La face arrière des iPhone 17 pourrait ne pas être la seule nouveauté marquante de cette cuvée. Depuis quelques mois déjà, la rumeur veut que cette nouvelle fournée soit accompagnée d’une augmentation tarifaire. Cette hypothèse a été remise sur la table par l’analyste Edison Lee de Jefferies. Il table sur une hausse modérée de 50 dollars sur l’ensemble de la gamme.

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Cette hypothèse n’est pas nouvelle. Au mois de mai, le Wall Street Journal (WSJ) affirmait qu’une telle hypothèse était à l’étude à Cupertino. Cette augmentation potentielle serait une conséquence directe de la guerre commerciale initiée par Donald Trump, mais les dirigeants d’Apple préfèreraient éviter de désigner ouvertement cette cause, afin de ne pas s’attirer les foudres du président américain.

Apple songerait à augmenter les prix des iPhone 17
C’est évidemment un sujet sensible pour la marque à la pomme qui devrait ce soir plus précisément chiffrer le coût de ces taxes douanières à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels. La question qui se pose chez les observateurs est de savoir si cette hausse touchera uniquement les États-Unis ou si elle touchera le monde entier. Ce n’est sans doute pas l’option qui aura la préférence des consommateurs, mais c’est sans doute la plus probable pour financer cette affaire. À cela, histoire de compliquer un peu, il faut prendre en compte l’évolution des devises. En un an, l’euro s’est apprécié de près de 6 % par rapport à la devise américaine. La hausse pourrait donc être modérée dans la zone euro.

La valse des droits de douane
Alors que la guerre commerciale a débuté au mois d’avril, les dirigeants d’Apple pensaient qu’ils allaient pouvoir tranquillement cet été fixer les prix de la nouvelle gamme d’iPhone en fonction des droits de douane qui seraient plus ou moins stabilisés. Malheureusement, il n’en est rien…
Quand Donald Trump a commencé en avril à taper vigoureusement sur la Chine, Tim Cook avait alors décidé de tout miser sur l’Inde, un pays avec lequel le président américain entretenait de bonnes relations. Résultat, en l’espace de quelques mois, l’Inde est devenue le premier producteur d’iPhone pour le marché américain. La souplesse et l’efficacité de la chaine logistique d’Apple sont tout simplement incroyables.

Pour la première fois, la majorité des smartphones vendus aux États-Unis étaient produits en Inde
Malheureusement, la ficelle était trop grosse et Donald Trump s’en est pris à Tim Cook en lui demandant d’arrêter son opération visant à étendre ses chaînes de fabrication de mobiles multifonctions en Inde. Il veut des iPhone made in USA. Pour ne rien arranger, Donald Trump a entre temps (re)découvert que son pays avait « un déficit commercial massif avec l'Inde ». Fidèle à son habitude, il a dès lors sorti le bâton et annoncé des droits de douane de 25 % qui doivent entrer en vigueur dès demain avec l’Inde.
Mais rien n’est définitif avec Donald Trump… Les relations se sont quelque peu réchauffées avec la Chine. En mai, les États-Unis avaient décidé de faire passer leurs surtaxes sur de nombreux produits chinois importés de 145 % à 30 %. Cet accord, qui devait durer 90 jours, est sur le point d’être reconduit. C’est une bonne nouvelle, car si la plupart de ses produits bénéficiaient d’une surtaxe minorée, ce n’était pas le cas de nombreux de ses accessoires (câbles, claviers, étuis…). Finalement, hausse de prix ou pas, ce que tout le monde regardera dans un peu moins de deux mois, ce sera le lieu de production des iPhone commercialisés aux États-Unis. Et on comprend mieux, dans ce tel bouzin, qu’Apple soit tenté de jouer la carte Intel. En faisant ainsi, elle pourrait faire plaisir à Donald Trump en produisant un élément clé de ses appareils et s’attirer les faveurs du président américain. Après tout, la realpolitik, cela a toujours été la devise de Tim Cook.

Et si Apple relançait Intel pour diminuer sa dépendance à TSMC