Les iPad des collégiens de Hauts-de-Seine inquiètent l'académie [MàJ]

Nicolas Furno |

Le département des Hauts-de-Seine, à l’ouest de Paris, a décidé d’équiper ses collèges de tablettes. Pour l’année scolaire en cours, 4 500 tablettes ont été fournies et c’est Apple qui a été sélectionnée. Les collégiens sont donc équipés d’iPad, en général une tablette par élève, mais certaines sont partagées. Pour que ce partage soit possible, Apple propose de configurer les tablettes dans le cadre de School Manager, une offre clé en main dédiée aux écoles.

Image Apple. Cliquer pour agrandir

Cette solution complète permet aux administrateurs des écoles d’enregistrer les appareils utilisés en classe, de les configurer automatiquement, d’installer les apps et contenus nécessaires ou encore d’activer certaines fonctions réservées aux écoles, comme l’accès à certaines fonctions de l’app En classe. En particulier, la possibilité de partager une tablette entre plusieurs élèves avec un système de session nécessite de passer par un serveur.

C’est ce point précisément qui inquiète le rectorat de l’Académie de Versailles, qui supervise l’enseignement dans les collèges des Hauts-de-Seine. Dans une lettre envoyée aux chefs d’établissement, le recteur indique notamment : « le service Apple School Manager comporte des données à caractère personnel, relatives aux élèves et aux enseignants, qui sont hébergées sur le territoire des Etats-Unis ». Ces données personnelles doivent au minimum faire l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL et la lettre est accompagnée des explications pour le faire.

Au-delà, Apple indique que des données peuvent en effet être stockées aux États-Unis, notamment des identifiants Apple, iTunes U et iCloud. L’entreprise a publié des documents pour rassurer écoles et parents sur l’utilisation de ces données, mais il n’empêche qu’en théorie, les autorités américaines pourraient y accéder. Même s’il existe des mesures censées éviter ce cas et le School Manager d’Apple s’y soumet déjà.

Quoi qu’il en soit, le département est conscient du problème et il a d’ailleurs retardé le déploiement des tablettes partagées pour cette réponse. Il reste environ 1000 iPad à distribuer et tous ceux qui sont actuellement en fonctionnement n’exploitent pas le School Manager d’Apple, tout simplement. Pour les tablettes restantes qui seront partagées, la CNIL doit répondre définitivement d’ici deux mois pour autoriser la solution d’Apple. En cas de refus, il faudra trouver une autre solution pour les tablettes partagées.

Photo Apple. Cliquer pour agrandir

Apple a lancé il y a deux ans des chantiers en Europe pour ouvrir deux data-centers, l’un en Irlande, l’autre aux Pays-Bas. On sait que l’installation irlandaise a pris du retard et on n’a pas vraiment eu de nouvelles de l’autre. Peut-être que ces nouveaux centres de données sont proches de l’ouverture et que les Hauts-de-Seine pourront en bénéficier ?

En attendant, le ministère de l’Éducation soutient la décision du département et plus largement la solution d’Apple. L’entreprise a d’ailleurs accepté de faire évoluer son School Manager suite aux demandes du ministère :

Apple a fait évoluer ses CGU de façon importante, et en particulier, a accepté de se soumettre aux clauses contractuelles types validées par l’Union Européenne et recommandées par la CNIL s’agissant de l’hébergement de données aux Etats-Unis.

Et d’ajouter que les données les plus sensibles (résultats scolaires et notes, notamment) ne sont jamais sauvegardées sur les serveurs. Par ailleurs, comme le met en avant Apple, le ministère rappelle que le traitement des données dans le cadre de School Manager est différent des données grand public et beaucoup plus strict. Pas question, dès lors, de trouver ou développer une alternative, ne serait-ce que pour des raisons économiques.

[MàJ 29/03/2017 14h15] : quelques corrections et précisions (merci Antoine)

avatar Giloup92 | 

Quelle différence avec l'iPad qu'ils peuvent avoir à la maison ?

avatar ddrmysti | 

Parce que sur un éventuel ipad qu'ils ont à la maison, ce qu'ils décident d'en faire est de leur responsabilité. Dans le cas d'un outil utilisé en classe et appartenant à l'école, c'est de la responsabilité de l'école.

On donne tous nos données personnelles pour un usage ou un autre, par contre je ne suis pas certain que tu verrais d'un bon oeil qu'une personne tiers s'amuse à te suivre partout et à créer un site par exemple où il exhiberait ta vie privée sans ton consentement. C'est un peu là le soucis, ce n'est pas à l'école de décider pour des mineurs ce qu'ils peuvent choisir pour eux.

avatar frankm | 

@Giloup92

L'iPad est administré. Comme un ordinateur au boulot.

avatar Biking Dutch Man | 

Bonne question, réponse installer un serveur en France. Cela ne les empêchera pas d'échanger des photos coquines sur Snapchat sont les serveurs sont aux US!

avatar iVador | 

Quel intérêt d'avoir des tablettes à l'école ?
Gaspillage d'argent public oui ...
Ils feraient mieux d'apprendre à combler leurs lacunes en lecture et en calcul
Le niveau des gosses est tellement déplorable de nos jours ... et on leur offre des iPad .... pfff

avatar SLV17000 | 

@iVador

C'est pas faux d'autant que l'usage d'outils numériques n'est pas forcément une bonne idée.
Pourquoi tous les professionnels du métiers, notamment les dirigeants, scolarisent leurs enfants dans des établissements "déconnectés".
Il faut apprendre les basiques et avoir une certaine maturité pour utiliser ces outils qui sont plus ludiques qu'autres chose à ce niveau la...

avatar iPop | 

@SLV17000
C'est pas faux d'autant que l'usage d'outils numériques n'est pas forcément une bonne idée.

Je ne suis pas du même avis , il y a 10 ans et jusqu'à aujourd'hui, c'est étonnant la vitesse qu'on les enfants d'apprendre sur des ordinateurs. De mon temps on ramait grave.

avatar ovea | 

@SLV17000

Pourquoi des établissements déconnecté ?

Pour la confidentialité et le partage justement et parce que ça évite un risque plus difficile à gérer avec la privatisation de l'Internet par des entreprises qui deviennent des banques comme Apple et leurs jeux débiles avec leurs administrations locales qui judiciarisent tout et n'importe quoi et surtout pas dans l'intérêt de l'utilisateur et de la société qu'il créé autour de lui … une société en devenir, pas seulement avec du droit, mais avec du devoir.

avatar arekusandoro | 

On lit vraiment tout et n'importe quoi .... il n'est pas question ici de faire 100% des cours sur tablette...les enfants apprennent toujours à écrire sur support "classique" mais ce n'est pas pour ça qu'on doit faire la même classe qu'en 1950....beaucoup sont connecte à 200% meme trop...mais les enfants n'ont pas droits d'approcher une tablette à l'école ... ho non satan !

avatar MaitreYODA | 

@iVador

Même si je suis plutôt d'accord avec toi quand à l'inutilité (relative) des iPads à l'école, le niveau des élèves dans les Hauts-de-Seine n'est pas du tout un problème. C'est quand même le département le plus riche de France donc les lacunes elles concernent une minorité d'élèves.

avatar ddrmysti | 

C'est clair qu'aujourd'hui, savoir maitriser l'outil informatique et les nouvelles technologies est quelque chose de totalement accessoire, il n'y a qu'a voir mes collègues qui sont devant un ordinateur tactile comme des poules devant un couteau à ne pas savoir utiliser les fonctions basique de leur outil de travail pour s'en rendre compte.

Et puis c'est bien connu, les résultats scolaires sont inversement proportionnels à l'avancé technologique des outils pédagogique. Un gamin qui ne branle rien en classe deviendra instantanément un génie si tu lui retire tout objet moderne du quotidien.

avatar byte_order | 

> Un gamin qui ne branle rien en classe deviendra instantanément un génie
> si tu lui retire tout objet moderne du quotidien.

Un gamin qui ne branle rien en classe deviendra instantanément un génie si tu lui file un objet moderne du quotidien ?

avatar zoubi2 | 

"Un gamin qui ne branle rien en classe deviendra instantanément un génie si tu lui file un objet moderne du quotidien ?"

Pas forcément, évidemment.
Et comme déjà dit, dans les Hauts-de-Seine ça ne doit pas changer grand-chose.
Mais dans bien d'autres endroits, il y a des tas de gamins qui n'ont pas accès chez eux à ce genre de trucs. Il me semble qu'un iPad bien utilisé doit pouvoir leur ouvrir beaucoup d'horizons.
ddrmysti faisait de la provoc' mais à part ça je le rejoins.

avatar debione | 

@ivador

Rigolo, mon père me faisait la même remarque... dans les années septante, mais chose encore moins surprenante, son père lui a dit la même choses dans les années 50...
par contre, je ne pourrais dire si mon grand père a entendu la même chose de son père dans les années 20... sans doute...

Verdict: vous faites maintenant partie des vieux...?

avatar MarcMame | 

@debione

On distribue des iPad dans les écoles depuis quel siècle en Belgique ?

avatar psavoyaud | 

@iVador

Le premier intérêt est d'emmener ses livres scolaires dans 700 grammes au lieu de 14 kg.

Le second intérêt c'est de pouvoir travailler en interaction quotidienne avec le professeur et le groupe.

Le troisième intérêt c'est que pour exercer un métier aujourd'hui, il faut savoir interagir avec ce type d'outil auquel on te donne accès dès ton premier jour.

Le savoir n'a rien à voir la dedans, il a toujours été consubstantiel de l'école. Le numérique bouleverse l'ensemble de la société et des rapports humains ; il n'y a pas de raison qu'il ne bouleverse pas l'enseignement. Mais pour cela, il faut aussi que l'enseignant fasse sa propre révolution. C'est sans doute assez difficile en France.

avatar supermars | 

@psavoyaud

Je constate que 99% des enseignants utilisent l'outil numérique au quotidien.

avatar alfatech | 

@psavoyaud

"Le premier intérêt est d'emmener ses livres scolaires dans 700 grammes au lieu de 14 kg. "

Tout à fait…Les scolioses sont un véritable fléau pour nos bambins, on l'a vécu nous déjà à l'époque.

avatar dlat | 

@iVador

Je considère la tablette comme l'extension de la calculatrice à toutes les matières... et personne ne se passerait d'une calculatrice de nos jours !
Utilisée intelligemment en classe (recherche imprévue faisant suite à une question, accès à une ressource en ligne, qcm en ligne, ...) cet outil peut se révéler plus que précieux ! Après ce n'est qu'un outil.

avatar MaitreYODA | 

Pas un vrai problème en soit. Les élèves n'ont pas leur propre IPad avec lequel ils peuvent faire ce qu'ils veulent comme on pourrait croire en lisant l'article. Donc y a pas vraiment de données sensibles qui y sont stockées. En fait les iPads n'ont pas une grande utilité pour l'instant dans les collèges. Ou en tous cas les tablettes sont pas du tout exploitées à leur maximum

avatar Bigdidou | 

@MaitreYODA
'En fait les iPads n'ont pas une grande utilité pour l'instant dans les collèges. Ou en tous cas les tablettes sont pas du tout exploitées à leur maximum"

Peut-être.
Mais faut bien commencer à un moment.
C'est un outil potentiellement formidable pour un collégien et un lycéen.

avatar poulpe63 | 

@iVador : l'un n'empêche pas l'autre. Mais bon, vu qu'on semble vivre de plus en plus dans une société qui se focalise sur le contenant plutôt que le contenu (si on met de côté l'aspect "confidentialité" de ces données)

Enfin, qu'est-ce que le FBI et autre agences américaines (ou autres) pourraient faire des résultats scolaires de nos chers bambins ? ça leur permettrait de voir notre niveau d'anglais (voire de français) toujours aussi bon ? ;)

avatar headoverheel | 

Les gamins sont connectés 15h par jour sur des applications qui sont de véritables aspirateurs de données. Que les américains sachent que le petit Brian a eu un 8/20 en maths au Collège Pierre Perret, l'impact sur la géopolitique va être très faible.

avatar byte_order | 

Mais p'tet pas si le petit Brian est en fait le (petit-?)fils de tel leader politique...

La première donnée personnelle c'est ce que l'on fait, pense, dit, mais notre identité.

avatar frankm | 

@byte_order

Ton identité est fichée par la moindre personne qui a créé une fiche contact à ton nom dans Gmail et compagnie. Les personnes sans TV sans GSM sans rien de technique son fichées à leur insu par leurs amis

avatar Jeff06am | 

Effectivement, je suis pour que les données soient hébergée en France.

avatar nicolas | 

Un Mac Mini Serveur dûment équipé, avec une sauvegarde cryptée chez une hébergeur français ne serait-il pas suffisant ?

j'en ai un à vendre....

avatar iPop | 

@nicolas

Quand certains politiques croient être plus malins que d'autres, on voit ce que ça donne...des catastrophes.

avatar antoinem | 

Un article plein d'âneries et d'imprécisions qui reprend, sans s'être renseigné et en en ajoutant, les âneries et imprécisions d'un autre article : http://www.silicon.fr/inquietudes-confidentialite-ipad-collegiens-hauts-de-seine-170748.html

Je ne vous félicite pas sur ce coup-là...

avatar iPop | 

@antoinem

Merci pour le lien. En effet, c'est plus clair.

avatar Nicolas Furno | 

@ antoinem :

L'article de Silicon est indiqué en source.

Sinon, ma boîte mail est grande ouverte si vous voulez m'aider à améliorer cet article : nicolas@mgig.fr

avatar antoinem | 

C'est un peu le process inverse, normalement, le journalisme :)
Je rédige quelques "précisions" pour l'article et t'envoie cela, sinon, effectivement, mon commentaire n'est pas productif. À toute à l'heure.

avatar fauxgeek | 

Point "vieux con" atteint dès le 3e commentaires. Encore mieux que sur le Figaro !

avatar BLM | 

Ouais… et tant qu'à s'inquiéter des données personnelles des élèves, l'Éduc.Nat. ne pourrait pas évite d'installer Chrome comme navigateur par défaut ?! (ce qui revient à balancer toutes les données des fichiers confidentiels élèves – dont l'accès est censé être verrouillé par mot de passe… – sur les serveurs de Google )

avatar SIMOMAX1512 | 

C'est vrai que Apple est connu pour fournir les infos personnel de ses clients à tout les états ... on me souffle dans l'oreille que ça serait plutôt Google qui vend ce genre de données .
Peut être que le rectorat préférerait des tablettes Android Google ....

avatar fondoeil | 

Il faudrait connaître toute l'histoire, mais il ne serait pas étonnant qu'un syndicat enseignant soit derrière cette demande (houlala des données relatives aux enseignants stockées chez les Américains : l'horreur).
Mais il est vrai que pour les dictées, l'iPad est idéal. Il y a le correcteur automatique : les résultats des élèves vont être bien meilleurs et tout le monde va pouvoir s'en réjouir ! Idem pour le calcul ! Bientôt, plus besoin d'apprendre à lire aux enfants : lecture automatique du texte par l'iPad. Quelle chance pour l'éducation nationale !

avatar Dazoudaz | 

Je ne pense pas que l'iPad va sauver le niveau déplorable des jeunes en français.
Et nos chers enfants n'ont pas besoin de l'école pour apprendre à se servir des nouvelles technologies.

avatar daxr1der | 

http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/les-enfants-de-steve-jobs-prives-d-ipad-20-09-2014-1865015_47.php

Steve Jobs était contre le numérique pour les enfants, pleins de sites en parle sur la toile

avatar SLV17000 | 

@daxr1der

Me suis fais insulter de vieux con pour avoir aborder ce sujet sans citer S. Job ce matin.
Il y en a bien d'autres qui refusent d'éduquer les enfants via les nouvelles technologies.
C'est quelque chose qui doit intervenir une fois une certaine maturité et un certain recul acquis.
Sans compter les basiques : lire, compter, écrire, comprendre un texte etc

avatar oomu | 

bouh Apple,

mieux vaut donner toute l'infogérance des élèves de l'éducation nationale à Microsoft Office 365, ça être copain avec sénateurs.

avatar oomu | 

A mon sens, les "syndicats" ont raison concernant cette histoire, mais aussi bien au delà, beaaaaucoup plus au delà, bien en profondeur, à un point qui dépasse à la fois le commercial, l'économique et l'intérêt du pays et des enfants et des professionnels.

A un point fondamental. Cela concerne TOUTE l'industrie de Microsoft à Apple en passant par Google et HP.

avatar Bruno de Malaisie | 

Je fais une thèse dessus. Sur l'utilisation d la tablette comme passeur de connaisseur.
Beaucoup de papiers scientifiques mettent l'accent sur le fait que quel qu'ait été le niveau des élèves avant le passage à la tablette, il y a des effets positifs sur leurs apprentissages.
Et puis, pourquoi continuer à leur enseigner comme on a été enseignés, comme nos professeurs ont été enseignés?
Steve Jobs était contre cela pour ses enfants. Je l'attendais celle la en même temps.
Ce qu'il importe, ce n'est pas de s'écharper sur faut il ou pas, puisque tout le monde utilise à minima un ordinateur.
Ce qu'il faut, c'est apprendre à l'utiliser. Et ce n'est pas avec des raisonnements d'un autre temps que les choses avanceront.
Et j'ai eu 54 ans hier;)

avatar rikki finefleur | 

Bruno de Malaisie
Oui enfin l’école n'est pas fait pour apprendre a utiliser une tablette mais a apprendre.
Sur ce site j'avais justement vu que le niveau des élèves avec une tablette était moins bon que sans.

Enfin, j'entends beaucoup de jeunes qu'il n'est plus nécessaire comme avant d'apprendre puisque l'on trouve tout sur internet et wikipedia.

Mes aïeux avaient a mon avis bien plus de connaissance histoire, géographie, littérature et de culture générale qu'actuellement.
Sans doute employons nous plus de temps à jouer, regarder des séries TV sur notre canapé et voir ce font les peoples.
Je trouve l’apprentissage du code et du numérique , de la robotique en général bp plus intéressant que de savoir ou non si on a une tablette.
D'ailleurs il est bien difficile de se concentrer des heures sur une tablette, ou même quelques minutes.

Enfin le web, (et non la tablette) est un formidable outil pour se former, et donc ce n'est pas la tablette ou l’instrument physique qui permet d'accéder à la connaissance mais ce que l'on trouve comme ressources et en français qui importe.
C’est déjà un des premiers projets que l'éducation devrait mettre prioritairement en place.

Donnons déjà de la fibre à nos établissements , ce qui est loin d’être le cas et des outils polyvalents aux éleves comme par exemple des ordis hybrides.

avatar byte_order | 

> Oui enfin l’école n'est pas fait pour apprendre a utiliser une tablette mais a apprendre.

Apprendre à apprendre, en principe.

avatar Bruno de Malaisie | 

@byte_order

Et la tablette ou le smartphone, parce qu'ils sont transportables sont de magnifiques machines à apprendre et à découvrir, à être interpelé. Encore faut il savoir s'en servir. Justement parce qu'ils sont tellement faciles d'utilisation et qu'ils peuvent donner l'illusion de connaître après avoir fait une mauvaise recherche sur Google par exemple. Et de prendre le résultat de cette recherche pour argent comptant.
Et bien entendu, tout l'enseignement ne devrait pas être fait sur tablette. Bien entendu.

avatar Bruno de Malaisie | 

@rikki finefleur

Il faut savoir utiliser cet outil.
Il faut être curieux.
Cela paraît être beaucoup demander à nombre de lecteurs de MacGé.
J'irais même plus loin. L'écriture à la main est dépassée.
Elle devrait être remplacée par le clavier. Et permettre de ne pas tuer l'envie de découvrir de nouvelles choses chez les enfants, rebutes qu'ils sont par le lignes de copie.
Et en parallèle, mettre en place des classes de calligraphie de manière élective.

avatar une fleur | 

@Bruno de Malaisie

Bien que l'on puisse sérieusement douter de la pérennité de l'écriture manuscrite, il est des dimensions dans l'écriture qui dépassent l'enjeu communicationnel. L'écriture et son exercice répété participent notamment à l'acquisition de compétences géométriques, d'une agilité toute spécifique, d'une grande précision de geste. Aussi faut-il penser — si l'on souhaite aider l'expression artistique et technique — à proposer des cours généraux de dessin en remplacement, par exemple.

avatar zoubi2 | 

@Bruno de Malaisie :

En gros je suis 100% d'accord avec vous... sauf sur l'écriture. Là, je ne suis pas sûr que vous n'alliez pas un peu trop loin...
Il est facile et rapide d'apprendre à taper. Écrire, c'est une autre paire de manches...
Et la main devient une extension du cerveau, bien plus qu'en tapotant.
Mais bon, c'est plus un sentiment qu'une conviction bien justifiée...

avatar une fleur | 

@rikki finefleur

« Mes aïeux avaient a mon avis bien plus de connaissance histoire, géographie, littérature et de culture générale qu'actuellement. »

Ce discours alarmiste est battu en brèche par les scientifiques depuis des années. Notamment, l’école se démocratisant, elle s’est mise à accueillir les enfants des classes sociales qui en étaient autrefois excluent, ce qui a diversifié le capital culturel dans les établissements. Voir le canonique Baudelot et Establet, Le Niveau monte !.

« Sans doute employons nous plus de temps à jouer, regarder des séries TV sur notre canapé et voir ce font les peoples. »

C’est une thèse qui ne fonctionne pas, à la fois parce les jeunes sont ceux qui regardent le moins la télévision, parce que ce sont les cohortes les plus âgées qui sont les plus portées sur cette pratique — alors que supposément les plus cultivées —, parce que les activités sociales et d’extérieur sont en croissance, parce que la culture s’est renforcée comme pratique distinctive, parce que les nouvelles technologie sont d’abord pratiquées par les classes sociales supérieures. Voir INSEE ; Coulangeon ; Maurin.

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