Google : du rififi dans les Pixel

Mickaël Bazoge |

Chez Google, les équipes chargées du développement de la gamme de smartphones maison ont subi deux défections d'importance. Selon The Information, Mario Queiroz et Marc Levoy sont partis vers d'autres aventures. Ces noms ne résonnent sans doute pas auprès du grand public, mais ces cadors qui font leurs valises seront difficiles à remplacer.

Présent chez Google depuis 2005, Mario Queiroz a été le directeur général de la gamme Pixel depuis le début de cette aventure. Et il a aidé au lancement du Nexus One, en 2010. Marc Levoy, employé depuis 2014, est le grand manitou des capacités photo des Pixel. L'an dernier, durant la présentation du Pixel 4, il avait fait sensation sur scène en expliquant qu'un téléobjectif était plus important qu'un ultra grand-angle. De fait, le second capteur du Pixel 4 est un téléobjectif alors que tout le monde avait parié sur un ultra grand-angle.

Alors que ce type de capteur fait partie de l'arsenal standard de tout smartphone haut de gamme qui se respecte — même l'iPhone y est passé —, le sens du timing de Levoy est sans doute discutable. Il n'empêche que c'est grâce à lui que les Pixel sont reconnus comme d'excellents appareils photo, grâce aux capacités de traitement logiciel de Google.

Ces deux départs, et notamment celui du fort en thème de la photo, sont-ils susceptibles de mettre à mal le Pixel 5 ? Sans doute pas : on peut imaginer que le développement du futur smartphone est bien avancé et que les deux ex-cadres y ont participé de près jusqu'à leur départ. Mais pour la suite, Google pourrait remettre deux ou trois choses à plat. Notamment au niveau du marketing et des ventes.

Car malgré les qualités du Pixel 4, les ventes ne sont guère au rendez-vous. D'après IDC, Google aurait livré 2 millions d'unités durant les deux premiers trimestres de disponibilité des appareils (Pixel 4 et Pixel 4 XL). Ce n'est pas énorme, et c'est encore moins que le Pixel 3 (3,5 millions d'unités sur la même période) et le moyen de gamme Pixel 3a (3 millions). Le moteur de recherche s'est contenté de 3% du marché des smartphones l'an dernier.

Pour tenter de faire un peu plus d'ombre à Samsung et Apple, Google devra aussi améliorer un point crucial : l'autonomie. Le Pixel 4 a déçu sur ce point, et pas uniquement les utilisateurs. Un peu avant le lancement en octobre des nouveaux smartphones, Rick Osterloh, le grand patron du matériel dans l'entreprise, a fait connaitre son désaccord concernant plusieurs décisions prises par ses équipes. Notamment sur ce qui touche à la batterie : les dirigeants savaient donc que ce point allait poser problème.

Google pourra toujours tenter de se refaire avec le Pixel 4a, qui devrait sortir sous peu au prix de 399 $. Comme le Pixel 3a l'an dernier… et l'iPhone SE, qui lui donnera un sérieux fil à retordre.

Pour aller plus loin :
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avatar cecile_aelita | 

@Godverdomme

+1

avatar taxtax | 

@Godverdomme

Comment tu sais que Google ne les vend pas (ou les partage avec la NSA...) et surtout, comment tu sais ce qu'il en fait ?

avatar Godverdomme | 

Parceque c'est l un des modèle économique le plus étudié au mode, et que dans ce modèle économique, vendre des données, c'est perdre de l'argent.

En plus ils sont dans le viseur de toutes les analyses possibles et on peut le reprocher un million de choses, mais pas de vendre les données, c'est ce qui en fait leur valeur

avatar Krysten2001 | 

@Godverdomme

Le problème c’est que c’est de l’intrusion. Vous êtes surveillés H24 et pleins de pubs en tout genre. Plus vraiment de liberté... et en plus qui dit qu’il ne les vende pas ? Ou que leurs partenaires n’ont pas accès ? Car souvent ils disent que les partenaires ont accès à ça ou à ça.

avatar Godverdomme | 

Il n'y a pas plus de publicités sur un iPhone que sur un Pixel. C'est facile a vérifier comme affirmation...

J'ai répondu plus haut a ton autre question

avatar Krysten2001 | 

@Godverdomme

Ils communiquent beaucoup avec Facebook pour des publicités,... donc plus cibles alors

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