Procès des DRM d'iTunes : Apple ne veut pas libérer la vidéo de Jobs

Stéphane Moussie |

Si on ne connait pas encore l'issue du procès qui oppose Apple à des consommateurs américains autour des DRM d'iTunes, ce type d'affaire judiciaire permet toujours de lever un coin du voile sur ce qui se trame en coulisses. Eddy Cue a été entendu à la barre, mais aussi Steve Jobs, par l'intermédiaire d'une déposition vidéo enregistrée en avril 2011, six mois avant son décès.

Les principales déclarations de Steve Jobs ont été reprises dans la presse (dont nous) grâce aux journalistes présents sur place qui ont pu regarder la vidéo, mais celle-ci n'est pas sortie des murs du tribunal. Associated Press, Bloomberg et CNN veulent que cette déposition soit rendue publique. Le représentant de ces trois médias fait valoir que ce témoignage vidéo est « beaucoup plus captivant et fidèle que n'importe quelle transcription » et qu'il présente un intérêt public.

Apple s'est opposée à cette demande, mais la décision reviendra à la juge Yvonne Gonzalez Rogers.

Dans cette vidéo, Steve Jobs assure que les DRM implémentés dans les titres vendus sur l'iTunes Store ont été une exigence de l'industrie du disque. Quant aux mesures contre Harmony, le système de Real Networks permettant aux iPod de lire de la musique (protégée par un autre DRM que FairPlay) vendue sur sa boutique, le cofondateur explique qu'elles étaient nécessaires pour ne pas dégrader l'écosystème mis en place.

Nous nous inquiétions que quelqu'un comme Real promette aux consommateurs qu'ils bénéficieraient de la compatibilité [des morceaux de musique], alors que dans l'avenir, peut-être pas. Ce n'est pas quelque chose que nous pouvions garantir.

Source
avatar SugarWater | 

Normal, la diffusion de cette vidéo serait du voyeurisme surtout.

avatar pacou | 

Et puis on sait tous que ce sont les majors qui imposent des DRM.
Hier pour la musique, aujourd'hui sur les films.

Même pour les livres : Apple propose une technologie de DRM, normal puisqu'il faut bien gérer le cas au moment de l'achat, dit que c'est évidemment optionnel, et bingo, les éditeurs se jettent dessus a de rares exceptions près.

Dommage car comme toujours c'est le consommateur qui trinque.

Ce procès est un mauvais procès.

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