Fleur Pellerin n’aime toujours pas Kindle Unlimited

Sylvain |

Trois mois après son arrivée en France, le service Kindle Unlimited est au cœur d’une polémique qui remonte jusqu’aux plus hauts sommets de l’État. Fleur Pellerin, la ministre de la Culture, avait notamment expliqué en décembre que ce service permettant de profiter de manière illimitée de plus de 700 000 livres au format Kindle (pour 9,99 €) « ne semblait pas conforme à la loi ».

Cette loi qui date de 2011 exige que les éditeurs aient le droit de fixer le prix de leurs ouvrages afin d’assurer une juste rémunération des acteurs de la filière. Le problème, c’est qu’avec ce genre d’offre, les éditeurs ne peuvent plus fixer les prix.

Dans une interview accordée au Figaro, Fleur Pellerin n’en démord toujours pas et lance carrément un ultimatum : « Amazon va devoir mettre son offre Kindle Unlimited en conformité avec la loi dans les trois mois », sous peine de sanctions. La ministre s’appuie pour cela sur le rapport de Laurence Engel, médiatrice du livre, qui a émis des conclusions dans ce sens.

Amazon n’est pas le seul acteur concerné par les propos de Fleur Pellerin : d’autres services comme YouScribe ou YouBox sont également dans le viseur. Ils devront en tout cas mettre leurs arguments sur la table lors d’une conciliation prochaine avec les acteurs du livre.

avatar philiipe | 

Soyons honnête... Pour m'y être abonné, le catalogue proposé à ce jour est sans intérêt... Sauf à ce que vous recherchiez des ouvrage (par récent) en anglais.

avatar Algaris | 
avatar oomu | 

c'est inexact.

La parade à la parade existe déjà dans le monde politique, il suffit qu'ils choisissent de l'appliquer :

légiférer directement au niveau des contrats entre éditeurs et écrivains (interdire ou encourager fortement la rayure systématique par l'écrivain dans le contrat de publication de tout accord sur une offre d'abonnement obligatoire ou prix dérisoire).

Et c'est vers cela qu'on s'achemine de toute évidence si les Apple, les Amazon et autres Googleries se mutent en éditeurs.

Amazon est particulièrement dans le collimateur vu qu'elle mute à vitesse grand V en éditeur, avec son offre vidéo par exemple aux USA.

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De la même manière qu'un Apple mute en fabricant de machines toujours + éloignées de l'ordinateur, le métier d'éditeur devient nécessairement toujours + proche.

L'informatisation accélérée de la société et du monde amène forcément un ensemble de métier sous la coupe des sociétés informatiques : elles ont la compétence informatique pour le logiciel, l'optimisation, le service par ordinateur.
(Amazon fait de l'entrepôt et de la livraison, mais fondamentalement c'est une entreprise informatique qui a vu ce problème comme un problème informatique).

Mais, le Monde Politique a déjà la solution : La Loi, le Syndicat, la Régulation. A divers degrés en Europe et USA selon les sensibilités culturelles et historiques.

avatar béber1 | 

"De la même manière qu'un Apple mute en fabricant de machines toujours + éloignées de l'ordinateur"

du micro-ordinateur classique.
"L'informatisation accélérée de la société" dont tu parles fait que les champs d'applications de la micro-informatique outrepassent désormais les champs jadis cantonnés aux micro-ordinateurs et leurs quelques terminaux exotiques dérivés.

S'il y a une voiture Apple un jour, ce sera une voiture 'informatisée', dans et pour laquelle les logiciels et les services numériques seront prépondérants, comme -en extrapolant ^^- le logiciel et les médias musicaux numériques l'ont été pour la carcasse iPod

Pour ce qui est du commerce et de la distributions des médias & livres numérisés,
- aux sociétés informatiques de proposer des appareils de support et de consultations, voire en organiser la distribution par eCommerce,
- mais aux états surtout de légiférer, de réguler et d'encadrer ce commerce, pour veiller à un equilibre entre les diverses parties concernées, notamment avec les filières classiques du Livre papier, ici en l'occurrence.

avatar PINOCU | 

On ne défend plus la culture mais le porte-monnaie…

avatar oomu | 

c'est une fondation de la politique culturelle de la France. Ca remonte à Lang, avec le contrôle du prix des livres. A l'époque pour éviter que les GRANDS libraires (fnac etc, surtout supermarchés) soient en mesure d'étouffer les éditeurs (et les écrivains) en forçant le prix bas pour attirer des clients dans les boutiques.

La même logique s'applique maintenant à internet (que ça soit dans des boutiques en briques, du numérique, du virtuel, demain les hologrammes et l'anti-matière, la politique se fout du moyen technique, seulement du but à atteindre).

Il s'agit d'empêcher un vendeur (amazon par exemple) de forcer le prix de vente désiré par le créateur (l'éditeur et écrivain). Ce choix arbitraire (les usa en font un autre par exemple) est une volonté de protéger la rentabilité du marché de la culture en France (pour qu'on ait des acteurs français d'éditions).

Le PORTE-Monnaie comme vous dites est IMPORTANT : il n'est pas seulement de l'argent sale et méchant pour s'acheter des porsche pour rien foutre, mais bel et bien ce qui permet aux éditeurs et artistes de vivre et financer la continuelle création de nouvelles oeuvres.

Le "porte-monnaie" est donc, nécessairement, une part de la politique culturelle d'un gouvernement. Et en France, la Culture et son commerce est géré (d'une manière ou d'une autre) par l'Etat (de droite, de gauche, de centre, de n'importe quoi).

Il s'agit bel et bien d'empêcher en France, Amazon d'avoir trop de pouvoir sur l'édition.

En quelque sorte l'exacte inverse de ce qui s'est déroulé entre Apple (et les éditeurs) et Amazon aux USA.

Aux USA la doctrine du "First Sale" domine, et est activement défendue.

En France on est plutôt dans l'inverse, + concrètement au cas par cas.

avatar arnaudducouret | 

Je ne supporte pas cette fille.

avatar oomu | 

Je ne supporte pas un autre mec.

avatar Giloup92 | 

C'est normal qu'une ministre qui , d'après elle même , ne lit jamais de livres soit contre une offre de lecture illimitée !

avatar oomu | 

oui c'est normal.

Elle s'inscrit dans la continuité d'une longue politique de la France de limiter la volonté des distributeurs de briser le prix des oeuvres culturelles.

Le but est VOLONTAIREMENT d'empêcher des prix BAS. Ce n'est pas nouveau. C'est entre autre ce qui a permis une foule de métier de continuer à exister en France.

avatar béber1 | 

je plussois.

C'est toujours le problème quasi schizo du rapport à la culture,
dont tout le monde veut bénéficier, à prix abordable sans penser à la foultitude de gens pour que celle-ci puisse vivre et continuer à être dynamique

Dans un rapport nettement plus intéressé, il y a les industriels qui s'y investissent tant qu'elle leur rapporte, en plus-value d'image et de prestige (comme les industriels de la Beauté, de la Mode et du Luxe…), voire en business haut-de-gamme pour certains secteurs concernés

et puis il y en a d'autres, les grands distributeurs en général, qui ne cessent de dénoncer le commerce des œuvres comme maintenu artificiellement et inégalement comme trop cher,
Le dumping commercial ayant pour but de réparer ces inégalités d'accès aux œuvres culturelles,
de les rendre enfin vertueusement abordables,
et nullement pour faire des profits dessus, ou d'accaparer autant que possible une quasi exclusivité de leur distribution.

Argumentaire soutenu aussi par le point de vue libéral qui considère la culture, les activités artistiques et leurs fruits : les œuvres, comme tous les autres produits marchands et de consommation, soumis à libre concurrence.
D'où la justification du dumping commercial pour les libérer des carcans étatistes et corporatistes.
Les artistes et leurs associés vivant surtout de plaisir et d'éther divin.

avatar warmac33 | 

Tellement libéré du carcan etatiste que trierweiller a du se faire publier en Allemagne vu que les éditeurs ne voulaient pas froisser ce cher gouvernement qui défend "l'exception culturelle" française...
en attendant j'achète mes bouquins professionnels (médicaux) en version us car ils sont minimum 30% moins chers...

avatar warmac33 | 

Laurent Beccaria le 4/11/14 dans l'express :
"Les figures médiatiques sont en porte à faux avec les lecteurs : David Pujadas a expliqué au 20 Heures qu'il n'évoquerait pas ce livre, Laurent Ruquier tape dessus à chaque émission. Franz-Olivier Giesbert, Olivier Mazerolle et Michel Onfray ont été abjects de misogynie. Les éditorialistes ont fait corps avec le pouvoir comme une caste arrogante, qui ne souhaite pas que l'on regarde ce qui se passe dans son entre-soi. Leur violence a favorisé le succès de ce livre. Les lecteurs ont voulu se faire leur propre idée."

avatar béber1 | 

et ?
Elle a voulu se faire publier en secret et a de ce fait choisi un éditeur étranger. Point.

Pour le reste, chacun est libre d'en penser ce qu'il veut,
comme ce que tu penses de la politique du Livre en France, comme ce que j'en pense de mon côté.

avatar warmac33 | 

@oomu
Et oui comme bien souvent dans ce pays on reste sur un système purement idéologique et utopiste aux frais du contribuable... quand c'est pas des impôts (csg) ou des taxes (copie privée) c'est l'etatisation d'un marché...
les éditeurs sont en train de rater la révolution numérique tout comme les maisons de disques avant eux, les offres telles que celle d'amazon sont le moyen de faire revenir les gens dans la légalité, car les epub sur torrent ont un bel avenir...

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@warmac33
M'en parle pas, warmac33 La France ne sait pas évoluer
Quand on pense qu'on y trouve encore des personnes qui croient (encore) que les utopies et les idéologies peuvent (aussi) être bénéfiques à une civilisation.

Plus sérieusement ton intervention est une intervention purement idéologique qui s'ignore ;-(
Je n'aime pas ton utopie warmac33 qui prétend que la culture devrait être régie uniquement par l'économie. Et je trouve ton idéologie assez ignoble, vue qu'elle va à l'encontre des valeurs (idéologie) humanistes qui sont les miennes.

avatar warmac33 | 

Bah oui c'est le principe de la liberté de penser, tout comme j'en ai marre de payer des sommes folles pour un système à l'agonie dont tout le monde abuse (secu) et rêve d'un système d'assurances privées à la suisse ou l'américaine qui me permettrait personnellement d'être beaucoup mieux soigné (j'en sais quelque chose c'est mon domaine).
La principale différence c'est que moi je te traite d utopiste et toi tu me traites d ignoble, comme quoi le plus ouvert n'est pas forcément celui que tu crois.

Car tu me vois comme un agoriste ce que je ne pense pas forcément être : aider la culture pourquoi pas, payer des intermittents à rien foutre et à avoir une retraite dorée je ne suis plus d'accord. De la même façon promouvoir l'édition pourquoi pas, en faire un système étatique et rigide quitte à laisser du monde en route ça me gêne (cf la loi anti amazon qui j'en suis sûr convient très bien aux parisiens, mais quand tu habites Seurre, Tonnerre ou St Rambert d'Albon tu apprécies beaucoup moi le sur coût engendré vu que la première librairie est à 50 km...)

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@warmac33 "La principale différence c'est que moi je te traite d utopiste et toi tu me traites d ignoble"
Tu ne m'as pas bien lu
j'ai affirmé que tu étais un idéologue utopiste, même si j'ai aussi précisé que ton idéologie-utopie, je la trouvais ignoble. Ce n'est pas toi que je traite d'ignoble (ce serait une erreur et une faute), c'est ton idéologie, ton utopie qui en regard de mon système de valeur (humaniste) me paraisse ignoble
Je m'exprime mieux ? Tu comprends mieux ?

avatar warmac33 | 

Oui tu n'as pas tort je l'ai sans doute pris trop personnellement

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@warmac33 là tu me surprends (en bien)
Et ainsi tu (me) (nous) démontres que l'on doit "attaquer" (à tord ou à raison) les idées qui nous posent problème mais sans jamais s'attaquer à la personne qui les professe et qui reste un mystère

A te lire, il est probable qu'a travers une conversation, nous dépasserions les oppositions binaires et trouverions des espaces de convergence où le partage serait possible

avatar warmac33 | 

probable mais forcément plus difficile sur un forum et concernant un sujet qui nous tiens visiblement à coeur ;-)

Je te donne juste un exemple des conséquences de ce débat dans mon domaine :
http://www.amazon.fr/gp/aw/d/2257205545/ref=mp_s_a_1_1?qid=1424382434&sr=8-1&pi=SY200_QL40&keywords=stahl&dpPl=1&dpID=51%2BDdsC7NKL&ref=plSrch

http://www.amazon.fr/gp/aw/d/1107686466/ref=mp_s_a_1_4?qid=1424382434&sr=8-4&pi=AC_SX110_SY165_QL70&keywords=stahl&dpPl=1&dpID=515i%2BZOrzNL&ref=plSrch

avatar Giloup92 | 

Ce n'est pas un rapport écrit par une médiatrice qui détermine si un service est conforme à la loi mais un tribunal ! A moins que le dossier de la ministre ne soit pas très solide ...

avatar béber1 | 

une médiatrice peut donner des avis/orientations pour une nouvelle loi en préparation

avatar Giloup92 | 

@Algaris

Très intéressant. A lire !

avatar oomu | 

Accessoirement, je ne crois pas qu'il y ait eu une fois un marché dérégulé et sauvagement libérale de la Culture en France.

que ça soit sous l'Ancien Régime, après la Révolution ou sous les Républiques.

avatar oomu | 

"Mais une petite maison à qui l'on ferait une offre difficile à refuser, comment fera-t-elle ? "

des débats et atermoiements que j'ai pu voir lors de l'arrivée du EPUB et de la croissance d'Apple et Amazon dans le marché, l'article sous estime le radicalisme idéologique des "petites maisons" et micro-éditeurs.

Bien des micro-éditeurs existent justement pour s'Opposer au "GAFA" et à la nouvelle idéologie de vente/service.

avatar Pobla Picossa | 

Si on interdit Kindle Illimited, il faut aussi interdire les bibliothèques publiques. Où la situation est même pire, puisqu'à la différence de Kindle, les éditeurs n'ont pas leur mot à dire sur le choix de leurs livres qui sont prêtés...

avatar Strix | 

@Pobla Picossa :
Rarement vu un commentaire autant à la ramasse.

Merci pour ce moment

avatar arekusandoro | 

@Pobla Picossa :
Tu as raison...c'est bien connu la bibliothèque va ruiner les auteurs, éditeurs et tout le monde de l'édition...cet argument ridicule revient à chaque fois qu'un article est publié ici sur le sujet...cela n'a absolument rien à voir...mais bon...

avatar Lonesome Boy | 

Ouf, on a failli pouvoir accéder à la culture pour un prix modeste, heureusement que Fleur Pellerin est là!

L'illettrisme économique de la classe politique française m'étonnera toujours. Non en fait le SCANDELISERA toujours car ce sont ces ignares qui gère l'économie française.

avatar Padisham | 

L'accès à la culture pour un prix modeste existe, ça s'appelle une bibliothèque.

Le reste, cela appartient au domaine du marché, avec des acteurs, qui sont rémunérés sur la base de contrats. Depuis la loi Lang, il est acquis en France que c'est l'éditeur qui fixe le prix. Cette loi avait deux buts : assurer la diversité des éditeurs et assurer la diversité des vendeurs. En cela, elle fut une réussite car, contrairement aux USA, la France dispose d'un réseau de libraires importants et des petits éditeurs peuvent avoir accès à beaucoup de libraires.
Le problème des abonnements est le même que pour la musique : la rémunération pour les acteurs de la chaîne du livre est très limitée. C'est d'autant plus crucial pour les livres qu'on ne relit pas un livre autant qu'on réécoute de la musique.
L'objectif d'Amazon n'est pas de gagner de l'argent, mais d'assécher la concurrence dans l'espoir de peser sur les négociations une fois devenu incontournable. Comme le précise la ministre, il ne s'agit pas d'interdire l'abonnement par principe, mais de s'assurer que les tarifs pratiqués ne mettent pas en danger ceux qui fournissent le contenu en avantageant ceux qui fournissent le service. C'est de la négociation.

La Culture n'est pas un domaine éthéré. C'est l'un des domaines majeurs de l'économie française, plus important même que l'industrie automobile. Il est normal de se poser la question de l'impact d'un type de service sur une partie importante de cette économie.

avatar Lonesome Boy | 

@Padisham :

Lol

Tu serais politicien? Ou ne ferais-tu pas partie de cette industrie?

avatar Padisham | 

On va le dire autrement.

Pourquoi Apple vend plus de 800-1000 euros des smartphones qui coûtent 220 euros à produire ? Parce qu'au final, cela les rend plus libre pour faire ce qu'ils veulent, inventer, risquer, innover, ne pas dépendre d'un fournisseur, d'un distributeur.

Pour le reste, il suffit de s'informer sur ce qui arrive avec Spotify ou Deezer pour percevoir les limites de l'abonnement.

avatar Algaris | 

tu compare a la musique qui se réécoute mais pour les films ils ont bien su trouvé un terrain d'entente, pourtant on les regarde qu'une fois ou alors comme certains livres que l'on peut relire car on les a beaucoups aimé on revoie des films de la meme maniere.

je ne voit pas en quoi ce serait different pour les livres.

apres effectivement y a les acteurs locaux...comme les "videoclubs" physique qui n'existe plus, les libraires passeront peut etre par la...

les bibliotheques pour info font aussi videotheque...la difference c'est le service, le choix, le prix.

va dire a un handicapé d'aller se chercher un livre a la bibliotheque tout les jours et propose lui l'offre amazon? dans son fauteuil tu pense qu'il va choisir quoi ?

les acteurs du marché doivent évoluer.

que ce soit amazon ou autre...

france loisir par exemple si ils veulent pas finir comme la redoute va bien falloir que eux aussi pense au futur...(enfin je pense)

il me semble que les ocs, canalplay, netflix, itunes, spotify, ont trouvé des business model qui evolue et satisfont tout les acteurs du marché...

avatar Padisham | 

Mais justement, les studios de ciné et des séries télé déterminent en grande partie ce qui se passe. Les tarifs sur iTunes montrent bien que ce n'est pas le fournisseur de service qui est en position de force. D'autre part, ce sont des industries qui ont une diffusion internationale, qui se rémunèrent d'ailleurs, sur ce marché international (la plupart des blockbusters qui font un four sur le sol américain, se rentabilisent à l'étranger).
Il n'en va pas du tout pareil pour les livres : ce n'est pas internationalisable (des lecteurs américains ne vont pas acheter des livres en français ou en finnois). Relire, n'est pas une pratique majoritaire chez les lecteurs (sauf ceux qui déclarent "je relis Proust" pour ne pas dire qu'ils vont enfin lire).
Et les bibliothèques paient TRES cher les vidéos qu'elles mettent à disposition. A Paris, dans le cas des séries dispos en vidéo, s'il manque UN DVD, la bibliothèque doit tout racheter. D'une manière générale, on considère qu'au bout de vingt prêts, un ouvrage doit être racheté. Il a fallu une négociation pour que le droit de prêt rémunère éditeurs et auteurs, avec la société de gestion de droits qui va avec (comme la SACEM).
Le truc à comprendre : ce sont les éditeurs et les auteurs qui ont négocié. Ce ne sont pas les bibliothèques qui ont imposé la rémunération sans discussion. C'est ça que pointe la ministre.

Je répète, Fleur Pellerin n'est PAS contre l'offre par abonnement. En revanche, elle veut s'assurer que c'est l'éditeur qui fixe le prix. Après, c'est une négociation ou chacun apporte ses besoins et ses limites.

Les handicapés, ce n'est pas un argument. Les bibliothèques ont des services de portage pour les handicapés (c'est le cas à Paris).

avatar Pobla Picossa | 

@Strix :

Heureux de t'avoir offert ce moment, et content du moment que tu m'as offert : il est vrai que le deuxième degré est parfois une notion abstraite.
(Ce commentaire est d'ailleurs au troisième degré)

@arekusandoro

Oh, le méchant Amazon qui va tous nous manger. Maman, j'ai peur.
Heureusement que le Gentil Gouvernement est là pour nous protéger en mettant des bâtons dans toutes les roues disponibles.
Pour info (à vérifier), Amazon achète le livre à l'éditeur au tarif normal lorsque l'utilisateur de Kindle Illimited l'ouvre.

avatar arekusandoro | 

@Pobla Picossa :
je dis pas que le gouvernement a raison ou pas, ou que l'offre d'amazon est bien ou pas. La question n'est pas là. Y'a une loi, tu dois la respecter ! Si le service la respecte, ok...mais pleurer contre le gouvernement (qui n'a pas fait cette loi...) car amazon sort un service qui ne respecterais pas la loi...je comprends pas.

A chaque fois c'est la même chose : ho le gouvernement ils comprennent rien, c'est tous des nuls, ils font que des lois de merde bla bla bla... Faut se lancer en politique puisque vous savez mieux qu'eux !

avatar Pobla Picossa | 

C'est rigolo de voir les commentaires sérieux en réponse à des plaisanteries...

avatar nayals | 

Les Français n'aiment toujours Fleur Pellerin.

Plus sérieusement, c'est vraiment triste que les lois françaises condamnent ainsi l'innovation (Amazon, Netflix, etc.), notamment pour protéger DVD-club, librairies de quartier et autres entreprises du passé.

avatar Lonesome Boy | 

@nayals :

S'ils étaient nés un siècle plus tôt, ces mêmes polytocards auraient fait toutes les lois, auraient créés tous les privilèges, auraient inventé toutes les taxes possibles pour "protéger" les emplois de maréchal-ferrant au vu de l'arrivée de cette méchante innovation américaine destructrice d'emplois appelée "automobile"

avatar alohabobo | 

Youboox plutôt non ?

avatar enzo0511 | 

Ce genre d'offre illimitée permettrait de démocratiser la lecture tout comme ca a été le cas avec le cinéma

Dommage que cette ministre (soit disant inculte par manque de temps) n'ait pas cette vision

avatar Giloup92 | 

@béber1
On ne parle pas ici d'une nouvelle loi, mais de la loi existante.

avatar JLG47_old | 

Donc à ce titre, toutes les bibliothèques municipales sont hors la loi.
Pour bien moins, elles offrent aussi un accès illimité à des milliers d'ouvrages, livres, musiques et fils.
Une bibliothèque privés serait elle plus hors la loi qu'une bibliothèque publique?

avatar Padisham | 

Une bibliothèque publique est un service payé avec tes impôts, qui ne fait pas de bénéfices, et qui achète régulièrement des ouvrages et verse des rémunérations aux éditeurs et auteurs au titre du droit de prêt.
Les bibliothèques n'ont pas décidé unilatéralement de leur manière de traiter les auteurs et éditeurs, c'est le résultat d'une négociation égalitaire, cadrée par une loi et des règlements.

avatar Stanley Lubrik | 

Puisque c'est le sujet (en toile de fond peinte à la main) un peu de lecture pour tous les adeptes du libéralisme échevelé, s'autorégulant dans le meilleur des mondes...

"Predator Nation" :

Corporate Criminals, Political Corruption, and the Hijacking of America (connu pour son documentaire oscarisé "Inside Job")....

(et d'Europe bientôt via de nouveaux traités, non paiement des impôts par certaines compagnies...)

C'est Charles H. Ferguson qui régale... (connu pour son documentaire oscarisé "Inside Job")....

http://www.amazon.com/dp/030795255X/ref=as_li_tf_til?tag=thebur01-20&camp=0&creative=0&linkCode=as1&creativeASIN=030795255X&adid=0DZMFDG2APFC8DH95MMD

Dans la présentation :

"Most shockingly, the United States, so long the beacon of opportunity for the ambitious poor, has become one of the world’s most unequal and unfair societies"...

Ce qui nous attend si on laisse murir le ratafia que nous servent certains "anacoluthes" qui sévissent sur ce forum....

avatar warmac33 | 

Je veux bien respecter ton point de vue, en revanche un livre exprimant une opinion politique n'a jamais fait une vérité.
D'ailleurs c'est bien connu c'est parce qu'en france nous ne sommes pas tombés dans le piège de l'ultra libéralisme que nous nous n'avons ni pauvres, ni chomeurs...

avatar gela | 

@warmac33 :
Et de si généreux salaires. Ni de travailleurs dormant dans leurs voitures.

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