originalité mais soignés, processeur Snapdragon 845, jusqu’à 8 Go de RAM et 256 Go de stockage, reconnaissance faciale (moins perfectionnée que Face ID) et charge rapide.

Les améliorations concernent en premier lieu l’encoche, qui est bien plus discrète. Elle ne comprend plus le haut-parleur, qui a été déplacé plus haut, mais seulement l’appareil photo avant.

L’écran AMOLED, qui a une définition de 2 340 x 1 080 pixels (402 ppp), est un petit peu plus grand : 6,41“ contre 6,28”. Par conséquent, le OnePlus 6T est un poil plus grand et plus lourd que le OnePlus 6 : 157,5 x 74,8 x 8,2 mm et 185 g contre 155,7 x 75,4 x 7,75 mm et 177 g.

L’écran cache un capteur d’empreintes digitales. Plus de capteur à l’arrière, donc, il suffit de poser son doigt au milieu de l’écran pour que le capteur caché en dessous reconnaisse l’empreinte. Cette technologie est en train de se démocratiser dans le monde Android ; outre OnePlus, Huawei et Xiaomi l’ont adopté dernièrement, et Samsung compterait faire de même avec le Galaxy S10.

La capacité de la batterie a été revue à la hausse, alors que l’autonomie était déjà très bonne. Elle passe de 3 300 mAh à 3 700 mAh. Toujours pas de recharge sans fil en revanche ni de résistance à l'eau. Dommage que ces lacunes soient toujours présentes. De plus, la prise jack disparaît.

L’appareil photo, qui était convenable, devrait pour sa part être plus doué pour prendre des selfies, des portraits et des photos de nuit grâce à de nouveaux algorithmes (l’équipement reste le même, à savoir un double appareil 16 MP + 20 MP f/1.7 au dos et un 16 MP f/2.0 à l’avant).

Sur le plan logiciel, le OnePlus 6T dispose d’Android 9.0 et de la surcouche OxygenOS qui a le mérite d’être légère. À noter que OnePlus fait partie des rares bons élèves en matière de suivi logiciel qui proposent rapidement les mises à jour majeures d’Android et sur plusieurs générations.

Il s’agit au bout du compte d’une révision intéressante, qui replace OnePlus en prise directe avec les nouveautés de la concurrence sorties à la rentrée. Le OnePlus 6T n’est sans doute pas aussi bon en photo que le Pixel 3 ni aussi complet que le Mate 20 Pro, mais il garde l’argument du prix. Il démarre à 559 € avec 128 Go de stockage (le OnePlus 6 débutait à 519 €, mais avec 64 Go seulement), quand les appareils vedettes de Google et Huawei coûtent au moins 200 € de plus.

Le OnePlus 6T sera disponible en précommande à partir de demain, mardi 30 octobre, à 17h30, en deux finitions noires sur Amazon, Bouygues Telecom et Fnac. Sortie programmée le 6 novembre.

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RED se plante avec son premier smartphone

Nicolas Furno |

C’est en juillet 2017 que l’on a découvert Hydrogen One, le premier smartphone de RED, concepteur de caméras et autres équipements pour la vidéo. Il devait sortir au début de l’année 2018, mais l’entreprise a accumulé les retards et l’appareil sort seulement aujourd'hui. Ou plutôt, il sortira ce vendredi 2 novembre aux États-Unis, pour 1 295 $ (1 137 €). Un tarif élevé pour un appareil original et ambitieux, mais largement raté si l’on en croit les premiers tests.

https://www.youtube.com/watch?v=OCE8ljMhFK8

RED a essayé de se distinguer de la concurrence avec un écran holographique, censé afficher du contenu en relief donc. Sauf que cela fonctionne mal, il rend certains testeurs malades et même si ce n’est pas le cas, l’effet est apparement de mauvaise qualité, limité et dans l’ensemble peu convaincant. L’écran est qualifié de médiocre et l’appareil photo, censé être l’autre point fort du téléphone, n’est pas au niveau de ce qui se fait aujourd'hui.

On sent le retard du projet dans le choix des composants, le processeur utilisé est le meilleur Qualcomm de 2017 et les performances sont a priori moyennes. En tout cas, pas à la hauteur d’un smartphone haut de gamme sorti fin 2018. Les tests soulignent la batterie énorme (4 500 mAh) qui offre à l’appareil une très bonne autonomie et le design unique et original, mais qui conduit aussi à un appareil énorme, avec des bordures qu’on aura du mal à oublier autour de l’écran de 5,7 pouces.

Pour ne rien arranger, le contenu filmé avec le Holographic One apparaît en 2D partout, sauf sur l’écran du smartphone. C’est un problème pour que cela dépasse le stade du simple gadget… Pour finir, RED avait promis un écosystème d’accessoires à brancher au dos, dont une vraie caméra avec un capteur conçu par l’entreprise. Pour le lancement, il n’y aura rien toutefois, et cela devrait venir l’année prochaine seulement.

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Google va « enrichir » sa page d’accueil mobile

Nicolas Furno |

La page d’accueil mobile de Google est restée très simple au fil des années, elle n’a en fait quasiment pas changé depuis le premier iPhone. Le style a évolué, évidemment, mais la page affiche toujours un menu en haut, le logo de Google et surtout un champ de recherche. Cette épure est en passe de disparaître toutefois, puisque le géant de la recherche veut enrichir sa page d’accueil mobile avec le flux d’actualité réservé jusque-là à son app.

Avant / après

Pour le moment, le changement est limité aux États-Unis et seuls quelques utilisateurs voient la nouvelle interface, sur iOS comme Android, sur Safari comme Chrome. À terme néanmoins, tous devraient en bénéficier, y compris le site français de Google. Le champ de recherche ne change pas de position avec cette nouvelle interface, c’est déjà ça de pris, mais en attendant d’afficher les résultats, l’espace vide est rempli par les cartes de Google.

Ces cartes s’adaptent en fonction de votre utilisation et de vos besoins. Elles peuvent afficher la météo, des résultats sportifs, ou bien les dernières actualités. Vous pouvez personnaliser ces informations, mais a priori pas refuser totalement leur affichage.

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Le mode portrait de l’iPhone XR est plus complet en façade

Nicolas Furno |

Malgré son appareil photo unique au dos, l’iPhone XR propose un mode portrait, comme l’iPhone XS qui dispose, lui, de deux modules. Apple l’a expliqué en présentant l’appareil, c’est un mode portrait simulé par le logiciel, comme Google le fait avec son Pixel. Ce qui implique des différences importantes, comme le fait qu’il ne fonctionne qu’avec les sujets humains et qu’il lui manque deux éclairages de portrait, les deux effets de scène qui assombrissent totalement le fond.

Un seul appareil photo au dos des iPhone XR, contre deux sur les iPhone XS.

Pourtant, quand Phil Schiller a présenté ce modèle sur la scène du Steve Jobs Theater, il a montré une photo en mode portrait prise avec un iPhone XR et avec l’un des deux effets d’éclairage de scène. Faut-il en déduire que le constructeur a changé d’avis en cours de route ou n’a pas réussi à intégrer cette fonction, comme nous l’a suggéré un lecteur ? En fait, non, c’est qu’Apple a présenté les choses de manière astucieuse, en ne parlant d’éclairage de portrait qu’au moment où elle évoquait la caméra avant.

Apple a bien présenté sur scène les éclairages de scène pour l’iPhone XR, mais uniquement en parlant de la caméra avant… et pour cause.

De fait, le mode portrait de l’iPhone XR est très différent selon que vous l’utilisez avec la caméra arrière, ou bien la caméra avant. En façade, les deux gammes d’iPhone de 2018 sont identiques, elles disposent du système True Depth indispensable à Face ID et qui rend possible, par la même occasion, plusieurs fonctions comme les animojis et le mode portrait. Rappelons en effet que l’identification faciale d’Apple repose sur un nuage de points en trois dimensions, ce qui est utile également pour distinguer le visage de l’arrière-plan dans un selfie en mode portrait.

Du fait de cette proximité matérielle, les deux gammes ont les mêmes fonctions exactement avec la caméra avant. Le mode portrait est optimisé pour les visages humains, mais il fonctionne avec un animal ou même un objet. Les cinq éclairages de mode portrait sont de la partie, tout comme la possibilité de modifier la profondeur de champ a posteriori et bientôt en direct (ce sera avec iOS 12.1).

La caméra arrière en comparaison est nettement plus pauvre. Sans visage détecté dans le champ, la photo se prendra sans mode portrait et donc sans l’effet de flou sur l’arrière-plan. Par ailleurs, l’iPhone XR ne propose que trois éclairages de mode portrait, il manque les deux de scène qui noircissent le fond. En revanche, il est également possible de modifier le niveau de flou et vous pourrez aussi le faire directement avec la prochaine version d’iOS 12.

Cette différence entre les deux caméras de l’iPhone XR s’explique par les choix plutôt conservateurs d’Apple en matière de traitements informatiques et d’intelligence artificielle. Contrairement à Google qui mise tout sur la photographie informatisée, la firme de Cupertino veut allier matériel et logiciel et elle a jugé que la caméra unique du smartphone n’est pas suffisante pour certaines fonctions. C’est le cas en particulier des éclairages de scène, puisque ce mode nécessite un détourage précis du visage pour donner de bons résultats.

Sur les iPhone 8 Plus, X et XS, le calcul des distances est effectué à l’aide de la différence entre le grand-angle et le téléobjectif. Sur l’iPhone XR, c’est au niveau du capteur que ce calcul est effectué : Apple utilise les Focus Pixels qui sont justement nettement plus nombreux sur le capteur de son grand-angle. Au passage, c’est exactement la même solution technique adoptée par Google sur ses Pixel, et cela permet en effet de distinguer les plans d’une image, mais la précision est nettement moins bonne.

Les concepteurs de Halide, un appareil photo manuel proposé sur l’App Store, ont réussi à obtenir un mode portrait plus souple sur l’iPhone XR. Il ne se limite plus aux humains et fonctionne sur tout, y compris un chat, comme sur cet exemple. Ce mode n’est pas encore intégré à l’app, mais il devrait l’être dans une future version.

Le mode portrait de l’iPhone XR pourrait être complet dans une app tierce, comme ici un exemple fourni par les concepteurs de Halide.

Dès lors, pourquoi Apple ne propose pas un mode portrait complet dans l’appareil par défaut ? Sans doute parce que le calcul des distances est moins bon, en fait il est même quatre fois moins précis et détaillé que celui des iPhone XS. On le voit bien sur l’exemple précédent, la carte des distances est plus grande et les données sont plus détaillées avec le smartphone équipé de deux caméras.

Cartes des distances générées par les deux iPhone. Celle de l’iPhone XR (droite) est moins bien définie, ce qui explique sûrement les limitations imposées par Apple.

Pour compenser ce défaut, Apple et Google comptent sur l’intelligence artificielle pour détecter automatiquement ce qui est du premier plan et de l’arrière-plan, et appliquer uniquement le flou au bon endroit. Néanmoins, Apple restreint le cadre de ce traitement informatique aux seuls sujets humains, là où Google le fait pour tout, y compris des objets statiques. C’est aussi pour cette raison que les deux éclairages de scène ne sont pas proposés sur la caméra arrière, ils nécessitent un détourage précis et les Focus Pixel de l’iPhone XR ne suffisent pas à l’apporter.

L’avantage de la photographie informatisée toutefois, c’est qu’elle peut évoluer avec une simple mise à jour logicielle. Apple a préféré intégrer un système limité au lancement de l’iPhone XR, mais on ne serait pas surpris que le mode portrait s’améliore au fil du temps. Peut-être qu’avec iOS 13, il fonctionnera aussi avec les animaux de compagnie ?

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Les fabricants Android doivent assurer deux ans de mises à jour de sécurité

Stéphane Moussie |

Google prend une nouvelle mesure forte pour corriger le point faible historique d’Android, la distribution des mises à jour de sécurité. Chaque mois Google publie une mise à jour qui comble des failles plus ou moins importantes et plus ou moins nombreuses, mais ces correctifs ne parviennent pas rapidement à tous les utilisateurs, quand ils arrivent jusqu’à eux. Certains constructeurs déploient les mises à jour mensuelles avec plusieurs mois de retard, et d’autres ne s’en préoccupent même pas.

Image Scott Akerman (CC BY 2.0)

Pour régler cette situation qui fait peser un risque sur les terminaux négligés, Google a introduit dans un contrat une clause obligeant les fabricants à fournir des mises à jour de sécurité régulières pendant au moins deux ans. Durant la première année, les fabricants s’engagent à livrer au moins quatre mises à jour (pas de précision pour la seconde année), indique The Verge qui a pu consulter le document.

Cette clause s’applique d’ores et déjà pour tous les appareils commercialisés après le 31 janvier 2018 qui ont été activés par 100 000 utilisateurs minimum. En cas de non respect, les constructeurs s’exposent à un refus de certification de la part de Google, ce qui barre le lancement de leurs produits.

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Le Pencil 2 aurait un bouton pour exécuter des actions

Florian Innocente |

En plus d'une refonte complète de ses iPad Pro, Apple pourrait annoncer demain une nouvelle génération de Pencil.

Steve Troughton-Smith et Guilherme Rambo ont quelques idées à ce sujet, sur la manière dont ce "Pencil 2" pourrait fonctionner.

Le stylet — matricule "B332" — serait capable d'exécuter des actions que l'on fait jusque-là avec le(s) doigt(s). Au moyen d'une "sorte de bouton" sur le côté que l'on presserait ou effleurerait, on pourrait déclencher des gestes de Tap, double tap et celui de glisser à un ou plusieurs doigts.

En glissant le doigt le long de ce Pencil on pourrait aussi changer des propriétés de l'outil de dessin utilisé, comme l'épaisseur du trait ou la brosse. Cela passerait par exemple par l'affichage d'un élément d'interface à l'écran — un sélecteur d'option, sous la pointe du Pencil — comme d'autres le font.

Détail curieux, il y a quelques jours un lecteur avait remarqué que le visuel pour le Pencil, dans l'application Apple Store, reflétait une petite surface grise en son milieu (dans l'app, allez dans la section "Acheter" puis "iPad".

On voit mal Apple lâcher ainsi l'image d'un produit non annoncé, aussi longtemps sans que personne ne s'en émeuve, mais le Pencil est habituellement d'une parfaite uniformité à cet endroit.

merci Kylian

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