Sorry, we’re closed. C’est le message que pourrait afficher Ma French Bank dans quelque temps. La Banque Postale a en effet annoncé qu’elle envisageait la fermeture de sa banque mobile. Lancée en 2019 pour rivaliser avec les néobanques avec un compte accessible et une image (se voulant) jeune, Ma French Bank « n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique », reconnait sa maison mère dans un communiqué de presse.
Le constat d’échec est cinglant : « Dans un marché extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, qui requiert une taille critique suffisante pour espérer devenir rentable, des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, notamment en élargissant sa gamme de produits et d’offres d’équipement. Une telle orientation n’apparait plus compatible avec le plan stratégique du Groupe La Banque Postale, qui envisage de prioriser ses investissements sur l’accélération de sa digitalisation. »
Ce sont les mêmes raisons qui ont poussé d’autres grands groupes à se séparer de leurs banques mobiles : le Crédit Mutuel Arkéa a mis un terme à Aumax pour moi en 2022 et Orange s’apprête à céder Orange Bank. Sans compter la disparition du marché français d’ING, une banque en ligne établie depuis plus longtemps.
N26 et Revolut, les nouveaux acteurs qui ont bousculé le marché, sont, eux, toujours présents au prix de levées de fonds massives ainsi que d’une montée en gamme et d’une internationalisation à marche forcée.
La Banque Postale assure qu’en cas de fermeture, les employés de Ma French Bank se verraient tous proposer un nouveau poste au sein du groupe. Quant aux clients, ils n’auraient pas de souci à se faire pour leur argent et ils se verraient proposer l’ouverture d’un compte à La Banque Postale.