Aujourd'hui, c'est le grand jour pour FnacMusic. C'est en effet aujourd'hui que la Fnac lance son service de téléchargement payant. Jeudi, nous vous présentions les grandes lignes de ce nouveau disquaire virtuel. Reste que l'enseigne joue gros : son service n'est pas compatible avec tous les baladeurs du marché, et notamment l'iPod. En termes clairs, sauf à faire des manipulations fastidieuses (créer un CD audio avec la musique achetée avant de l'importer dans iTunes et de là, la transférer vers l'iPod), les chansons acquises sur FnacMusic ne pourront pas être lues par le baladeur le plus vendu en France.
La Fnac n'est en effet pas parvenue à imposer ses vues aux différents acteurs du marché. Elle avait annoncé qu'elle se passerait de l'autorisation d'Apple, qu'elle ferait en sorte que les morceaux téléchargés seraient compatibles avec tous les matériels existants, elle s'est heurtée au refus des majors. Ces dernières n'ont pas voulu baisser le niveau de sécurité sur la musique numérisée. La Fnac demandait un "niveau normal" de sécurité ; pour pouvoir obtenir le droit de vendre les chansons des majors, elle a dû accepter un "niveau maximal".
La société a choisi la solution technique la plus répandue : celle de Microsoft. Celle-ci, qui s'appuie sur le format WMA (Windows Media Audio), permet de définir des paliers de protection à appliquer aux fichiers. L'indice va ainsi de 150 à 2 000. La Fnac voulait appliquer un indice de 150. Cela lui aurait permis de vendre des morceaux très facilement transformables et ensuite écoutables sur l'iPod (qui n'est pas compatible avec le format audio WMA retenu). L'industrie lui a imposé l'indice 1 000. Selon les majors, le DRM 150 (Digital Right Management indice 150) est vraiment trop peu sûr. Il ne protège les droits que pendant le téléchargement et tant que le fichier reste sur le disque dur qui l'a reçu. une fois un premier transfert effectué, la protection saute. Évidemment, cela ne pouvait pas plaire.