DisplayMate s'est attaché à mesurer la qualité de l'écran du nouvel iPad, comparé à celui de l'iPad 2 et de l'iPhone 4, préféré au 4S, car un peu meilleur (via). DisplayMate conçoit et vend des solutions de calibration et de tests de colorimétrie.

Sans surprise, il en ressort que la dalle est d'un niveau nettement plus élevé que celle de l'iPad 2 et qu'aucune tablette concurrente n'est, pour le moment, en mesure de lui disputer la première place. « Sur toutes les images et plus particulièrement les textes et les graphiques la netteté est impressionnante. Dans certaines images, cette netteté accrue fait la différence, en particulier dans les gros plans lorsque les détails comme du texte étaient photographiés ».

Progrès également dans la saturation des couleurs et la fidélité de leur reproduction. Le Gamut de l'iPad 2 et de l'iPhone 4 était limité à 61%/64% du standard sRGB-Rec.709. « Cela produisait des images avec un manque notable de saturation, en particulier dans les rouges, les bleus et les pourpres ». L'affirmation d'Apple selon laquelle le nouvel iPad offre 44% de mieux dans la saturation des couleurs laisse DisplayMate interrogatif, mais il relève néanmoins un progrès flagrant « L'iPad a virtuellement un Gamut Standard parfait à 99% » soit 38% de mieux sur l'iPad 2 « Les couleurs sont belles et précises du fait d'un très bon calibrage en usine - elles sont aussi "plus dynamiques", mais pas de manière excessive ou criardes comme certains affichages OLED existants ». DisplaySearch va jusqu'à donner l'iPad comme bon pour le service en tant qu'écran de référence en studio, sous réserve de pouvoir faire quelques ajustements supplémentaires dans son calibrage.

Sur la réflexion de son écran et sa capacité à se transformer en un miroir, le nouvel iPad affiche un résultat de 7,7%, ce qui se situe dans la moyenne des smartphones et tablettes du marché. Les meilleurs parmi ceux évalués par DisplayMate sont le Galaxy S et le Nokia Lumia 900, avec un taux 50% meilleur. Le pire à ce jeu est le Kindle Fire qui fait deux fois moins bien que l'iPad (voir le comparatif en images ). Pour son évaluation, DisplayMate a projeté un faisceau lumineux de 3 mm de diamètre sur l'écran (constitué de plusieurs couches), selon un angle de 45°, et photographié les reflets produits. Sur l'iPhone 4, il n'y a pas d'espace entre la vitre et l'écran, ce qui limite à deux les couches générant des reflets.

Les angles de vision sont jugés excellents, du même ordre que l'iPad 2 et l'iPhone 4 et leurs écrans se comportent comme attendu avec les dalles LCD IPS, une perte de 57% en luminosité avec un angle de vue à 30%.

La conclusion (les amateurs auront de nombreux détails et chiffres supplémentaires dans le texte de l'étude) de DisplayMate est résumée en « Impressionnant… mais avec une grande marge de progression ». Deux points faibles de l'iPad 2 ont été corrigés : la saturation des couleurs et la netteté. Elles représentent aujourd'hui l'excellence « Mais il y a mieux… l'image du nouvel iPad, par sa qualité, sa fidélité de reproduction des couleurs et des niveaux de gris n'est pas seulement meilleure que n'importe quelle tablette ou smartphone, elle est aussi meilleure que la plupart des TV HD, portables et moniteurs ». Ce qui peut faire de cette version de la tablette un outil adapté à des professions où l'image compte (photographes, milieux médicaux), mais aussi lorsqu'il s'agit de brasser d'importants volumes de documents textuels.

Mais même excellente, cette dalle peut mieux faire çà et là. Par exemple sur sa capacité à réfléchir la lumière ambiante. Un réglage de luminosité poussant plus haut serait le bienvenu pour limiter cette gêne, mais ce serait aux dépens de la batterie. Charge alors aux fabricants de revoir le revêtement antireflet de leurs écrans.

DisplayMate suggère aussi d'améliorer le capteur de luminosité ambiante dont le rayon d'action est trop ciblé sur le visage de l'utilisateur et pas assez sur un environnement plus large, ce qui rend le réglage de luminosité automatique sans intérêt. DisplayMate donne au passage sa préférence pour des réglages plus sophistiqués et plus nombreux que l'habituelle et unique réglette de luminosité.

Autre piste proposée, un rétroéclairage LED séparé vert, rouge, et bleu au lieu d'uniquement blanc, pour plus de possibilités de calibrage, avec à la clef une saturation des couleurs plus importante en cas de forte luminosité ambiante. Cela pourrait également accommoder les utilisateurs qui préfèrent des réglages donnant des couleurs qui claquent plutôt que de privilégier leur fidélité.