DMA : Apple fait de nouvelles concessions à Bruxelles sur la distribution des apps
Apple a annoncé de nouveaux changements liés à la mise en application du règlement des marchés numérique en Europe (DMA). Des mises à jour en forme de recul pour la Pomme, qui sont plus avantageuses pour les développeurs.
Premier changement d'importance : la possibilité de distribuer des apps depuis un site web. Précédemment ce canal n'était autorisé que pour les apps de marketplace. C'est-à-dire des apps qui font office de boutique pour d'autres apps. Dorénavant, n'importe quelle app — ou presque, on le verra plus bas — pourra être mise à disposition depuis le site de son développeur. iOS se rapproche de macOS où il en a toujours été ainsi.
Distribution web
Cette possibilité sera activée au printemps, à la suite d'une mise à jour d'iOS 17. La Pomme a d'ores et déjà mis en ligne des explications. Comme le fait qu'elle mettra à disposition des mécanismes permettant à ces apps de pouvoir s'intégrer au système, et être sauvegardées et restaurées facilement.
Cependant, Apple a décidé d'imposer quelques critères qui feront que tous les développeurs ne pourront pas utiliser le web comme distributeur d'apps. Le développeur devra avoir été inscrit au programme d'Apple pendant au moins deux ans d'affilée et avoir enregistré plus d'un million d'installations de son app durant l'année précédente ; il lui faudra avoir une domiciliation en Europe ; il devra rendre publique sa politique de collecte de données ; il devra être en mesure de répondre aux requêtes gouvernementales de retrait du téléchargement de son app ; il ne pourra proposer que des apps produites avec son compte développeur Apple, etc.
Quant au Core Technology Fee (ou Commission technologique de base), il s'applique aussi aux apps téléchargées depuis le web. Le développeur devra payer à Apple 0,5 € pour chaque première installation annuelle, passé le premier million d'installations réalisé dans les 12 derniers mois.
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Boutiques d'apps
Autre changement d'envergure, les apps boutiques auront le droit de ne distribuer que des applications de leur propriétaire. Avant cela, Apple exigeait que des apps tierces figurent dans le catalogue proposé. Là, Meta pourra lister uniquement WhatsApp, Messenger, Facebook et Instagram s'il le souhaite. Epic Games pourrait ne mettre en téléchargement que Fortnite et aucun jeu d'un autre éditeur.
Promotion externe
Troisième concession, les éditeurs qui veulent envoyer les utilisateurs depuis leur app vers leur site pour y acheter des contenus numériques ou s'abonner à des services ne seront plus tenus d'utiliser l'écran d'avertissement d'Apple. Ils pourront concevoir le leur et y mettre les informations qu'ils souhaitent. Le contenu d'Apple, avec son texte quelque peu anxiogène, devient dès à présent optionnel.
Je me demande si Apple pour contourner le DMA ne pourrait pas sortir deux versions d'iPhone un peu à la manière de Netflix avec pub ou sans pub plus cher.
Avec un IPhone sans blocage ou tout est permis sans commissions mais vendu 2x plus cher et l'obligation de payer une licence iOS et un iPhone fermer comme celui actuel à son prix actuel.
Ça pourrait satisfaire l'EU et on pourrait voir en réalité ce qui marche le mieux entre ces deux iPhone.
J'en entend certains dire qu'il adore les iPhone pour le matériel et qu'ils veulent casser le business Apple sous prétexte de liberté je suis d'accord qu'on laisse le choix mais à ce moment là faut payer le vrai prix.
C'est comme une imprimante pas cher si elle n'est pas cher c'est parce que vous payer les cartouche cher.
Apple vend et gagne beaucoup d'argent avec ses iPhone mais Apple ne serait rien sans tout son écosystème fermé de service avec l’App Store comme faire de lance autant côté développeurs que clients.
@Slaine
> Ça pourrait satisfaire l'EU et on pourrait voir en réalité ce qui marche le mieux
> entre ces deux iPhone.
Si dans les deux cas c'est toujours un contrat de "vente" d'une plateforme, je doute que cela satisfasse l'EU.
L'UE qui n'interdit nullement, et aucun autre régulateur non plus, à Apple de lancer une offre de "location" d'iPhone. Où, là, ces plateformes seraient bien encore les siennes, et donc l'étendue légale des conditions applicables selon le régulateur nettement plus large, il se penchera surtout sur la légalité du contrat de location, en particulier sur l'aspect engagement, l'aspect résiliation (avec notification préalable de la fenêtre de résiliation, comme pour les assurances, les abonnements avec engagement comme Canal+, les forfait téléphoniques avec engagement, etc).
> C'est comme une imprimante pas cher si elle n'est pas cher c'est parce que
> vous payer les cartouche cher.
Non. Elle n'est pas cher parce que son vendeur a fait en sorte que les cartouches, chères elles, que vous devrez acheter ensuite seront forcément les siennes et uniquement les siennes. Elles sont chères en raison de ce verrou, artificiel.
Pour le vendeur, le cout de l'imprimante n'a aucun impact sur le cout de production des cartouches. Ce que le verrou permet, c'est sa marge indécente sur les cartouches.
Et faire une marge régulièrement c'est plus profitable qu'une fois, à l'achat de l'imprimante...
Si dès le départ le régulateur avait tapé sur les doigts de ce modèle économique des cartouches, les prix des imprimantes d'entrée de gamme seraient remonté à un niveau un peu plus haut, et le prix des cartouches, en concurrence avec d'autres du coup, seraient, elles, plus raisonnables.
Et franchement, devoir payer une imprimante 100€ minimum plutôt que 50€ mais avoir des cartouches 33% moins chers car marché concurrentiel, y'a beaucoup de consommateur qui préférerait une dépense initiale que de 50€ mais un usage 33% plus cher ensuite !?
@byte_order
« Et franchement, devoir payer une imprimante 100€ minimum plutôt que 50€ mais avoir des cartouches 33% moins chers car marché concurrentiel, y'a beaucoup de consommateur qui préférerait une dépense initiale que de 50€ mais un usage 33% plus cher ensuite !? »
Bien sûr que oui !!!
Vous seriez surpris de ce que les gens peuvent faire pour une différence de 2€ sur pleins de produits.
Ces règles ne concernent (pour l'instant) que l'Europe. Cela veut dire qu'Epic, Meta, etc ... devront toujours proposer leurs apps sur les appstores Apple ailleurs et donc une double gestion. On verra avec le temps comment ça va se réguler.
Ne faisant pas confiance à mes parents pour ne pas installer n’importe quoi, j’ai cherché une option pour désactiver les achats hors AppStore… et curieusement il semble que rien n’existe pour ça, à part en passant par une restriction dans « Temps d’écran » (qu’il faut alors obligatoirement activer).
C’est vraiment curieux qu’Apple n’ait pas pensé à proposer aux utilisateurs souhaitant rester uniquement dans leur écosystème de désactiver les fonctions d’installations via les AppStore externes (ou via une page web)
@ezeta
Désactiver, non, mais Apple a introduit un réglage de l'app "store" par défaut.
Toute tentative d'installation d'une app par une app de store qui n'est pas celle réglée comme étant celle préférée/par défaut affichera un panneau d'avertissement demandant une seconde confirmation, en indiquant le nom de l'app "store" qui souhaite installer cette app.
Vos parents sont des adultes. Passez 5min à leur expliquer pourquoi cet écran est important à ne pas valider sans lire. En particulier, insistez sur le fait que s'ils règlent l'AppStore comme app de store préférée, tout apparition de cet écran demandant la confirmation d'installation d"une app est le signe que cette app provient d'ailleurs que l'AppStore, et donc qu'ils doivent être vigilants.
Ce sont des adultes. Ils ont le droit d'avoir à faire face à leurs choix tout comme leurs erreurs (et, au passage, d'apprendre, comme tout individu, de ses erreurs, qui reste le mécanisme d'apprentissage le plus fréquent depuis toujours, pour rappel).
Ou alors entamer les démarches pour les placer sous votre tutelle.
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