Aperçu du RIM BlackBerry PlayBook (MWC 2011)

Anthony Nelzin-Santos |

Comme HP, RIM est un peu à l'écart du Mobile World Congress dans le App World, un pavillon réservé aux développeurs. Le fabricant canadien met donc l'accent sur ses solutions pour les entreprises et sur le développement pour sa plateforme, mais on croise aussi sa tablette, le BlackBerry Playbook.

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iPhone contre Playbook : le format 7" peut-être tenu à une seule main, même si le Playbook est un peu épais.

On sent que ce Playbook a été conçu pour l'entreprise : son design est tout en sobriété, la face avant ne comportant aucun bouton ; son format compact (7") et ramassé (16:9 wide, 1024x600) tient bien en mains, ou plutôt en main ; malgré sa légèreté (400 grammes), il est dense, ce qui ajoute à l'impression de solidité. Bref, la firme de Waterloo semble avoir retrouvé les niveaux de qualité qui ont fait sa réputation.

Le Playbook n'utilise pas BlackBerry OS mais QNX, un OS temps réel bien connu dans le monde de l'entreprise et de l'embarqué. Il tourne sur un processeur TI OMAP 4430 double-cœur cadencé à 1 GHz secondé par 1 Go de RAM : la chose est extrêmement rapide, les animations sont fluides, et l'on retrouve le défilement inertiel inauguré par Apple qui permet d'accentuer cette impression.

Comme l'a fait remarquer Jon Rubinstein de HP, RIM n'est pas allé chercher bien loin les concepts de son interface : les habitués de webOS reconnaîtront la métaphore des cartes, l'apparition du menu par un geste tactile du bas vers le haut, la fermeture d'une application par l'éjection de sa carte vers le haut. De même, l'interface de la galerie photo est un clone de celle de l'iPad. Le tout fonctionne chez la concurrence, et fonctionne très bien ici.

Par défaut, on ne pourra pas accéder aux services BlackBerry (BES) avec le Playbook : il faudra pour se faire la connecter via Bluetooth à un BlackBerry. Cela ne veut pas pour autant dire qu'il n'y aura pas de client mail ou d'application de calendrier sur le Playbook, ou qu'il faudra absolument passer par le Web : rien n'empêche un développeur de proposer de telles applications de tierce partie — mais elles se limiteront à l'IMAP, au WebDAV, ou d'autres technologies, et n'auront pas accès aux services BlackBerry.

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Le navigateur du Playbook est très rapide. Tellement, en fait, qu'on en fait des photos floues.

Lors de son lancement, le Playbook devrait être fourni avec Tetris et Need for Speed: Undercover, le deuxième étant censé être une démonstration des capacités graphiques de cette tablette. Le problème est justement de définir la date de lancement : on avait parlé de mars, mais off-camera, on nous a confié que le Playbook a toujours un problème d'autonomie. Il ne viendrait pas de la puissance des composants ou d'une batterie sous-dimensionnée, mais de QNX lui-même, qui serait un OS extrêmement exigeant. On parle donc désormais d'un lancement reporté au deuxième trimestre.

À ce moment-là, le Playbook sera disponible dans pas moins de quatre versions : une version WiFi, une version WiFi + WiMax (États-Unis), une version WiFi + 3G (HSPA+, celle qui fonctionnera chez nous) et une version 4G LTE. Impossible de faire avouer aux représentants de RIM un prix indicatif, mais un hochement de tête nous a confirmé que l'on serait plutôt du côté du début de la gamme tarifaire de l'iPad (500 €) que de la fin (800 €).

Si RIM parvient à régler les derniers problèmes de son système, elle tiendrait là une tablette particulièrement intéressante, autant du point de vue du matériel (solide, classieux) que du point de vue du logiciel (fluidité, interface). Bref, le Canada a créé une alternative digne d'intérêt.

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App Store : Apple met à jour ses guidelines

Nicolas Furno |

Apple a mis à jour les App Store Review Guidelines, c'est-à-dire les principes suivis par Apple quant au processus de validation de l'App Store. La nouvelle version intègre des modifications liées aux abonnements in-app, mais elle offre également à Apple des moyens supplémentaires de se défendre contre les développeurs peu scrupuleux. Une phrase notamment indique clairement que tous les développeurs qui essaieront de jouer aux plus malins seront tout simplement exclus de l'App Store :

http://static.igen.fr/img/2011/2/skitched-20110215-223425.jpg"Si vous essayez de tricher (par exemple en trompant le processus de validation, en volant des données aux utilisateurs, en copiant le travail d'un autre développeur ou en manipulant les notes de l'App Store), vos applications seront retirées du magasin et vous serez exclus du programme développeur."

Parmi les autres modifications, on notera qu'Apple incite les développeurs qui veulent publier du contenu multimédia simple (un album, une vidéo ou un livre) à le faire sur l'iTunes Store ou l'iBook Store plutôt que sur l'App Store. Apple interdit également les restrictions arbitraires concernant un pays ou un opérateur. Dans le dernier cas cela pourrait compliquer la tâche des opérateurs qui proposent des applications destinées uniquement à leurs abonnés. Orange en a par exemple quelques unes dans la catégorie Style de vie.

via MacRumors

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Des coques Angry Birds chez Gear 4 (MWC 2011)

Anthony Nelzin-Santos |

On croyait pouvoir échapper à la folie Angry Birds à Barcelone, et c'était plutôt bien parti… jusqu'au stand Gear 4. L'accessoiriste britannique propose en effet des coques pour iPhone 4 aux couleurs des oiseaux grincheux et des cochons niais.

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Cette coque est donc disponible dans un coloris vert, jaune, rouge et le sera bientôt dans un coloris noir. Les trois premières couleurs sont déjà dans le commerce pour un peu moins de 25 €.

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Verizon n'a pas besoin de l'accord Microsoft-Nokia

Nicolas Furno |

http://static.macg.co/img/2011/2/skitched-20110215-210531.jpgAu cours du Mobile World Congress qui se déroule en ce moment même à Barcelone, le responsable des technologies liées aux communications chez Verizon n'a pas caché son scepticisme face à Windows Phone 7 et plus précisément à l'accord entre Microsoft et Nokia.

"Je ne crois pas que Verizon a besoin du partenariat entre Nokia et Microsoft", a ainsi expliqué Tony Melone. "Aujourd'hui, les trois OS que nous voyons sur notre réseau sont Android, Apple et RIM." Nokia a abandonné depuis plusieurs années déjà le CDMA, technologie utilisée par Verizon. Même si le constructeur finlandais développait un smartphone CDMA, Tony Melone doute qu'il intéresse son entreprise. Il faudrait selon lui un produit "vraiment convaincant" pour que Nokia s'ajoute à la liste des fabricants vendus par l'opérateur.

Tony Melone croit plus en RIM, constructeur canadien du BlackBerry qui est pourtant dans une mauvaise passe en ce moment (lire : Résultats financiers : RIM en perte de vitesse). Mais quitte à parier sur un quatrième système, il mettrait plus d'argent sur webOS, un système jugé plus intéressant que celui de Microsoft, car plus original. Pour preuve, Verizon va vendre le Pre 2 à partir du 17 février.

Comment expliquer ce rejet d'un système développé par Microsoft ? Les relations entre le géant de l'informatique et l'un des plus gros opérateurs aux États-Unis n'ont pas toujours été au beau fixe, surtout depuis l'échec cuisant pour Microsoft de son Kin distribué outre-Atlantique uniquement sur le réseau de Verizon (lire : Microsoft : le Kin mort-né). À l'inverse, Verizon a mis en avant le système mobile de Google l'an dernier, à travers notamment une campagne de publicité agressive. L'opérateur travaille désormais main dans la main avec Apple, un élément de plus contre Microsoft peut-être. Toujours est-il que Verizon n'est pas, à ce jour, un allié de poids pour WP7, pas plus que Motorola (lire : Motorola ne veut pas de Windows Phone 7).

via Cnet

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L'iPad toujours plus présent en entreprise

Nicolas Furno |

L'iPad, un appareil de consommation seulement ? Peut-être, mais la tablette d'Apple fait son chemin dans le monde de l'entreprise, au point d'être présente aujourd'hui dans 80 des 100 plus grosses entreprises américaines d'après Michelle Klatt, représentante pour une firme qui vend des solutions aux plus grosses entreprises du pays. Dans ces entreprises, l'iPad est présent en production ou en cours de déploiement.

Les entreprises sont séduites par les fonctions de sécurité proposées par Apple, notamment la possibilité de suivre à distance un iPad et le cas échéant d'en effacer le contenu. Les produits de BlackBerry sont bien plus sécurisés, mais l'iPad a manifestement de quoi convaincre les grosses entreprises. Le navigateur Internet intégré à l'iPad semble répondre à une large partie des besoins des entreprises, même si l'absence de Flash peut constituer un manque, souvent comblé par des sites redéveloppés en HTML5, quand les entreprises ne réalisent pas une application native.

via TUAW

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Motorola ne veut pas de Windows Phone 7

Nicolas Furno |

http://static.igen.fr/img/2011/2/skitched-20110215-203601.jpgMotorola ne veut pas du système mobile de Microsoft, du moins pas pour le moment. Christy Wyatt, vice-présidente en charge de la partie logiciels et services chez le constructeur américain, a ainsi fermé la porte à Windows Phone 7 pour un environnement 100 % Android. Motorola est même, a-t-elle pris le soin de préciser, le seul constructeur de téléphones à faire entièrement confiance à Android.

Pourquoi bouder WP7 alors que Motorola utilisait Windows Mobile ? La raison principale avancée par Christy Wyatt est le retard de Microsoft. Quand son entreprise a dû choisir un système, Windows Phone 7 n'était pas encore prêt et prenait toujours plus de retard alors qu'Android était déjà opérationnel et commençait à connaître un certain succès.

http://static.igen.fr/img/2011/2/skitched-20110215-204304.jpgLa rigidité est le second grief adressé contre le système mobile de Microsoft. Alors que Google propose des briques communes que chaque constructeur accommode à sa sauce, Microsoft a suivi Apple en imposant une expérience unique. Les constructeurs doivent respecter un certain nombre de critères sur le plan matériel (trois boutons obligatoires sur la face avant, par exemple) et ils ne peuvent pas modifier le système. Les surcouches développées par tous les constructeurs (Motoblur chez Motorola, ou le Sense de HTC) ne peuvent être installées sur les terminaux WP7, ce qui ne permettait pas à Motorola de se distinguer suffisamment de la concurrence.

Mais si Wyatt vante les mérites d'un système libre, elle évoque aussi un des plus gros défauts actuels d'Android : sa fragmentation. La vice-présidente commence par reconnaître que Motorola a eu quelques difficultés au début pour maintenir à jour ses modèles. Entre les différents téléphones et surtout les différents opérateurs dans le monde, le nombre de cas différents à gérer est très importants : Motorola est vendu dans 40 pays, si l'on considère une moyenne de deux opérateurs par pays, cela fait déjà 80 cas différents par téléphone… Le constructeur américain a amélioré sa gestion des mises à jour d'après la responsable : elles passent désormais par Motoblur et elles seraient bien mieux gérées.

via Macworld

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Movie Studio : l'iMovie d'Android (MWC 2011)

Anthony Nelzin-Santos |

Lors de sa présentation au Mobile World Congress, Eric Schdmit a fait monter sur scène « Gill », le chef de projet pour une nouvelle application Android : Movie Studio, une sorte d'iMovie signé Google.

Le parti-pris de Google nous semble pertinent et cohérent. Apple propose iMovie uniquement sur l'iPhone, dans l'intention d'en faire un appareil à tout faire. Google, au contraire, ne propose Movie Studio que sur tablette, du moins pour le moment : l'idée est que le téléphone est l'outil le plus pratique pour prendre photos et vidéos (surtout maintenant que les smartphones Android passent au 8MP et à la vidéo HD 1080p), mais que la tablette est plus adaptée au montage avec son grand écran et sa puissance supplémentaire. Google promeut donc un écosystème intégré : le cas qui nous a été présenté était celui d'une balade avec un Nexus S et du montage avec une tablette Motorola Xoom. Le transfert de l'un à l'autre prend certes un peu de temps, mais ce temps devrait être compensé par le confort du grand écran.

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L'interface présentée ressemble à ce que l'on s'attend à trouver dans un éditeur vidéo : une ligne de montage où l'on peut placer clips et sons, effets, titrages et transitions. Au centre, le résultat, à droite, des contrôles en cercle (lecture / pause, etc.). À gauche figure un contrôle qui n'a pas été utilisé, mais qui ressemble sacrément à une jog wheel et qui pourrait permettre d'avancer/reculer rapidement dans la vidéo (ce qui serait très bien pensé). On peut ajouter des images dans le montage et leur appliquer un effet Ken Burns : la « dureté » de l'effet est modulable par un geste de pincement, avec un retour visuel en temps réel. Le fonctionnement semble fluide sur la Xoom, Android 3.0 et double-cœur aidant.

On peut évidemment exporter le résultat en local ou sur YouTube (en 720p). La firme de Moutain View a manqué une occasion de montrer la puissance du Tegra 2 en rendant la vidéo (d'une trentaine de secondes) devant le public. Bref, Movie Studio est un iMovie pour Android, mais un iMovie avec une logique différente, qui nous semble plus pertinente que celle d'Apple.

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