À l’occasion du lancement du Galaxy A8s en Chine, Samsung a cru réaliser un bon coup en annonçant un partenariat avec Supreme, la célèbre marque américaine de vêtements streetwear et d’accessoires de mode. Les dirigeants de la branche chinoise de Samsung et ceux de Supreme étaient sur scène pour vanter leur collaboration.
Sauf qu’il ne s’agissait pas du « vrai » Supreme, mais… d’un cloneur italien, Supreme Italia ! Par la grâce d’une zone grise dans le droit des marques (Supreme USA n’ayant pas enregistré sa marque en Italie), cette entreprise peut vendre des copies « légales » des produits de son modèle. Le tout avec la bénédiction de la justice italienne. Samsung s’est donc fait pigeonner en beauté par un cloneur…
Toutefois, Leo Lau, le directeur du marketing numérique de Samsung en Chine, a expliqué sur Weibo que son entreprise avait bien noué un partenariat avec Supreme Italia, pas le Supreme américain. D’ailleurs, ce dernier n’a pas l’autorisation de vendre des produits sur le sol chinois, contrairement à son copieur !
Supreme Italia nourrit de grandes ambitions en Chine, avec l’ouverture prévue d’un magasin de sept étages (!) dans le mall Sanlitum, à Pékin (on y trouve aussi un Apple Store). Les produits Samsung conçus en collaboration avec ce vrai/faux Supreme risquent donc bien de se limiter à la Chine, où les lois sur la propriété intellectuelle sont de toutes manières plus « élastiques » qu’ailleurs.
Supreme US confirme de son côté ne pas travailler avec Samsung, ni avoir en projet l’ouverture d’une boutique à Pékin. « Ces propos sont manifestement faux et propagés par une organisation de contrefacteurs ».