Nvidia ouvre traditionnellement le bal des conférences du CES, et le spécialiste des processeurs graphiques en profite pour présenter ses grosses nouveautés de l'année. L'édition 2015 du salon ne déroge pas à la règle, puisque le fondeur a levé le voile sur une nouvelle puce, le Tegra X1. Ce système sur puce (SoC) gravé en 20 nm intègre un processeur ARM 64 bits 8 cœurs couplé à une puce graphique basée sur une architecture Maxwell équipée de 256 cœurs (le prédécesseur K1 se contentait de la technologie Kepler). Nvidia vante le X1 comme étant le premier processeur mobile capable de développer un téraflop.

Toute cette puissance permet au SoC de prendre en charge de la vidéo 4K 60 FPS en H.265 ou VP9. Les benchmarks, réalisés par Nvidia (donc potentiellement sujets à caution), montrent que le X1 se montre — évidemment, pourrait-on dire — plus performant que l'A8X de l'iPad Air 2 et que le Tegra K1 :

Il reste évidemment à voir si toute cette puissance saura être mise à profit par les appareils qui en seront équipés. On a vu que la Nexus 9 (fonctionnant avec un Tegra K1) affichait sur le papier des performances que l'on ne retrouvait pas forcément dans la réalité (lire : Test de la Nexus 9 : l'écrin vilain). Les applications véritablement optimisées pour le K1 étant peu nombreuses, les constructeurs peuvent s'interroger sur la pertinence d'intégrer à leurs produits un X1, du moins sur le court terme.

Nvidia se relance aussi à l'assaut du marché automobile avec deux solutions basées sur le Tegra X1. Le Drive CX, un ordinateur de bord présenté comme un « cockpit numérique », est capable de délivrer du contenu (16,6 mégapixels) au sein de tous les écrans du véhicule. Cette architecture supporte les principaux systèmes d'exploitation et plateformes du marché, à savoir QNX, Android, Linux et CarPlay.

Drive PX, l'ordinateur « pilote automatique », embarque deux processeurs X1 qui lui permet de piloter 12 caméras en temps réel et de reconnaitre les objets autour du véhicule. Ces deux produits sauront-ils intéresser les constructeurs automobiles ? C'est le pari de Nvidia, qui peut compter sur le soutien de plusieurs grands noms comme Audi, Honda, BMW ou encore Tesla.