Bruxelles va mettre son nez dans le panier de crabes des connectiques de recharge des smartphones. Margrethe Vestager, l’opiniâtre commissaire en charge de la concurrence, a indiqué que ses services allaient se pencher sur la question ; il s’agit pour la Commission européenne de savoir s’il y a lieu de pousser l’industrie à harmoniser la recharge des appareils.
Il faut savoir qu'en l'absence de règle commune dans l'industrie, les chargeurs représentent 51 000 tonnes de déchets électroniques chaque année. En plus de l’impact environnemental, les consommateurs aussi sont souvent dans l’embarras avec cette profusion d’adaptateurs et de connectiques incompatibles entre eux. Dès 2009, quatorze constructeurs — dont Apple, Samsung, Nokia et Huawei — signaient un protocole d’entente visant à l’harmonisation des connectiques pour les smartphones dès… 2011.
On a bien vu que rien n’avait été fait. Et la Commission européenne n’est pas très heureuse de cette situation. « Au vu des progrès insatisfaisants de cette approche volontaire, la Commission lancera prochainement une étude d’évaluation pour mesurer les coûts et les bénéfices des différentes options », prévient Margrethe Vestager. Voilà une menace qui devrait pousser l'industrie à se mettre d'accord, car Bruxelles a les moyens d'imposer ses vues.
En mars de cette année, plusieurs constructeurs se sont entendus (dont Apple, Google, Samsung, Sony et d’autres) pour adopter l’USB-C comme connectique commune et ce, à l’horizon 2021 (lire : Le chargeur de l'iPhone devrait passer à l'USB-C d'ici 2021). Apple pourrait ne pas attendre trois ans : il se murmure en effet que les iPhone 2018 seront fournis avec un gros chargeur USB-C 18 watts pour la recharge rapide.
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