Si les faits ont éclaté en 2018, l'affaire Cambridge Analytica n'est toujours pas terminée. Selon l'AFP, Meta a conclu un accord préliminaire dans le cadre du procès en nom collectif lancé la même année. Un document judiciaire déposé vendredi 26 août auprès d’un tribunal de San Francisco révèle que Meta demande la suspension des procédures pour soixante jours « afin de finaliser l’accord par écrit et de le présenter au tribunal ».
Cet accord pourrait éviter au CEO de repasser à la barre. Mark Zuckerberg et la directrice générale de Meta Sheryl Sandberg devaient tous deux témoigner devant la justice le mois prochain. Or, la numéro deux du groupe a annoncé sa démission en juin dernier après 14 ans passés dans l'entreprise. Interrogée par l'AFP, la maison mère de Facebook a répondu « ne pas avoir de commentaire à faire pour l'heure » quant à cet accord. Les termes du contrat ainsi que les montants en jeu ne sont pas précisés dans le document.
Pour rappel, toute cette affaire concerne les liens entre Facebook et le cabinet lié à la campagne de Donald Trump Cambridge Analytica, qui a depuis fermé ses portes. Le réseau social lui avait donné accès aux informations de 87 millions d'utilisateurs de Facebook. Un procès en nom collectif a été donc été lancé en 2018 réclamant des dommages et intérêts, tandis que l'entreprise a déjà écopé d'une amende de 5 milliards de dollars infligée par la Federal Trade Commission.
Si Meta a eu le temps de faire quelques ajustements aux paramètres de confidentialité de Facebook depuis toute cette affaire, d'autres scandales ont depuis occupé les juristes de Meta. L'année dernière, une série d'enquêtes dévastatrice du Wall Street Journal a révélé de nombreux dysfonctionnements dans la modération des plateformes et dans sa manière de gérer les fausses informations. Il y a également été mis en lumière que l'entreprise était parfaitement au courant de l’influence négative d'Instagram sur la santé mentale des plus jeunes.