10 000 livres de la BnF au format ePub en exclusivité sur iBooks

Stéphane Moussie |

La Bibliothèque nationale de France a noué un partenariat avec Apple pour rendre disponible en exclusivité sur l'iBooks Store 10 000 livres au format ePub de sa Collection XIX. Les 100 premières œuvres sont disponibles depuis hier, 15 décembre. Il y a en des gratuites, de nombreuses à 0,99 € et quelques-unes à 1,49 €.

La Collection XIX « permet au lecteur du XXIe siècle d’associer plaisir de la lecture de classiques à la découverte de livres rares et quelquefois corrosifs », expose la BnF. Alfred de Musset, Guy de Maupassant, Alphonse Daudet, Victor Hugo, Marie Curie et John Stuart Mill font partie des premiers auteurs disponibles sur iBooks.

Les livres sont « édités dans la meilleure qualité possible [...] et proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture. » Ajoutons qu'il n'y a pas de DRM, comme nous l'a précisé la BnF.

L'exclusivité obtenue par Apple est temporaire. « Un an après la publication des formats ePub, les ouvrages numériques seront diffusés par tous les libraires en ligne et seront 6 ans plus tard en libre accès sur Gallica (la plateforme de la BnF, ndr) », indique le communiqué de presse.

Certains se sont émus d'un « embargo » de 6 ans sur des ouvrages du domaine public, mais l'exclusivité concerne uniquement cette édition ePub. Les textes sont toujours disponibles sur Gallica, en moins bonne qualité, certes.

Le site spécialisé ActuaLitté parle, lui, d'un « domaine public assujetti à l'intérêt marchand » et rappelle un commentaire de Jack Lang, ancien ministre de la Culture, sur l'exploitation que la BnF fait de son fonds patrimonial :

Cette commercialisation d’œuvres numérisées ne me semble pas conforme au principe même de sa mission. Et pour tout dire, cela revient à se moquer un peu du monde et du service public même que de revendre de la sorte des œuvres du domaine public — autrement dit, qui appartiennent au public...

La distribution de BnF-Partenariats, la filiale de la BnF qui a passé le contrat avec Apple, est assurée par Immatériel.fr, une plateforme française de distribution numérique, nous a indiqué son cofondateur Julien Boulnois. Par ailleurs, c'est le groupe Jouve qui a été choisi comme prestataire pour la fabrication des ePubs.

Remi Mathis, conservateur à la BnF et ex-président de Wikimedia France, explique quant à lui que le principe du service public est de mettre à disposition ces textes notamment sur Gallica dans la meilleure qualité possible, or convertir des images (les livres numérisés) en texte, puis des textes en ePub coûte cher, et le financement par un acteur privé est une solution.

Mise à jour 17h43 : précision sur les entreprises en charge de la fabrication et de la distribution.

avatar famousneko | 

Privatiser pour une plateforme ce qui est normalement public. C'est du joli..

avatar Ast2001 | 

Une honte totale et absolue de la part de la BnF.

avatar Ajioss | 

Vous avez lu la fin de l'article ? Apple a aidé à la numérisation des bouquins.

avatar wildtiger | 

Rien n'est gratuit !!

avatar RyDroid | 

Il y a plein de choses pour gratuites (au sens accessible gratuitement, mais un financement non imposé est parfois nécessaire ou bien peut aider) : Wikipédia, GNU, Linux, LibreOffice, LaTeX, l'amour, les articles de mon site web, etc.

avatar MacGyver | 

l'amour c' est gratuit !!!

zut, je me suis avoir l' autre jour

avatar patrick86 | 

"Rien n'est gratuit !!"

Ceci-dit, si j'écrivais un livre, je serais pour qu'il soit distribué, partagé et échangé librement et sans profit injustifié après ma mort.

Effectivement la création de ces versions ePub est un travail qui mérite d'être rémunéré. Par contre, leur distribution pourrait se faire via torrent qui coûte beaucoup moins cher qu'un boutique centralisé.

Si j'ai des œuvres à laisser après ma mort, je spécifierai dans mon testament que je veux tout ça en libre échange en torrent. Me faites pas chier avec des considérations de droits d'auteur quand je serai plus de ce monde.

avatar Vetsa | 

De quoi vous vous plaignez vous n'êtes pas sur une autre plateforme autre qu' IOS. Donc vous allez pouvoir, même si certaines personnes vont venir se lamenter alors qu'elles ne lisent aucun bouquin et aucun de ceux mise à dispo ne les intéressent. Mais bon c'est juste histoire de gueuler un bon coup.

avatar RyDroid | 

* Je lis MacG et iGen, et ça ne m'empêche d'utiliser uniquement des OS 100% libres (Debian GNU/Linux uniquement avec le dépôt main et Replicant un fork de Android). De plus, les utilisateurs d'OS propriétaires Apple utilisent peut être parfois d'autres OS que iOS et OS X, et envisagent potentiellement de changer.
* On peut ne pas avoir une vision du monde purement individualiste (moi je vais pouvoir profiter et je me fous des autres).

avatar patrick86 | 

" De plus, les utilisateurs d'OS propriétaires Apple utilisent peut être parfois d'autres OS que iOS et OS X, et envisagent potentiellement de changer."

Effectivement. On peut même faire des trucs cools avec différents OS et plateformes !

avatar lmouillart | 

Les documents sont dans le domaine public, sans DRM. Donc l'exclusivité est inopérante de fait.

Concernant le procédé ... il est à vomir.

avatar Domsware | 

@lmouillart qui ne loupe pas une occasion de tacler Apple ! Sans craindre le ridicule !

avatar lmouillart | 

Où ai-je parlé d'Apple ?

avatar patrick86 | 

"Concernant le procédé ... il est à vomir."

A vos souhaits.

avatar famousneko | 

@Vetsa: waw... Je n'aurais jamais cru qu'une tel mauvaise foi, qu'un raisonnement vicié soit à ce point possible pour l'écrire un jour.
Non il n'y a pas que iOS dans la vie, il existe encore des personnes qui ne pensent pas qu'à eux OUI et même si Apple a pu financer ça n'excuse en rien cette appropriation d'une culture du domaine public.

avatar psavoyaud | 

Cela me semble être au contraire une excellente opération de la BnF qui valorise des livres du domaine public en les faisant transformer au format universel ePub et sans DRM.

L'exclusivité de six mois est très courte avant que cela bénéficie à tout le monde. Et n'oublions pas que ces contenus sont déjà disponibles à des formats plus conventionnels sur la plateforme numérique de la BnF.

Il faut vraiment être sot pour critiquer cette initiative intelligente, sachant que la conversion a été réalisée par des sociétés françaises et payée par Apple.

avatar pivert42 | 

@psavoyaud :
C'est 6 ans pas 6 mois

avatar Domsware | 

Il n'y a aucune privatisation. Il n'y a aucune appropriation. Apple a payé pour éditer les livres dans un format adapté à sa plateforme. L'exclusivité porte sur ce format et non sur les oeuvres qui sont encore disponibles dans d'autres formats lisibles par d'autres plateformes. En échange les documents dans ce format sont en exclusivité pour la plateforme Apple pendant 1 an. Puis 5 ans pour les autres libraires en ligne. Et au bout de ce temps seront disponibles en libre accès sur Gallica.

Où est le soucis ? Tout le monde est gagnant : Apple, la BnF, le lecteur..

avatar lmouillart | 

"Où est le soucis ?" ici -> " En échange les documents dans ce format sont en exclusivité pour la plateforme Apple pendant 1 an. Puis 5 ans pour les autres libraires en ligne."

avatar macnewbie007 | 

@lmouillart :
Oui, d'où la question : où est le souci ?
Ces œuvres restent accessibles gratuitement dans des formats autres que l'epub.

Sans la BNF et Apple, ces œuvres n'auraient pas été converties en ePub et ne seraient de toute façon pas accessibles dans ce format !

avatar lmouillart | 

"Sans la BNF et Apple, ces œuvres n'auraient pas été converties en ePub et ne seraient de toute façon pas accessibles dans ce format !"
Fausse affirmation, la BNF, aurait accepté que Google le fasse, cela aurait été comme pour les autres ouvrages, en epub, pdf, pour le web, les tablettes, ordinateurs, sans limitation d'utilisation arbitraire.

avatar patrick86 | 

"Oui, d'où la question : où est le souci ?"

Que c'est pas Google qui l'a fait mais le grand méchant Apple. :)

avatar lmouillart | 

Que la BNF, a refusé que Google le fasse. Dans le domaine public, oui mais pas trop quand même...
Ce serait dommage que la culture Française soit accessible par tous et partout.
Le problème ne vient pas d'Apple, mais du comportement de la BNF et notamment de "BnF Partenariats".

avatar patrick86 | 

"Que la BNF, a refusé que Google le fasse. Dans le domaine public, oui mais pas trop quand même..."

Google n'est pas plus du domaine public qu'Apple.

Vous savez très bien où trouver rapidement ces livres du domaine public. Ne faites pas la vierge effarouchée pour un faux problème.

Du moment que je peux avoir Victor Hugo en ePub si j'ai envie de le lire, je me fous de l'obtenir par l'iBook Store, le Google truc ou via un torrent.

--

"Ce serait dommage que la culture Française soit accessible par tous et partout."

Sincèrement, je ne crois pas à la théorie de l'ascension sociale par la culture, donc que ces ouvrages soient accessibles à tous me parait fort intéressant, mais peu utile à la majorité du peuple qui gagnerait davantage à FABRIQUER de la culture, plutôt que d'essayer illusoirement de rattraper celle des élites.

--

"Le problème ne vient pas d'Apple, mais du comportement de la BNF et notamment de "BnF Partenariats"."

Et bien révoquons les dirigeants de la BnF.

avatar occam | 

Encore une fois: qu'est-ce qui fait problème ?

Sans l'apport d'Apple, ces livres ne sortiraient probablement pas en format ePub.
Pas de sitôt, en tout cas, encore moins gratuitement ou à très, très bas prix.
Apple aurait même pu demander l'exclusivité au format iBooks durant la période d'embargo. C'est tout à leur honneur de ne pas l'avoir fait.

Apple n'a pas l'exclusivité des ouvrages déjà disponibles en ligne, que je sache. Et personne n'est obligé de télécharger un format ePub; on peut très bien se contenter de la page HTML ou du document PDF, comme par le passé.

La BnF est déjà excédée quand il s'agit de numériser ses contenus et de les proposer en ligne ou en PDF téléchargeables.
Savez-vous seulement comment les budgets des bibliothèques ont souffert, ces dernières années ? C'est le cas dans l'Europe entière. Et cela s'empire, même dans les pays qui maintenaient jusqu'à présent une politique d'accès public à la culture. Garder cet accès gratuit demande des moyens. Qui est prêt à leur en fournir ?

Que ceux qui se prétendent estomaqués veuillent bien verser une contribution directe et proportionnelle à la BnF et à toutes les autres bibliothèques pour leur permettre de poursuivre leur travail.

avatar rikki finefleur | 

Domsware
Comme admettons le groupe LVMH participe a des oeuvres de restauration du louvre, doit-on laisser que les clients LVMH aller au louvre ??

Beaucoup de sociétés soutiennent des oeuvres de restauration , ce n'est pas pour cela qu'elles puissent en faire un usage commercial, et mieux encore exclusif !

avatar Simeon | 

Enfin là ce n'est pas le cas puisque les textes "non restaurés" (pour reprendre votre expression) sont tout à fait disponibles gratuitement pour le tout un chacun.

avatar Domsware | 

@rikki finefleur :
L'exclusivité portant sur UN format la comparaison que tu emploies n'a aucun sens.

avatar wildtiger | 

@rikki finefleur :
Bien sûr que si, les entreprises donateurs en tirent profit en placardant leur logo sur les affiches d'expositions et spectacles, et par là même redorent leur image de marque auprès du grand public.

avatar rikki finefleur | 

là ce n'est placardé un logo, c'est avoir une exclusivité.
Si tous les musées commencent a faire cela avec accès si l'on à acheter tel ou tel objet , cela va à l'inverse du domaine public.
Le problème ne sont pas les musées , mais l'exclusivité au profit d'une marque, qui en plus en fait la vente.

Si toutes les fondations qui œuvrent auprès des musés revendiquent une exclusivité, cela devient franchement attristant.

Remarque on a bien vu la SNCF faire un partenariat commercial et publicitaire avec une société qui officie clairement avec les paradis fiscaux . Après on s'étonne que notre économie va mal, et la défaillance de nos entreprises locales.. Le monde à l'envers. Parfois.

avatar Domsware | 

@rikki finefleur :
Cette exclusivité n'embête pas les lecteurs non "privilégiés". Encore une fois exemple n'est pas raison. Le tien encore plus.

avatar RyDroid | 

Quels sont les droits d'Apple sur ces livres ou ces éditions ePub ?
* Le droit d'auteur ? Non, les œuvres sont dans le domaine public et Apple n'en propose des versions dérivées originales.
* Les brevets ? Saugrenu.
* Les marques ? Non.

La BnF doit agir avant tout pour le bien commun. Hors dans ce cas, elle donne un avantage (certes temporaire) à Apple, l'action n'est donc clairement pas neutre.
Pour ce qui est du financement par Apple, s'il n'utilisait pas des magouilles (certes parfois légales et c'est loin d'être la seule entreprise dans ce cas), la numérisation en ePub aurait pu être financée sans sa fausse générosité. http://www.numerama.com/magazine/31370-le-red-d-apple-contre-le-sida-genereux-ou-hypocrite.html

avatar Simeon | 

Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. On ne paye pas pour les textes à proprement parler qui restent disponibles gratuitement, mais pour le travail d'édition, la mise en page, la numérisation et le transfert au format ePub.

C'est un boulot dont il convient de rétribuer les auteurs et qui permettra à tous ceux qui ne sont pas prêts à payer de profiter de ces epub dans quelques années.

avatar RyDroid | 

Payer oui, mais pourquoi donner une exclusivité sur des œuvres du domaine public à un acteur particulier ?
Qui te dit que certains n'auraient pas fait le travail gratuitement ? https://www.bookscanner.fr/ http://festivaldomainepublic.org/antoine-de-saint-exupery-bookscanner-26-janvier.html

avatar Silverscreen | 

@ lmouillart

On a pas dû comprendre la même chose.
Actuellement, les livres de Gallica sont numérisés au compte-gouttes. C'est un travail de titans.
La BnF a obtenu la numérisation par des compagnies privées d'une collection d'auteurs du XIXe, dans un format ePub relativement souple.
Apple a une exclu dessus (sur les livres à ce format-là) pendant 6 mois, les autres plateformes après ce délai, puis les fichiers seront téléchargeables gratuitement depuis Gallica dans 6 ans.

Ce qui n'empêche pas les textes tombés dans le domaine public d'être déjà dispos dans d'autres formats (à la condition que des volontaires les aient saisis), dispos en format papier depuis longtemps et consultables gratuitement à la BnF ou dans d'autres bibliothèques publiques.

Donc ce n'est pas un rapt de la culture : en faisant ça, la BnF accélère la numérisation, dans un format plutôt agréable (à comparer avec les textes d'auteurs du domaine public déjà dispos sur l'iBooksStore), de livres (et pas juste le texte brut), par ailleurs commercialisés en format papier.

À moins de de ne jamais vouloir rien payer soi-même (ni les auteurs ou leurs ayant-droits, ni les éditeurs, ni les distributeurs), d'aimer gâcher l'argent du contribuable, je ne vois pas comment ce type d'initiative peut faire polémique. Surtout aux prix indiqués.

En gros, soit on lit un Maupassant édité en papier maintenant et payé quelques euros, soit on consulte le texte brut non enrichi dispo sur Google ou iBookstore, soit on paye 1€50 et on a l'ouvrage complet tout de suite au format ePub sur iBooksstore, soit on attend 6 mois et on l'a au même prix sur Amazon, Kobo et cie, soit on attend 6 ans et on l'a, complet, gratos sur Gallica.

Ou alors, la BnF numérise tout elle-même, ça coûte un bras au contribuable et on l'a dans 10 ans…

avatar Silverscreen | 

Il s'agit d'un travail d'édition et non juste de numérisation… Si la qualité est au rendez-vous, il me parait normal de payer pour. Plutôt que le bouquin croupisse dans les archives de la BnF et attende des années avant d'être numérisé en images pour les étudiants chercheurs et eux-seuls…

avatar patrick86 | 

Aux grincheux :

Les ouvrages du domaine public appartiennent au public, donc vous êtes libres de vous les échanger légalement.

Vous les trouverez rapidement ailleurs que sur l'iBook Store, vous inquiétez pas.

Pas de quoi fouetter un chat.

avatar rikki finefleur | 

Rapport ? Aucun.

avatar patrick86 | 

@rikki finefleur

??

avatar Orus | 

Si il y a de quoi. Vendre le patrimoine littéraire à une multinationale américaine est un gros problème.

avatar patrick86 | 

@Orus :
Ben pourquoi qu'on pourrait pas gagner des sous en vendant des copies de notre patrimoine aux ricains ?

S'il sont assez cons pour acheter nos vieilleries, autant en profiter !

Z'avez pas le sens du commerce vous.

avatar Domsware | 

@Orus :
Oh la la. Quels désolation de voir autant de mauvaise foi. À moins que ce ne soit de l'incompréhension.

avatar Orus | 

Bref, la BnF qui vit avec nos impôts, vends le patrimoine français à l'américain Apple.
Apple qui va donc nous revendre notre patrimoine littéraire. Je cauchemarde là.
Quelque chose ne tourne pas rond dans ce pays.

avatar r e m y | 

Est-ce que tous les romans dans le domaine public sont gratuits en librairie quand ils sont édités par telle ou telle maison d'édition? Non je ne crois pas.... meme en livre de poche, il faut payer les bouquins pour les sortir du magasin.

Mais bien sûr, on reste libre d'aller les consulter gratuitement à la BNF!

avatar Elie Rouvier | 

J'ai déjà la majorité des œuvres de Maupassant/Musset/Hugo/Balzac/Proust etc sur mon iPad. C'est gratuit depuis des années. Il ne s'agit que d'une 'nouvelle' édition. Pas d'une première. A tous ceux qui s'offusquent, allez jeter un coup d'œil sur le site Amazone/Kindle, c'est du pareil au même... Les œuvres sont aussi disponibles.

avatar lmouillart | 

"Mais bien sûr, on reste libre d'aller les consulter gratuitement à la BNF!"
Ouf, j'ai cru un instant que c'était la Bibliothèque nationale de France et qui avait pour missions de rassembler le patrimoine documentaire national, le conserver et le fait connaitre. J'ai aussi cru que les collections de la BnF étaient uniques au monde dont quatorze-millions de livres.

Heureusement c'est en fait un institut privé qui n'est pas financé par l'état (180M€) et donc pas par les Français. Heureusement cet institut s’appuie à l'instar des industriels du jeu vidéo, sur des exclusivités temporaires permettant de bien mettre en valeur les produits Apple et non la concurrence.
Heureusement le budget annuel de la BNF n'est pas de plus de 250M€/ans.
Heureusement le budget de numérisation et diffusion des oeuvres gérés par la BNF, n'est pas juste de 10% du buget total.
Heureusement ils n'ont pas refusé à Google, la numérisation des documents de la bibliothèque.
Heureusement je peux quand même avoir le père goriot gratuitement en torrent, on peut bien réserver le reste pour un industriel.

Ouf !

avatar Domsware | 

@lmouillart :
Quel ramassis de mensonges et d'inepties.

avatar lmouillart | 

Missions de la BNF, cf. : http://goo.gl/2lBbyZ et Décret n°94-3 du 3 janvier 1994 portant création de la Bibliothèque nationale de France, cf. : http://goo.gl/CfeJlu où par exemple on peut y lire :
"Elle en constitue et diffuse la bibliographie nationale"

"D'assurer l'accès du plus grand nombre aux collections, sous réserve des secrets protégés par la loi, dans des conditions conformes à la législation sur la propriété intellectuelle et compatibles avec la conservation de ces collections", et pas : juste les clients Apple, d'abord, le reste dans 6 ans ?!!

"elle permet la consultation à distance en utilisant les technologies les plus modernes de transmission des données ;", et pas : juste au travers de la boutique en ligne Apple, ou Tartempion.

Budget / dépenses de la BNF, cf. : http://goo.gl/ZQnPRw page 24 : Subventions État : 180 723 808€, ressources propres 9 267 633€ page 23 : dépense : "Informatique bibliothéconomique et stockage des collections numériques pour communication" : 2 963 040€
Exclusivité donnée d'un établissement public à une boutique en ligne d'un concepteur et vendeur de matériel électronique : http://goo.gl/TnGxaL

La BNF déjà épinglée pour son projet avec ProQuest : http://goo.gl/6SzqAi

La proposition de Google qui avait à l'époque été étudiée : http://goo.gl/drlI4Z a finalement été mis de coté, notamment afin de pouvoir privatiser les oeuvres du domaine public géré par la BNF : http://goo.gl/6v4To1 , notamment par sa filiale : BnF-Partenariats dont les objectifs : "Des produits et des services culturels élaborés à partir des collections de la Bibliothèque nationale de France avec les acteurs de l’économie numérique dans le cadre de partenariats ou d’accords de licence.", http://goo.gl/6NLTve , sont à l'opposé de ceux de la BNF.

Je me demande donc où sont les "mensonges et d'inepties" ?

avatar Domsware | 

@lmouillart :
Oui, bien sûr. Tu as du temps à perdre à t'auto-convaincre.

avatar Terrehapax | 

@lmouillart :
Vous avez décidé de vous indigner, grand bien vous fasse.
Mais d'abord si vous savez pourquoi la BNF a préféré, pour cette opération, Apple à Google, ce serait sympa de nous éclairer sur la magouille que vous avez l'air de subodorer. Sauf erreur, toutes les grandes bibliothèques publiques ont noué des partenariats avec des firmes privées pour la numérisation, sous des formats accessibles au plus grand nombre, de leur fond.
D'autre part, si un éditeur décide de publier une œuvre du domaine public sur papier, qui va payer la saisie, l'impression, le papier et la mise place ? Les contribuables sur le budget de la BNF ?

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